Quand on « regarde de loin », on peut s’imaginer qu’un site e-commerce, cela permet « d’un coup » de vendre dans le monde entier !
Le site est visible pour tous les pays !
Oui, c’est vrai… Mais pas tout à fait ;).
En fait, pour vendre dans le monde entier, il faut y aller… étape par étape.
Le site déjà, ne peut pas être le même pour tous les pays.
On peut faire une première étape, en gardant un seul site, avec deux versions :
- Une version Française
- Une version internationale, en anglais
Si, lors de la création du compte, on peut sélectionner le pays de livraison, c’est déjà un premier pas.
C’est un tout petit pas en fait ;).
Pour réellement vendre dans un pays, il sera bien plus efficace d’avoir un site adapté à chaque pays.
Cela permet d’adapter l’offre au marché.
Cela permet également de proposer un site en phase avec les habitudes de chaque pays.
Exemple : pour réellement vendre en Allemagne, mieux vaut mettre en place le payement préféré des Allemand : l’ELV (prélèvement).
Toujours dans l’esprit de bien adapter l’offre, il faut également revoir les conditions commerciales. Le droit du e-commerce n’est pas (encore ?)harmonisé, entre les pays. Il faut donc, par pays, définir les conditions d’annulations, de retour d’une commande.
En fait, il faut prendre tous les métiers du e-commerce, et se poser la question de comment adapter le métier au pays.
Il faut donc se poser la question pour le transport et la livraison, pour les conditions et le mode opératoire des retours, pour le call center…
Pareil pour le e-marketing, le SEO.
Pour réellement développer un site dans un pays, il faut travailler tous les sujets e-marketing localement : emailing, SEO, SEM, affiliation…
Bon, entre l’idée d’un site universel et la réalité, il y a une sacré marche, non ? ;).
La livraison et les taxes sont les cauchemards des sites « mondiaux ». Les images qui véhiculent des valeurs culturelles sont à gérer, les spécificités locales, la langue, les produits eux-mêmes parfois – souvent. Si je dois résumer, un pays = un site ou quasi … les effets « mutualisation » sont assez faibles sur les projets que je connais en ce qui concerne la partie visible de l’iceberg (ce que vois l’internaute).
Sur un plan technique il ne faut pas perdre de vue le temps de latence incomprésible du web notamment dans l’idée d’avoir une infra-centralisée et une intégration sur cette plateforme. Ex la pltf en France pour un site au Texas ou à Singapour, avec une logistique locale implique de ne pas avoir dans l’idée de consulter les stocks des magasins physiques en temps réel …
Pour une couverture mondiale, il faut envisager soit du cloud (eh oui ) sous condition que la couverture des datacenters soit mondiale (en vrai pas uniquement sur les prez marketing/vente) (bien sur l’aspect « data security est à bien étudier ) ou des relais d’infra par grandes plaques (US, Europe, Asie), la Chine est un cas à traiter à part … vu les conditions d’usage du web la-bas (moteur de recherche propre à la chine par exemple)
Donc l’idée du site web créé dans son garage et qui permet de vendre dans le monde entier a peut être existé mais tend à se raréfier 🙂
Sur le plan de la livraison, il est vrai que pour livrer simplement à l’échelle européenne pour commencer, il reste du chemin à parcourir. Les obstacles sont encore nombreux notamment pour suivre ces envois et maîtriser sa relation clients. Cependant il commence à exister des solutions pertinentes et financièrement réalistes.