L’après Google

Nous vivons sous l’aire Google.

C’est une domination absolue !

Google est LE moteur de recherche mondial pour Internet.

Et comme sur Internet, on trouve tout… à condition de savoir à quelle adresse, la fonction de recherche est devenue complètement centrale, au cœur de nos comportements d’Internautes.

Ainsi, pour un marchand, Google représente en général largement plus de la moitié du chiffre d’affaires.

Google a ensuite mis en place sa plate forme de publicité : Adwords.

Adwords est LA plate forme de publicité sur Internet. L’entreprise qui souhaite faire de la publicité achète des mots clés, et associe des annonces à ces mots clés, les annonces contenant un lien vers le site de l’entreprise.

Google se charge de pousser ces annonces, dans les « bonnes pages » : sur les pages d’affichage des résultats de la recherche, ou sur des pages intégrant le programme de publicité Google (Adsense).

Ces trois briques sont complètement imbriquées. Le moteur de recherche est la racine de tout. Adwords et Adsense utilisent les connaissances du moteur de recherche pour proposer des publicités extrêmement contextualisées.

Mais vous savez sans doute tout ça. J’en reparle juste pour « reposer le décor ».

Cette domination absolue ne peut pas durer éternellement.

D’abord, elle est trop dangereuse. Sur Internet comme dans n’importe quelle industrie, il n’est pas sain qu’un seul acteur ait une domination aussi forte. On s’en rend compte par exemple lors des censures liées à la Chine et au Tibet.

Et puis, le contexte évolue. C’est la vie des entreprises.

Alors, quels sont les évolutions, les changements qui peuvent déstabiliser Google, et permettre l’émergence de solutions alternatives ?

On peut tout d’abord imaginer que les lois anti-trust interviennent, comme elles sont par exemple intervenues, dans les années 80, pour démanteler AT&T.

Mais comment découper Google ?

L’activité de recherche, sans la fonction publicité, ne rapporte rien…

On pourrait imaginer imposer ce découpage (moteur de recherche / moteur de publicité) avec des API publiques et des contrats entre les entités. L’avantage de cette découpe est qu’elle permettrait, théoriquement, l’émergence d’autres moteurs de publicités, utilisant les bases d’index du moteur de recherche de Google.

L’autre évènement, qui pourrait modifier la donne, vient de l’évolution constante du Web.

Le modèle « page HTML avec des liens » sur lequel est entièrement bâti Google commence à vieillir.

Le Web devient interactif, richmedia.

Aujourd’hui, la solution passe par du déclaratif. On met des applications richmedia en ligne, et en parallèle, si on veut avoir un minimum de référencement sur Google, on met en ligne des données adaptées à Google.

C’est nécessairement une solution de transition, un plâtre provisoire.

Des solutions mieux adaptées aux contenus richmedia et aux applications en lignes vont nécessairement émerger.

Google pourra-t-il s’adapter à ces nouveaux modèles, en rupture avec son « Page Rank » ? Difficile pour Google, quand tout le business model est basé dessus…

D’autres acteurs pourront- ils créer des solutions crédibles ? Quels sont les investissements nécessaires pour atteindre la masse critique minimum ? L’intelligence de Google, à ses débuts, est d’avoir pris en compte, dès le début, l’ensemble de la problématique : pas simplement l’algorithme de recherche, mais également le problème lié au volume.

2 commentaires

  1. on se rappelle en son temps altavista qui était incontournable et qui fut détrôné par Google.

    A l’époque on trouvait altavista génial, car on ne savait qu’il y avait mieux…

    c’est pas quaero qui va faire du tort. Quand on voit le contenu des slides lors de la dernière conférence, je crois qu’ils n’ont rien compris à ce que sera la recherche dans le future (c.a.d. plus participative, humaine, universelle) :

    http://www.sevelin.org/fr/blog/referencement/moteur-de-recherche-quaero-la-montagne-accouche.html

  2. Le problème c’est que les gens utilisent google par défault, car il est vrai qu’il est assez pertinent, en tout cas il à été largement supérieurs à ses concurrents il y a des années. Du coups les gens on tout simplement pris l’habitude de l’utiliser, pourtant depuis peu Yahoo est beaucoup plus performant et pertinent mais encore faut t’il savoir changer ses habitudes. Ce n’est pas gagné.

    Par contre c’est devenu tellement dangereux, si tu n’es pas sur google tu n’existes pas et là c’est terrible.
    Quand a tes solutions j’ai du mal à imaginer Google se diviser spontanément.

    Quand au rich media, n’oublis pas que tu as quelques années d’avances (ou en tout cas quelques mois) car pour le e-commerçant de base les adwords répondent parfaitement à ses besoins.

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