Archives de catégorie : Software

Vers quel monde logiciel ?

L’aquisition en cours de Business Objects par SAP nous rappelle que le monde du logiciel devient affaire de gros acteurs, de très gros acteurs.

La logique ?

  • La capacité à délivrer, dans le monde entier, un service complet (commercial, support, marketing…) ;
  • La force de frappe d’un grand acteur, pour mettre les moyens nécessaires aux développements des nouvelles versions (le logiciel devient vite affaire de gros investissements…).

Pour autant, les grands groupes ont du mal à innover, alors ils achètent l’innovation, sur le marché des startups ou, comme pour Business Objects, sur le marché des éditeurs, les gros mangeant les plus petits.

Alors, aujourd’hui, monter un éditeur, c’est nécessairement pour se faire racheter ?

N’y a-t-il pas la place pour de nouveaux grands leaders ?

Y aura-t-il un jour de grands éditeurs français, rivalisant avec Microsoft, Oracle, Google ou IBM ?

Allez, on est encore au tout début de cette histoire, il y aura encore des révolutions, des nouveaux Google.

Enorme : SAP achèterait Business Objects

Je viens de tomber sur cette news : SAP serait sur le point de racheter Business Objects !

Le mariage de l’ERP et de la business intelligence… Cela a théoriquement du sens (certainement plus que Compaq et HP…).

L’offre vient de SAP, qui souhaite ainsi élargir son offre.

Ce genre d’acquisition reste un exercice très délicat : comment faire co-exister deux cultures aussi différentes ?

Alternative Open source – PHP pour ouvrir son site marchand avec Presta Shop

Quand on veut ouvrir sa boutique en ligne, il est important de choisir la bonne solution technique.

Une alternative intéressante est de partir sur une solution open source.

Petite digression sur l’open source. A mon sens, un critère important, c’est d’avoir le code source du programme qu’on utilise, qu’on paye ou non la licence logiciel.

C’est important d’avoir le code source car cela permet de diminuer la dépendance vis à vis de l’éditeur.

On peut également se dire que cela permet de complètement modifier le programme, à sa guise. Mais attention, ce n’est pas forcément vrai : cela dépend du code source (s’il est mal structuré et pas documenté, ce sera très difficile de modifier quoi que ce soit) et des moyens techniques dont on dispose (avoir le code source sans équipe technique, ça ne permettra pas de modifier grand chose).

Donc, avoir une solution open-source est une bonne solution, et partir sur une solution PHP offre pas mal d’avantages :

  • PHP est un langage assez évolué, bien adapté à la programmation Web, et maintenant complètement objet ;
  • Comme PHP est un langage très répandu, on trouve facilement des développeurs ;
  • Enfin, c’est assez facile de mettre en oeuvre un serveur PHP, et les licences sont gratuites (ce qui n’est pas forcément le cas pour Java ou Microsoft).

Donc, OK, on prend une solution open-source PHP. Quelles sont les alternatives ?

OS-commerce est en déclin. La communauté n’a pas trouvé son équilibre, personne ne faisait vraiment la loi, et donc il y a beaucoup trop de versions différentes, et aucune version vraiment intégrée.

Magento est aujourd’hui une solution « virtuelle ». Le produit n’est pas du tout prêt.

Logo de PrestashopC’est là qu’intervient Presta-Shop.

Presta-shop est une solution PHP (5 et donc objet), permettant de mettre en ligne un site marchand.

Le produit comprend le moteur « front office » et un outil d’administration qui semble tout à fait prometteur. Le produit a une couverture fonctionnelle intéressante, et, à la différence d’OS Commerce, Prestashop se porte garant de la qualité du produit, et valide les développements proposés par la communauté des développeurs.

J’ai rencontré récemment Bruno Lévêque et Igor Schlumberger, l’équipe dirigeante de Prestashop : c’est une très bonne équipe, ce qui est très bon signe pour la suite.

Voilà, c’était juste une petite introduction sur ce nouveau produit. Bruno doit m’envoyer des liens vers des boutiques « powered by prestashop ». Je vous en reparlerai donc prochainement.

Tout savoir sur la scalabilité

Quand on crée un nouveau service en ligne, que ce soit un service web ou un site marchand, le plus important, c’est le service offert au client : quelles fonctions, quelles images, avec quelle ergonomie ?

Et puis, quand « la sauce » prend, on se rend compte que tout ça ne suffit pas : si des milliers d’internautes vont sur le site, il faut qu’il tienne la charge.

C’est souvent à ce moment là qu’intervient Ysance : c’est une de leur grande spécialité, l’analyse des architectures serveur et la mise en place de solutions scallables.

Laurent Organise un « p’tit dej » sur le sujet le 16 Octobre. Et c’est lui même qui s’y colle.

La terrible loi de la sédimentation !

Terrible loi de la nature, qui fait qu’on est un jour au top, et qu’on risque tous, dans un délai plus ou moins long, de terminer dans la catégorie des fossiles…

Squelette de dino...

Eh, je parle bien de logiciel et de service !

Oublié, Alta Vista : Google est passé par là.

En ce moment, Facebook est en train d’enfoncer « dans le sable » Linkedin.

Et demain, quel service va recouvrir quel autre ?

Quand on développe un service, on veut forcément être au dessus, être le service visible du client.
Alors forcément, on joue des coudes, on fait ce qu’on peut pour recouvrir les services plus anciens.

C’est bien la loi de la nature, juste jouée en accéléré sur Internet.

Microsoft Dynamics CRM

J’étais hier à une présentation de Microsoft Dynamics CRM (merci Jérémy).

Les grandes forces du produit sont :

  • L’intégration très poussée dans Office
  • L’utilisation intégrée dans Outlook
  • Le mode mixte On-line / Off-line.

Les fonctions de ce produit sont :

  • Gestion des comptes et des contacts (entreprise, organisation, et hiérarchie des relations dans l’entreprise) ;
  • Gestion des affaires commerciale (processus de vente, du premier contact à une affaire signée) ;
  • Historique des relations (mail, téléphone, réunions, …).

D’après Microsoft, 100% des fonctions du produit sont accessibles via des web services. Cela veut dire qu’on peut assez facilement intégrer le produits avec d’autres logiciels.
Ce produit est soit vendu sous forme de licence, soit vendu en mode « SAAS » (ou du moins un mode s’en approchant).

Microsoft ne vend pas ce produit en direct, il faut passer par un revendeur.

Ce produit est il adapté au e-commerce ?

Tout d’abord, il faut savoir que ce produit n’a pas de référence e-commerce en France (il y a des négos en cours avec des boites).

Il y aurait des références aux US (à valider).

Je ne suis pas certain qu’en l’état, le produit soit bien adapté :

Il est orienté « vente B2B », avec toute la gestion du processus de vente, qui ne sert pas à grand chose en B2C.

Il n’est pas fait pour gérer des campagnes d’emailing adaptées au B2C (il ne couvre donc pas fonctionnellement ce que fait Neolane).

IE Club après 3 jours « off »

Me voici replongé en plein « networking » après 3 jours complètement « off » (d’ou l’absence de billet).

Les questions lors des tables rondes ? Bah, c’est bien sûr toujours un peu les mêmes :

  • Est-on dans une bulle 2.0 ?
  • Peut on créer un éditeur de logiciel en France ?
  • Pourquoi les belles acquisitions se font-elles aux US ?
  • Pourrait on imaginer un Microsoft ou un Google européen ?
  • Quels sont les bonnes idées pour développer des bonnes startups, bonnes « à manger » rapidement ?
  • Que faut-il pour un investisseur, pour qu’il ait envie d’investir ?

Mes réponses, dans l’ordre :

  • Oui et non (je ne suis pourtant pas normand, mais non parce que la mentalité actuelle n’est pas du tout celle des années 2000 et oui parce qu’il y a des valorisations déraisonnablest donc nécessairement des ajustements à faire).
  • Oui et non (encore !). Oui parce que la meilleure preuve, c’est qu’il y en a (Ilog, Cegid, …) et non parce qu’il n’y en a pas de gros. Comme c’est un marché qui se concentre, on peut monter un éditeur, mais il faut être clair : il y a 9 chances sur 10 pour qu’en cas de succès, il se fasse racheter par un gros… US.
  • Parce qu’il y a aux US une vraie culture du logiciel ! Quand j’entends qu’Alcatel est un « mauvais acheteur », je ne suis pas étonné, Alcatel n’a pas la culture du logiciel, et encore moins l’idée qu’il puisse y avoir de l’intérêt à acheter à l’extérieur quelque-chose qui pourrait être fait en interne !
  • Oui, dans mes rêves ;). Je sais qu’on est encore à la préhistoire de beaucoup de choses… Mais bon, objectivement, ça va être difficile, parce que, encore une fois, la culture logicielle n’est pas vraiment encore bien développée par chez nous !
  • J’ai entendu parler de la mobilité. Ah, la mobilité, c’est un vrai sujet où il y a beaucoup à faire, mais le marché est encore tellement vérouillé par les opérateurs. Bien sûr, les « lignes maginots » cèderont un jour. Mais justement, la question est : « quand » : dans 1 an ou dans 3 ans ? Pour une startup, ça change tout ! J’ai également entendu parler du e-commerce. Alors là, j’imagine que vous connaissez mon avis ! J’ai également entendu parler de Video… Un peu tard à mon sens, mais bon, il y a surement encore plein de choses à faire.
  • Réponse simple et évidente : une bonne équipe ! Les investisseurs disent, et ils ont bien raison, qu’on peut sauver une boite qui a une bonne équipe et une mauvaise idée. A l’inverse, on ne peut rien pour une mauvaise équipe qui a une bonne idée (euh, c’est quoi une bonne équipe ?).

Parmi les orateurs, il y avait le gars de Mangrove, qui a investi dans Skype, au tout début. Belle plus-value ! Mais dites moi, combien d’investisseurs auraient été capables d’investir, certes sur une (très) bonne idée, et pour le coup une vraie bonne équipe, mais sans business model ?

En fait, l’IE-Club, c’est pour moi avant tout l’occasion de faire des rencontres intéressantes et riches, d’un joyeux mixe d’Investisseurs et d’entrepreneurs.

Ah, quel plaisir d’avoir des discussions bien détendues, parce que je ne cherche pas d’argent !

Amazon, éditeur de logiciel

Le saviez vous ?

Amazon vend sa plate-forme e-commerce.

On comprend bien l’idée : puisque la société a développé une solution e-commerce complète (et que ça a coûté souvent très cher), pourquoi ne pas la vendre à d’autres e-marchands ?

Maintenant, de l’idée à la mise en oeuvre, il peut y avoir du chemin…

A ma connaissance, il faut plus de 18 mois pour mettre en oeuvre la solution logicielle d’Amazon. J’ai entendu dire que le site de Toys « R » Us utilise le moteur d’Amazon.

Cette idée a également intéressé des auteurs français du e-commerce : Pixmania a ainsi vendu sa plate-forme logicielle.

L’idée semble a priori séduisante pour tout le monde :

  • Pour le vendeur, c’est un moyen d’avoir de nouveaux revenus, et de mieux rentabiliser les investissements informatiques.
  • Pour l’acheteur, c’est l’idée qu’on va bénéficier d’une plate-forme toute faite, et « forcément bien faite car réalisée par des gens du métier ».

Dans les faits, c’est beaucoup plus délicat, car éditeur de logiciel, c’est un métier justement. Si la plate-forme a été réalisée « à façon » pour répondre aux besoin d’un marchand, cette plate-forme ne sera pas facilement adaptable à un autre contexte.

Back to basics

Je me retrouve cette semaine à reprendre la programmation.

Après dix bonnes années de programmation, j’avais « décroché » quand j’avais monté Wokup! : il m’avait semblé que c’était pas réaliste de tout faire, de la direction, de la stratégie, … et de la programmation.

D’autres ont fait des choix différents : j’ai rencontré des CEOs de startups qui codent toujours.

J’ai bien entendu suivi de près ce qui se passait au niveau des technologies, mais sans remettre vraiment la main à la pâte.

Je travaille donc toute la semaine avec un architecte expert dans les technologies Microsoft (Florent, de chez Winwise, super).

Je vais vous dire : ça fait du bien !

Pour moi, la programmation, ça a toujours été comme un jeu.

Premiers retours du MIX 07 de Paris : WPF & Silverlight

J’étais aujourd’hui au MIX 07 de Paris (merci Julien).

Logo MIX 2007

Ça m’a notamment permis de mieux comprendre ce qui se cache derrière les produits WPF et Silverlight.

WPF

C’est une solution directement concurrente de AIR d’Adobe (ex Apollo : plus de billets ici)

Cela permet de développer des applications, avec des jolis effets graphiques et qui peuvent tourner en mode local ou en mode connecté.

C’est donc l’implémentation Microsoft pour faire des jolis RDA à la sauce Microsoft.

WPF est le composant interface de Windows Vista et est basé sur Microsoft .NET 3.0.

Deux exemples d’application :

Silverlight

C’est un package, qui permet d’enrichir l’expérience utilisateur dans le navigateur.

C’est donc plutôt le concurrent de Flex d’Adobe.

Cela comprend un plug-in pour votre navigateur préféré (Safari, Internet Explorer ou Firefox), sur votre OS favori (Mac ou PC).

Microsoft fournit également des outils auteurs pour générer des contenus silverlight.

Silverlight est en fait un sous ensemble de WPF.

Silverlight est très orienté animation vectorielle et video. Quand on met un élément développé en silverlight dans une fenêtre Web, on peut retailler la fenêtre et l’ensemble des éléments silverlight se retaillent dynamiquement.

Pour la vidéo, il y a tout un tas de fonction pour améliorer l’expérience de l’utilisateur : insérer des zones sensibles dans la vidéo, pouvoir superposer des zones par dessus des vidéos (publicité, …).

Plus d’infos sur Silverlight ici.

En synthèse

On est encore au tout début de ces technologies, et on sent bien que tout cela n’est pas encore mature. Ainsi, on a eu une démo qui montrait comment éditer un contenu Silverlight. Quand il a fallu ajouter un comportement simple (lancer une animation sur un clic), il a fallu éditer à la main le code source sous-jacent (XAML) et donc sortir de l’environnement graphique. Ensuite, il n’était plus possible de revenir dans l’outil auteur, car il ne reconnaissait plus le code source ainsi modifié !

Pour nous, acteurs du e-commerce, il convient de suivre tout celà de très près !

Messieurs les experts, ai-je bien tout compris ?

Je ferai d’autres retours sur MIX 07. Ambiance sympa et démos intéressantes. J’ai trouvé « rude » le repas facturé 12 € et contenant deux sandwiches type « SNCF année 50 » et une banane venant probablement de la même époque ;-). Microsoft fait surement ça pour être certain qu’on vient bien pour écouter les conférences !