Ouf, j’ai pas trouvé mieux comme titre…
Le sujet :
- Tout ce qui peut être dématérialisé va se dématérialiser ;
- Cela change la création, la distribution, la consommation de ces médias ;
- Cela change avant tout le business model !
Quels médias
Comme je l’ai dit juste au dessus, tout ce qui peut être dématérialisé va se dématérialiser.
La musique et la vidéo évidemment (c’est déja bien engagé).
Mais cela va également concerner tous les contenus « textes » : livres, …
Pourquoi cette révolution touche moins les livres ? A cause du terminal : il n’y a pas encore de « livre électronique » de qualité.
Pas encore ? Pour ceux qui ont vu le e-book de Sony savent que ça va venir très vite maintenant :
L’écran est très proche de la qualité « papier », et grâce à la technologie PaperInk, cet ebook ne consomme pas d’énergie quand on lit une page. Le système se remet en route quand on change de page.
Donc, je suis convaincu que le ebook va se développer largement, et remplacer d’ici quelques années le livre papier.
La terrible loi de Moore
Loi qui dit que le nombre de transistors, dans un circuit intégré, double tous les deux ans.
La mémoire électronique est basée sur les transistors, et cette loi est à peu près vérifiée depuis 40 ans (!).
On a donc des cartes mémoires de plus en plus puissantes, et de plus en plus petites.
Ainsi, on a déjà sur le marché des clés USB utilisant la mémoire Flash de 8 Go, et mieux encore, des cartes microSD de 8 Go, avec déjà l’annonce d’une carte microSD de 16 Go…
Il n’y a aucune raison pour que cela s’arrête : il y a dans les labos tout un tas de technologies permettant de stocker toujours plus de données, sur des espaces toujours plus petits, avec des performances toujours meilleurs.
Et alors ?
Quand chacun peut mettre tous ses médias sur une carte grande comme un (petit) ongle, le business model de ces contenus est forcément chamboulé.
A mon sens, on peut toujours mettre des « radars » sur Internet, les échanges se feront autrement, directement en s’échangeant les médias, de carte à carte, de baladeur à baladeur….
Et les DRM ?
Les DRM, pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des « clés », sensées protéger les contenus contre les copies pirates.
A mon sens, la « guerre » des DRM est une guerre définitivement perdue (Steve Jobs dit la même chose d’ailleur).
Pour plusieur raisons :
- La diffusion des contenus non protégée est très rapide ;
- Les DRM peuvent être enlevées, de plus en plus facilement. Prenons un contenu protégé. L’augmentation de la qualité des contenus fait que, même si on repasse par un « trou » analogique et qu’on recode en numérique, la qualité du contenu ainsi décodé est très bonne, et sera de plus en plus haute (désolé, je n’arrive pas à expliquer cela plus simplement…) ;
- La chaîne de valeur des acteurs n’est pas vertueuse : les clients des constructeurs de baladeurs et d’ordinateurs sont… nous, et pas les maisons qui gèrent les droits d’auteurs.
Quel avenir alors ?
Que la révolution actuelle fasse « bouger les murs », cela ne me pose pas de problème : des acteurs s’adapteront, d’autres non, et seront remplacés par de nouveaux acteurs plus agiles.
A mon sens, le seul vrai problème est la rétribution des auteurs (les intermédiaires doivent s’adapter !).
Que tout le monde puisse accéder à une médiathèque casi illimitée, cela a un côté très exitant, très positif.
Mais si les créateurs ne peuvent plus vivrent de leurs créations, c’est un vrai problème.
Quel business model ?
J’ai beaucoup regardé ce qui se passe dans la logique « Web 2.0 ». Alban parle par exemple des nouvelles opportunitées, offertent par la « création collective ».
Evidemment, et les maisons de production ont bien capté cela, le spectacle revient au centre de l’attention de tous…
Mais bon, le spectacle, cela marche pour la musique, mais pour les livres, on fait comment ?
Et puis pourquoi un auteur ne pourrait pas créer s’il n’aime pas le spectacle ?
Je ne dis pas que c’est idéal, mais je ne vois pas d’autre solution : si on veut que les auteurs puissent créer, il me semble que la seule solution, c’est la licence globale.
Le principe est simple : chacun paye une sorte « d’impot media » puis peut accéder à tous les médias, sans limite.
d’ailleur, les taxes actuelles, sur tous les supports numériques vont bien dans ce sens.