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Rachat de Sparrow par Google – Bonne ou mauvaise nouvelle ?

Si vous suivez l’actualité du net, vous savez que Google vient de racheter Sparrow, startup Française, qui développe un client mail, particulièrement adapté à GMail.

J’ai lu, ici et là, des choses variées sur le sujet. Voici quelques réflexions, sans connaitre le dossier de l’intérieur (pas d’info secrètes)

  • Google n’avait jusqu’alors pas acheté de boite Française. Il était temps de corriger le tir 😉
  • C’est un avenir « probable » pour une startup de ce type, que de se faire racheter. C’est ce qu’on appelle une « sortie » : c’est une sortie en fait pour les investisseurs, qui revendent leurs actions, à une valeur bien supérieure à la valeur d’achat.
  • Il y a des réactions « énervées » sur le fait d’avoir acheté un logiciel, et d’apprendre qu’il n’évoluera plus : bon, le prix de vente de Sparrow est très bas, le manque à gagner n’est quand même pas catastrophique… Ce point peut être bien plus délicat, quand on achète un logiciel professionnel et chère, et que l’éditeur disparait, par un rachat ou… une faillite
  • Il y a aussi des réactions énervées sur le thème : pourquoi la boite a accepté ce pacte avec le diable : pourquoi ne pas poursuivre le développement, et devenir un leader mondial ? Plusieurs choses à ce propos :
    • On vous proposerait un tel chèque (on parle de 20 M€), vous êtes sûr que vous refuseriez vous ?
    • Les investisseurs, qui financent les startups et prennent des risques, ont leur mot à dire : vous les avez fait entrer, ils sont « dans la maison ». Là aussi, prendre un tel chèque est probablement très tentant. Bon en l’occurrence, Jérémie Berrebi de chez Kima Venture, investisseur donc, a tweeté : « Impossible to build a great and big company when you are looking to sell too fast »… Donc, dans ce cas là, les fondateurs et les investisseurs n’étaient pas complètement en phase…
    • Je comprends qu’on trouve ça dommage, mais si on voulait de vrais sociétés technologiques leader en France, ou plus largement en Europe, il y aurait quelques ajustements à faire, dont, de mon point de vue, un Small Business Act.

Pour dire les choses simplement, je pense que c’est un vrai succès pour cette boite, qui a su développer et distribuer un produit innovant, sur un marché pas si facile que ça : bravo donc !

Inauguration des nouveaux bureaux de Criteo, la vidéo

Suite à l’évènement de la semaine dernière, je vous conseille cette vidéo, avec Jean Baptiste Rudelle, patron de Critéo, Fleur Pellerin et Jean-Louis Missika, de la ville de Paris.

J’ai en particulier bien apprécié la vision de Jean Louis Missika, sur la difficulté de réussir une srtartup en France, qui est un pays bien plus petit que les US, et bien plus grand qu’Israel.

Le fait qu’Israel soit un tout petit pays fait que, dès la création de la boite, l’équipe travaille dès le début à un développement international.

Pour exagérer un peu, on dit qu’en Israel, on crée la boite disons le Lundi, et on crée l’agence aux US le Mardi.

La vidéo donc :

Lean Startup – Ou comment développer une startup agile à tous les étages

Eric Ries a bien rôdé son message, ses vidéos sont des shows à à l’américaine.

Mais au delà du show, le message est intéressant.

Il s’agit d’une méthode de développement, adaptée aux startups.

A la base, le constat est que la plupart des startups se plantent.

Eric Ries parle de sa première expérience :
Ils avaient pourtant fait les choses dans les règles de l’art.

Ils avaient :

  • Démarré avec une vision long terme
  • Levé un maximum de cash
  • Recruté les meilleurs
  • Réussi à se focaliser sur la qualité
  • Bâti une solution technologique au top
  • Réussi à faire un gros buzz au lancement

Et bien ce que dit Eric, et qui est parfaitement exact, c’est qu’on peut très bien réussir parfaitement ces étapes, et se planter en beauté !

En fait, on risque fort de se planter parce que plusieurs éléments fondamentaux derrière ce plan sont erronés :

  • On croit qu’on connait les clients, que l’on sait ce qu’ils veulent.
  • On pense pouvoir prévoir le futur.
  • On croit que si l’on suit le plan initial, on avance, on fait progresser le projet.

Et ce dernier point me semble particulièrement juste : parce qu’on a fixé un plan, et qu’on le suit, on est rassuré… Mais rien ne garanti qu’on avance dans la bonne direction !

Par rapport à ce constat, Eric Ries propose une approche basée sur la programmation agile. Il s’agit en fait de généraliser l’approche agile pour l’ensemble de la société.

On va donc itérer rapidement, et proposer aux premiers clients un produit, le plus vite possible.

Ensuite, on rentre dans un mode itératif : suite aux premiers retours des premiers clients, on enrichi le produit, et ainsi de suite, avec, évidemment, la mise en place d’outils de mesures, pour bien valider qu’on avance (ou pas) dans la bonne direction :

Mais le mieux est encore de regarder l’une des nombreuses vidéo d’Eric :

Exit

Quand on crée une startup, on doit être schizophréne.

On doit en même temps construire, avoir l’âme d’un bâtisseur, voir loin.

Et dans le même temps, on doit penser à « la sortie ».

Pourquoi ? Parce que si on fait venir des investisseurs, il faut leur ménager une sortie.

Eux, ils viennent pour gagner de l’argent.

Et ils gagnent de l’argent en revendant les actions qu’ils ont achetés.

C’est donc ce qu’on appelle la sortie, l’exit strategie.

En fait, la sortie, c’est assez simple : soit on revend la boite, soit on l’introduit en bourse. Dans les deux cas, les investisseurs revendent leurs actions.

Dans 90% des cas, la sortie, c’est en fait un rachat par un industriel.

La sortie est plus ou moins réussi.

Pour les investisseurs, et c’est normal, le critère clé, c’est la valo (valorisation) de la sortie.

Les investisseurs sont venus à une valorisation donnée (disons 5 M€ par exemple) et ils gagnent de l’argent en fonction de la valeur de rachat. 10 M€ de rachat, et ils font X2, 20M€ et ils font x4, …

Pour les fondateurs, et pour l’équipe, c’est différent. Bien sûr, l’argent est également un critère, surtout pour les fondateurs, mais la « logique » de l’acquisition est également un facteur : l’équipe va-t-elle continuer ou va-t-elle être disloquée ? La boite acheté va-t-elle pouvoir se développer, ou est-ce un achat pour « dépecer la bête » ?

Bon, après, il y a la communication.

Au niveau communication, il faut bien le dire, on est bien souvent dans le « story telling ».

Dans la réalité, c’est pas toujours aussi rose ;).

Après, c’est normal de positiver : une startup, c’est une aventure, et même si la sortie n’est pas celle dont on rêvait, c’est normal, c’est même très bien, de voir les aspects positifs, le chemin parcouru, les étapes réussies.

La valeur de l’immatériel

J’avais été choqué, je dois le dire, lors d’une réunion de « représentants de l’industrie numérique française », d’entendre les bonnes blagues du genre :

Nous, on a de bons business models, on n’est pas comme certains…

ça m’a chauffé, parce que je me dis qu’en France, en europe d’ailleurs, on est plutôt en retard sur cette nouvelle économie numérique.

Ce n’est pas en France qu’aurait pu naître Google, Youtube, Facebook…

Et au lieu de se poser la question, de se demander comment faire pour entrer dans cette course, on est là, a la « ramener » parce que nous, monsieur, on a tout compris, on sait ce que c’est que gagner de l’argent.

J’ai écouté sur France Culture (ok, en fait ma femme a écouté, et m’a dit d’écouter 😉 ) une émission qui parle du rachat d’Instagram par Facebook, et je me suis dit : « ouf, enfin on ne dit pas n’importe quoi ».

Vous pouvez écouter l’émission ici :

Exemple de phrase qui m’a plu :

Mark Zuckerberg est probablement la personne au monde la mieux placée pour avoir une idée de la valeur d’un média social.

Le résultat net de Facebook, c’est un milliard de $ l’année dernière. C’est plus que Bouygues, par exemple.

Zuckerberg c’est battu, au début de Facebook, pour que le modèle économique ne soit pas trop vite mis en place sur Facebook. Et l’histoire lui a donné raison.

Google : les fondateurs pensaient, au début, gagner de l’argent en vendant le moteur de recherche aux entreprises… Heureusement qu’ils ont changé de business model ;).

Bref, certaines boites doivent pouvoir se développer sans avoir une idée claire sur le business model.

Si en France on ne comprend pas ça, et bien c’est simple, ce n’est pas chez nous que ces boites se développeront, tout simplement.

Alors j’espère que le nouveau quinquennat qui va commencer dans quelques semaines verra l’accélération de la France sur ces nouveaux modèles 😉

Bon, je parle de tout ça, mais cela ne me concerne pas directement : j’ai pour ma part toujours fait des boites qui ont un modèle plus classique : vendre un produit ou un service, en B2B. Mais c’est pas une raison 😉

 

Une rupture ? Quelle rupture ?

Ce billet est la suite de David contre Goliath, ou comment une startup peut réussir contre de bien plus grosses boites.

L’un des facteurs est d’être sur un marché en rupture.

Ok, mais c’est quoi une rupture ?

Ruptures technologiques

En premier, on pense aux ruptures technologiques : le numérique, le téléphone mobile, l’écran plat, la photo numérique, …

C’est vrai qu’il y a pas mal de ruptures dans ce domaine là, et il y en a encore pas mal à venir (comme l’appareil photo sans mise au point).

Mais, finalement, ce n’est pas là ou il y a le plus de startup.

Par exemple la photo numérique a surtout réussi à Canon, Nikon, Sony, … Donc, pas vraiment des startups ;).

Ruptures d’usages

Le numérique, Internet permettent de nouveaux usages.

Les réseaux sociaux sont un très bon exemple.

Cette révolution des usages, de nos habitudes, créent de très nombreuses opportunités, et de très nombreuses startups se positionnent sur ces nouveaux usages.

Rupture commerciale

Bon, pas la peine de tourner autour du pot 😉 : je pense en particulier au e-commerce.

Il ne s’agit donc pas d’une rupture technologique a proprement parlé.

Cela ressemble fort à la VAD (Vente à Distance).

Mais, tout le monde l’a bien compris (ou devrait l’avoir bien compris) : c’est un vrai nouveau canal de vente, avec ses règles spécifiques.

La guerre Compaq / Dell est a mon sens un excellent exemple : Compaq était riche, innovant, avait une marque fantastique, une R&D puissante.

Dell a écrasé tout ça, avec « uniquement » une rupture dans la logique commerciale, sans innovation technologique.

Rupture sur le prix

Je ne sais pas quel est le meilleur titre : économique, ou « pricing ».

Bref, l’idée, c’est de bouleverser un marché avec une approche « prix » en rupture complète avec ce qui se faisait.

L’exemple marquant est la diffusion d’une offre logicielle en open source :

Face aux acteurs qui vendent des licences, d’autres acteurs attaquent le marché « par le bas » en proposant un produit gratuit, avec accès au code en prime !

En guise de conclusion

J’ai été marqué par la difficulté qu’on les entreprises à réagir face à une rupture.

Prenez la dernière catégorie : la rupture sur les prix.

On se dit : ce n’est pas une vrai rupture. C’est tellement facile de changer ces prix.

Et bien la réalité, la pratique montre que c’est pas si facile que ça !

De minuscules choses agissent dans l’entreprise pour freiner les changements.

Et puis, c’est affreusement difficile, pour des managers, de se dire : « le truc qu’on vend, et qui nous fait vivre, tous, on va maintenant le donner ».

 

 

Investissement Paypal – Magento : les chiffres

On a donc maintenant l’info plus précise :

Paypal est bien entré au capital de Magento.

Magento a ainsi levé 22,5 M$, pour 49% du capital.

Cela fait une valorisation pour Magento d’a peu près 45 m$.

Beaucoup ? Pas beaucoup ?

Tout ça est très relatif 😉

Magento est une relativement grosse boite, avec plus de 290 employés.

Il faut de gros revenus pour « donner à manger » à toute cette équipe !

iFeelgoods, nouvelle participation de Kima Ventures

Jérémie vient de m’informer de sa nouvelle participation, dans ifeelgoods.

Mais que propose cette nouvelle startup ?

Et bien, iFeelGood va proposer un système, permettant de faire gagner des biens réels virtuels, lors de la participation à des jeux type « social gaming ».

Bonne idée ?

A suivre en tout cas !

Bon, ce qui est sûr, c’est qu’il y a un petit travail pour rendre le concept simple : ça fait 3 mails que m’envoie Jérémie pour me dire « c’est pas ça » 😉

UPDATE :

J’ai recopié le commentaire de Michael, qui explique mieux que moi ce que fait cette nouvelle boite :

Salut Francois, en effet ce n’est pas vraiment cela. En deux mots : Ifeelgoods optimise les promotions des sites marchands en remplaçant les rabais, coupons de réductions ou cadeaux par des virtual goods et virtual currencies.
A ta disposition pour en parler.
Cordialement

Michael

Tout le monde fait du e-commerce viral avec cartfly

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L’idée, c’est de vendre les produits un peu partout : sur une boutique hébegée par Cartfly donc, mais aussi sur son (ses ?) blogs, sur ses espaces Myspace et FaceBook, … Bref, sur tous les espaces que l’on a et qui ont un peu de trafic.

Comment ? Simple, encore l’utilisation des widgets. Une fois votre boutique configurée, Cartfly génère pour vous les applications, permettant de mettre en ligne vos boutiques soit via des applications (Facebook, Myspace) soit via des widgets qui pourront être facilement intégrés dans des blogs.

A voir comment cette startup se développe, mais c’est clairement une alternative intéressante pour se lancer dans le e-commerce.

(via manu… encore !!!)