L’ami Serge vient d’ouvrir sa boutique en ligne :
Au menu, un moteur prédictif, comme sur le site d’Apple :
Et une carte interactive :
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Longue vie à l’âne !
François Ziserman : entrepreneuriat, tech
Je m’étais inscrit à la journée OnAir de Paris.Le monde est tout petit, c’est l’occasion de croiser Fred, Olivier Ezratty, Christophe Lauer…
La présentation était réalisée par toute l’équipe d’évangélistes Adobe : Mike Chambers, Rayan Stewart, …
AIR, c’est la solution d’Adobe, pour « sortir du navigateur » et avoir des applications qui tournent directement sur le bureau de nos ordinateurs, avec une vrai logique multi-cible (PC, Mac, Linux).
Bon, faut le dire, cette journée est « terriblement » technique !
J’en parlais avec Christophe Lauer, évangéliste microsoft sur les technos Sylverlight, c’est marrant comment Microsoft qui a un background technique fait tout pour draguer les designer, en faisant des présentations ou la programmation est plutôt caché, alors qu’Adobe, qui vient plus du monde des designers, fait des présentations super techniques (on a vu des lignes de commandes 😉 ).
Autre point vraiment intéressant : les logos des premiers utilisateurs : Salesforce.com, SAP, …
Comme évoqué dans ce billet sur RichCommerce, la logique AIR prend tout son sens pour certains éditeurs, c’est un retour de balancier après une période « full web ».
L’approche AIR est une vrai alternative, pour développer plutôt simplement une application ayant une interface nickel, qui tournera sur toutes les machines, et qui sera assez simple à déployer.
A ce titre, Adobe joue relativement seul sur ce terrain : Java n’est pas aussi simple et Microsoft n’a pas d’alternative (WPF n’est pas multi-OS et Sylverlight ne sort pas du navigateur).
Nous vivons sous l’aire Google.
C’est une domination absolue !
Google est LE moteur de recherche mondial pour Internet.
Et comme sur Internet, on trouve tout… à condition de savoir à quelle adresse, la fonction de recherche est devenue complètement centrale, au cœur de nos comportements d’Internautes.
Ainsi, pour un marchand, Google représente en général largement plus de la moitié du chiffre d’affaires.
Google a ensuite mis en place sa plate forme de publicité : Adwords.
Adwords est LA plate forme de publicité sur Internet. L’entreprise qui souhaite faire de la publicité achète des mots clés, et associe des annonces à ces mots clés, les annonces contenant un lien vers le site de l’entreprise.
Google se charge de pousser ces annonces, dans les « bonnes pages » : sur les pages d’affichage des résultats de la recherche, ou sur des pages intégrant le programme de publicité Google (Adsense).
Ces trois briques sont complètement imbriquées. Le moteur de recherche est la racine de tout. Adwords et Adsense utilisent les connaissances du moteur de recherche pour proposer des publicités extrêmement contextualisées.
Mais vous savez sans doute tout ça. J’en reparle juste pour « reposer le décor ».
Cette domination absolue ne peut pas durer éternellement.
D’abord, elle est trop dangereuse. Sur Internet comme dans n’importe quelle industrie, il n’est pas sain qu’un seul acteur ait une domination aussi forte. On s’en rend compte par exemple lors des censures liées à la Chine et au Tibet.
Et puis, le contexte évolue. C’est la vie des entreprises.
Alors, quels sont les évolutions, les changements qui peuvent déstabiliser Google, et permettre l’émergence de solutions alternatives ?
On peut tout d’abord imaginer que les lois anti-trust interviennent, comme elles sont par exemple intervenues, dans les années 80, pour démanteler AT&T.
Mais comment découper Google ?
L’activité de recherche, sans la fonction publicité, ne rapporte rien…
On pourrait imaginer imposer ce découpage (moteur de recherche / moteur de publicité) avec des API publiques et des contrats entre les entités. L’avantage de cette découpe est qu’elle permettrait, théoriquement, l’émergence d’autres moteurs de publicités, utilisant les bases d’index du moteur de recherche de Google.
L’autre évènement, qui pourrait modifier la donne, vient de l’évolution constante du Web.
Le modèle « page HTML avec des liens » sur lequel est entièrement bâti Google commence à vieillir.
Le Web devient interactif, richmedia.
Aujourd’hui, la solution passe par du déclaratif. On met des applications richmedia en ligne, et en parallèle, si on veut avoir un minimum de référencement sur Google, on met en ligne des données adaptées à Google.
C’est nécessairement une solution de transition, un plâtre provisoire.
Des solutions mieux adaptées aux contenus richmedia et aux applications en lignes vont nécessairement émerger.
Google pourra-t-il s’adapter à ces nouveaux modèles, en rupture avec son « Page Rank » ? Difficile pour Google, quand tout le business model est basé dessus…
D’autres acteurs pourront- ils créer des solutions crédibles ? Quels sont les investissements nécessaires pour atteindre la masse critique minimum ? L’intelligence de Google, à ses débuts, est d’avoir pris en compte, dès le début, l’ensemble de la problématique : pas simplement l’algorithme de recherche, mais également le problème lié au volume.
Discussion enflammée lors du buffet, après le lancement de AIR et de Flex 3.
La thèse de mes interlocuteurs : rien de neuf sous le soleil. Concevoir une application riche, c’est du déjà vu. On faisait déjà ça au 18ème siècle (sic) !
Mes interlocuteurs : un ergonome et un consultant.
Je ne partage pas du tout leur point de vue.
Je pense qu’au contraire, la conception d’un service web, et encore plus d’un service web riche, c’est un vrai nouveau métier.
Je ne crois pas qu’on peut concevoir l’intelligence, l’ergonomie, la fluidité, la beauté d’un service comme on concevait un meuble.
Je pense que c’est fondamentalement des métiers différents, qui demandent des cultures différentes, des outils différents…
Demain soir a lieu le lancement officiel d’AIR d’Adobe (vous y serez ? Moi, oui !).
L’occasion de se reposer la question : quel est l’avenir des applications en ligne ?
On peut utiliser une application qui va se jouer dans le navigateur (un service Internet quoi).
Avantages :
Inconvénients :
C’est donc pour donner « plus d’air » aux applications en ligne qu’Adobe a développé son AIR.
L’idée est d’avoir le beurre et l’argent du beurre.
En fait, c’est évidement pas si simple :
Dans une application AIR, le runtime AIR n’est pas visible, seule l’application apparait sur le bureau de l’ordinateur.
La gestion des applications est donc laissée au gestionnaire de fichier de l’ordinateur.
C’est là que je reviens avec mon idée, d’un navigateur sans bord de fenêtre… C’est peut être un compromis plus intéressant : garder la notion de navigateur, d’URL, mais avec certaines applications en ligne, qui prendraient la main sur la fenêtre du navigateur.
Pourquoi ?
Mais voilà, Adobe ne me demande pas mon avis pour spécifier ses produits. Microsoft non plus remarquez !
Juste une petite photo, prise par Philippe, juste après la conf :
Le p’tit dej c’est bien passé : pas mal de monde, visiblement de l’intérêt dans la salle, avec des questions intéressantes, des témoignages passionnants (Christophe, de BPI pour le site jeanpaulgaultier.com et un témoignage sur une expérience de visualisateur 3D pour un constructeur automobile)
Même Olivier m’a dit du bien de l’approche RichCommerce 😉
Vous pourrez trouver un premier feed back ici.
Mon billet précédent (celui là bien sûr) a eu son petit succès.
On est tous bien d’accord, la question, c’est comment vendre plus, comment utiliser les interfaces riches pour mieux mettre en valeur le produit.
Dans ce nouvel exemple, le produit est mis en valeur avec une interface 3D, sous flash :
Vous trouvez pas qu’ils sont bien présentés les produits ?
En tout cas, on est en plein sur le sujet de RichCommerce.fr.
Bon, je suis sur la mauvaise pente moi, qu’est-ce que je vais vous montrer demain ?
J’en avais parlé à plusieurs reprises (ici par exemple)…
Fred en avait également parlé (là par exemple)…
C’est parti : voici le nouveau site « RichCommerce », en collaboration avec Mr Fred Cavazza himself.
Un nouveau blog sur le RichCommerce donc. Un blog de plus ?
Le rich-commerce, c’est la contraction des interfaces riches et du e-commerce.
L’objet de ce nouveau blog, c’est de porter nos réflexions, à Fred et moi, sur l’avenir des nouvelles interfaces, au service de la vente en ligne.
On parle souvent d’interfaces riches, des services qui intègrent de la 3D, de la vidéo, des animations.
Mais est-ce que cela fait vendre ?
Je vous propose, pour s’en convaincre, de passer faire tour sur www.knickerpicker.com
Le mélange de flash, de petits films, d’animations, est très… convaincant !
D’accord, le sujet s’y prête, d’accord, c’est plus facile que pour des sacs poubelles, mais il est bien évident qu’on peut utiliser ces technologies pour tout un tas de produits.
Merci Manu (encore ! 😉 ).
Cette news tombe à pic pour faire un peu de « teasing » : les interfaces riches, et le e-commerce, voilà un sujet sur lequel je vais bien vite revenir… Stay tuned !
C’est le moment pour se lancer (mon billet précédent était plutôt une vision moyen / long terme sur l’avenir).
Donc, qu’est-ce qui nous attend pour 2008 ?
Explosion des interfaces multi-touch
Je suis convaincu qu’on est au tout début de cette révolution dans les interfaces.
L’iPhone ouvre le bal, la table « Surface » de Microsoft ouvre une autre voie…
Je pense (comme beaucoup d’autres d’ailleur) qu’Apple va poursuivre sa « croisade » en sortant rapidement un ordinateur portable, utilisant les technologies de l’iPhone… ça devrait faire un carton !
Vrai lancement des disques durs SSD
Tout est là pour que les disques durs sans disque dur (à mémoire flash quoi) se développent vraiment. C’est important car ça va changer la performance de nos ordinateurs (le disque dur est la partie la plus lente), leur poid et leur autonomie.
Sortie d’un ordinateur utilisant l’interface type DS
C’est une idée que j’avais en tête depuis longtemps (la métaphore du livre qu’on ouvre, avec un écran à gauche et à droite). Nintendo l’a fait avec sa DS, mais je pense que cette idée pourrait être reprise pour un ordinateur portable… Allo, Steve ?
Rachat (très cher) de Facebook par un grand (Google ? Microsoft ? Yahoo ?)
FaceBook ne peut pas laisser indiférent les grands acteurs Internet. La valeur du service est très élevée : savoir qui est en relation avec qui, ça vaut de l’or… Mon favoris serait bien Google, mais l’investissement de Microsoft peut changer la donne…
Bataille sur le terrain des interfaces riches : avantage Adobe
Rude bataille sur le terrain des interfaces riches, avec la monté en puissance de Microsoft avec Silverlight pour essayer de contrer Adobe sur le terrain Flash / Flex / Air. Mon pronostic : avantage Adobe en 2008, mais Microsoft nous a montré par le passé qu’ils savent tenir la distance, et qu’ils deviennent dangereux vers la version 4… Cela met la pression à Adobe, et c’est tant mieux pour nous !
Les grands acteurs multiplient les expériences « rich commerce »
Le Rich commerce : le e-commerce utilisant les interfaces riches pour vendre plus, vendre mieux, vendre différemment… Un vrai sujet, dont je vous reparlerais bien vite…
Comme je l’ai souvent dit, la solution est de choisir « le beurre et l’argent du beurre ». C’est à dire, poursuivre le développement du site « traditionnel », et de développer en parallèle d’autres sites, utilisant des interfaces plus innovantes. Ce n’est pas un hazard si c’est la stratégie d’Amazon…
L’autre axe, c’est d’enrichir le coeur du service, en ajoutant, aux bons endroits, des contenus « riches ». Je suis ainsi convaincu que la vidéo va poursuivre son développement en 2008.
Pour la 3D, je pense qu’il y a des expériences intéressantes, mais que le vrai développement de la 3D pour le e-commerce attendra encore un peu…
Développement de la poche de valeur, entre les marchands et les clients
C’est l’un de mes sujets favori !
Je ne prends pas beaucoup de risque sur un tel pronostic… Cette valeur est déjà bien réelle, avec des acteurs comme Kelkoo, Shopping.com…
Mais ce marché doit évoluer, se restructurer. Cette valeur est aujourd’hui bien peu cultivée !
Je prédit donc la sortie de nombreux nouveaux services sur ce secteur. Pour les utilisateurs, la difficulté sera de choisir parmi la multitude de services, qui se ressemblent un peu tous… Jusqu’à ce que certains trouvent la recette miracle, comme Facebook ans un autre domaine. Je pense que la concentration dans ce domaine se fera, mais plus tard (faut bien que j’en garde pour 2009 😉 ).
Vrai démarrage du m-commerce
Là je prend un risque. Je suis sûr que ce jour viendra, mais quand ? C’est une question compliqué, lié pour beaucoup aux grands opérateurs. Ils s’accrochent à leurs « vaches à lait » mais les brèches s’ouvrent, avec comme signe marquant le deal signé par Apple avec Orange (partage des revenus, entre Apple et Orange sur les services, services gérés par Apple et non par l’opérateur…).