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l’avenir du e-commerce – abondance d’ offres ou concentration avec d’énormes supermarchés ?

C’est un de mes sujets préféré en ce moment !

Deux visions de l’avenir donc :

Premier scénario : place aux leaders !

C’est la vision défendue par Pierre Kosciusko-Morizet et biens d’autres (plutôt chez les « gros », bien sûr 😉 ):

Demain, le e-commerce sera réservé à quelques leaders.

Les petits, les moyens n’auront pas les moyens pour exister, pas les moyens d’investir ce qu’il faut pour être au niveau.

Plusieurs signaux récents font peser la balance dans cette direction, avec en particulier l’incroyable annonce de la part de marché d’Amazon aux US : 1/3 de l’ensemble du e-commerce !

On est bien dans une logique de méga-super-marché du net. Et comment faire mieux qu’Amazon, quand on sait qu’ils investissent 1 milliard $ par an en R&D !

Deuxième scénario : internet est un lien entre les vendeurs et les clients, quelque soit la taille des vendeurs.

Dans ce scénario, chaque vendeur à le moyen de se créer un « son espace » sur Internet.

Chacun, dans la mesure de ses ambitions, peut utiliser le canal Internet pour tisser un lien direct entre ses produits, son offre et ses clients.

Et les places de marchés ?

Cette vision binaire est en fait bien trop simpliste.

La logique des places de marchés, mise en place par la plupart des leaders e-commerce, rend le paysage bien plus compliqué, puisqu’il est possible pour un producteur de vendre ses produits sur Internet, avec sa propre boutique, hébergé par les leaders e-commerce.

Ces places de marchés sont clairement des alternatives intéressantes pour pas mal de vendeurs.

Mais ce n’est évidement pas le cas pour certains acteurs, qui ont des marques fortes (producteurs ou distributeurs) et ne souhaite pas entrer sous le joug de ces gros acteurs du e-commerce, et qui veulent se monter leur solution e-commerce.

Alors, ça sera comment demain ?

Je continue de penser que le premier scénario n’est pas certain, mais il faut reconnaitre que pour l’instant, on va plutôt dans cette direction…

Pour en sortir, il faudrait que des acteurs, ayant une vrai culture e-commerce et logicielle, sortent enfin des briques e-commerce de grande qualité.

(Article ou j’avais déjà abordé le sujet de la concentration du marché)

Le légo mondial Amazon

Amazon est un site de vente en ligne.

Vous n’êtes pas venu pour rien, hein, je vous apprends pleins de choses ;-).

Blague a part, Amazon se développe sur plusieurs axes, et c’est aujourd’hui une entreprise qui a une activité incroyablement plus large qu’un « simple » e-marchand.

Bon, j’aimerais parler de tout ce que fait amazon, sa logique de marketplace, le développement de son ebook… Mais ce n’est pas l’objet de ce billet.

Non, ce dont je veux vous parler, c’est de l’offre « légo » d’Amazon.

Amazon offre en effet tout un tas de services de bases :

  • EC2 : offre d’hébergement « virtuel ». C’est de la location de serveur, mais avec une logique complètement « service ». On peut ainsi monter très rapidement un service sur de nombreux serveurs, avec une puissance CPU énorme, en quelques clics ;
  • SimpleDB : offre de base de données en ligne. Quelques clics, et hop, vous avez une base de données en ligne, sécurisé, performante.
  • S3 (Simple Storage Service) : offre de stockage en ligne. Ici encore, tout est très virtuel, et ça marche très bien !
  • Cloud Front : offre concurrente à Akamai, pour répartir les données « lourdes » d’un site en cache dans le réseau (les images quoi), et ainsi accélérer le chargement du site.
  • SQS (Simple Queue Service) : Système de gestion de messages, permettant de dialoguer entre applications. Ce système permet de gérer des files de messages, chaque message correspondant à un échange, d’un programme vers un autre. Ce genre de mécanisme est utilisé, par exemple, pour dialoguer entre un Front Office d’un site, et un back office.

Voici un exemple de service type e-commerce, complètement bâti sur les composants Amazon :

La logique d’Amazon est simple : empiler des services de bases permettant de bâtir n’importe quel service Internet.

Jusqu’ici, il n’y a pratiquement pas de logique métier. On peut monter un site sur n’importe quel domaine avec cette architecture.

On entre dans le e-commerce, et toujours avec une approche « brique », avec le module de paiement : FPS ou Flexible Payments Service.

Enfin, Amazon va encore plus loin depuis quelques jours avec Amazon Fullfillment.

Ce service propose de gérer, pour le compte des e-commerçants, la logistique et l’expédition des produits.

On sort du monde virtuel pour entrer de plein pied dans le réel : les colis, les produits, les camions, …

D’ailleurs, l’offre d’Amazon va bien au delà du stockage et de la livraison, puisqu’ils proposent également de traiter les retours.

D’un point de vue stratégique, cela se tient complètement : c’est la dernière brique pour « faire du e-commerce en pièces détachées ».

Alors, Amazon, le Google du e-commerce en pièces détachées ?

Ca ne m’étonnerais pas qu’ils finissent par proposer des offres logicielles plus orientée métier, comme la notion de catalogue ou de processus achat…

On parie ?

eBay internalise son affiliation

Initialement, l’affiliation eBay passait par TradeDoubler.

Ce programme ferme, il faudra maintenant passer par eBay Partner Network.

Le programme se veut simple, facile d’accès, vous avez même un mode d’emploi video :

Le programme d’affiliation propose les outils classiques, plus une API, qui permet d’accéder en temps réel au catalogue eBay et d’en faire… ce qu’on veut.

Concrètement, l’API, c’est le moyen le plus puissant (mais aussi le plus complexe) pour l’affiliation, puisque le programmeur peut manipuler les données comme il le souhaite, et donc intégrer les offres d’eBay dans le site affilié avec une trés grande souplesse.

L’autre acteur qui propose cette approche, c’est… Amazon.

Autres articles sur le sujet

Le monde SAAS selon Amazon

Pour tout le monde, Amazon, c’est un boutique de vente en ligne.

Mais Amazon a également une offre SAAS qui s’enrichie de mois en mois.

Le SAAS, c’est l’idée, à mon avis promise à un très grand avenir, que les systèmes d’informations vont évoluer, et que ces systèmes seront de plus en plus répartis, et géré non pas par les entreprises directement, mais par des tiers.

Le leader du domaine, c’est bien entendu salesforce.com qui propose une solution CRM en mode SAAS donc.

C’est donc une approche « métier », c’est à dire proposer un service, qui cible directement un besoin de l’entreprise (le suivi des contacts commerciaux en l’occurence).

Logo d'Amazon Web ServicesAmazon propose une approche opposée, qui « part du bas ».

Ils ont commencé par S3 (Simple Storage Service), qui consiste à proposer du stockage en mode « service » : un client peut ainsi louer en ligne un espace de stockage.

Le prix est à l’usage, 100% dépendant des volumes :

  • 0,18$ par GB et par mois ;
  • 0,10$ par GB envoyé vers l’espace de stockage ;
  • 0,18$ par GB sortant de l’espace de stockage ;
  • 0,012$ par requête.

On paye donc tout, mais 100% au volume et sans limite basse. Un petit service va donc payer quelques $ par mois. On est à fond sur l’idée des petits ruisseaux qui font les grands fleuves.

Amazon a étendu son offre avec la mise en ligne d’une base de données, sur le même principe : Amazon Simple DB.

Le prix est calqué sur le modèle de S3, on paye au stockage, et aux requêtes.

Enfin, Amazon propose une offre de paiement en ligne, également en mode SAAS.

L’idée est clair : proposer des briques de bases, qui permettent de construire des applications en ligne, le plus simplement possible, et avec un prix complètement dépendant de l’usage : pas cher au début, plus cher ensuite, mais si il y a du trafic, on peut imaginer qu’il y a des revenus (quoi que 😉 ).

Je ne sais pas ce que cette expérience d’Amazon va devenir, mais je suis convaincu par l’approche, que ce soit mis en oeuvre par Amazon ou par d’autres.