Intégration verticale ou horizontale ?

Olivier a fait un billet que je trouve passionnant, sur les stratégies d’intégrations, verticales ou horizontales.

(re)Prenons les exemples cités par Olivier :

Apple a clairement une stratégie verticale : ils veulent tout maîtriser, depuis le hard jusqu’au soft.

Sauf que, sauf que toute l’intelligence du modèle est d’avoir une dernière couche ouverte : ils auraient pu pousser la logique un cran plus loin, et se garder la main sur les applications… et tout perdre.

Donc, le modèle est vertical, avec une ouverture très très bien faite au dernier niveau. Bien faite car il y a tout ce qu’il faut : rémunération, environnement de développement top, API complète, …

Bon, c’est vrai qu’Apple « déborde » sur la dernière couche. Exemple, les applications les plus mises en avant sur l’App Store, c’est à 90% des applications Apple (Lion, …). C’est dangereux pour Apple de pousser trop loin dans ce sens…

Un autre exemple intéressant en ce moment est bien sûr Google.
Google a certains axes horizontaux : Google se développe sur la recherche, la géolocalisation, « office en ligne », …

Mais Google cherche également à se développer verticalement :

Sur le PC, Google s’étend verticalement en développant son OS, son navigateur, et ses services.
Google essaye même d’aller « presque » jusqu’au Hard, avec les Chromebook.

Sur le mobile, Google se développe clairement verticalement : rachat de Motorola (donc maîtrise du Hard), OS Androïd, Applications mobiles.

Sur le mobile, même si l’intégration verticale peut sembler très proche, entre Apple et Google, elle est en fait très différente, ne serait-ce que par la différence de culture en Apple et Google.

Google, c’est « don’t be evil » alors qu’Apple, ça serait plutôt « keep it secret » 😉

Bon, dans notre monde du e-commerce, il y a aussi des mouvements, verticaux ou horizontaux.

Exemple d’intégration horizontale : IBM, qui achète différentes briques autour du e-commerce, de manière a couvrir le besoin le plus large possible, et être l’unique point d’entrée chez des clients « bleu ».

chez IBM, il y a aussi une intégration verticale : du hard au service, en passant par l’hébergement.

Autre exemple : eBay, avec l’élargissement de l’offre, horizontalement : petites annonces, vente aux enchères, …

eBay est également à suivre au niveau de l’offre pour les e-marchands, avec la future plate forme X-Commerce, dont on doit avoir plus de news bien vite.

Troisème exemple de notre domaine, exemplaire : Amazon bien sûr.
Amazon a clairement une stratégie horizontale en élargissant le catalogue au maximum.
Mais Amazon a aussi une stratégie verticale, en vendant ses propres produits (Kindle), et en ayant une maîtrise complète de pratiquement toutes les couches du système e-commerce (hors hardware et transport).

Pour un site e-commerce, la question se pose, de ce qui doit être maîtrisé par la boite, et ce qui ne doit pas l’être.

La priorité peut être :

  • De développer l’offre, la plus large possible (développement horizontal), c’est bien toute la logique des stratégies actuelles de place de marchés.
  • D’offrir un service le plus complet possible, de l’avant vente jusqu’au service après vente (développement vertical)

Pour offrir son service, le e-marchand doit il complètement maîtriser les « couches du dessous » ?
S’il est évident que le hard et les couches basses (OS, serveur HTTP) n’ont pas grand intérêt, la question est légitime pour les éléments « au dessus ».

Autre question : que doit il maîtriser, au niveau service ? Doit il externaliser la logistique, la relation client ?

Que des bonnes questions, avec des réponses spécifiques, pour chacun ! Pas de recette magique, désolé 😉

En tout cas, déjà, mettre ces questions sur la table, et y réfléchir, c’est déjà pas mal !

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