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Dans la série « le e-commerce dans le monde », je demande « la chine »

Tout le monde le sait, la chine est LE pays avec une croissance de folie.

La société translated.net propose une projection, en 2015.

D’après cette projection, le premier pays du e-commerce, à cette date sera… La chine.

Même si l’accès à internet est encore limité aujourd’hui pour la plupart des habitants, vu la population totale, ce résultat n’est pas très étonnant.

Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’étude ici.

Ces chiffres et données sont intéressants, mais à challenger. Je suis, par exemple, un peu surpris par la place de l’Inde, qui me semble également avoir un très fort potentiel…

Généraliser ? Oui, mais pas trop !

Une bonne partie de mon activité consiste à concevoir, ou aider à concevoir, un système d’information e-commerce.

Pour faire ça, il faut une bonne culture sur ce qu’est un système d’information (ce qui va bien au delà du site Web), connaître les solutions du marché (en tout cas, faire une veille permanente pour en savoir le plus possible), et enfin, et surtout, écouter le client, pour comprendre en détail le besoin.

De mon expérience, qui commence à être bien solide, ce travail demande de comprendre, d’analyser, et de retranscrire ce besoin, dans un doc.

Mais il ne s’agit pas de retranscrire tel quel (sinon, la valeur ajoutée est nulle).

Première chose, quand on conduit l’interview, on doit creuser certains points, valider certaines hypothèses.

On peut aussi, en fonction de la capacité d’écoute de l’interlocuteur, essayer d’infléchir, ou tout au moins « challenger » certains éléments, que l’on sait particulièrement complexes, ou non pertinent.

Enfin, et c’est le sujet de cet article, on doit extrapoler, généraliser la demande du client.

A ce sujet, j’avais rencontré le CTO de Radio France, il y a quelques années.

Il m’avait raconté comment cette faculté de généralisation lui avait juste sauvé la vie : on lui avait demandé la mise en place d’un nouveau système avec des contraintes précises sur les horaires. Il avait pris l’initiative de généraliser la demande, pour traiter plus de cas de figures, sans rien demander à personne. La veille de la mise en exploitation du nouveau système, on lui annonce un changement, qui justement était parfaitement pris en charge par son système !

Bon, mais dans notre monde du e-commerce, cela veut dire quoi généraliser ?

Je vous propose de prendre quelques exemples :

  • On vous demande de pouvoir créer deux espaces de vente, orienté marketing (genre Nouveautés et Soldes). La généralisation va consister à dire qu’on peut gérer N espaces de ventes.
  • On vous demande qu’un produit puisse être simultanément dans deux catégories du catalogue. Généralisation : un produit peut être dans un nombre quelconque de catégories.
  • On vous demande une barre de menus, avec des couleurs associées à chaque menu. Généralisation : on peut ajouter facilement des menus, et changer la couleur avec un seul paramètre.
  • On vous présente une page d’accueil, découpée avec des blocs. Généralisation : définir une grille, administrable, qui permettra facilement de faire évoluer la home page (exemple réel, en ligne…)
  • Je pourrais multiplier les exemples, sur tous les sujets : CRM, logistique, transporteurs, …
Avantage de l’approche : généraliser permet (doit permettre…) de construire un système plus évolutif, apportant plus de pérennité.
Mais cette approche est a des limites. On ne doit pas généraliser n’importe quoi.
Certains éléments, généralisés à mauvais escient, vont pousser dans la mauvaise direction, soit en contraignant à prendre des solutions bien plus chères, ou vont induire des choix d’architecture qui ne seront pas en phase avec les réels besoins de l’entreprise. Au bout du compte, cela peut coûter bien plus cher sans apporter aucun gain.
Alors, on fait quoi ?
Je n’ai pas de réponse « industrielle » à cette question !

Je pense que c’est la « clé du succès », ce réglage fin, entre ce qui doit être généralisé, et ce qui ne doit pas l’être.

Ce réglage se fait par analyse, synthèse, prenant en compte de très nombreux facteurs : ce que font les solutions du marché, une intuition des réels besoins de l’entreprise, une évaluation sur le coût réel de la mise en oeuvre de la généralisation, …

J’insiste : certaines généralisations se retournent et deviennent des handicapes. Je vais pas balancer, mais je connais des solutions, qui ont été construites avec une volonté évidente de « généricité » et qui sont en fait très complexes à faire évoluer.

Donc, en synthèse : oui, il est fondamental de « prendre de la hauteur » , et de chercher à généraliser, pour construire un système qui sera opérationnel plus longtemps. Il faut juste faire ça avec doigté ;).

Quelques chiffres sur la publicité mobile en France et en Europe

La société InMobi est une agence de publicité spécialisée sur le marché des mobiles.

Ils m’ont envoyés tout un tas de docs, que je vous propose, ils contiennent des infos intéressantes.

Cliquez sur les images, pour charger les PDF originaux.

Marché de la publicité sur mobile en France :

 

Même chose au niveau europe :

 

Interview de Julien Chaumond, à propos de Giftmania

Je vous propose une petite interview de Julien Chaumond, CEO de Digital Mammouth (j’adore ce nom 😉 ).

Digital Mammouth est l’éditeur de Prodca.st

Julien est co-auteur sur ce blog.

Bonjour Julien. Peux-tu nous présenter Giftmania ?

Bonjour François.

Giftmania est une application Facebook que nous (= Prodcast) avons développé avec Pixmania et Like Shop (une autre startup de recommandation de produits sur Facebook) pour permettre de trouver le cadeau de Noël idéal pour ses amis en fonction de leurs Likes, et donc pour une fois, d’être 100% sûr de ne pas faire des cadeaux ratés 🙂


L’application permet aussi de faire sa propre liste de cadeaux en fonction de ce qu’on a aimé sur Facebook, et de la partager en utilisant les nouveaux leviers sociaux de Facebook (Ticker, Timeline, Open Graph 2.0, etc.). Nous sommes d’ailleurs parmi les premiers en France et en Europe à avoir intégré ces nouveaux leviers de viralité de Facebook dans un contexte e-commerce.

Quel est l’intérêt pour l’utilisateur ?

La promesse pour l’utilisateur, c’est d’abord d’être sûr de faire des cadeaux qui vont faire plaisir (c’est un peu compliqué parfois :)).

C’est aussi dans l’autre sens, la possibilité de faire sa propre liste et de l’envoyer « subtilement » à ses amis pour recevoir des cadeaux que l’on aime, et ne pas avoir à les revendre en ligne début janvier !

Quel est l’intérêt d’une application Facebook pour un e-commerçant comme Pixmania ?

L’intérêt pour un e-commerçant d’avoir une application Facebook sociale (cf. aussi ma réponse à la question suivante), c’est de pouvoir toucher ses clients en amont de leur processus d’achat (lorsque le client arrive sur le site e-commerce, il sait déjà à peu près quel produit acheter et à quel prix), au moment où ils discutent avec leurs amis des produits qui les intéressent pour Noël, c’est-à-dire au moment où le pouvoir de la recommandation sociale est le plus fort.

Dans le cas de Giftmania, la recommendation sociale est encore plus forte car les produits sont suggérés en fonction des Likes des utilisateurs et de ses amis : nous avons développé un algorithme permettant de « matcher » des produits du catalogue Pixmania avec des Likes dans un certain nombre de catégories (films, artistes, mais aussi marques, etc.). Les résultats sont parfois surprenants mais sont en grande majorité très pertinents !

Le Ticker

En quoi une appli de Social commerce est-elle plus puissante qu’une appli « store front » ?

Giftmania n’est pas une appli de type « store front », c’est-à-dire une boutique alternative directement sur Facebook : nous générons et redirigeons du trafic depuis Facebook vers le site du e-commerçant. Dans une appli store-front, l’utilisateur va pouvoir acheter son produit directement sur Facebook, mais bien souvent, il n’y a rien de social là-dedans. Ce n’est pas parce que c’est sur Facebook que c’est social !

Nous ne sommes pas non plus un « simple » outil de communication du e-commerçant vers les réseaux sociaux : ce n’est pas le e-commerçant qui parle directement à ses clients (comme sur une page Fan par exemple), mais les clients qui recommandent eux-mêmes des produits du e-commerçant à leurs amis. Ce qui est fondamentalement différent !

Tu nous parlais récemment des nouveaux leviers sociaux de Facebook, qu’est-ce qu’ils permettent de faire concrètement sur Giftmania ?

Concrètement, nous avons défini avec Pixmania un certain nombre d’actions Open Graph 2.0, c’est-à-dire des actions analogues au Like mais spécifiques à l’application : dans notre cas, « ajouter à sa liste » et « partager à sa liste », par exemple.

Cela nous permet d’utiliser au mieux le Ticker (screenshot n°1) puis de définir des agrégations, qui sont des « widgets » affichés directement sur la Timeline, le nouveau profil Facebook (screenshot n°2).

Une agrégation sur la Timeline

Comment vois-tu l’avenir ? Quelles nouvelles fonctions pensez-vous développer ?

Je pense que les applis comme Giftmania vont vraiment marcher, notamment parce que les APIs de Facebook vont permettre de faire de plus en plus de choses. Les e-commerçants sont aussi de plus en plus motivés pour développer des applis vraiment originales et spécifiques.

Ce n’est pas un hasard si Walmart vient de lancer Shopycat, une application analogue à Giftmania 🙂

Sur Giftmania, nous comptons encore améliorer la pertinence des produits suggérés et optimiser la viralité de l’appli. Ensuite nous passerons du temps à analyser les différentes données sur le trafic apporté vers Pixmania et la conversion — mais ça pourra faire l’objet d’un autre article 🙂

Merci Julien. A bientôt !

Faire du neuf avec de l’ancien

Une imprimante, ce n’est pas vraiment un truc très sexy.

Et puis, avec la dématérialisation, et notre « fantasme collectif vert », on a tendance à l’utiliser de moins en moins.

Si on parle technologie d’impression, le papier thermique, c’est plutôt old school, c’est ce qu’on avait par exemple sur les vieux fax, ou sur les terminaux CB mobiles.

Et bien une startup a imaginé un nouveau produit :

Il s’agit donc d’un petit cube, qui permet d’imprimer sur du papier thermique tout un tas de choses : liste des trucs à faire, sudoku, infos de la journée, …

Le document étant plutôt format poche, c’est facile de le plier, et de l’amener partout avec soi.

L’imprimante fonctionne de pair avec une application iphone, qui permet de configurer ce qu’on veut imprimer.

Le produit semble bien fait, avec quelques détails sympathiques, comme la « tête » imprimée en fin de document, qui reste affichée sur l’imprimante.

Ce qui m’a marqué, comme l’indique mon titre, c’est bien ça : faire du neuf avec du vieux. Qui aurait parié qu’il y avait des choses à faire hyper branché à partir d’une imprimante thermique ?

Dans la série « je teste pour vous » : le livre numérique animé

En allant sur iTunes, j’ai vu cette pub :

 

La promesse, c’est « livre numérique enrichi », « joyau de grâce », « bouquet varié d’interactions »…

Comme je suis convaincu que le livre numérique doit évoluer, pour proposer une expérience bien plus riche qu’un simple PDF, j’ai voulu tester ça.

J’ai donc acheté ce livre.

Vient ensuite le temps du téléchargement. Faut être patient quand on est à la campagne 😉 :

Ensuite, via la synchro itunes – iphone, qui est maintenant gérée en tâche de fond, j’ai fini par récupérer le livre sur l’iPhone :

Bon, faut quand même être patient également à ce moment là, car la synchro des ebook est bugué, et il faut s’y reprendre à deux fois…

Bref, je fini par ouvrir le livre :

Première mauvaise surprise, le livre est bloqué en format horizontal. Sur iPhone, c’est un problème, car les deux pages, dans ce format, ne sont pas du tout lisibles :

Bon, le zoom marche, mais clairement, le livre a été prévu pour iPad… Il aurait été mieux de le dire…

Le livre propose des pages avec des éléments animés :

Dans l’image ci dessus, on peut « entrer » dans l’image, les premièrs plans disparaissent, pour laisser apparaître d’autres éléments, cachés derrière. C’est assez bien fait.

Sur d’autres pages, on peut consulter n’importe quel élément, « posé » sur le bureau :

C’est plutôt sympa (même si mon écran d’iPhone m’é défavorisé… Qui a dit que j’ai qu’à m’acheter un iPad 😉 ).

Bon, je vais pas vous raconter l’histoire 😉

Au final, ce que j’en pense :

On est au tout début de ce type d’expérience. On sent bien que le framework ebook atteint ses limites. Il n’a pas été forcément fait pour ça, ou alors, les développeurs ne savent pas bien l’utiliser.

ça rame donc pas mal, et, même avec un 4S, il y a intérêt à ne pas avoir d’autres applications en cours.

Problème d’ergonomie également : l’application a tendance à tourner les pages quand on cherche à interagir.

C’est marrant, parce qu’on aurait pu dire qu’on était au début des livres interactifs il y a … 20 ans ? 😉

Clairement, aujourd’hui, pour créer une « expérience immersive », il vaut mieux créer une application qu’un ebook.

Mais ça va évoluer gentiment tout ça. Noël 2011 sera le Noël des ebook, et c’est pas prêt de s’arrêter !

UPDATE (6 Janvier 2012)

J’ai chargé la nouvelle version de ce livre, suite au commentaire m’indiquant que le livre avait été mis à jour.

La mise à jour n’est pas simple, il semble que cette fonction n’ai pas été prévue par Apple. Il faut donc supprimer le livre, puis le recharger.

Ceci étant fait, effectivement, le livre peut maintenant se lire au format vertical, ce qui est bien plus adapté à une lecture depuis l’iPhone !

Interview d’Antoine Cahen, sur allobois.com

Bonjour Antoine, peux tu te présenter en quelques mots ?

Antoine Cahen, 48 ans ergonome et spécialiste du commerce électronique. J’ai notamment dirigé le lancement d’alapage.com en 1997, de marcopoly en 2000, participé au début des aventures de leguide.com, 123presta.fr et Prestashop.

Peux tu présenter ton site, la place de marché pour le bois de chauffage ?

Nous étions sur l’info-médiation avec www.bois-de-chauffage.net et passons à la conso-médiation avec www.allobois.com.
C’est une places de marché dont le but est d’offrir de la confiance, du choix et de la simplicité d’achat.

Pourquoi as tu ouvert un site sur ce secteur ?

C’est un secteur en pleine extension depuis quelque années et qui se construit très fortement avec une clientèle nouvelle et plus jeune, qui à besoin de pédagogie et de confiance à l’achat. La vente en ligne est le média idéal pour cela. De plus nous sommes à la frontière entre le web et le green IT (TIC et énergies durables), c’est un fort atout stratégique de valorisation.

Comment fais tu pour avoir une offre, c’est à dire aller chercher des vendeurs ?

Nous avons déjà eu 1700 fournisseurs de bois inscrit sur www.bois-de-chauffage.net nous souhaitons travailler avec les meilleurs d’entre eux. Ils y ont tout intérêt car la clientèle d’allobois.com est plus agréable, ce que nous confirment les retours heureux des premiers fournisseurs.

Comment fais tu pour aller chercher les clients ? Quels sont les canaux d’acquisition ?

Nous avons déjà la chance de toucher 2 000 000 de personnes par an grâce à nos sites www.poelesabois.com, www.bois-de-chauffage.net, www.alloramonage.fr, etc.

Nous nous reposons d’abord sur cet acquis tout en faisant « feu de tout bois » et « de tous buzz ».

Quel est le modèle économique pour ton site ?

Une commission sur les ventes

Peux tu nous donner quelques chiffres ? Panier, trafic, évolutions ?

Une augmentation importante de septembre à octobre 2011, mais qui va encore s’accélérer avec le nombre de fournisseurs dans toute la France.

Comment vois tu l’avenir ? Application iPhone, …

Déjà bien faire ce que l’on veut faire, la tâche est considérable; nous pensons toutefois à des produits annexes à mettre en vente.

Quels conseils donnerais tu à un p’tit jeune qui voudrait se lancer dans le e-commerce ?

Utiliser PrestaShop bien sûr 😉 (Note de François : Antoine est associé à l’aventure Prestashop 😉 )

Plus concrètement, faire bien plutôt bien que mieux, apporter de l’exhaustivité dans son catalogue, travailler fortement sur la confiance et se mettre dans une dynamique de volume et d’économie d’échelles car les marges fortes n’existent plus.

Merci Antoine, à bientôt !

Auto interview

Bonjour François

Bonjour François

Peux tu te présenter ?

Oui, avec plaisir. Je suis consultant, consultant en e-commerce.
Cela veut dire que j’accompagne des entreprises, dans leurs projets e-commerce.

C’est à dire ?

Ben je peux intervenir très en amont, quand l’entreprise se demande si elle va vendre en ligne, si c’est une bonne idée, et comment y aller.
J’interviens également plus en aval, pour aider sur des projets de refonte ou d’ouverture de site e-commerce. Je fais les cahiers des charges, j’aide à sélectionner les meilleurs prestataires, j’aide à suivre le projet.

Tu fais ça pour quels types d’entreprises ?

Je fais ça pour de petites boites qui se lancent, ou pour de gros projets.
Dans le monde de la grande distribution, j’ai par exemple accompagné Alinéa, dans un projet de refonte e-commerce.
J’ai également travaillé avec des pur players, comme lepape, leader de la vente d’équipements sportifs.
J’ai aussi travaillé avec des marques, comme Salomon.
Enfin, il y a pleins de projets dont je ne peux pas parler, parce que dans bien des cas, il y a des contraintes de confidentialités…

Quelle est ta valeur ajoutée à ton avis ?

Je pense que ma culture mixte, technique, marketing, …, apporte beaucoup.
La technique parce que pour un projet e-commerce, le système d’information e-commerce est évidemment fondamental : on ne pourra faire commercialement que ce que permet le système.
Le marketing, parce que pour vendre, il faut, de manière universelle, travailler le marketing, avec, en plus, la dimension web.
D’autres connaissances me servent : le management, parce que souvent, les projets e-commerce vont avec des enjeux de conduite du changement, de réorganisation.

T’es trop fort, tu connais tout toi ! La technique, le marketing, le management !!!

Attention, je ne suis pas spécialiste de tous les sujets.
La meilleure façon d’expliquer mon rôle est l’analogie avec la construction, et le maître d’oeuvre.
Il coordonne l’ensemble des artisans, maçons, plâtriers, couvreurs, électriciens, … Il sait sélectionner les meilleurs artisans pour chaque corps de métiers, les faire travailler sur le même chantier, mais il ne saurait pas les remplacer.
Moi, c’est pareil, pour le e-commerce.
Je ne suis ni développeur, ni expert SEO, ni designer, ni hébergeur, … Par contre, je bosse beaucoup pour maintenir une connaissance suffisante de chacun de ses sujets, permettant d’identifier les besoins, et de sourcer les bons acteurs. Cette connaissance me permet également de faire des accompagnements e-commerce de qualité.
Après, mon parcours d’entrepreneur m’aide à avoir une couverture assez large. Avoir monté deux startups m’a beaucoup apporté, sur le management (wokup, 100 personnes en 18 mois !), le marketing, l’organisation de l’entreprise, les bases de la finance, … Quand on est patron de startup, on apprend très vite sur beaucoup de sujet !

Tu es un généraliste alors ?

C’est paradoxal : je suis généraliste en ce sens que je développe une culture sur l’ensemble des métiers du e-commerce. Dans le même temps, je suis spécialiste, spécialiste e-commerce.

Les projets que tu accompagnes se passe-t-ils toujours bien ?

Bien sûr que non ;).
Je suis humain, je peux faire des erreurs, mais surtout, la réussite d’un projet, c’est un travail collectif. Je suis un élément de ce travail collaboratif.
Enfin, certains clients prennent du conseil et n’écoutent pas toujours les recommandations. C’est d’ailleurs à mon sens un élément clé de mon métier de conseil : apprendre à bien conseiller. Bien conseiller, c’est aider le client à aller dans la bonne direction. Ce n’est pas exactement la même chose que « lui dire ce qu’il faut faire ».

Tu penses que les gens qui font du e-commerce doivent forcément passer par du conseil ?

Bien sûr que non !
Mais, contrairement à ce que beaucoup s’imaginent, le choix est très rarement sur un critère de prix.
Je te donne un exemple : un auto entrepreneur se lance. Il a identifié une niche avec un potentiel sympa, mais n’a pas creusé les autres aspects. En achetant 1/2 journée ou 1 journée de conseil, on pourra couvrir pas mal d’item, et permettre d’économiser beaucoup d’argent.
Je peux raconter la même histoire, de manière négative : j’ai par exemple reçu un coup de fil d’un e-marchant, qui avait dépensé 30 000 € pour une boutique pourri, réalisée en Flash. Je me suis dit que c’était bien dommage qu’il m’appelle après ce choix. J’aurais sans doute pu le convaincre de faire d’autres choix. Là, il ne restait plus qu’à tout jeter, ça peut être très dure.

Bon, et tu fais ça depuis longtemps ?

Oui. Araok existe depuis 6 ans maintenant !

Et tu ne t’ennuies pas ? Ce n’est pas un peu toujours la même chose ?

Non, ce n’est pas toujours la même chose ;).
Le plus important dans mon métier est l’humain. Et l’humain, il est différent, sur tous les projets.
Ensuite, la techno évolue très vite. Je suis en veille permanente. J’ai un devoir « d’un coup d’avance ». C’est super motivant.

Bon, c’est combien de personnes Araok ?

Je suis tout seul pour l’instant.

Tout seul ? La louze ! D’autres boites sur ce type d’activité sont bien plus grosses.

Oui, c’est vrai.
Mais pourquoi juger une boite à sa taille ?
Bon, ceci dit, tu soulèves un point délicat ;).
J’ai parlé de ce sujet dans ce billet.

Et comment vois tu la suite ?

Pour moi ? Je vais poursuivre dans cette voie. Tant que j’apprends, que j’apporte, c’est bien.
En parallèle, on (ma femme et moi) s’occupe de Rue Coquette. Ce site, de vente de bijoux de créateurs, est un super laboratoire pour Araok. Ce site permet de tester des trucs, de valider des hypothèses…
Et puis, en travaillant ce site, j’ai découvert des choses. Cela me donne l’angle de vue du e-commerçant.

Et la suite du e-commerce ? Tu vois ça comment ?

Alors là, c’est une super bonne question, mais je pourrais en remplir un livre ;).
Pour faire court, le pense que cela va continuer à se développer. On est loin du « taquet ».
Et puis il y a de nouvelles ruptures en cours ou à venir. En vrac : le HTML5, le m-commerce, la géolocalisation, l’impact des réseaux sociaux sur le e-commerce, le développement du multi canal…

Quand j’entends « la fin du e-commerce en 2020 », je ne me sens pas du tout en phase. De plus, je pense que c’est un message dangereux.
Je passe mon temps à évangéliser sur les spécificités du e-commerce, pendant que d’autres disent : « le e-commerce n’existe pas, ce n’est que du commerce ».

Ok ok, keep cool. Un mot pour finir ?

Oui, merci pour ces questions 😉

A bientôt

Quand tu veux 😉

Un catalogue « riche »: Alinéa

J’ai participé à l’élaboration de ce nouveau site. Je ne suis donc pas neutre 😉

Alinéa a revu entièrement son site e-commerce.

Je vous propose une petite visite guidée, qui met en avant quelques éléments intéressants.

Premier point, le site propose une navigation avec un menu vertical, à gauche :

Le menu est déplié sur la page d’accueil, permettant de bien présenter les différentes entrées aux internautes. Il est replié sur les autres pages.

Le menu propose différentes « clés » d’entrées, par type de produits, mais aussi par pièces.

Ce menu est complété par un menu horizontal, présentant des entrées plus marketing : Promos, Nouveautés, …

Chaque entrée du menu de gauche permet de déplier un sous menu, affichant toutes les entrées de la catégorie choisie. Exemple :

L’un des gros avantage de cette présentation est qu’elle permet de présenter un choix assez précis au client, avec des profondeurs de catalogue variées, en fonction des catégories. Ce que je veux dire, c’est tout simplement que ces menus peuvent avoir des contenus variés et des tailles variés. A mon sens, une bonne conception doit prendre en compte ce type de contraintes : présenter clairement les choses aux internautes, et être facile à vivre, pour les équipes métiers.

Une fois une catégorie choisie, on arrive sur une page « liste de produits ». L’une des particularité, importante par rapport aux produits vendus, c’est de proposer soit une vue en 3 colonnes :

…cette vue permet de présenter de grands visuels, dès cette page. Soit une vue en 4 colonnes :

Cette vue est plus adapté pour des produits « déco », et permet d’aficher un choix bien plus large en un coup d’oeil.

La navigation dans le site se fait soit en affinant sa catégorie, soir en utilisant la navigation par facettes.

Autre solution proposée par le site : l’internaute peut naviguer dans les « idées déco » .

L’internaute choisi la pièce, le style. Le site lui propose une image ou il peut sélectionné chaque produit proposé :

 

Allé, un dernier point pour cet article : le moteur de recherche. Le site met en oeuvre un moteur avancé, permettant de proposer des suggestions de recherches, et des produits, aux premiers caractères saisis :

 

Pas mal, non ?

Bravo à toute l’équipe d’Alinéa et aux différents prestataires, pour la qualité du travail :).

Comment construire son système d’information e-commerce ?

Quand on conçoit un système d’information, en général, ou pour le e-commerce, on définit des modules, et des liens entre les modules.

Quand je travaille sur ces sujets, je dis souvent que ces liens peuvent représenter un enjeux au moins aussi important que les modules eux même.
Quelques exemples de connexion de modules :

  • Brancher la brique e-commerce avec un module CRM
  • Brancher la brique e-commerce avec un ERP
  • Brancher la brique e-commerce avec le logiciel de comptabilité
  • Dans le cas d’un front office séparé du back office, synchroniser le front office et le back office

Donc, comment connecter les modules ?
En fait, la plupart des modules sont structurés à partir d’un système de gestion de bases de données.

Il peut être tentant de réaliser le branchement directement de base de données à base de données.

C’est d’autant plus tentant qu’il existe des solutions pour synchroniser les bases de données (solutions type ETL).

L’avantage de cette solution est qu’elle est relativement rapide à mettre en oeuvre, et qu’elle n’est pas « prise de tête » : on se branche, on va chercher l’info et zou, c’est bon.

L’autre solution, c’est de développer une vrai couche de connexion, basé sur des web services.

Evidemment, développer une telle couche métier à un coût. Quel est donc l’intérêt alors de faire comme ça ?

Les avantages sont multiples :
Cela permet de définir une vrai couche abstraite, orientée métier. Cette couche doit être indépendante des deux modules en fait. Elle permet donc d’ajouter de la flexibilité, de l’évolutivité dans le système.
On peut en particulier ajouter des traitements sur les données, et « servir » des données bien plus synthétiques que ce que propose les bases de données natives.

Remarque : une couche métier peut très bien communiquer vers plusieurs modules pour générer une donnée de synthèse (exemple : aller chercher, pour une info client, des éléments sur la brique e-commerce et dans un système CRM).

Mettre en place une telle architecture demande donc un vrai investissement, fonctionnel et technique.

Mais c’est à mon sens la seule solution pour avoir un système d’information réellement évolutif.

Si on y réfléchi bien, ne pas faire ce travail de couche métier, cela revient à lier fortement les deux modules, à diffuser des éléments d’implémentation, d’un module vers l’autre.
Avec le temps, les deux modules vont être de plus en plus imbriqués les uns dans les autres, et toute évolution deviendra vite un cauchemard : comment faire une monté de version d’un module, surtout si la nouvelle version impacte la base de données ? …

En fait, si on y réfléchi, c’est la seule solution pour faire une archi un minimum évolutive et stable.