Archives par mot-clé : Leaders Internet

Le dernier buzz – Apple rachèterait Facebook ? Pourquoi je n’y crois pas deux secondes

J’ai vu ce buzz apparaitre sur quelques blogs US (sur TUAW ci par exemple). Le buzz est repris en France, par exemple par Kelblog.

Bien sûr, cela ferait du bruit…

Mais je n’y crois pas une seconde (j’ai perdu encore une seconde depuis que j’ai écris le titre 😉 ).

Mes raisons :

Principalement une question de culture : même si Steve Jobs a évolué, vers le Soft, il reste un homme de Hard.

Je ne crois pas du tout qu’il pourrait mettre tant d’argent pour une boite qui fait « uniquement » un service Internet.

Et puis, je trouve que les spéculations partent trop vite : il me semble normal que Steve Jobs discute avec Facebook, pour négocier les liens entre Ping et Facebook.

De plus, ne croyez vous pas que le patron de Facebook ait le « melon » ? Je pense que Facebook est une telle réussite qu’aucun prix ne sera raisonnable… Il doit plutôt penser à une intro en bourse.

Enfin, je ne crois pas du tout que ce type d’acquisition soit dans le « mainstream » stratégique d’Apple.

Alors, Apple – Facebook, vous en pensez quoi vous ?

VP Summer Camp : belle communication de crise !

Cet article est écrit par Christophe Davy, dirigeant de Brand Online Commerce, qui est « l’invité permanent » de François sur ce blog.

Vente-privee_logoIl suffit que j’écrive hier que Jacques-Antoine Granjon, le boss de Vente-privée.com, devait bien rigoler des déboires de certains e-commerçants avec Google, pour que je prenne connaissance (merci Axelle) de cette communication de crise envoyée hier soir par Vente-privée.com à toute sa base de données :

email VP summer Camp
(cliquez sur l’image pour l’agrandir)

Je trouve qu’il s’agit-là d’une communication de crise réussie, le texte n’étant pas langue de bois, et répondant notamment clairement à certaines rumeurs ayant fleuri ces derniers jours sur les forums shopping (notamment celle qui veut que les collaborateurs de Vente-privée.com et leurs familles raflaient tous les produits mis en vente).

Quand on lit « Je vous certifie que personne n’accède aux ventes avant l’heure ; aucun passe-droit pour qui que ce soit, aucun membre de VP, aucun collaborateur de l’entreprise », on est libre d’y croire ou de ne pas y croire, mais au moins c’est un engagement écrit très fort.

A propos de ces fameuses ventes estivales VP Summer Camp, j’ai lu quelque part sur le net qu’il y avait par moment jusqu’à 400.000 membres connectés simultanément !

Vente-privée.com dépassé par son succès, qui l’eut cru ?

trafic comparé entre priceminister, ebay et leboncoin

Résultats sur Google Trends :

(problème sur Google Trends : je ne suis pas sûr de la façon dont Google trends sépare ou pas le trafic de annonces.ebay et shop.ebay)

Résultats sur Alexa :

(Problème sur Alexa : c’est des résultats niveau monde)

C’est assez différent tout ça…

(idée suite à un twit de Jonathan Belgourari)

Y a-t-il arnaque avec Google Adwords ?

Je discutais il y a quelques semaines avec un expert du sujet, acteur du e-commerce depuis bien longtemps.

D’après lui, pas de doute, il y a arnaque.

Son avis est le suivant :

Google ferait tout pour maximiser ses revenus sous Adwords, avec des algos « border line ».

Premier exemples, sur la manipulation artificielle du référencement naturel :

Google baisserait artificiellement le référencement naturel, dès qu’on se lancerait dans le référencement payant.

On voit bien quelle serait la logique derrière une telle manœuvre : puisque le client paye, autant « l’encourager » à payer plus, en limitant la part de trafic naturel.

Autre exemple : le prix des enchères.

Le prix du CPC des annonces de Google n’est pas transparent, puisqu’il est basé sur la « quality score ».

Je ne sais pas si c’est vrai, ça me semble très difficile à prouver.

Mais je me dis que :

  • Ce serait très risqué pour Google de faire ça, principalement vis à vis de la loie anti trust américaine ;
  • On a tendance, face à une boite comme Google, à imaginer des scénarios un peu « parano ». Dans la réalité, c’est sans doute pas si simple que ça de « tout recouper ».

Et vous, qu’en pensez vous ?

Rakuten rachète Price Minister pour 200 Millions d’Euros

La news vient de tomber : Rakuten vient de racheter PriceMinister pour 200 Millions d’euros !

D’après les différents articles, il semblerait que PKM ait un « lock up » de 5 ans, pour poursuivre le développement de la boite.

Le e-commerce est donc bien dans une logique de concentration, avec de très très gros acteurs, qui mangent les plus petits.

Bon, allez, je me lance, sur une estimation du chiffre d’affaires de price minister.

Ils annoncent 11 Millions de visiteurs uniques

Si on prend un taux de transformation de 1%, et un panier moyen de 60 €, on arrive à un chiffre d’affaire de :

11 M * 1% * 60 € * 12 mois = 80 Millions d’euros.

Price Minister aurait donc été acheté 2,5 fois son chiffre d’affaires, ce qui est plutôt élevé.

UPDATE :

Le JDN parle d’un CA de 50 Millions €.

Bon, le panier doit être plus bas (35 €) ?

Grosse discussion sur Twitter, pour savoir comment est calculé le CA de Price Minister.

UPDATE 2:

En téléchargeant ici le doc émis par Rakuten, on peut voir le CA 2009 : 40 M€.

Maintenant, ce CA, c’est le total des commissions de Price Minister ou le total des ventes du site ?

Comme Price Minister est une place de marché, on peut penser que c’est le total des commissions… Mais comme Price Minister se positionne en ‘tiers de confiance’ et encaisse la vente, on peut aussi imaginer que c’est le chiffre d’affaires des ventes.

Si on reprend mon calcul, avec un panier plus bas, on arrive a des résultats réalistes :

11 M * 1% * 30€ * 12 = 40 M€

Mais certains me disent que non, le volume des ventes est de 260 M€.

Je ne comprends pas comment on peut arriver à ce chiffre !

Reprenons l’équation :

11 M * Tx * 30€ * 12 = 260 M€ (de ventes générées)

Tx étant le taux de transformation

On obtient un taux de transformation de 7% !

Heu, je n’y crois pas…

Amazon – La boucle est bouclée

Amazon, vous connaissez bien sûr la boutique, les boutiques.

Vous savez également qu’ils ont bien ouvert le modèle, en inventant (enfin je crois) la notion de place de marché, pour compléter le catalogue avec les produits de vendeurs tiers.

Dans le même temps, Amazon a monté un « légo », avec une vision très orienté : SAAS et légo.

Aujourd’hui, Amazon vient de lancer son offre permettant aux marchands de lancer leur boutique en s’appuyant sur la techno Amazon : Amazon Webstore.

L’offre est la suivante :

Donc, trois modèles.

Deuxième modèle, on monte son site, et la vente est réalisée sur le site d’Amazon. C’est donc un modèle proche de la place de marché du site Amazon, avec en plus la possibilité d’avoir un espace marchand propre. Dans ce premier modèle, la logistique est réalisée par Amazon. On doit donc laisser Amazon gérer les stocks.

Deuxième modèle, on vend également sur amazon, mais en gérant sa logistique. On est toujours en alimentation de la place de marché donc.

Troisième modèle, le site ne vend pas sur Amazon.

Heu, vous avez vu les prix ? De 10 à 25 $ par mois, plus une commission. Pas de frais de setup… Bref, les prix sont très agressifs !

Le site présente déjà quelques références, comme Samsonite :

Cette annonce est à suivre de très près, parce que c’est Amazon derrière…

Google, Apple et Facebook, ex-entreprises les plus cools ?

Cet article est écrit par Christophe Davy, dirigeant de Brand Online Commerce, qui intervient ponctuellement sur ce blog. Son contenu n’engage pas François Ziserman, qui d’ailleurs de manière générale réprouve le plus souvent ce que dit et écrit Christophe. A se demander pourquoi il l’a invité sur son blog…

En 2008, on pouvait encore écrire ceci :

– A ma gauche, Google, Apple et Facebook, les entreprises coolissimes par excellence, celles dont on ne peut absolument pas dire de mal sans s’attirer les foudres de ses adeptes, celles dont les produits et services sont encensés avant même d’avoir été testés, celles qui sont en train de changer le monde en bien,

– A ma droite, Microsoft et IBM, les entreprises d’un autre âge, spécialistes de l’entrave à la concurrence (à la concurrence des entreprises coolissimes notamment) et des technologies qui ne font pas rêver.

Et bien il est frappant de constater comment les choses ont bougé en deux ans.

Google s’est transformé progressivement en une sorte de big brother qui fait très peur. Avant, il n’y avait pas une semaine sans qu’un nouveau produit ou service de Google ne sorte, dans une frénésie créative et innovante totale, et sous les applaudissements ébahis de tous ; souvenez-vous de la sortie de Google Earth, quelle claque on a tous pris ! Aujourd’hui, il n’y a pas une semaine sans que n’éclate une polémique sur ce que Google se permet de faire en s’asseyant sur des règles élémentaires de droit des pays (la dernière en date, c’est la polémique sur la collecte de données wifi réalisée par les Google cars, qui n’étaient censées faire que des photos).

Apple, de son côté, a réussi à imposer avec iPod/iTunes/iPhone/iPad des standards fermés et propriétaires à des consommateurs qui rejettent pourtant régulièrement le payant et se tournent sans cesse vers le gratuit et l’open-source. Sacré tour de force, fondé sur une qualité et une ergonomie sans faille des produits et des services. Mais les procédures de contrôle de l’Apple Store, obscures (je n’ai pas écrit obscurantistes) et anti-concurrentielles (une parmi d’autres : le navigateur Opera n’a été validé qu’une fois la base d’iPhone bien développée avec Safari), ressemblent à s’y méprendre au comportement quasi-monopolistique des grandes années de Microsoft avec Windows. Tout de suite, ça fait moins cool.

Facebook est devenu un web à lui tout seul, offrant un véritable lieu de vie pour ses membres. C’est ludique, drôle (ah, les « points cools », c’est juste trop bien), on y trouve tout le monde (400.000.000 de membres ; sauf moi). Facebook réunit en un seul site l’email, un MSN-like, un Twitter-like, un Linkedin-like, des plateformes de jeu, du e-commerce, des forums, du stockage de photos et de vidéos,… Et en plus, cela a été créé par un petit gars qui a l’air ahuri de celui qui se demande encore pourquoi son site a pris une telle ampleur. Trop cool ! Du coup, excités par tant de coolitude, les membres se lâchent, et publient progressivement des éléments de plus en plus intimes de leur vie privée. Et c’est là justement que cela a fini par se gâter récemment. Car Facebook (et son créateur) s’assoit sur la notion de vie privée, jugée obsolète, et le dit haut et fort, alors que les membres pensaient naturellement disposer de ce droit. En cette année 2010, Facebook inquiète les parents, inquiète les entreprises, inquiète en fait tout le monde. Et inquiétude et coolitude ne font pas bon ménage.

Et Microsoft ? Et bien cette entreprise a perdu beaucoup de sa superbe au niveau business, mais elle a aussi quitté la ligne de tir des développeurs. Qui aujourd’hui passe du temps à casser du sucre sur le dos de .Net, Windows ou Office ? En devenant moins hégémonique, Microsoft est en train de se racheter une virginité, et s’y emploie d’ailleurs activement en donnant énormément de moyens aux développeurs et… en soutenant l’open-source ! D’ici qu’on entende que Microsoft est une entreprise cool…

IBM est aussi un cas intéressant, dans le sens où ce n’est pas une entreprise cool, et qu’elle ne l’a jamais été. Mais IBM est toujours là, et renaît en permanence de ses cendres. Les publicités IBM sont souvent pathétiques, il n’y a jamais de buzz sur IBM (d’ailleurs les mots buzz et IBM ont l’air d’appartenir à deux siècles différents), mais finalement on connaît tous quelqu’un qui bosse chez IBM ou dans une de ses filiales comme on connaît tous quelqu’un qui bosse dans la fonction publique. IBM n’est pas cool, mais IBM fait partie du paysage.

Maintenant, qui peut dire quelle sera l’évolution à court-terme du positionnement de ces entreprises dans l’opinion ? Attendons, observons, et nous constaterons comment les cartes vont éventuellement se redistribuer.

IE 8 se paye Amazon !

si vous allez sur Amazon aujourd’hui, vous verrez le site d’Amazon décoré aux couleurs d’IE 8 :

En cliquant sur le bandeau du haut, on a même une version XXL :

Enfin, curieusement, on a rien du tout si on est sur Firefox Mac, et juste le panneau de droite sur Safari…

Si vous cliquez sur le lien, on vous propose de télécharger IE8, directement depuis le site d’Amazon.

Moi, j’aurais été Microsoft, je ne suis pas sûr que j’aurais payé pour afficher une telle pub pour les utilisateurs de Mac, puisqu’IE 8 n’est pas compatible Mac.

A propos de payer, j’aimerais bien savoir combien Microsoft a payé pour cette pub…

PriceMinister, premier site e-commerce en France !

Je viens de recevoir cette news :

Price Minister, avec 11,5 millions de visiteurs uniques par mois en Mars, est passé au premier rang, en terme d’audience.

Hum, à vu de nez, cela doit faire autour de 500 000 visiteurs uniques par jours, avec des pointes allant jusqu’à 900 000… C’est du lourd !

Une belle réussite pour ce site !

(source Price Minister)

Des fiches « catégories » riches et tellement réussies !

Bon, d’abord, un peu de vocabulaire :

On appelle les fiches catégories les pages qui affichent plusieurs produits, quand on navigue dans les catégories de produits donc.

Ces pages sont très importantes bien sûr.

L’internaute doit avoir une bonne vision sur les produits, de chaque produit, mais également de ce qui différencie les produits les uns des autres.

Et, sincèrement, ne comptez pas trop que les fonctions de comparaisons : elles sont tellement mal faites en général que les internautes ont perdu l’espoir d’y trouver de l’information intéressante.

Sur ce site, les pages catégories sont particulièrement intéressantes :

Les visuels sont gros, de très très bonne qualités, et sont parfaitement homogènes.

L’internaute peut avoir une bonne perception de chaque produit, et des différences entre les produits.

Le visuel est l’élément clé, très peu d’informations complémentaires : un prix et le nom du produit, d’une couleur qui « appelle le clic ».

Si l’internaute survole la photo avec sa souris, une popup calc s’ouvre (fenêtre javascript) :

A ce stade, tout est réussi :

La zone s’ouvre, parfaitement positionnée par rapport au reste de la page (je ne dis pas ça par hasard : dans beaucoup de site, ce type de popup s’ouvre en donnant une impression de brouillon).

Les informations sont claires, bien structurées, et reste dans l’esprit très sobre du reste du site.

Remarquez également qu’un nouveau visuel vient d’apparaitre, en bas à droite de la photo principale. L’internaute à donc la possibilité, sans quitter la page catégorie, d’avoir une autre vue sur le produit.

Cette photo apparait tout simplement au survol de la vignette. Elle n’est pas affichée brutalement, mais apparait avec un léger effet (type « dissolve » sur powerpoint).

Tout cela est très bien et ne remplace pas la fiche produit, qui reste le seul endroit pour acheter effectivement le produit (en choisissant la taille).

rien à redire, c’est tout simplement… Parfait !

Et tout cela n’est surement pas du au hasard. Il y a eu à l’évidence du travail de préparation, un processus implacable de décision, pour arriver à la bonne solution, et une équipe technique au top niveau pour faire une réalisation aussi propre.