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La plaie sur Internet : les faux avis

Ce n’est pas un nouveau sujet, loin de là. J’en parlais déjà en 2013 😉 Et le sujet est encore bien plus vieux, il est apparu dès le début d’Internet en fait.

Mais reprenons. Sur Internet, ce qui est cool, c’est le côté collaboratif. Tout le monde peut participer, tout le monde peut donner son avis.

Ce paradigme a été mis en musique de différentes façons. Wikipedia est l’exemple parfait du travail collaboratif. Des milliers de bénévoles donnent de leur temps pour construire… le plus grand encyclopédie jamais réalisé ! Et cette connaissance, colossale, est accessible gratuitement. Génial.

Génial sauf que… Sauf qu’il y a de gros enjeux derrière. Une boite peut souhaiter effacer certaines infos « délicates », un responsable politique souhaitera réécrire une partie de son histoire…

A partir du moment ou il y a des moyens (i.e. de l’argent) les solutions finissent toujours par émerger.

Sur Wikipedia, la solution passe par des boites spécialisées. Ces boites emploient des pros sur des domaines pointus (docteur en histoire, en philo, …) et ces pros sont payés pour contribuer « gratuitement » sur Wikipedia. Donc 95% de leur temps, ces experts vont se créer une virginité en effectuant un vrai travail pour enrichir objectivement Wikipedia.

Et les 5% du temps restant me direz vous ? Ah c’est là que les choses changent. Ces pros utiliseront une petite partie de leur temps pour falsifier des articles, à la demande de clients.

Ces boites là, qui emploient les pros donc, ont donc cette double activité, 95% d’enrichissement « honnête » pour 5% de falsification.

Pourquoi dépenser 95% du temps à faire du boulot « gratuit » ? Uniquement pour avoir une vraie bonne réputation sur Wikipedia.

J’avais entendu que c’était la raison pour laquelle l’un des deux fondateurs de Wikipedia était parti, il y a quelques années maintenant.

Récemment, j’ai entendu qu’Amazon devait faire face également à de faux avis.

Pourtant, Amazon a investi pour rendre les avis de qualités. Par exemple, ils accordent beaucoup plus de poids à un avis sur un produit, venant d’un client ayant acheté ce produit.

Mais Amazon est une place de marché, et les vendeurs ont un énorme intérêt à avoir des avis positifs, rapidement.

Si votre produit a une très bonne note, portée par « pleins » d’avis, ce produit remontera en tête de liste, et il se vendra bien mieux…

Mais comment avoir de faux avis sur Amazon ? Les vendeurs ont trouvés la solution : ils contactent des clients potentiels, et leur offre le produit, contre un avis positif.

Il en faut pas des milliers d’avis : 10 ou 15 c’est déjà très bien. Investir en donnant 10 ou 15 produits, pour en vendre des milliers, le calcul est vite fait : c’est hyper rentable !

Comment tout ça va évoluer ? Je ne sais pas 😉 J’imagine qu’Amazon doit faire des enquêtes pour détecter ces cas là, et dégager les vendeurs indélicats. On peut imaginer que les mécanismes de blockchain peuvent également être mis à contribution pour mieux garantir l’origine d’un avis.

A suivre !

 

 

 

Amazon met son moteur de recommandation en open source ? Vraiment ?

On peut lire ici ou qu’Amazon aurait mis en open source sa solution de recommandation.

Alors ça c’est un « move » impressionnant : des années de R&D, des milliards (je dis bien milliards) de $ d’investissements, tout ça versé en open source.

Le plus impressionnant, c’est que tout ça tient en 10 000 lignes de codes, dans un seul package, comprenant 10 fichiers !

Whaou ! Quelle incroyable performance !

Bon, évidemment, c’est une blague. La réalité est tout autre. Amazon n’a pas mis son moteur de recommandation en open source, mais a publié (ici) un algo de recommandation. La différence est la même qu’entre une roue et une voiture, ou entre un clou et une maison 😉

Le code est de plus en C++, il n’est donc pas du tout évident à récupérer…

Bref, c’est une fausse nouvelle. Cela prouve que notre métier (le e-marketing) est extrêmement imbriqué à la technologie, et qu’avant de transmettre une info, il faut un peu creuser, sinon, on dit n’importe quoi 😉

E-Commerce Connect – Vidéo de la présentation avec Thibault Mollat du Jourdin

J’ai eu la chance d’animer un atelier, avec Thibault, lors du dernier e-commerce connect.

Thibault a travaillé plusieurs années pour Amazon, ce qui lui donne un regard particulier et intéressant sur le e-commerce.

Sans fausse modestie, je trouve que l’échange a été de bon niveau 😉

LA vidéo :

Faut il boycotter Amazon ?

Un copain me disait :

J’ai décidé, je ne ferais plus mes achats sur Amazon.

Courageux !

Il me dit :

Il y avait les articles sur la culture « esclavagiste » de la boite.

Le coup de « Hachette » a été la goute de trop

Il m’a ensuite raconté sa galère pour acheter un livre en Anglais :

Impossible de le trouver nulle pars.

Quand enfin je le trouve, je passe la commande.

A la fin du processus, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas d’expédition ! il fallait aller le chercher au magasin !

ça montre bien le danger de la situation :

Amazon est de plus en plus en situation de monopole. Si on ne fait rien, Amazon va user de sa position dominante pour nettoyer autour, tuer tous les autres.

A ce moment là, il sera trop tard pour chercher le « petit libraire sympa de quartier » ou l’éditeur engagé.

Ce qui m’embête, c’est qu’en même temps, les « petits éditeurs », dans leur grande majorité, se comportent aussi intelligemment par rapport au numérique que les Majors pour la musique, si vous voyez ce que je veux dire.

La culture devient numérique. Les médias d’avant doivent se réinventer.

Mais ne laissons pas le pouvoir à des monstres tentaculaires !

Mon copain est courageux. Je n’en suis pas là 😉

UPDATE :

Ce même copain m’a envoyé ce lien, montrant Colbert lancer une campagne anti amazon

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Sur le sticker, il y a écrit : ce livre n’a pas été acheté sur Amazon.

Le vent serait il en train de tourner ?

Le dédoublonnage, la plaie pour les places de marchés

On trouve de tout sur Amazon, et même plusieurs fiches produits pour le même produit !

Exemple sur lequel je suis tombé « par hasard » :

Première fiche produit :

Minstorm sur Amaeon

Deuxième fiche :

Amazon Mindstorm 2

La photo est différente, le prix est pratiquement du simple au double ( !!!! ), le nom du produit est un peu différent, mais, mais, quand on recherche la référence fournisseur, on se rend compte que c’est bien le même produit.

Cet exemple me semble révélateur de plusieurs choses :

  • En tant qu’acheteur, soyez particulièrement attentif quand vous achetez sur une place de marché, on peut trouver la même référence sur plusieurs fiches produits, avec des prix très différents !
  • Ce problème, de dédoublonnage, n’est pas simple, et même Amazon a du mal sur ce sujet donc !
  • Au delà du dédoublonnage, le problème clé de la place de marché est la qualité des données. L’une des conséquence d’une mauvaise qualité est d’avoir ce résultat là (deux fiches pour un seul produit). On peut avoir des choses bien plus délicates, comme quand un sex toys se retrouve dans la catégorie des jouets pour enfants… (c’est arrivé, je ne sais plus chez qui…)

Enfin, sur l’exemple du Mindstorm : une vendeuse de chez Lego m’a dit que le nouveau Mindstorm devait sortir en Mai : ce n’est pas le bon moment pour acheter ça 😉

Amazon propose Pages : des espaces pour les marques

Amazon vient de lancer Pages, une offre qui permet aux marques de créer des espaces personnalisés.

Voici un exemple de boutique pour la marque Pinzon

Amazon Pinzon

Concrètement, Amazon propose aux marques d’avoir leur propre page d’accueil sur une url du type amazon.com/marque et des templates permettant d’animer une page marque :

Capture d’écran 2012-12-13 à 08.25.22  Capture d’écran 2012-12-13 à 08.25.10

Bon, ce n’est pas une révolution, mais une avancée de plus pour élargir et enrichir l’offre d’Amazon.

Ce que souhaite Amazon, c’est bien sûr élargir son offre, en attirant plus de marques.

Bon, la personnalisation a ses limites, on reste dans l’univers Amazon : pas de moteur de recherche personnalisé, l’historique de navigation n’est pas spécifique à la marque, …

 

La publicité comparative entre Amazon et Apple

Amazon n’a pas eu peur !

Ils affichent sur leur page d’accueil un comparatif entre le kindle et l’iPad mini :

Bien sûr, l’analyse ne reprend que les critères qui mettent en valeur le Kindle.

Pour autant, Amazon vend des iPad :

Intéressant de voir que le cross selling est manifestement bridé puisque quand on est sur un ipad, il n’y a pas de suggestion de produits équivalent (fonction pourtant présente sur la plupart des pages produit).

 

De l’importance du contenu pour les sites e-commerce – L’exemple Amazon

Chez Amazon, comme dans la plupart des boites, les équipes sont motivées par des objectifs  clairs, auxquels sont associés des parts variables.

D’après mes sources, nombreuses et bien informées comme il se doit ( 😉 ), j’ai appris que les objectifs sont bien plus orientés sur les contenus que sur les revenus : on évalue un responsable d’un rayon à la qualité des données de ce rayon, plus que sur le chiffre d’affaires.

Impressionnant non ?

Cela montre une vision, qui va bien au delà du chiffre d’affaires court terme. La vision, c’est l’importance stratégique des données riches sur les produits, données qui creuse la différence, mois après mois.

Bon, je sais bien, si vous allez sur Amazon, vous avez remarqué que les fiches produits ne sont pas toujours très riches, merci Marketplace !

C’est tout le challenge d’une telle boite : avoir des millions de produits, et en même temps, mettre la pression pour que chaque produit soit bien documenté.

Amazon déploie la nouvelle interface « responsive » en France

Amazon avait mis à jour la version us du site il y a déjà plusieurs mois.

La voici qui débarque en France :

Pour rappel, la page s’adapte à la largeur de l’écran, avec affichage ou non du menu vertical, en fonction de la largeur de la fenêtre.

Je trouve l’approche d’Amazon très intéressante, et je dois le dire, parfaitement en phase avec la façon dont je vois les choses : le responsive n’est pas, de mon point de vue, une solution universelle qui permet de faire des templates qui fonctionnent des mobiles aux grands écrans.

C’est par contre une solution intelligente qui permet de définir des gabarits qui ont une certaine élasticité : un écran de PC moyen a grand, une tablette verticale ou horizontale, …

Cela permet d’améliorer la qualité des sites, sans exploser le nombre de templates.

Le moteur d’amazon est-il sexiste ?

Comme vous le savez sans doute, Amazon personnalise le site en fonction de chaque internaute.

Si je vais voir des appareils photos, des objectifs, des ordinateurs, Amazon me met dans la catégorie des Geeks et me propose des produits en lien avec mes centres d’intérêt.

L’autre jour, pour une démo, je suis allé voir des vêtements féminins sur le site (non, je n’ai pas de vie cachée 😉 ).

Et bien après ça, amazon m’a proposé tout un tas de « produits liés » comme ceux là :

Alors, sexiste Amazon ?

Ils nous diront sans doute qu’ils n’y peuvent rien, que c’est le moteur qui a automatiquement établi les règles 😉