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La révolution du cinéma et l’avènement de la 3D

Je suis allé voir Avatar en début de semaine.

A la surprise de ceux qui connaissent mes goûts (plus genre Hitchcock, François Truffaut, Woody Allen, que … Robert Zemeckis par exemple, désolé Ben…), j’ai plutôt été agréablement surpris.

Bon, le mauvais d’abord :

Bien sûr, le scénario est super… comment dire ? Nase ? Plat ? Déjà vu ? Oui, le scénario est bien un petit peu tout ça.

Fred dit que c’est un mélange de danse avec les loups avec les Schtroumpf.

Moi, je trouve que c’est plutôt un mélange de Pocahontas et starship trooper (pas vu remarque, je parle de ce que je ne connais pas…).

Bon, bref, l’histoire est sans intérêt, et hyper stéréotypé.

Ce qui ressort, c’est la culpabilité américaine à propos des indiens.

Mais l’intérêt du film n’est évidement pas là.

Pour ma part, dès les premières images, j’ai été cloué sur mon siège, en admiration (presque jubilatoire) devant un spectacle aussi féérique.

La 3D augmente considérablement le sentiment « d’y être ». C’est un plongeon dans un univers magnifique.

Je pense que ce film est emblématique de ce qu’est en train de devenir le cinéma : la 3D et les films d’animations vont de plus en plus envahir les écrans.

La 3D va d’ailleurs aller bien au delà du cinéma : sur tous les écrans en fait. C’est la grande révolution en cours.

On parle de 3D sans lunette, et cela va arriver sur les consoles de jeux bien sûr, mais également sur la télé, les ordinateurs (écrans 3D déjà en vente…), les téléphones…

Bon, ça, c’est un autre sujet…

A propos de la 3D, on peut se demander pourquoi l’expérience au cinéma n’est pas plus « profonde » que ça.

Certes, Avatar présente plusieurs scènes où la 3D est plutôt bien faite, mais au final, la profondeur de champ n’est pas si grande que ça.

Pour comparer, la publicité Haribo projeté au début du film est bien plus immersive : on nage au milieu des bonbons.

Alors, pourquoi ce n’est pas le cas avec un film ?

Mon hypothèse est la suivante : les films doivent pouvoir être vus en 2D et en 3D. Cela doit limiter les possibilités, et cela devrait donc s’atténuer avec le déploiement de plus en plus massif des salles équipées pour la 3D.

Sur ce, vous l’aurez remarqué, on est le 24 décembre, c’est Noël !

Je fais un break, et ce blog va tourner au ralenti jusqu’au 4 janvier.

Je vous souhaite à tous un excellent Noël, et de bonnes fêtes de fin d’année !

Configurateur de tee shirts

Benjamin a dégoté un configurateur pour tee shirt de rugby :

rugby - Page d'accueil

Passionnant, le sujet des configurateurs. J’ai donc joué un peu avec.

rugby - entrée dans le configurateur

rugby - Détail

Il apparait tout de suite clair que cet outil a été conçu avec l’envie de :

  • Faire une page agréable, claire
  • Faire un système facile à utiliser
  • Avoir un bon taux de transformation

Certains aspects sont plutôt réussis. Le logiciel est ainsi effectivement esthétique, et les dégradés de gris sont plutôt réussis.

A noter également les couleurs « incitatives » rouges, pour ajouter le polo au panier.

Mais, à mon humble avis, on pourrai encore bien améliorer cet outil.

Ainsi, je pense que les options, présentés en « accordéon » en colonne de droite ne sont pas assez visibles. En arrivant sur le configurateur, on ne comprend pas naturellement ce qu’il faut faire pour entrer les différents paramètres.

Autre détail important : le configurateur ne semble pas être « réentrant ». Imaginez, vous avez passé du temps pour configurer le tee shirt de vos rêves, il est dans le panier.

Et bien on ne peut pas revenir dans le configurateur une fois le produit mis au panier. On ne peut donc pas modifier le tee shirt.

Google Wave – Mes convictions

Suite au déjeuner-débat de la semaine dernière, j’ai maintenant les idées très claires par rapport à Google Wave.

A mon sens, Google Wave représente potentiellement une révolution dans nos outils de communications.

« Potentiellement », parce qu’objectivement, on ne peut jamais être certain qu’un tel service prenne.

On en a parlé lors de notre débat. Une techno peut être bien meilleure que les technos en places et ne pas prendre.

On pourrait prendre l’exemple des bases de données objets ou, sur un autre domaine, du moteur rotatif NSU Wankel. Le moteur est théoriquement mieux que le moteur classique, à piston, mais le gain n’est sans doute pas suffisant par rapport aux investissements industriels réalisés sur le moteur traditionnel…

Donc, Google Wave, c’est un outil de communication, inventé à partir de tout ce qu’on sait faire aujourd’hui.

On peut s’en passer (la preuve, on s’en passe), de même qu’on pourrait se passer de mobile, … Mais bon, une fois qu’on y a gouté…

Là ou c’est d’ailleurs fun, c’est que Google, en réalisant une intégration très fine entre GMail et son Instant Messager maison, réduit la fracture entre cette solution « bricolée » et Google Wave.

Je pense que la question du scénario (a quoi va servir Google Wave) n’est pas une bonne question… Parce que Le scénario, c’est n’importe quel échange entre un groupe de personne. C’est un peu comme si on devait faire un scénario pour décrire l’intérêt du mail, à un fana du Fax. On peut tout faire avec un fax : envoyer une lettre à un groupe de personnes, … Mais le confort d’utilisation est plus grand avec le mail.

Comme bien souvent en informatique, on est en face d’un nouveau système, mais la différence ne se fait pas vraiment au niveau du « quoi » mais plutôt au niveau du « comment ».

Après, j’ai lu des critiques « débiles » sur Google Wave, par des gens qui me semblent tout mélanger.

Google Wave, c’est plusieurs choses en même temps :

  • Une nouvelle norme pour communiquer (donc un nouveau protocole pour remplacer le Mail) ;
  • Une implémentation open source, proposée par Google ;
  • Un service, proposé par Google, pour tester le bazar.

Tout le monde peut donc se recréer son serveur Google Wave, sans rien devoir à Google.

De même, tout le monde peut récupérer l’implémentation open source, pour se créer son propre système Google Wave à moindre coût.

Le service n’est donc là que pour montrer un exemple de mise en oeuvre.

Bon, maintenant, il reste une question pas très claire pour moi :

Existe-t-il dans Google Wave des passerelles « In » et « Out » par rapport au Mail et à l’instant messaging ?

C’est une question clé : pour s’imposer, Google Wave devra composer avec le mail, et pendant pas mal de temps.

Il doit donc être possible d’associer à une discussion une personne qui a juste une adresse mail.

De même, une personne qui a une adresse mail doit pouvoir envoyer un message à quelqu’un utilisant Google Wave.

J’ai pas vu d’info sur ces questions, mais je ne peux pas croire que les gars de ce projet n’aient pas penser à ça…

Nouvelle interface pour Se Loger

SeLoger, vous connaissez sans doute, c’est probablement la plus grande agence immobilière en ligne.

Page d'accueil de Se Loger

Chercher un bien immobilier, c’est pas si simple que ça : pas mal de critères, plus ou moins fixes…

La nouvelle version me semble très intéressante, et est clairement beaucoup plus efficace que la version précédente.

Déjà, au niveau de la page d’accueil, il y a finalement pas tant que ça de champs mis en avant. SeLoger a su trouver les critères clés :

  • Achat ou location
  • Lieu
  • Surface
  • et Budget

Très bonne idée aussi que de pouvoir entrer plusieurs localisations dans le même champs.

Le résultat de la recherche mérite également le détour :

SeLoger : résultat de la recherche

La zone intéressante n’est évidemment pas la colonne de droite (publicités).

La colonne centrale reste basique : SeLoger affiche la liste des produits correspondants à la recherche.

La colonne intéressante, c’est celle de gauche, qui permet d’affiner dynamiquement la recherche, avec pas mal de critères : type de bien, nombre de pièces, …

Dynamiquement, car la modification des filtres est prise en compte dès qu’on change un critère, et la colonne centrale, avec les produits donc, est mise à jour presque instantanément.

On est exactement au cœur de ce que je crois être la valeur sur Internet : une vrai vision du service, orientée client, avec une très bonne réalisation technique.

tous ces éléments sont interdépendants.

Et si la vrai révolution de Google Wave, c’était l’utilisation de Google Web Toolkit ?

Un peu technique comme titre, non ?

Bon, Google Wave, c’est pour l’instant une vidéo :

Une vidéo oui, mais quelle vidéo !

La vidéo d’un nouveau service, Made by Google, qui réinvente ni plus ni moins la façon dont on communique sur Internet.

L’une des infos, c’est que ce service est développé sur Google Web Toolkit.

C’est quoi ce truc là ?

C’est une solution, pour répondre à un problème clé du web : le développement multi-environnement.

Reprenons :

Vous devez développer une application Web.

Problème : vous devez être compatible avec quelques systèmes d’exploitation (Vista, XP, …), multiplié par quelques navigateurs (IE 6, IE 7, IE 8, Firefox 2, Firefox 3, …).

Tout celà fait une explosion combinatoire impressionnante.

Si votre page affiche « Hello World », pas de problème.

Mais si vous avez un service riche, qui utilise par exemple les CSS, l’ajax (le cas de tout service web sérieux quoi) alors là, c’est beaucoup plus délicat : le code doit en effet s’adapter à chaque environnement.

C’est là que Google Web Toolkit (GWT pour les intimes) apporte sa pierre !

En effet, GWT est une solution pour développer des applications Web, qui s’adapteront à tous les terminaux.

On développe donc une seule application, sous Java.

On la teste en local, sur son PC.

Et après, hop, l’application est générée, et le code généré est compatible avec toutes les plateformes.

Vous pouvez tester le service ici par exemple.

Superbe idée… Sauf que jusqu’à présent, aucune application Google n’utilise ce système… Ce qui n’aide pas à crédibiliser la solution…

Voilà (enfin) l’explication de mon titre : si Google Wave est entièrement développé avec GWT, et que ça marche, c’est la preuve de GWT est la solution géniale pour régler ce problème de développement d’interfaces Web !

Réussir = simplicité ?

Je suis un grand défenseur de la simplicité : simplicité des concepts, des interfaces, des services.

De manière gérérale, je pense que la simplicité est l’un des éléments clé pour réussir…

C’est bien souvent vrai, mais il y a de sacrés contres exemples…

Facebook notamment !

Ce service est tout sauf simple… On ne comprend pas grand chose quand on regarde ou utilise ce service.

Et pourtant, quel incroyable succès !

C’est la preuve par l’exemple qu’on peut aussi réussir avec un service pas simple !

Bon, c’est pas une raison pour faire des services complexes, hein ?

Ce monde qui bouge, comme une vague…

On croit que les choses sont bien établies…

Mais non, tout bouge, tout change, tout évolue, très vite.

Ainsi, le mail existe depuis 1973… Bien avant Internet donc.

C’est basé sur un protocole simple…. Et c’est devenu un média d’échange incroyablement populaire et riche (vous recevez combien d’eMails par jours, vous ?).

Google a déjà pas mal fait évoluer les usages, avec son GMail.

GMail a ainsi poussé très loin l’idée que le meilleur outil pour gérer ces emails, c’est le navigateur Internet.

GMail a apporté pas mal d’innovations : les tags, le regroupement automatique des emails par sujet de discussion, …

Ces derniers temps, Google a pas mal travaillé pour atténuer l’écart entre l’Instant Messaging et le mail.

Mais voilà, ça n’était pas suffisent.

Google vient donc d’annoncer Google Wave.

Ils n’ont pas eu peur de repartir de zero… Google Wave n’est donc pas basé sur un protocol de mail.

C’est un protocole spécifique, et ouvert.

Il y a plusieurs idées fondatrices derrière Google Wave :

  • On n’est plus sur une communication One-To-One comme pour l’eMail, mais sur une place d’échange. On peut dire que Google Wave est donc une communication Many-To-Many.
  • La communication est soit temps réel (pour ceux qui sont connectés), soit différée. Il n’y a donc plus du tout de différence entre le mail et le chat
  • Le support est fondamentalement un arbre, et non un texte comme pour le Mail. Dans cet arbre (un « wave »), chaque nœud représente un élément, ajouté par l’un des membres de la discussion, à un instant donné. Cette notion est très riche, et permet d’avoir nativement des documents riches, écrits à plusieurs, ou l’on peut retracer l’historique des modifications.

La notion d’arbre semble particulièrement clé, et permet de gérer des documents composites, mais également des jeux, et probablement pleins de nouvelles choses à inventer, puisque Google Wave est fourni avec une API. Rien d’étonnant là dedans, quand on sait que l’un des gars à l’origine de ce projet n’est autre que le celui qui a développé les API pour Google Maps…

Google Wave, c’est probablement un énorme changement dont on ne mesure pas encore bien toutes les concéquences…

Référencement des contenus flash

Google, Yahoo et Adobe vont donc travailler ensemble pour améliorer le référencement des contenus flash.

Très bonne initiative.

Peut on penser que très rapidement, nos sites riches vont se retrouver en tête des recherches sur Google ?

Certainement pas à court terme. A voir a plus long terme ce qui va sortir…

Premièrement, ces travaux prendront du temps.  Même s’ils vont très vite, on ne devrait rien voir sortir de  vraiment nouveau avant un an minimum.

Deuxièmement, sur le fond : cela veut dire quoi indexer un contenu « rich media » ?

Si l’application est en fait structurée comme un site « classique », avec une logique de page avec du contenu, on peut effectivement faire un mapping assez simple entre les moteurs de Google et les sites flash.

Mais utiliser le flash pour faire du « html like », c’est bien réducteur.

Flash permet de développer de véritables applications interactives et multimédia.
Pour de tels applications, la question est bien plus complexe.

Il faut tout d’abord identifier les points d’entrées de l’application, points d’entrées qui seront utilisés par les moteurs de recherche.

Il faut ensuite associer des informations à ces point d’entrées. On est encore, et pour pas mal de temps, sur une recherche « texte ». Donc, même si votre site est surtout un site multi média, cela n’empêche pas qu’il faut, d’une manière ou d’une autre, associer du texte à chaque point d’entrée.

Comment associer ce texte ? Purement déclaratif ? C’est un mode qui pose problème à Google, parce qu’à l’opposé de toute sa politique actuelle pour luter contre le « spamdexing » (technique qui vise à obtenir de très bonnes réponses sur Google, en donnant de fausses indications).
La question pour Google est simple : comment garantir que la description textuelle correspond bien au contenu multimédia ?

En synthèse :

  • A l’évidence, le Web va de plus en plus se remplir d’applications multimédia de plus en plus riches ;
  • C’est un enjeu majeur pour les années à venir que de permettre une bonne indexation de ces services ;
  • A l’évidence, pour avoir un service rich-media bien indexé, il faut y penser dès la conception du service. C’était vrai en HTML, et c’est encore plus vrai en Flash ;
  • Il se passera de nombreux mois avant qu’un service rich-media flash arrive en tête des réponses sur Google !

L’importance du détail pour les interfaces : suite

Une interface réussie est donc une interface ou on a bien travaillé, du niveau « macro » au niveau « micro ».

Dans ce billet précédent, je parlais de l’idée de mettre plusieurs images pour un bouton :

  • Une image pour le bouton au repos ;
  • Une image quand la souris passe au dessus du bouton (mouseover) ;
  • Une image quand on clique sur le bouton.

Petit détail qui compte : il ne faut pas que le navigateur ait à charger les images lors de l’action. Il faut que les images soient pré-chargées.

Sinon ? L’utilisateur risque d’avoir un effet très désagréable : avoir un bloc blanc qui s’affiche lors de l’action. Et oui, le temps que l’image se charge…

Comment pré-charger les images ?

Une solution (il y en a surement d’autres) : on charge une seule image, qui contient tous les états du bouton, et avec un petit code javascript, on déplace la partie visible en fonction de l’action. C’est assez facile à faire, et ça marche très bien.

Le sens du détail, mis en œuvre par Firefox 3

La nouvelle version de firefox est nettement mieux intégrée dans la charte de chaque OS.

Sur Mac, l’interface reprend l’effet « acier brossé » du meilleur gout.

J’en parlais dans mon billet précédent, dans une bonne interface, il faut différencier, pour le même bouton, plusieurs états : repos, quand la souris passe dessus, et quand on a cliqué.

Voici les trois états, proposés par Firefox, pour le même bouton :

Bouton sur la barre Firefox 3, et ses 3 états

Et le curseur tournant pour attendre l’affichage ? Sur Firefox, il est mis en œuvre à plusieurs endroit : sur l’onglet en cours de chargement et à droite de la barre d’adresse.

Sur une interface Web, on peut positionner ce curseur dans le bouton, mais il y a bien sûr d’autres options possibles.