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Une rupture ? Quelle rupture ?

Ce billet est la suite de David contre Goliath, ou comment une startup peut réussir contre de bien plus grosses boites.

L’un des facteurs est d’être sur un marché en rupture.

Ok, mais c’est quoi une rupture ?

Ruptures technologiques

En premier, on pense aux ruptures technologiques : le numérique, le téléphone mobile, l’écran plat, la photo numérique, …

C’est vrai qu’il y a pas mal de ruptures dans ce domaine là, et il y en a encore pas mal à venir (comme l’appareil photo sans mise au point).

Mais, finalement, ce n’est pas là ou il y a le plus de startup.

Par exemple la photo numérique a surtout réussi à Canon, Nikon, Sony, … Donc, pas vraiment des startups ;).

Ruptures d’usages

Le numérique, Internet permettent de nouveaux usages.

Les réseaux sociaux sont un très bon exemple.

Cette révolution des usages, de nos habitudes, créent de très nombreuses opportunités, et de très nombreuses startups se positionnent sur ces nouveaux usages.

Rupture commerciale

Bon, pas la peine de tourner autour du pot 😉 : je pense en particulier au e-commerce.

Il ne s’agit donc pas d’une rupture technologique a proprement parlé.

Cela ressemble fort à la VAD (Vente à Distance).

Mais, tout le monde l’a bien compris (ou devrait l’avoir bien compris) : c’est un vrai nouveau canal de vente, avec ses règles spécifiques.

La guerre Compaq / Dell est a mon sens un excellent exemple : Compaq était riche, innovant, avait une marque fantastique, une R&D puissante.

Dell a écrasé tout ça, avec « uniquement » une rupture dans la logique commerciale, sans innovation technologique.

Rupture sur le prix

Je ne sais pas quel est le meilleur titre : économique, ou « pricing ».

Bref, l’idée, c’est de bouleverser un marché avec une approche « prix » en rupture complète avec ce qui se faisait.

L’exemple marquant est la diffusion d’une offre logicielle en open source :

Face aux acteurs qui vendent des licences, d’autres acteurs attaquent le marché « par le bas » en proposant un produit gratuit, avec accès au code en prime !

En guise de conclusion

J’ai été marqué par la difficulté qu’on les entreprises à réagir face à une rupture.

Prenez la dernière catégorie : la rupture sur les prix.

On se dit : ce n’est pas une vrai rupture. C’est tellement facile de changer ces prix.

Et bien la réalité, la pratique montre que c’est pas si facile que ça !

De minuscules choses agissent dans l’entreprise pour freiner les changements.

Et puis, c’est affreusement difficile, pour des managers, de se dire : « le truc qu’on vend, et qui nous fait vivre, tous, on va maintenant le donner ».

 

 

Réussir sa startup – David contre Goliath

Pourquoi une startup peut battre de grosses sociétés ?

Comment est il possible qu’une petite boite puisse réussir là ou une grande boite échoue ?

L’entreprise bien établie a tout : argent, équipes, marque, réseaux commerciaux en place, …

La jeune entreprise n’a pas grand chose : peu d’argent, petite équipe, une marque inconnue, et un réseau de distribution inexistant, ou embryonnaire.

Alors, pourquoi la petite entreprise peut réussir ?

Par quelle magie peut on réussir alors qu’on n’a aucune chance de son côté ?

En fait, plusieurs facteurs peuvent jouer en faveur de « David ».

Un premier facteur est une meilleure adaptation à l’environnement.

Cela veut dire que la petite boite a beau être bien plus petite, elle est (ou doit être) bien plus adapté à l’environnement que la grosse boite.

Ce que j’essaie de dire, c’est qu’une startup a (éventuellement) une chance de réussir seulement si son secteur est en rupture, quelque soit la rupture : technologique, commerciale, …

La grosse entreprise est un peu comme un gros navire. elle peut changer de direction, mais ça demande du temps, beaucoup d’énergie, et un rupture, c’est toujours un challenge pour une grosse boite.

Le deuxième facteur est donc le temps : « David » doit aller vite, et sa « légèreté » doit l’y aider.

Enfin, le troisième facteur est la focalisation : la grosse entreprise, avec le temps, c’est diversifié, sur plusieurs axes : produits, canaux de distributions, …

La petite entreprise au contraire doit être hyper spécialisée.

Trois facteurs donc :

  • Une rupture
  • Une petite entreprise fragile, mais mieux adapté à la rupture que sa « grande soeur »
  • Un timing serré, qui donne un avantage à la petite boite

 

Livre blanc sur le clic to call, par iAdvize

Le clic to call permet d’aider le client à entrer en relation avec le marchand. C’est donc une bonne idée pour réduire les distances, et améliorer le taux de transformation.

iAdvize est une solution qui se développe bien d’après ce que j’entends 😉

Ils bénéficient maintenant d’une bonne expérience sur ces sujets.

C’est donc intéressant d’écouter ce qu’ils ont à dire. Ils viennent de sortir un livre blanc.

Voici quelques slides de présentation :

Exemple de progrès à faire sur les sites marchands – Mémoriser les préférences entre les pages

Pas mal de sites proposent des outils permettant de naviguer dans les produits via des filtres.

Exemple sur Amazon, pour choisir ses chaussures en fonction de leurs tailles (pleins d’autres le font) :

Quand on sélectionne un produit, on arrive sur la fiche produit :

Comme vous pouvez le voir, la taille n’est pas sélectionnée, alors que qu’on a déjà indiqué, sur la pagé précédente, la taille recherchée.

Détail me direz vous ?

Oui, mais au final, une expérience d’achat de qualité, c’est tout un tas de petits détails bien pensés.

 

News de Rue Coquette

Comme je vous l’avais dit, j’avais envie de monter une activité e-commerce, en complément de l’activité de conseil.

Ma femme souhaitant changer de métier (après avoir été professeur des écoles), c’est devenu une aventure familiale 😉 (sans compter sur les coups de main de Pauline).

Rue Coquette est un site qui vend des bijoux de créateurs, plutôt parisiens (mais pas exclusivement).

La boutique a été ouverte en Avril.

Bien sûr, le secteur est encombré, on n’est pas les premiers à ouvrir une boutique de bijoux en ligne, et on le savait depuis le début.

Mais on avait analysé qu’il y avait une opportunité. Sur un secteur comme celui là, il existe tout un tas de niches, qui restent accessibles.

Et cela commence à porter ces fruits. Pour une boutique lancée il y a quelques mois, Noël c’est particulièrement bien passé, puisqu’on a eu 4 à 5 commandes par jour sur décembre.

Le site a subi un petit relifting, on a introduit une couleur un peu plus flashy pour donner un peu de relief.

Ce qui nous rend optimiste pour la suite c’est :

  • Les feed back des clients, qui disent apprécier la collection et notre réactivité (ça fait vraiment plaisir !)
  • Les feed back des marques, qui nous contactent pour travailler avec nous.

Bien sûr, il reste beaucoup à faire… C’est un « long chemin ».

Le SEO est très perfectible, Facebook n’est pas installé sur le site, plus tout un tas de choses qu’on voudrait bien ajouter…

UPDATE

Newquest vient de mettre en ligne les liens vers facebook 🙂

Système d’information – Démêler le « plat de nouille »

Dès qu’une boite a une certaine taille, qu’elle a plusieurs canaux de distributions, un « historique » informatique, nécessairement, le système d’information vieilli, devient de plus en plus compliqué et de plus en plus cher à maintenir et à faire évoluer.

Ce système est pratiquement toujours composé de briques différentes, ERP, Compta, Caisse, Logistique, … et e-commerce 😉

Les connections entre les systèmes se sont faites au fil du temps.

Assez rapidement, on se retrouve avec plusieurs problèmes :

  • Les briques, individuellement, ont vieilli
  • L’interconnection du système est devenu anarchique, n’importe quel brique effectuant des échanges avec n’importe quel autre composant.

Comment faire évoluer un tel système ?

Comment sortir de cette logique infernale ?

On peut se dire : on va remplacer tel brique, par une autre plus moderne. Au fil du temps, on pourra remplacer toutes les briques et avoir un système « comme neuf ».

Cela ne va pas vraiment régler le problème, et le cout de cette greffe va être très élevé.

Et on sait bien que tout remettre à plat, c’est d’une part tellement cher qu’on ne le fera jamais, et d’autre part, même si on avait le budget, ça ne serait un pas une bonne idée, car le projet serait trop gros, avec tous les risques associés à ce type de « big bang ».

Alors, que faire docteur ?

Mon avis est que la seule solution raisonnable est de passer par une approche SOA.

Il faut, déjà, mettre fin aux échanges anarchiques entre les différentes briques.

Il faut donc définir des couches d’échanges, des API, qui déinissent des objets et méthodes métiers.

Les briques ne doivent dialoguer qu’au travers ces nouveaux composants.

Ces couchent doivent être bien faites : il s’agit de modéliser, le plus proprement possible, les objets métiers.

Exemple classique : les informations sur un client.

Dans bien des boites, la logique « full CRM » n’est pas en place (c’est un « graal », en ce sens que ce n’est jamais complètement possible de toute façon), et les infos sur le client sont en fait réparties dans différentes briques : e-commerce, ERP, solution d’emailing, application de call center…

Dans notre approche, on défini une couche abstraite permettant de modéliser le client, et toutes les informations associées à ce client.

En tant qu’utilisateur de cette couche, j’aurais une vision propre, un référentiel unique, cohérent

En fait, c’est cette couche qui doit « se débrouiller » avec l’existant, et aller piocher les infos là ou elles sont

Jusqu’au jour ou l’entreprise décidera de fair évoluer la couche CRM, qui pourra alors se brancher simplement « sous » cette couche.

L’avantage de l’approche, c’est qu’une fois une telle couche en place, les briques utilisatrices sont réellement indépendantes des couches sous jacentes, et les problèmes de modélisations « du dessous » ne remontent plus.

Toute la difficulté de l’approche est qu’il faut définir des objet avec le bon niveau d’abstraction, « comme si » les autres éléments étaient nickel.

Les difficultés de cette approche, c’est qu’elle n’est pas immédiatement rentable : on a un cout supplémentaire, pour définir, développer et utiliser cette couche, ce qui est bien plus long que d’aller chercher l’information directement à sa source.

C’est en fait toujours le cas avec les approches ou l’on recherche la qualité.

Prenons un simple développement web, pour une application quelconque. C’est bien plus rapide de faire un petit développement, sans aucune approche qualité, un petit programme qui pourra allègrement mélanger la couche présentation, les logiques métiers et la couche de données. bien plus rapide à développer (je dirais un facteur 3, pour fixer les idées). Le surcout vien ensuite : le petit programme est rapidement impossible à maintenir.

A mon sens, deux cas de figures : soit les responsables sont « convaincus », et on va pouvoir y aller, vendre cette approche.

Soit ce n’est pas le cas, les responsables n’ont pas de culture SOA. Dans ce cas, je pense qu’on peut quand même avancer, mais par étapes, et sans mettre en avant ce travail. Simplement, à chaque demande d’évolution, on prend un peu de temps pour définir et mettre en oeuvre une couche d’échange.

Bien sûr, le plus simple, c’est quand cette approche est sponsorisée par les chefs 😉

Un excellent article sur le sujet, par un gars qui a bossé chez Amazon, Google ;).

 

Conception du site e-commerce – Quels critères pour décider ?

Concevoir un site, c’est, sur chaque page, sur chaque élément du site, se poser tout un tas de questions.

Doit on ajouter telle option sur telle page ?

Et si l’internaute veut faire ceci, ou cela ?

Si on est plusieurs autour de la table, les idées vont fuser, et cela permet d’être sûr de bien regarder les choses sur plusieurs angles de vues.

C’est très bien.

Sauf que…

Sauf que, si on avance comme ça, on va rajouter tout un tas d’options, de liens, de boutons.

Le site va être « boursouflé ».

Le site est conçu sans cohérence, sans ligne claire.

Surtout : on ne drive pas la conception en fonction de critères de performance : principalement SEO et performance commerciale.

Il est fondamental, dans cette phase, de définir et de garder ces objectifs en tête.

L’objectif n’est pas que l’internaute puisse faire facilement ceci ou cela.

L’objectif est de vendre plus ! (je sais, je suis un poète…)

Pour cela, on doit plutôt simplifier le site, de manière à ce que les choses apparaissent comme très claires, comme évidentes pour l’internaute.

Et, je le dis souvent, faire simple, c’est compliqué.

C’est compliqué parce qu’il faut arbitrer, arbitrer entre ce qu’on doit garder et ce qu’on doit retirer.

A ce stade, c’est souvent bien utile de faire appels à des pros ;).

Mais personne n’a la science infuse. Tout site doit faire ce travail de manière itérative.

Faire de manière itérative, cela veut dire bien mesurer ce qui se passe sur le site. Cela veut donc dire mettre en place les outils d’analytics… avec la mise en place d’indicateurs adaptés aux questions qu’on se pose (aller au delà du paramétrage par défaut donc).

Cela veut dire aussi, si possible, faire des tests AB.

Tout un programme !

 

 

Vive Free, ça va booster le m-commerce :)

Free vient de lancer son offre :

Cela veut dire plus d’accès internet en mobilité pour moins cher.

La crainte, c’est que l’offre ne soit là que pour quelques mois, le temps de capter les clients, puis de changer cette offre.

Je ne crois pas du tout à ce scénario, qui n’est pas, il me semble, dans la culture de Free. Il n’y a qu’à voir ce qu’à fait Free sur l’accès Internet, avec un prix « cassé » qui a tiré, depuis pas mal d’années maintenant, les prix vers le bas.

Donc, plus d’internet en mobilité.

Et ça, c’est une excellente nouvelle pour le développement des services mobiles en général, et du m-commerce en particulier !

Cela contrarie bien la mauvaise tendance, qui commençait à émerger, d’un retour à « l’octet payant », qu’on a malheureusement connu dans les années 2000.

Donc, vive Free, qui a bien secoué le petit monde des opérateurs.

Bon, évidemment, difficile d’accéder à la page d’abonnement, même à minuit :

Les soldes : 3 2 1…

Le métier du e-commerce est un métier, pour la plupart des cas, saisonnier.

L’affluence des clients, des commandes, varient énormément, en fonction des moments forts de l’année.

Les serveurs chauffent, les équipes logistiques sont doublées, triplées, pour gérer l’afflu de commandes à traiter.

Il n’est pas rare d’avoir un écart de 1 à 10 entre une période « normale » et Noël, ou les soldes.

Les soldes, justement, c’est encore pire, parce que le début est une date et une heure fixe.

Encore, Noël, ou la Saint Valentin, les ventes sont réparties, quelques semaines à l’avance.

Les soldes, c’est « top départ ».

Justement, cette année, c’est mercredi 11 janvier, à 8h.

Bien sûr, certains sites tricheront, et lanceront les soldes à minuit.

Comme chaque année, certains sites vont tomber sous le poids des visiteurs.

Bonnes ventes à tous !

Un site e-commerce mondial

Quand on « regarde de loin », on peut s’imaginer qu’un site e-commerce, cela permet « d’un coup » de vendre dans le monde entier !

Le site est visible pour tous les pays !

Oui, c’est vrai… Mais pas tout à fait ;).

En fait, pour vendre dans le monde entier, il faut y aller… étape par étape.

Le site déjà, ne peut pas être le même pour tous les pays.

On peut faire une première étape, en gardant un seul site, avec deux versions :

  • Une version Française
  • Une version internationale, en anglais

Si, lors de la création du compte, on peut sélectionner le pays de livraison, c’est déjà un premier pas.

C’est un tout petit pas en fait ;).

Pour réellement vendre dans un pays, il sera bien plus efficace d’avoir un site adapté à chaque pays.

Cela permet d’adapter l’offre au marché.

Cela permet également de proposer un site en phase avec les habitudes de chaque pays.

Exemple : pour réellement vendre en Allemagne, mieux vaut mettre en place le payement préféré des Allemand : l’ELV (prélèvement).

Toujours dans l’esprit de bien adapter l’offre, il faut également revoir les conditions commerciales. Le droit du e-commerce n’est pas (encore ?)harmonisé, entre les pays. Il faut donc, par pays, définir les conditions d’annulations, de retour d’une commande.

En fait, il faut prendre tous les métiers du e-commerce, et se poser la question de comment adapter le métier au pays.

Il faut donc se poser la question pour le transport et la livraison, pour les conditions et le mode opératoire des retours, pour le call center

Pareil pour le e-marketing, le SEO.
Pour réellement développer un site dans un pays, il faut travailler tous les sujets e-marketing localement : emailing, SEO, SEM, affiliation…

Bon, entre l’idée d’un site universel et la réalité, il y a une sacré marche, non ? ;).