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Exit

Quand on crée une startup, on doit être schizophréne.

On doit en même temps construire, avoir l’âme d’un bâtisseur, voir loin.

Et dans le même temps, on doit penser à « la sortie ».

Pourquoi ? Parce que si on fait venir des investisseurs, il faut leur ménager une sortie.

Eux, ils viennent pour gagner de l’argent.

Et ils gagnent de l’argent en revendant les actions qu’ils ont achetés.

C’est donc ce qu’on appelle la sortie, l’exit strategie.

En fait, la sortie, c’est assez simple : soit on revend la boite, soit on l’introduit en bourse. Dans les deux cas, les investisseurs revendent leurs actions.

Dans 90% des cas, la sortie, c’est en fait un rachat par un industriel.

La sortie est plus ou moins réussi.

Pour les investisseurs, et c’est normal, le critère clé, c’est la valo (valorisation) de la sortie.

Les investisseurs sont venus à une valorisation donnée (disons 5 M€ par exemple) et ils gagnent de l’argent en fonction de la valeur de rachat. 10 M€ de rachat, et ils font X2, 20M€ et ils font x4, …

Pour les fondateurs, et pour l’équipe, c’est différent. Bien sûr, l’argent est également un critère, surtout pour les fondateurs, mais la « logique » de l’acquisition est également un facteur : l’équipe va-t-elle continuer ou va-t-elle être disloquée ? La boite acheté va-t-elle pouvoir se développer, ou est-ce un achat pour « dépecer la bête » ?

Bon, après, il y a la communication.

Au niveau communication, il faut bien le dire, on est bien souvent dans le « story telling ».

Dans la réalité, c’est pas toujours aussi rose ;).

Après, c’est normal de positiver : une startup, c’est une aventure, et même si la sortie n’est pas celle dont on rêvait, c’est normal, c’est même très bien, de voir les aspects positifs, le chemin parcouru, les étapes réussies.

Interview de Marc Simoncini

Marc Simoncini, fondateur dirigeant de Meetic, parle de son fond d’investissement Jaina Capital.

L’interview n’est pas toute récente, mais toujours d’actualité.

Entretien avec Marc Simoncini, fondateur de Jaina Capital from frenchweb on Vimeo.

Ce que j’en retiens :

100 Millions €, à investir dans les 3 ans.

Le lien avec l’autre fond pour aider les très jeunes boites : Kima Venture : ils se connaissent et peuvent regarder des dossiers ensemble.

Le positionnement : ticket de 1 à 10 M€, donc en concurrence avec les VC traditionnels. Egalement possibilité d’aider les boites très en amont, avec des tous petits tickets.

L’intérêt de Marc : projet en rupture… Mais c’est pas si facile à trouver ;).

Le moteur : l’envie.

Marc insiste sur l’importance de l’humain : si il y a investissement, il devra y avoir une forte proximité. Il faut donc que les personnes aient envie de travailler ensemble.

Sur les BP : marc dit être plus intéressé par une discussion « stratégique » que par un tableau excel.

Ce qui va l’intéressé : la vision du marché, pourquoi c’est pas déjà fait, … Bref, des questions de bon sens.

Marc insiste sur sa capacité d’investissement très rapidement : quelques jours.

e-commerce et capital risque

Vous avez développé votre site e-commerce.

Mois après mois, votre business se développe.

Vous vous êtes positionné sur une une niche, suffisamment grande pour permettre de la croissance, mais suffisamment à l’écart pour ne pas être écrasé par des mammouths.

Votre activité se développe donc, mais vous êtes à l’étroit.

Pour booster le développement, il faut refondre le système informatique, investir dans un système logistique. Pour gagner de nouveaux marchés, il faut également investir plus en publicité.

Tout cela coûte cher, et bon, le business se développe, mais les marges sont étroites…

Comment financer tout ça ?

Les banques atteingnent vite leurs limites, parce qu’elles prêtent sur les actifs et pas sur le potentiel.

C’est là que peuvent intervenir des capitaux risqueurs (Venture Capitalist en Anglais).

Leur métier, c’est d’investir de l’argent dans des sociétés en forte croissance.

L’argent est mis au capital de la société, et est donc disponible pour financer des investissements.

En échange, le capital risqueur a récupéré des actions de l’entreprises, actions qu’il compte revendre, dans 3 à 5 ans.

Naturellement, il espère revendre les actions beaucoup plus cher que ce qu’il les a payées.

Pour le capital risqueur, tout est donc dans le prix d’achat des actions, et dans le prix de revente. Il doit y avoir une grosse perspective de plus-value entre les deux opérations.

Comme la valeur d’une entreprise est en général lié au chiffre d’affaires, le capital risqueur va s’intéresser aux revenus actuels, et surtout au potentiel de l’entreprise : aux perspectives de croissance.

Quels sont les entreprises e-commerce qui se sont développées avec du capital risque ?

Voici quelques exemples pêle-mêle de sociétés ayant utilisé ce levier pour se développer :

Avantage d’une telle stratégie : de l’argent, rapidement, pour accélérer le développement.

Inconvénient : partage du gâteau. Votre entreprise est un peu moins la vôtre, il faut la partager avec les investisseurs, qui auront leurs mots à dire sur la stratégie.

On ne peut pas donner de règle générale, et dire si c’est bien ou pas de faire appel au capital risque.

D’abord, bien évidement, les investisseurs ne s’intéressent pas à toutes les entreprises, il faut qu’ils aient confiance dans le potentiel de l’entreprise, sur tous les axes (marché, équipe, …).

Et puis du côté du marchand, c’est un choix, un vrai choix stratégique : accélérer le développement et « partager le gâteau » ou rester complètement maître chez soi, et se débrouiller avec moins d’argent.

Enfin, dans la plupart des cas, faire venir des investisseurs, cela veut également dire qu’il faudra une sortie dans les 3 à 5 ans. L’investisseur voudra revendre ces actions et il faut en tenir compte : revendre la société ou aller en bourse…

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Premier tour de table et valorisation

Pour votre entreprise, vous avez besoin d’argent, rapidement : avoir quelques millions d’euros pour conquérir le monde.

La solution : un p’tit tour de table.

Vous allez voir des VC (dire « vici ») : Venture Capitalist, c’est leur métier.

Ils mettent de l’argent dans les entreprises, au capital de l’entreprise pour être plus précis.

Et la valorisation dans tout ça ?

Le plus simple est de prendre un petit exemple.

Vous avez besoin de 2 millions d’euros.

Un investisseur (un VC quoi) met ces deux millions, contre 25% du capital.

Dans ce petit scénario, votre entreprise est valorisé 8 millions d’euros (puisque 2 millions correspondent à 25% : simple règle de trois).

Pour être un petit peu plus précis, on parle de valorisation « pre-money » et « post money ».

Pour rester dans notre exemple, la valorisation pre-money est de 6 millions et la valorisation post money est de 8 millions.

Qui décide de cette valorisation ?

Le marché ! Ce sont bien entendu les investisseurs qui fixent cette valeur.

On vous fera croire qu’il y a du rationnel derrière les chiffres, mais la réalité est bien souvent différente : la valorisation dépend de la compétition entre les VC (si ils se battent pour venir chez vous, ça peut faire flamber les cours), du montant que vous levez..

Maintenant, une question simple : faut il viser une valorisation la plus élevée possible ? On a bien envie de répondre « oui », mais…