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Le vrai bon sujet du Web11 : SoLoMo

L’accroche du Web11 était vraiment bien choisie : SoLoMo, c’est à dire

  • Social
  • Locale
  • Mobile

Je pense que c’est un très bon positionnement :

Social, parce que fondamentalement, l’homme est social, et être social, cela veut dire créer des liens. Et justement, le lien est l’élément au coeur du web.

Locale, parce qu’on vie les pieds dans un environnement locale. Avoir le monde accessible en un clic, c’est cool, mais avoir des services en lien avec là ou je suis, c’est top. Et cela devient possible parce que, de plus en plus, « la machine » qui me permet d’aller sur Internet sait ou je suis.

Mobile, parce qu’on se déplace, et qu’avoir avcès à internet « partout, tout le temps » est un vrai besoin et génère de vrais usages.

Il s’agit donc bien de trois vecteurs, qui constituent une tendance majeure du web.

C’est une excellente synthèse des enjeux clés qui vont changer le web, maintenant, aujourd’hui ;).

Faire du neuf avec de l’ancien

Une imprimante, ce n’est pas vraiment un truc très sexy.

Et puis, avec la dématérialisation, et notre « fantasme collectif vert », on a tendance à l’utiliser de moins en moins.

Si on parle technologie d’impression, le papier thermique, c’est plutôt old school, c’est ce qu’on avait par exemple sur les vieux fax, ou sur les terminaux CB mobiles.

Et bien une startup a imaginé un nouveau produit :

Il s’agit donc d’un petit cube, qui permet d’imprimer sur du papier thermique tout un tas de choses : liste des trucs à faire, sudoku, infos de la journée, …

Le document étant plutôt format poche, c’est facile de le plier, et de l’amener partout avec soi.

L’imprimante fonctionne de pair avec une application iphone, qui permet de configurer ce qu’on veut imprimer.

Le produit semble bien fait, avec quelques détails sympathiques, comme la « tête » imprimée en fin de document, qui reste affichée sur l’imprimante.

Ce qui m’a marqué, comme l’indique mon titre, c’est bien ça : faire du neuf avec du vieux. Qui aurait parié qu’il y avait des choses à faire hyper branché à partir d’une imprimante thermique ?

Le temps des dinosaures

Donc, le web est dominé par de très grosses bestioles.

Google, Facebook, Apple, Amazon.

Google, en premier, qui règne en maître absolu sur la recherche, qui est devenu le passage obligé « avant » votre site.

Google, qui décide qui sera visible et qui ne le sera pas sur son moteur de recherche, et qui change les règles du jeux, sans préparation possible.

Facebook, qui a su attirer tant et tant d’utilisateurs, que c’est devenu un web à lui tout seul, un monde presque autonome, avec la personne, les amis de la personne, l’espace personnel, l’espace partagé, les images, les applications, la messagerie, … Facebook qui décide de fermer un compte sans préavis, sans discussion.

Apple, qui, avec sa politique d’intégration verticale absolue, propose un monde si fermé : as tu branché ton iphone sur ton mac, et récupéré les achats faits sur itunes ? Tu pourras toujours lire le ebook sur l’ipad ;).

Apple qui décide quelle application a droit de vie ou de mort, sans discussion.

Amazon enfin, qui, en plus d’être le leader mondial du e-commerce, s’étend tout azimuth : toujours plus de rayons, toujours plus de marchands sur la place de marché, toujours plus de services… Et maintenant, une intégration verticale avec le Kindle. Amazon, qui a, par exemple, supprimé un ebook à distance, sur tous les Kindle des gens qui avaient téléchargé ce livre…

Vous voyez le point commun : ce sont des acteurs globaux, qui dominent complètement le web, et qui sont dans une situation de pouvoir incroyable. En particulier, ces boites ont toutes un rôle de censure inacceptable et bien trop dangereux.

En parlant de dinosaure, il y a un espoir, espoir que le web évolue différemment, avec une moins grande concentration.

Mais c’est pas gagné !

D’un côté, je pense que ces boites peuvent « rater un virage » et se faire dégager.

Mais cela risque d’être un « remplacement » d’un mastodonte  par un autre…  En sachant que, ce qui est marquant dans notre monde web, c’est la vitesse a laquelle on peut devenir un leader mondial (Facebook est l’exemple le plus frappant), mais ça sera la même vitesse pour la fin !

Qu’en pensez vous ?

(c’est cet article qui m’a inspiré)

L’avenir de Siri passera par les API

Siri, le nouveau service vocal, intégré à l’iPhone, est pour l’instant en beta.

Ce qui limite fortement l’usage, ce sont les services intégrés.

Logiquement, Apple devrait proposer aux développeurs de pouvoir enrichir Siri avec de nouveaux services.

A suivre de très près car alors, cela permettrait d’étendre Siri à … beaucoup de choses, et donc rendre le service bien plus riche, intéressant.

Je ne suis pas certain que cela va arriver car :

  • Il peut y avoir des freins techniques : pour qu’un tel service marche, il faut limiter le nombre d’entrées possible. Sinon, il peut y avoir un risque d’ambiguïté entre les services, et cela pourrait dégrader globalement la qualité des réponses.
  • Pour les développeurs, ça pourrait être un moyen de s’interposer entre Siri et les services d’Apple. Apple prendrait le risque que ces propres applications soient moins utilisées, au profit d’applications tierces.
Le deuxième point est au coeur de la « double contrainte » d’Apple. L’ouverture donne un grand dynamisme, mais en même temps Apple cherche à mettre en avant ses propres applications…
Ces articles abordent le même sujet finalement : comment étendre le service de SIRI :

Intégration verticale ou horizontale ?

Olivier a fait un billet que je trouve passionnant, sur les stratégies d’intégrations, verticales ou horizontales.

(re)Prenons les exemples cités par Olivier :

Apple a clairement une stratégie verticale : ils veulent tout maîtriser, depuis le hard jusqu’au soft.

Sauf que, sauf que toute l’intelligence du modèle est d’avoir une dernière couche ouverte : ils auraient pu pousser la logique un cran plus loin, et se garder la main sur les applications… et tout perdre.

Donc, le modèle est vertical, avec une ouverture très très bien faite au dernier niveau. Bien faite car il y a tout ce qu’il faut : rémunération, environnement de développement top, API complète, …

Bon, c’est vrai qu’Apple « déborde » sur la dernière couche. Exemple, les applications les plus mises en avant sur l’App Store, c’est à 90% des applications Apple (Lion, …). C’est dangereux pour Apple de pousser trop loin dans ce sens…

Un autre exemple intéressant en ce moment est bien sûr Google.
Google a certains axes horizontaux : Google se développe sur la recherche, la géolocalisation, « office en ligne », …

Mais Google cherche également à se développer verticalement :

Sur le PC, Google s’étend verticalement en développant son OS, son navigateur, et ses services.
Google essaye même d’aller « presque » jusqu’au Hard, avec les Chromebook.

Sur le mobile, Google se développe clairement verticalement : rachat de Motorola (donc maîtrise du Hard), OS Androïd, Applications mobiles.

Sur le mobile, même si l’intégration verticale peut sembler très proche, entre Apple et Google, elle est en fait très différente, ne serait-ce que par la différence de culture en Apple et Google.

Google, c’est « don’t be evil » alors qu’Apple, ça serait plutôt « keep it secret » 😉

Bon, dans notre monde du e-commerce, il y a aussi des mouvements, verticaux ou horizontaux.

Exemple d’intégration horizontale : IBM, qui achète différentes briques autour du e-commerce, de manière a couvrir le besoin le plus large possible, et être l’unique point d’entrée chez des clients « bleu ».

chez IBM, il y a aussi une intégration verticale : du hard au service, en passant par l’hébergement.

Autre exemple : eBay, avec l’élargissement de l’offre, horizontalement : petites annonces, vente aux enchères, …

eBay est également à suivre au niveau de l’offre pour les e-marchands, avec la future plate forme X-Commerce, dont on doit avoir plus de news bien vite.

Troisème exemple de notre domaine, exemplaire : Amazon bien sûr.
Amazon a clairement une stratégie horizontale en élargissant le catalogue au maximum.
Mais Amazon a aussi une stratégie verticale, en vendant ses propres produits (Kindle), et en ayant une maîtrise complète de pratiquement toutes les couches du système e-commerce (hors hardware et transport).

Pour un site e-commerce, la question se pose, de ce qui doit être maîtrisé par la boite, et ce qui ne doit pas l’être.

La priorité peut être :

  • De développer l’offre, la plus large possible (développement horizontal), c’est bien toute la logique des stratégies actuelles de place de marchés.
  • D’offrir un service le plus complet possible, de l’avant vente jusqu’au service après vente (développement vertical)

Pour offrir son service, le e-marchand doit il complètement maîtriser les « couches du dessous » ?
S’il est évident que le hard et les couches basses (OS, serveur HTTP) n’ont pas grand intérêt, la question est légitime pour les éléments « au dessus ».

Autre question : que doit il maîtriser, au niveau service ? Doit il externaliser la logistique, la relation client ?

Que des bonnes questions, avec des réponses spécifiques, pour chacun ! Pas de recette magique, désolé 😉

En tout cas, déjà, mettre ces questions sur la table, et y réfléchir, c’est déjà pas mal !

Ski nautique

Non, ce n’est pas les vacances 😉

Quoi que, je fais un break fin de semaine, et pour trois semaines !

Mais ça sera pas du ski nautique…

Le sujet est une question de stratégie, pour se développer, quand on est petit.

Donc : Quand on est petit, « dans un monde de brutes », il faut être malin pour survivre.

Dans le monde du logiciel, une stratégie bien connue est ce que j’appelle la stratégie du ski nautique.

Il s’agit de se développer dans la « trainée » d’un gros acteur, pourvus de moteurs puissants.

Un exemple bien connu est ce qu’à fait Business Objects.

Business Objects, aujourd’hui racheté par SAP, c’est développé comme ça, en « ski nautique » derrière Oracle, en proposant un service complémentaire et bien markété pour les bases de données.

C’est donc plutôt une bonne stratégie, mais dangeureuse, parce qu’on fleurte avec beaucoup plus gros que soit, et, pour rester dans la métaphore, on risque de se faire angloutir par « une vague plus grosse qu’une autre ».

Autre exemple plus actuel : des boites développent des soft complémentaires par rapport à ce que proposent les OS de base.

Ainsi, sur Mac, on a vu des solutions pour compléter le mail, la gestion des tâches, un espace disque partagé (dropbox), …

C’est finalement un peu la même chose : ces boites profitent, dans un sens positif, de la traction générée par Apple, et vendent leurs solutions aux clients d’Apple.

Sauf que le périmètre de ce que vend Apple évolue rapidement, il y a intérêt à être agile.

Mail a été refondu avec Lion, et ça met à mal, il me semble, Sparrow.

Même chose pour Dropbox, challengé par la stratégie iCloud (dans ce cas là, c’est plus complexe, parce que Dropbox fonctionne sur Mac et PC).

Autres exemples de ski nautique  :

  • Développer des applications ou des jeux Facebook
  • Développer des modules, sur les solutions e-commerce
  • Vendre des produits sur des places de marchés eBay, Amazon, RueDuCommerce !

Les grandes ruptures pour Google

Quels sont les ruptures auxquelles Google est confronté ?

Des pages multi média

Les pages contiennent de plus en plus de médias.

C’est un sujet sur lequel les grands acteurs travaillent depuis longtemps, mais qui n’a toujours pas de réponse satisfaisante…

Dernière actualité, connectée à ce sujet : la volonté de Facebook d’intégrer un moteur de reconnaissance automatique de visages.

De véritables applications en ligne

C’est un sujet dont j’ai déjà pas mal parlé…

Regardez GMail par exemple : c’est une véritable application interactive.

L’indexation, la recherche sur de tels sites n’a pas grand rapport avec l’indexation de pages de contenus.

La pression du « google spamming »

Le métier de Google, pour la recherche, c’est de proposer, aux internautes, les sites correspondant au mieux à ce que cherche l’internaute.

Mais pour tous les sites ayant un enjeu commercial par rapport au web, être bien référencé par Google, c’est juste fondamental.

D’ou le développement du SEO, avec des pratiques plus ou moins clean, pour remonter, coute que coute, dans les pages de Google… et, quoi qu’on en dise, ça marche.

Donc, d’une manière ou d’une autre, les pages de Google se remplissent de liens, qui remontent parce que leur référencement naturel a bien été travaillé…

Le web mobile

Les usages se développent très vite maintenant.

Pour google, il s’agit bien d’une rupture, parce que les usages sont bien différents en mobilité, par rapport à l’usage du web « traditionnel ».

Et puis, le modèle de revenu de Google, c’est avant tout la publicité. Hors, le modèle de publicité change sur mobile. regardez par exemple ce que propose Apple sur mobile avec iAd ;).

Et c’est pas prêt de s’arrêter, avec la multiplications des modes d’accès à internet (iPad aujourd’hui, et quoi demain ?)

Le web temps réel

Google, historiquement, fait remonter une page qui a « pleins de liens » entrants. La logique est simple : si une page a pleins de liens entrant, c’est que son contenu est apprécié par pleins de mondes.

Cette logique est mise à mal, par les points précédents, et par le développement d’un web temps réel, bien représenté par Twitter.

Une info, reprise très très rapidement, fait un « buzz », en quelques minutes.

Google ne pouvait pas ignorer ce type d’information, et c’est donc logiquement intéressé à ce type d’info.

Mais comment faire cohabiter ce type d’information (l’info temps réel donc) avec l’info « de fond », qui a pris de la valeur dans le temps ?

C’est un sujet d’autant plus délicat que l’accord, qui permettait à Google d’utiliser les résultats issus de Twitter a pris fin début Juillet….

Le web social

Le développement de Facebook est forcément un bouleversement majeur pour Google…

Le bouton Like est une rupture à lui tout seul 😉

Dans la logique social, ce qui est important, c’est ce que « disent mes amis ». Et si mes amis me disent que telle page est « cool », c’est probablement une bonne idée que j’aille voir par moi même.

Demain, sur Google, peut on imaginer que l’impact des boutons type +1 devienne plus important que tout le reste ?

Ceci dit, attention. Les enjeux du « Google spamming » restent bien présents, et si les actions de type +1 prennent du poids, on verra forcément se développer des boites pour influencer ce classement…

Et puis là encore, il faut s’intéresser à la publicité : si les internautes passent leur temps dans Facebook, ils ne voient plus les publicités de Google !

Alors ?

Tout ça fait pas mal de changements, à prendre en compte par Google.

Bien sûr, google est acteurs sur pas mal de sujets (Androïd, Google+, …).

Mais il n’empêche : ce sont bien des révolutions, qui secouent le modèle.

La future solution X-Commerce de eBay

X-Commerce, c’est le nouveau projet de eBay.

Donc, la vision X-Commerce, c’est un hub e-commerce.

un hub, c’est un « tuyau », sur lequel on peut brancher et débrancher des briques :

  • Catalogue
  • Paiement
  • Logistique
  • CRM

Cela peut être vu comme un ESB métier, orienté e-commerce.

eBay parle d’ouverture, très large, vers la communauté des développeurs.

Cela peut laisser penser que eBay mettra en ligne un X-Commerce-Store, pour vendre et acheter des composants, compatibles avec le hub.

Bon, ça, c’est une première analyse.

e-Bay n’a surement pas acheté GSI pour intégrer Intershop dans le hub…

GSI, pour rappel, c’est une offre de e-commerce délégué.

Une autre analyse est que X-Commerce soit un « étendard » plutôt marketing, permettant de proposer un ensemble de services adaptés aux e-commerçants. C’est donc plus un « packaging » qu’une plate forme technique.

Dans cette hypothèse là, GSI, Paypal, … pourraient être complètement intégrée à X-Commerce.

A ce stade, je pense qu’on va probablement plus aller vers le deuxième scénario, plus marketing que technique donc.

Si e-Bay veut construire un un vrai hub, avec un X-Commerce-Store, c’est un challenge technique. Regardez Apple, il me semble qu’un élément clé du  succès de l’App-Store, c’est  la qualité de la solution technique qui est proposée (API, environnement de développement et de test).

Pour eBay, comment construire un tel édifice, avec des techniques aussi hétérogènes que Magento, Intershop, Paypal ?

A suivre de près bien sûr !

Au secours, Facebook mange le web !

On sait tous que Facebook est un « gros truc », que pas mal de monde y est, et y passe pas mal de temps…

Mais, avant de lire cet article, je n’avais pas conscience, en fait, de l’ampleur du « machin ».

L’article part de l’analyse suivante :

Ce que dit ce diagramme, c’est que

  • Le temps passé, sur l’ensemble du web, décline de 9% en 1 an
  • Alors que ce temps explose, pour Facebook, avec une progression de 69%

Si ce diagramme est juste (ça reste à vérifier !), cela veut dire que Facebook devient, est devenu « le » web, pour pas mal d’internautes.

Est-on passé d’un « web ou l’on cherche » à un « web ou on est en relation » ?

Qu’en pensez vous ?

(merci Benjamin !)