Fusion / Acquisition : 1 + 1 = 3 ou… 1 ?

Les boites se rachètent les unes les autres.

C’est la vie des entreprises : les petits se font manger par les gros.

Et là dessus, c’est un peu comme les poupées russes : il y a « pratiquement toujours » un plus gros que vous…

Autre modèle : deux boites de taille similaire fusionnent pour être plus fort.

On peut regrouper deux boites pour plusieurs raisons : complémentarité des offres : technique, géographique, marketing…

On peut aussi racheter un concurrent, pas du tout complémentaire donc, juste pour « dégager le terrain ».

La question qui me semble intéressante est : comment faire pour que la nouvelle entreprise, désormais mélange des deux « parents », crée un maximum de valeur ?

C’est une excellente question, merci.

Idéalement, la valeur résultante doit être supérieure à la valeur de chaque « parent » (d’où le titre : 1 + 1 = 3) ?

Dans bien des cas, la réalité n’est pas super drôle… Le racheteur se comporte en maître, et le racheté se retrouve réduit au status peu enviable « d’esclave ».
Le maître veut rationnaliser : les offres, les équipes, les équipements…

Alors on casse tout, on ne prend pas vraiment le temps de comprendre ce qui marche, ce qui ne marche pas… C’est l’opération « tracto-pelle ».
Le résultat est en général un vrai massacre. Les équipes qui fonctionnaient ne fonctionnent plus, les meilleurs sont parti depuis longtemps…

Alors, comment faire mieux ?

A mon avis, la meilleure solution consiste à faire vivre les différentes entités, comme de vrais entités business, relativement indépendantes.

Chacune est responsable de son P&L (Profit & Lost : bilans financiers quoi).

Dans un tel schéma, chacun est donc respecté, en tant qu’entrepreneur pour le « top management » et en tant qu’équipe motivée, pour les équipes.

Certains savent faire cela, mais ça demande une vrai humilité : l’humilité d’écouter, de comprendre, de chercher la valeur chez l’autre…

NOTA :

Ce billet est très généraliste… Je l’ai écrit suite à l’histoire que me comptais un amis, victime de ce type d’acquisition. Comme toujours dans ce genre de cas, les généralités ont leurs exceptions. Il y a par exemple des boites qui font des croissances très fortes, basées sur des mécanismes d’acquisition qui ont l’air plutôt bien huilé…

5 commentaires

  1. 70% des fusions sont des echecs d’apres les etudes d’Harvard business school.
    Ceci etant quand la cible n’est pas très en forme il faut aussi savoir transformer en profondeur et cela ça ne plait jamais aux équipes en place qui n’avait pas su se résigner à faire les choix nécessaires auparavant

  2. @Daniel> Yep, sujet souvent pas si simple que ça !
    Mais bon, le copain en question était dans une boite qui fonctionnait bien, rentable… Et tout est cassé. Frustrant !

  3. Bien que pas récent, joli article…
    C’est vrai que dans le cas d’un rachat d’entreprise pour « dégager le terrain » cette solution va pas celle optée dans la plupart des cas…

    Mais pour une fusion d’entreprises complémentaire, c’est une étape primordiale de laisser à chaque entreprise sa propre entité

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