Quand j’analyse le futur, il y a des sujets sur lesquels j’ai des certitudes. Par exemple, aucun doute, dans les années à venir, les technologies vont encore énormément évoluer, et les boutiques et services en lignes seront de plus en plus riches, avec beaucoup de médias.
Mais il y a des questions qui me semblent plus complexes.
Celle de la concentration du marché en fait parti !
Quelle question ?
Certains pensent que le e-commerce, c’est la possibilité de créer un lien direct entre les producteurs et les consommateurs. C’est la « désintermédiation » (quel mot immonde…).
Chaque producteur, du plus gros au plus petit, peut ainsi en quelques clics mettre sa production en ligne, et la vendre directement à ces clients.
C’est par exemple ce que pense Olivier, quand il s’adresse aux plus petits marchands, pour les aider à vendre plus.
Mais d’autres acteurs pensent le contraire : ils pensent que le métier va ce professionnaliser, ce complexifier, et que mécaniquement, des barrières de plus en plus hautes vont se dresser, faisant émerger des gros, des « monstres » qui seront du bon côté de la barrière, et les autres (la longue traine des commerçants) qui devront passer par les fourches caudines des « gros » acteurs.
Quelle est la logique derrière l’idée d’une concentration ?
L’idée, c’est que si c’est effectivement très facile d’ouvrir un site web qui met en vente des produits, c’est une autre histoire de vendre.
Premier point : il faut faire venir le trafic. On a intérêt à avoir une vrai niche, parce que sinon, on n’a simplement aucune chance de s’en sortir face aux gros acteurs du marché (essayez de vous positionner sur des mots couvert par des leaders (« livre » pour Amazon », « Appareil Photo Numérique » pour Pixmania…).
Autre point : le logiciel, pour gérer une boutique, va nécessairement beaucoup évoluer.
Je pense que le logiciel, pour mettre en ligne des boutiques « modernes » va devenir de plus en plus « lourd », complexe.
Déjà aujourd’hui, l’ajout d’un « vrai » moteur de recherche pour une boutique n’est pas du tout à la porté de tous…
Et puis on en à déjà parlé : faire un site marchand vraiment professionnel, cela demande du cash, pour faire les investissements nécessaire. Si les gros peuvent espérer avoir suffisamment de trésorerie pour investir, pour les petits acteurs, c’est très dur.
Alors ?
Voici ce que je pense (avec une proba de 70% comme ils disent au Gartner) :
Je pense qu’effectivement, il va falloir de plus en plus de solutions logicielles pour mettre en ligne de vrais bonnes boutiques.
C’est là que la vision SAAS prend tout son sens : je crois que les petits producteurs pourront effectivement mettre en vente leurs produits, mais ils le feront avec l’aide d’outils très puissants, mis à disposition par des éditeurs de logiciels et d’autres acteurs, spécialisés et puissants. Les futurs « salesforce » du e-commerce quoi.
Si cette offre n’est pas créée, alors effectivement les petit commerçants auront beaucoup de mal à garder une place au soleil, et le marché sera pris par quelques leaders.
Mais il n’y a pas de raison pour que cette offre ne voit pas le jour ! Simplement, cela prend du temps pour une raison simple : les acteurs en place qui pourraient développer cette offre préfèrent cibler les gros poissons que « la petite friture », et ça se comprend… C’est là qu’il faut être audacieu !