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Du flash sur iOS

Je suis à la conférence, organisée par Adobe, sur les interfaces riches, les aspects ergonomies, …

Michael Chaize, Mr Flash, Flex en France, me dit que le blocage, fait par apple, est en train d’évoluer.

Il n’y aura toujours pas de flash dans le navigateur pour l’instant.

Par contre, il va très bientôt être possible de transcoder, une application Flash, en application iOS.

Cela devrait sortir au printemps.

A suivre bien sûr : c’est une étape importante, surtout pour toute la communauté des développeurs flash.

Full flash et e-commerce : les faits sont cruels…

Cet article est écrit par Christophe Davy, dirigeant de Brand Online Commerce, qui est « l’invité permanent » de François sur ce blog.

flash vs euro

Après le maître de ces lieux, à mon tour de vous souhaiter une excellente année 2011, tant sur le plan personnel que professionnel !

Rien de tel qu’un bon petit sujet déchainant les passions pour bien démarrer ma série de contributions 2011 sur ce blog. Début août 2010, je me posais la question de savoir si le full flash ne pourrait pas revenir en force dans le e-commerce, suscitant pour l’occasion beaucoup de commentaires tous très intéressants.

Pour ma part, je me permettais de douter du réel retour du full flash au service du e-commerce, mais sans forcément argumenter très factuellement. Alors si je reviens sur ce sujet aujourd’hui, c’est que j’ai collecté tout récemment deux exemples concrets qui ne vont pas du tout, mais alors pas du tout dans le sens du full flash dans le e-commerce.

Et je m’en vais les partager avec vous tout de suite…

1er cas : un site d’une marque de parfums actuellement en full flash

Ce site vient de me communiquer ses chiffres, le chiffre d’affaires du mois de décembre 2010 est en recul de 51% par rapport au mois de décembre 2009 !

Pourtant nous savons tous que le e-commerce se porte bien, et on peut ajouter que le e-commerce des marques de beauté a globalement fait un carton en 2010 ; la marque en question est d’ailleurs en progrès sur ses autres canaux de distribution. En outre, il n’y a eu aucune évolution, ni technique ni marketing, susceptible de venir biaiser la comparaison.

La seule explication que je vois à cette contre-performance c’est le full flash, et en l’occurrence sur ce site, ses deux inconvénients majeurs :
– le temps de chargement initial du site, qui frôle les 15 secondes,
– l’ergonomie globale du site, très ludique, mais aussi très éloignée des standards du e-commerce.

Face à ces deux énormes défauts, on trouve des consommateurs en ligne de plus en plus aguerris, qui zappent au bout de quelques secondes un site qui ne leur apporte pas le minimum de confort et d’ergonomie qu’ils attendent pour effectuer un achat.

Je dois néanmoins vous avouer que je suis extrêmement surpris d’un tel recul en seulement un an !

2ème cas : un site d’une marque de produits de luxe qui a abandonné son site full flash pour un site en html

Là aussi je viens de récupérer les chiffres, et c’est spectaculaire. Le site a basculé en html début novembre 2010, et le chiffre d’affaires des mois de novembre et décembre 2010 a été multiplié par 3 par rapport à novembre et décembre 2009 !

Les bonnes pratiques du e-commerce ont certes été correctement mises en oeuvre dans le site en html (forcément, on les a conseillés…), mais à part ça aucun autre paramètre n’a pour l’instant été modifié dans le business en ligne de la marque (même catalogue, mêmes achats de mots-clés, à peu près même audience,…), et la marque est plutôt en difficulté sur ses autres canaux de distribution.

Donc dans ce deuxième exemple, je crois que l’on peut également écrire que le full flash est la cause principale de la sous-performance du précédent site !

flash downEt vous, avez-vous des chiffres à partager avec nous ? Pour aller dans le sens des deux exemples ci-dessus, ou au contraire pour apporter un éclairage différent ?

Et si le full flash revenait en force dans le e-commerce ?

Cet article est écrit par Christophe Davy, dirigeant de Brand Online Commerce, qui est « l’invité permanent » de François sur ce blog.

flash vs euro

François avait fait un post en juillet 2008 sur la problématique du full flash dans le e-commerce, déconseillant très clairement son utilisation.

Ses arguments de l’époque étaient, je cite :

  • Quoi qu’on fasse, le référencement sera moins bon qu’avec un site HTML ;
  • Le taux de transformation sera très difficile à optimiser, et vous aurez un mal de chien à arriver au niveau d’un site HTML ;
  • Quand vous voudrez faire évoluer votre site, globalement, cela vous coûtera plus cher.

Un commentaire récent de Clément Zézuka, de l’agence Webconnection, a attiré mon attention. A juste titre, Clément fait remarquer que l’argumentation du mauvais référencement d’un site full flash est aujourd’hui obsolète.

Clément propose comme exemple un site e-commerce full flash réalisé par son équipe pour la société Créakits, mettant en avant son bon référencement dans Google.

Et bien moi, ce qui m’a interpellé dans la réalisation Créakits, c’est le respect des bonnes pratiques du e-commerce, qui tranche nettement avec ce que proposent habituellement les sites e-commerce en full flash, des sites bourrés d’idées créatives au détriment du taux de conversion (par exemple le site des Parfums Jean Paul Gaultier, qui date de 2005). l’expérience d’achat sur le site Créakits est agréable et dynamique, l’absence de temps d’attente dans la navigation étant à coup sûr un élément positif pour la transformation.

Et du coup, je me pose la question suivante : les sites e-commerce full flash étant désormais bien référencés et pouvant respecter les bonnes pratiques ergonomiques, que leur manqueraient-ils encore pour resurgir en masse ?

flash mobile

Je lance le débat en apportant quelques pistes en vrac (mon opinion étant que ce n’est pas encore tout de suite que l’on observera une telle tendance) :

  • Les coûts de maintenance d’un site full flash (cité par François) restent plus élevés que sur une plateforme e-commerce native,
  • Le temps de chargement du site full flash est rédhibitoire pour une bonne transformation des campagnes Adwords,
  • La connexion du site full flash avec les autres composantes de la chaîne de valeur du e-commerce (logistique, comptabilité, relation clients) est à bâtir ex-nihilo,
  • Les iPad et IPhone ne lisent pas les sites en flash.

Et vous, que pensez-vous de l’idée d’un site e-commerce full flash en 2010 ?

Qui veut la peau du Flash ?

Apple ne veut décidément pas du Flash sur ses appareils : ni sur l’iPod, ni sur l’iPhone, ni sur l’iPad…

Si les usages se développent sur l’iPad, cela va pousser les agences à ne plus mettre de Flash dans les sites, de manière à être affiché correctement sur le plus grand nombre de terminaux.

Bon, il faut relativiser : le volume d’accès via l’iPhone par exemple reste marginal, par rapport au volume d’accès via un ordinateur, mais il faut rester très attentif : on est à plus de 1% aujourd’hui, avec une progression de 500% en 10 mois !

Dans le même temps, les technologies visant à remplacer le Flash arrivent à grand pas.

A voir, cette démo, proposée par Google, et mettant en avant la capacité du HTML 5 :

Impressionnant !

Pourquoi Apple ne veut pas du Flash sur ses terminaux ?

C’est un des points saillant de l’annonce de l’iPad d’Apple : lors de la démo, par Steve Jobs, quand il surf sur les sites, on voit un grand blanc à la place des espaces Flash.

Pourquoi Apple bloque-t-il le flash ?

En fait, le moteur d’interface, présent dans les iPhone, iPod et iPad, est concurrent du Flash.

Ce moteur permet de réaliser des applications, y compris multimédia, avec tout un tas d’effets graphiques, qui rendent l’utilisation de l’iPhone (et autres terminaux apple) si agréable.

Laisser le Flash entrer, c’est donc pour Apple prendre le risque de permettre le développement « parallèle » d’applications multimédia, sans passer par l’appstore, et donc sans passer par la grille de validation d’Apple.

Mais bloquer le Flash, c’est bien sûr prendre le risque de baisser la richesse de l’offre, la valeur du terminal finalement (il a moins de valeur parce que je ne peux pas surfer sur les sites Flash).

Alors ?

Tout d’abord, diriger, c’est naviguer entre plusieurs risques et faire des choix.

Ensuite, les choses peuvent évoluer dans deux directions simples :

Soit Flash perd la bataille, et disparait au fur et à mesure des sites Web. Flash est d’ailleurs également challengé par le HTML 5.

Soit Apple baisse la garde, et fini par laisser entrer le Flash dans l’iPhone.

Maintenant, il y a tellement de sites qui utilisent le Flash aujourd’hui que je suis près à parier que d’ici quelques mois, Apple baissera la garde et laissera rentrer le Flash dans son navigateur. Mais c’est un pari risqué, car Steve Jobs est têtu ;).

On en parle également ici :

Référencement des contenus flash

Google, Yahoo et Adobe vont donc travailler ensemble pour améliorer le référencement des contenus flash.

Très bonne initiative.

Peut on penser que très rapidement, nos sites riches vont se retrouver en tête des recherches sur Google ?

Certainement pas à court terme. A voir a plus long terme ce qui va sortir…

Premièrement, ces travaux prendront du temps.  Même s’ils vont très vite, on ne devrait rien voir sortir de  vraiment nouveau avant un an minimum.

Deuxièmement, sur le fond : cela veut dire quoi indexer un contenu « rich media » ?

Si l’application est en fait structurée comme un site « classique », avec une logique de page avec du contenu, on peut effectivement faire un mapping assez simple entre les moteurs de Google et les sites flash.

Mais utiliser le flash pour faire du « html like », c’est bien réducteur.

Flash permet de développer de véritables applications interactives et multimédia.
Pour de tels applications, la question est bien plus complexe.

Il faut tout d’abord identifier les points d’entrées de l’application, points d’entrées qui seront utilisés par les moteurs de recherche.

Il faut ensuite associer des informations à ces point d’entrées. On est encore, et pour pas mal de temps, sur une recherche « texte ». Donc, même si votre site est surtout un site multi média, cela n’empêche pas qu’il faut, d’une manière ou d’une autre, associer du texte à chaque point d’entrée.

Comment associer ce texte ? Purement déclaratif ? C’est un mode qui pose problème à Google, parce qu’à l’opposé de toute sa politique actuelle pour luter contre le « spamdexing » (technique qui vise à obtenir de très bonnes réponses sur Google, en donnant de fausses indications).
La question pour Google est simple : comment garantir que la description textuelle correspond bien au contenu multimédia ?

En synthèse :

  • A l’évidence, le Web va de plus en plus se remplir d’applications multimédia de plus en plus riches ;
  • C’est un enjeu majeur pour les années à venir que de permettre une bonne indexation de ces services ;
  • A l’évidence, pour avoir un service rich-media bien indexé, il faut y penser dès la conception du service. C’était vrai en HTML, et c’est encore plus vrai en Flash ;
  • Il se passera de nombreux mois avant qu’un service rich-media flash arrive en tête des réponses sur Google !

Sites e-commerce full flash – un choix délicat

Bien sûr, certaines grandes marques de luxe utilisent le flash pour réaliser leurs boutiques.

Mais :

  • L’objectif de ces grandes marques n’est pas nécessairement de maximiser le chiffre d’affaires ;
  • Ces grandes marques ont, par définition, une marque forte : elle partent avec un très bel actif (oh là, ça chauffe après une telle phrase 😉 ). Donc, elle peuvent capter du trafic, malgré un SEO moyen.

Si vous souhaitez vous lancer dans le e-commerce, il me semble que, sauf cas très particuliers, les sites full flash sont à proscrire :

  • Quoi qu’on fasse, le référencement sera moins bon qu’avec un site HTML ;
  • Le taux de transformation sera très difficile à optimiser, et vous aurez un mal de chien à arriver au niveau d’un site HTML ;
  • Quand vous voudrez faire évoluer votre site, globalement, cela vous coûtera plus cher.

Mon conseil est donc de faire un site plus classique, et si vous voulez enrichir le site, vous pouvez mettre du flash dans le site html.

C’est cela mon approche du rich commerce : pragmatisme avant tout !

Mon objectif n’est pas de faire du beau pour je ne sais quelles raisons : mon unique objectif est d’aider à vendre plus et mieux sur Internet.

Pourquoi ce billet me direz vous ?

Parce que j’étais ce matin au téléphone avec une lectrice de ce blog, qui m’a décrit sa situation. En quelques minutes, l’évidence m’est apparu : elle a perdu 15 000 €, en investissant dans une boutique full flash, qui ne transforme pas et qui ne transformera pas, à moins de très gros travaux… qui ne permettraient même pas d’atteindre ce que permettrait une boutique classique.

Ca m’a fait mal pour elle : toute cette énergie et cet argent dépensé… J’ai essayé de la consoler en lui disant que le point positif d’avoir cet avi maintenant est que je lui permets d’économiser les 10 000 € qu’elle aurait dépensé en pur perte l’année d’après… Je suis pas certain de l’avoir fait rire !