Bonjour François
Bonjour François
Peux tu te présenter ?
Oui, avec plaisir. Je suis consultant, consultant en e-commerce.
Cela veut dire que j’accompagne des entreprises, dans leurs projets e-commerce.
C’est à dire ?
Ben je peux intervenir très en amont, quand l’entreprise se demande si elle va vendre en ligne, si c’est une bonne idée, et comment y aller.
J’interviens également plus en aval, pour aider sur des projets de refonte ou d’ouverture de site e-commerce. Je fais les cahiers des charges, j’aide à sélectionner les meilleurs prestataires, j’aide à suivre le projet.
Tu fais ça pour quels types d’entreprises ?
Je fais ça pour de petites boites qui se lancent, ou pour de gros projets.
Dans le monde de la grande distribution, j’ai par exemple accompagné Alinéa, dans un projet de refonte e-commerce.
J’ai également travaillé avec des pur players, comme lepape, leader de la vente d’équipements sportifs.
J’ai aussi travaillé avec des marques, comme Salomon.
Enfin, il y a pleins de projets dont je ne peux pas parler, parce que dans bien des cas, il y a des contraintes de confidentialités…
Quelle est ta valeur ajoutée à ton avis ?
Je pense que ma culture mixte, technique, marketing, …, apporte beaucoup.
La technique parce que pour un projet e-commerce, le système d’information e-commerce est évidemment fondamental : on ne pourra faire commercialement que ce que permet le système.
Le marketing, parce que pour vendre, il faut, de manière universelle, travailler le marketing, avec, en plus, la dimension web.
D’autres connaissances me servent : le management, parce que souvent, les projets e-commerce vont avec des enjeux de conduite du changement, de réorganisation.
T’es trop fort, tu connais tout toi ! La technique, le marketing, le management !!!
Attention, je ne suis pas spécialiste de tous les sujets.
La meilleure façon d’expliquer mon rôle est l’analogie avec la construction, et le maître d’oeuvre.
Il coordonne l’ensemble des artisans, maçons, plâtriers, couvreurs, électriciens, … Il sait sélectionner les meilleurs artisans pour chaque corps de métiers, les faire travailler sur le même chantier, mais il ne saurait pas les remplacer.
Moi, c’est pareil, pour le e-commerce.
Je ne suis ni développeur, ni expert SEO, ni designer, ni hébergeur, … Par contre, je bosse beaucoup pour maintenir une connaissance suffisante de chacun de ses sujets, permettant d’identifier les besoins, et de sourcer les bons acteurs. Cette connaissance me permet également de faire des accompagnements e-commerce de qualité.
Après, mon parcours d’entrepreneur m’aide à avoir une couverture assez large. Avoir monté deux startups m’a beaucoup apporté, sur le management (wokup, 100 personnes en 18 mois !), le marketing, l’organisation de l’entreprise, les bases de la finance, … Quand on est patron de startup, on apprend très vite sur beaucoup de sujet !
Tu es un généraliste alors ?
C’est paradoxal : je suis généraliste en ce sens que je développe une culture sur l’ensemble des métiers du e-commerce. Dans le même temps, je suis spécialiste, spécialiste e-commerce.
Les projets que tu accompagnes se passe-t-ils toujours bien ?
Bien sûr que non ;).
Je suis humain, je peux faire des erreurs, mais surtout, la réussite d’un projet, c’est un travail collectif. Je suis un élément de ce travail collaboratif.
Enfin, certains clients prennent du conseil et n’écoutent pas toujours les recommandations. C’est d’ailleurs à mon sens un élément clé de mon métier de conseil : apprendre à bien conseiller. Bien conseiller, c’est aider le client à aller dans la bonne direction. Ce n’est pas exactement la même chose que « lui dire ce qu’il faut faire ».
Tu penses que les gens qui font du e-commerce doivent forcément passer par du conseil ?
Bien sûr que non !
Mais, contrairement à ce que beaucoup s’imaginent, le choix est très rarement sur un critère de prix.
Je te donne un exemple : un auto entrepreneur se lance. Il a identifié une niche avec un potentiel sympa, mais n’a pas creusé les autres aspects. En achetant 1/2 journée ou 1 journée de conseil, on pourra couvrir pas mal d’item, et permettre d’économiser beaucoup d’argent.
Je peux raconter la même histoire, de manière négative : j’ai par exemple reçu un coup de fil d’un e-marchant, qui avait dépensé 30 000 € pour une boutique pourri, réalisée en Flash. Je me suis dit que c’était bien dommage qu’il m’appelle après ce choix. J’aurais sans doute pu le convaincre de faire d’autres choix. Là, il ne restait plus qu’à tout jeter, ça peut être très dure.
Bon, et tu fais ça depuis longtemps ?
Oui. Araok existe depuis 6 ans maintenant !
Et tu ne t’ennuies pas ? Ce n’est pas un peu toujours la même chose ?
Non, ce n’est pas toujours la même chose ;).
Le plus important dans mon métier est l’humain. Et l’humain, il est différent, sur tous les projets.
Ensuite, la techno évolue très vite. Je suis en veille permanente. J’ai un devoir « d’un coup d’avance ». C’est super motivant.
Bon, c’est combien de personnes Araok ?
Je suis tout seul pour l’instant.
Tout seul ? La louze ! D’autres boites sur ce type d’activité sont bien plus grosses.
Oui, c’est vrai.
Mais pourquoi juger une boite à sa taille ?
Bon, ceci dit, tu soulèves un point délicat ;).
J’ai parlé de ce sujet dans ce billet.
Et comment vois tu la suite ?
Pour moi ? Je vais poursuivre dans cette voie. Tant que j’apprends, que j’apporte, c’est bien.
En parallèle, on (ma femme et moi) s’occupe de Rue Coquette. Ce site, de vente de bijoux de créateurs, est un super laboratoire pour Araok. Ce site permet de tester des trucs, de valider des hypothèses…
Et puis, en travaillant ce site, j’ai découvert des choses. Cela me donne l’angle de vue du e-commerçant.
Et la suite du e-commerce ? Tu vois ça comment ?
Alors là, c’est une super bonne question, mais je pourrais en remplir un livre ;).
Pour faire court, le pense que cela va continuer à se développer. On est loin du « taquet ».
Et puis il y a de nouvelles ruptures en cours ou à venir. En vrac : le HTML5, le m-commerce, la géolocalisation, l’impact des réseaux sociaux sur le e-commerce, le développement du multi canal…
Quand j’entends « la fin du e-commerce en 2020 », je ne me sens pas du tout en phase. De plus, je pense que c’est un message dangereux.
Je passe mon temps à évangéliser sur les spécificités du e-commerce, pendant que d’autres disent : « le e-commerce n’existe pas, ce n’est que du commerce ».
Ok ok, keep cool. Un mot pour finir ?
Oui, merci pour ces questions 😉
A bientôt
Quand tu veux 😉