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Amazon en 2000

Grâce au site http://web.archive.org on peut aller voir à quoi ressemblait Amazon dès 2000 :

Plusieurs points sont remarquables :

Largeur de la page

Elle est bien variable, comme aujourd’hui, mais le minimum est de 600 pixels, de manière à être compatible avec la norme VGA (640 de large) qui devait être la norme à l’époque.

Largeur du catalogue

Je ne me souvenais pas qu’Amazon avait une offre aussi large dès 2000 !

Vous avez vu tous les rayons déjà présents ? On est déjà bien loin d’une simple librairie en ligne.

Qualité de la mise en page

La mise en page est déjà très structurée, très pro.

Juste pour comparer…

Le site de La Fnac, en 2002

Celui de Pixmania en 2005

Et enfin, CDiscount, en 2002

Avec des trous, mais on voit bien l’idée :

Et votre site, il ressemblait à quoi, à ses débuts ?

Amazon – La boucle est bouclée

Amazon, vous connaissez bien sûr la boutique, les boutiques.

Vous savez également qu’ils ont bien ouvert le modèle, en inventant (enfin je crois) la notion de place de marché, pour compléter le catalogue avec les produits de vendeurs tiers.

Dans le même temps, Amazon a monté un « légo », avec une vision très orienté : SAAS et légo.

Aujourd’hui, Amazon vient de lancer son offre permettant aux marchands de lancer leur boutique en s’appuyant sur la techno Amazon : Amazon Webstore.

L’offre est la suivante :

Donc, trois modèles.

Deuxième modèle, on monte son site, et la vente est réalisée sur le site d’Amazon. C’est donc un modèle proche de la place de marché du site Amazon, avec en plus la possibilité d’avoir un espace marchand propre. Dans ce premier modèle, la logistique est réalisée par Amazon. On doit donc laisser Amazon gérer les stocks.

Deuxième modèle, on vend également sur amazon, mais en gérant sa logistique. On est toujours en alimentation de la place de marché donc.

Troisième modèle, le site ne vend pas sur Amazon.

Heu, vous avez vu les prix ? De 10 à 25 $ par mois, plus une commission. Pas de frais de setup… Bref, les prix sont très agressifs !

Le site présente déjà quelques références, comme Samsonite :

Cette annonce est à suivre de très près, parce que c’est Amazon derrière…

Zappos, une erreur à 1,6 million de dollars…

Cet article est écrit par Christophe Davy, dirigeant de Brand Online Commerce, qui intervient ponctuellement sur ce blog. Son contenu n’engage pas François Ziserman, qui d’ailleurs de manière générale réprouve le plus souvent ce que dit et écrit Christophe. A se demander pourquoi il l’a invité sur son blog…

Le site 6pm.com appartient à l’américain zappos.com, le n°1 de la chaussure en ligne, récemment racheté par Amazon. C’est un site de déstockage qui permet à Zappos d’écouler les fins de collections avec des discounts pouvant aller jusqu’à 70%.

Vendredi dernier, ils ont fait plus fort que 70%, suite à un bug informatique (de leur moteur de calcul des prix). En effet, tous les produits se sont retrouvés à un prix unique, 49,95 $ !

L’erreur n’a été repérée qu’au bout de 6 heures, et le site a alors été fermé le temps de rectifier les étiquettes de prix. Mais le manque à gagner s’élève à 1,6 million de dollars. Au passage, un bug à 1,6 million de dollars en seulement six heure de temps, cela laisse rêveur sur la puissance commerciale du site.

Le management de Zappos a rapidement (le jour même !) décidé d’assumer la perte, et de livrer les produits aux clients ayant eu la chance de saisir cette opportunité.

Double morale à cette histoire :

1/ Tous les e-commerçants doivent être en veille permanente sur leurs étiquettes de prix, et sans cesse valider les prix vus par les clients ; ne pas se contenter de faire confiance aux règles de gestion de leur back-office

2/ Encore une fois les américains nous donnent des leçons de réactivité et de gestion de la relation clients ; cf la boulette 3 Suisses de l’année dernière…

Les conseils d’un gars qui sait de quoi il parle…

Quand le patron de Zappos vous explique sa strétégie, ça vaut le coup de l’écouter… Il a quand même amené ça boite à faire plus d’un millard de $, en vendant des chaussures en ligne !!!

Dans cette vidéo, qui vient du Web 09, il explique qu’au lieu d’investir en marketing, il a préféré tout miser sur la qualité de la relation client.

Pourquoi ?

Premièrement parce qu’un client heureux revient. Et les chaussures, on est bien amené à en acheter plusieurs par an, pour soi ou pour ses proches (enfants, …).

Deuxièmement parce qu’une fois qu’on est super enthousiaste à propos d’un site, on va en parler autour de soi.

Alors, je vous invite à bien écouter ce gars là !

Bon, à mon humble avis, il aurait du investir un petit peu plus sur la plate forme technologique, qui était, je pense, le talon d’Achille de sa boite… Problème résolu en s’adossant à Amazon.

Merci Ben pour l’info !

Amazon lance (enfin) son application sur iPhone !

Ah, ça fait un bout de temps qu’on l’attendait celle là !

D’autant que des applications m-commerce, il commence à y en avoir quelques unes !

m-commerce

(ça, c’est l’une de mes deux pages d’applications liées au e-commerce sur iPhone)

Bon, une application Amazon, ça fait quoi ?

Déjà, comme Amazon est l’un des rares e-marchands à stocker le numéro de carte bleue, il peut tout à fait gérer un processus achat très léger, très fluide :

Buy Now !

Vue intéressante également sur le panier, qui peut être mis à jour facilement :

panier

En plus, pour le fun, Amazon en profite pour ajouter une fonction innovante, avec reconnaissance d’objets à partir d’une photo :

remembers

Une bien belle application au final, qui montre bien la supériorité d’une application par rapport à une simple page Web adaptée.

J’en profite pour vous le rappeler : Vous voulez développer votre application sur iPhone, Araok est là pour vous conseiller !

Les grandes manœuvres autour du livre électronique : c’est parti !

Les annonces se succèdent, à un rythme toujours plus rapide :

  • Google et Amazon avaient initié le mouvement, il y a quelque temps maintenant (Google avec ses projets de bibliothèque numérique, et Amazon avec son Kindle) ;
  • Les grandes manœuvres, entre Amazon, Yahoo, Microsoft, qui se posent « contre » Google ;
  • Sony, à la recherche d’un second souffle, ce dit que c’est le moment pour faire allégeance à Google ;
  • ….

2010 sera l’année du livre électronique, très probablement…

Le dual screen d'Asus

Tout est en place maintenant :

  • Les terminaux sont bien au point ;
  • Il y a suffisamment de contenu pour lancer vraiment l’offre.

On peut dire qu’il y a complémentarité entre les deux univers (papier / ebook), je pense que d’ici quelques années, le papier sera un peu ce qu’est la photo argentique aujourd’hui : un souvenir plein de nostalgie.

Cette mutation va faire a l’évidence de gros ravages, dans l’industrie du papier, déjà pas trop en forme.

Mais je pense également que ce changement va prendre du temps, et qu’on va vivre pas mal d’années avec les deux formats. Pourquoi ? Principalement parce que la culture du papier ne se remplace pas comme ça… et qu’il faudra peut être attendre une génération pour faire la bascule complète.

Bon, ne répétez pas ce que je viens de dire, autour de moi, il y a pas mal de gros lecteurs, qui trouvent mes propos hérétiques…

Au fait, vous pensez que cette analyse a échappé à Steve Jobs ? Ah le eBook d’apple, annoncé en 2010, il va être beau ! (pas difficile en tout cas de faire mieux qu’Amazon 😉 ).

Endless : la stratégie de l’essai en grandeur réelle

Vous connaissez Endless ?

C’est un site, qui vend différents types de produits, chaussures, sacs à main, …

Ce site a été lancé par Amazon.

Je ne pense pas qu’il s’agisse, pour Amazon, de vendre.

Enfin si, le site permet de vendre bien sûr, mais l’enjeu n’est pas là.

Je pense qu’il s’agit d’une stratégie très intelligente de la part d’Amazon.

Je crois en effet que ce site est en fait un laboratoire, qui permet de tester des nouvelles façons de construire le site :

  • Nouveaux systèmes de filtres dynamiques pour choisir les produits
  • Processus achat géré différemment

Une fois que ces idées ont été validées, Amazon peut les incorporées sur son site.

Je n’ai pas de preuve, mais un exemple particulièrement frappant : Le processus achat, extrêmement dépouillé, utilisé actuellement sur Amazon, a d’abord été en ligne sur Endless.

Je trouve cette stratégie particulièrement percutante !

Quand on a un site qui vous fait vivre, ce n’est pas si facile que ça de la modifier.

Bien sur, on peut (doit !) utiliser l’AB Testing, ou son cousin plus malin MVT pour être certain que les modifications sont positives, mais c’est surement une excellente façon de gérer la R&D : tester sur un cas réel.

Donc, à mon sens, il n’y a pas concurrence entre Endless et Zappos ;).

Amazon rachète Zappos !

La news est tombé hier soir : Amazon rachète donc Zappos, pour quelques 847 M$ !

Logique de la part d’Amazon, qui reconnait par là même la qualité du travail réalisé par Zappos sur son marché : a l’origine, la vente de chaussures en ligne, bien diversifié aujourd’hui : vêtements, bagages, montres, lunettes de soleil…

Maintenant, quel va être la suite pour Zappos ?

A en croire la note sur le blog du CEO de Zappos, Amazon devrait « respecter » Zappos : sa culture, ses équipes, ses méthodes.

C’est tout l’enjeu pour Amazon : faire que le maximum de valeur soit créé de cette fusion, en respectant l’esprit de Zappos.

(via 2803)

Update

Je me pose deux questions :

1) Pourquoi Zappos s’est il laissé racheté ?

2) Quelle est la logique derrière la valorisation de Zappos ?

Pour la question 2, j’ai trouvé sur Wikipedia des infos sur le chiffre d’affaires de Zappos : 840 M$ en 2007.

Voici les autres chiffres récoltés :

2000 $1.6M, 2001 $8.6M, 2002 $32M, 2003 $70M, 2004 $184M, and 2005 $370M (ici)

Si on prend l’hypothèse que Zappos a réussi a poursuivre sa croissance, même ralantie, on arrive donc à une acquisition dont l’ordre de grandeur est inférieure au chiffre d’affaires.

Il ne s’agit donc pas d’une valorisation très élevée.

A titre de comparaison, Amazon réalise un chiffre d’affaires en 2008 de 13 milliard $, et est valorisé autour de 38 milliard $.

J’en déduit que Zappos devait avoir un problème…

Quel problème ?

Peut être au niveau de la plateforme technique, puisque dans son blog, le patron dit qu’il souhaite un coup de main d’Amazon sur ce sujet ?

Stratégie Amazon ?

De plus en plus de sites proposent une stratégie de Marketplace :

Le commerçant vend sur son site les produits d’autres vendeurs.

Aujourd’hui, cette stratégie représente une bonne part de la marge d’Amazon.

C’est la bonne nouvelle (pour Amazon en tout cas).

Le point plus délicat, c’est que l’image d’Amazon risque d’être affecté.

En effet, le client achète « dans une enseigne » qui ne peut pas garantir la qualité du service.

D’un autre côté, Amazon propose sa nouvelle offre : Amazon Fullfillment.

Là, il s’agit de proposer aux e-commerçant d’externaliser la logistique et la livraison.

Ma réflexion est la suivante : Amazon a peut être l’intention de faire le lien entre les deux offres : vous vendez vos produits sur Amazon, et les produits sont gérés par Amazon.

ça change tout : Amazon aurait dans ce cas les moyens de garantir la qualité du service !