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Les 15 ans de l’Annuaire de l’Internet Francophone !

Cet article est écrit par Christophe Davy, dirigeant de Brand Online Commerce, qui est « l’invité permanent » de François sur ce blog.

Annuaire de l'internet francophone - couverture

C’est vrai, l’actualité du jour, c’est le lancement du moteur de recherche Bing en version française.

Mais comme aujourd’hui j’ai l’humeur nostalgique, plutôt que de disserter sur les plus et les moins de la nouvelle version de Bing, je vous propose un petit moment Vintage avec un retour 15 ans en arrière, en mars 1996 !

Bien avant Bing, bien avant Google, en mars 1996 donc, sortait un monument trop injustement oublié de l’internet français de l’époque des modems 14,4 k, une bible totalement improbable, un pensum bien touffu, j’ai nommé l’Annuaire de l’Internet Francophone !

C’était un livre, oui. Qui recensait peu ou prou tout ce qui existait en français sur la toile à cette époque-là ! Le contenu de l’Annuaire de l’Internet Francophone provenait du moteur de recherche Lokace, spécialisé dans les contenus en français (et aujourd’hui disparu ; tiens le nom de domaine lokace.fr est à vendre pour 299 €), qui était également une réalisation de l’équipe. Les concurrents de l’époque s’appelaient Altavista, Yahoo! et Nomade…

Sur 300 pages, classées selon un index géant de mots, on pouvait trouver dans l’Annuaire de l’Internet Francophone des milliers d’adresses internet et des centaines de copies d’écran : un état des lieux saisissant de l’internet francophone du début de l’année 1996 !

Annuaire de l'internet francophone - page intérieure

L’annuaire débutait par une petite présentation pédagogique de l’internet ; avec des explications toutes simples, comme il en fallait à l’époque. Morceaux choisis :
– « des documents échangés sur le World Wide Web (on dit aussi « le web » pour aller plus vite) »
-« pour parcourir le web, vous utilisez un logiciel de navigation tel que Netscape Navigator, Microsoft Explorer ou NCSA Mosaic »
– « le navigateur vous affiche un document contenant un certain nombre de termes soulignés : ceux-ci sont ce que l’on appelle des liens »
– « ainsi vous pouvez afficher un document provenant de Chine, et la minute d’après vous retrouver à lire un document d’origine polonaise : surprenant, n’est-ce pas ? »
– « début 1996, on comptait près de 20 millions de documents sur le web »
– « nombreux sont ceux qui rêvent de pouvoir « publier » un jour un de leurs ouvrages : c’est désormais chose possible… »

Il y avait aussi, en fin de livre, le classement des 1er Webs d’or décernés début 1996 par je ne sais plus qui. Dans la catégorie « Culture et Loisirs », c’est le site du Ministère de la Culture qui avait gagné, avec… 1107 votes !

Au fait, la page d’accueil de la version 1996 du site du Ministère de la Culture, c’était ça :

Homepage culture.fr 1996

L’annuaire (le livre) et Lokace (le moteur de recherche) étaient soutenus à l’époque par la Délégation Générale à la Langue Française. Question chiffres, l’Annuaire de l’Internet Francophone était vendu 149 francs (23 euros), et je me souviens que nous en écoulâmes plus de 3000 en 4 mois !

Bon, ben après ça, il ne me reste plus qu’à vous poser la question qui tue : vous aviez déjà une connexion internet, vous, en mars 1996 ?

NB : Spéciale dédicace aux deux autres auteurs de l’Annuaire de l’Internet Francophone : Thierry Lunati et Stéphane Malochet.

Science fiction : et si…

La panne de l’iphone m’a fait comme un déclic : comprendre, de manière plus concrète, les conséquences de la globalisation actuelle.

Un petit bug, et c’est 60 millions de personnes qui, chacun dans leur coin, n’a pas eu de réveil, les 1, 2 et 3 janvier 2011.

Cela c’est mis à tourner dans ma tête : l’impact d’une petite erreur a maintenant des conséquences mondiales.

C’était déjà vrai avec Microsoft, et ces centaines de millions de licences… Mais c’est encore plus frappant avec Internet, ou avec des appareils, qui nous accompagnent dans notre quotidien.

Je me suis dit qu’il y avait là sujet à de beaux scénarios, que je ne crois pas avoir vu.

On a bien sur des auteurs qui parlent de « délire de prise de contrôle des machines », mais je ne suis pas sûr que les scénarios de « bug planétaire » aient été bien creusés.

Pourtant, on peu imaginer des scénarios… rapidement impressionnant :

Que se passerait-il si un pirate prenait le contrôle d’éléments clés de l’internet ou du web ?

Et si un pirate arrivait à détourner les routeurs, et changer le comportement global du réseau ?

Et si un autre pirate (le cousin du premier) arrivait à rentrer sur les serveurs Google, et pourrait détourner le comportement du moteur, au profit de…

Pur science fiction ? Oui, bien sûr… Sauf que… Sauf que les intérêts sont énormes, financiers, politiques. Et si il y a des intérêts énormes, il y a des moyens correspondants. On peut réfléchir à ça en repensant au minitel : il était bien moins sécurisé qu’Internet, mais les volumes, les enjeux étaient bien moindre… Et finalement, le minitel a été très peu piraté.

On l’a vu pour l’iran : il semblerait que, pour affaiblir l’iran, les services secrets israéliens aient infiltrés les programmes des usines atomiques iraniennes. C’est pas de la pure science fiction, ça ?

Bon, encore une idée : un pirate prend le contrôle des DNS, et renvoie sur ses propres serveurs des transactions… Tu parles d’un phishing !

Alors, je suis parano ? Ou bien…

Aller, encore un exemple, assez évident : une attaque bien orchestrée sur FaceBook. C’est très crédible parce que Facebook ne l’est pas ;). Après, l’usage de ces milliards d’informations ? A creuser 😉

Allez, qui écrit ce bouquin ?

Bon, ça n’a aucun rapport, mais je viens de m’acheter le bouquin de Stéphane Hessel : Indignez vous !

C’est pas cher, pas lourd, et bien rafraichissant !

Grandes tendances 2010 – 2011

Fin d’année : c’est le bon moment pour faire un petit coup de rétro viseur sur l’année écoulée, et sur les évènements à venir.

Au niveau de l’internet (et de son environnement), voici de mon point de vue les grandes tendances, démarrées en 2010 :

  • L’explosion des tablets, avec bien sûr l’iPad en tête. C’est un mouvement important, parce que, de mon point de vue, c’est un mouvement qui renforce la sortie de l’internet du PC… D’ici quelques années, les PC, appareils à « tout faire », auront été remplacé par des appareils orientés usages… Bon, on n’y est pas, mais c’est bien la direction qui est prise.
  • Le déclin des GPS : quels sont les appareils qui sont « mangés » par le mobile ? autant je ne crois pas du tout à la disparition des appareils photos, autant je pense que le GPS ne résistera plus très longtemps…
  • L’explosion du marché des téléphones Androïd : A voir si cette évolution se confirme… J’aurais plutôt tendance à y croire, même si la séparation entre l’OS (Google) et les fabricants rend les choses moins simple que chez Apple.
  • L’évolution des formats du Web avec le développement rapide et anticipé du HTML 5, et la baisse du format Flash, boudé par les terminaux d’Apple. La vitesse de cette évolution m’impressionne… Cela montre, une fois de plus, la jeunesse du marché Internet, et la vitesse d’évolution. Pas le temps de s’endormir 😉
  • La généralisation du web temps réel : Tweeter est passé par là. Le web est de plus en plus temps réel… et google s’adapte.
  • L’arrivée à maturité des solutions d’hébergement en cloud computing. Exemple : Amazon EC2. Cela permet de déployer très rapidement de très belles plateformes… Hein Laurent ?
  • Les grandes manœuvres sur la 3D… Avec la sortie de la DS 3d, de tout un tas de capteurs 3d (caméras et appareils photos) et d’écrans en tout genre (téléphone portable, pc portable, tv…). Il ne manque plus que le contenu ;). ça démarre logiquement avec des jeux…

Au niveau de notre petit monde e-commerce :

  • Les grandes manœuvres des éditeurs, avec, par exemple, le rachat de ATG par Oracle… On ne peut pas rester neutre face au rachat de Sun par… Oracle (encore 😉 ). Sun, c’est Java, MySQL, … Que vont devenir Et c’est pas fini ! Qui va racheter Magento en 2011 😉 ?
  • Le développement du e-commerce sur les réseaux sociaux. Vu le temps que passent les internautes sur Facebook, il est raisonnable d’aller y faire un tour pour assurer sa présence sur ce média.
  • Le développement de nouvelles solutions e-commerce. Exemple, en France, 2010 est marqué par l’arrivée de deux acteurs qui me semblent particulièrement important : Hybris et Demandware.
  • Les grandes manœuvres des leaders du e-commerce : Avec Amazon qui continue à acheter à tour de bras, mais aussi Rakuten, et son rachat de Price Minister… En France, les leaders e-commerce sont dans une double situation : manger et être mangé. Il y a eu pas mal de rumeurs cette année sur le rachat de Vente Privée… Que va-t-il se passer en 2011 ?

Quels sont les évènements majeurs, qui peuvent impacter notre activité préférée, en 2011 ?

  • La domination actuelle de Google. Google est LE fournisseur d’Internautes, tant « naturels » (référencement naturel) que payant (adwords). Cette absolue domination est elle pérenne ? Pas sûr… Google a bien sûr mis en place des barrières à l’entrée très élevées : qui a les moyens de déployer des milliers de serveurs dans le monde entier ? N’empêche, le conflit d’intérêt évident entre les deux activités (SEO et SEM) est tellement évident… Ajoutons à celà que le modèle de Google est basé sur l’indexation de pages HTML… Modèle qui évolue rapidement, avec l’évènement du HTML 5, pour aller vers des applications interactives… dont l’indexation est nécessairement très différente. La notion de lien est au fond une notion qui évolue.
  • La sortie de Chrome OS : Google (encore !) est très crédible sur cette offre… Cette sortie peut annoncer une évolution forte des PC, plus « net » que jamais. A voir l’impact, pour le e-commerce. Je pense en particulier aux « applications » : un peu comme sur l’App Store d’Apple, Chrome OS permettra d’installer des applications. Si ce terminal prend, il deviendra donc nécessaire d’avoir une application… Encore une de plus !
  • La montée en puissance, de leaders Internet, sur la fourniture de solutions orienté e-commerce. Amazon ? Google ? Ces acteurs ont bien pris cette direction là, et depuis longtemps… 2011 sera-t-elle l’année de l’émergence de solutions matures, pour aider les e-marchands à monter leur plateforme ?
  • L’émergence d’un nouveau « stack » : ce point est un peu plus technique… Mais bon, monter un système e-commerce, c’est un peu technique, non 😉 ? Donc, j’ai la conviction que les piles actuelles, LAMP ou Java, ont montrées leurs limites. Je crois qu’il y a la place pour une nouvelle solution, a la hauteur des enjeux : rapide, fiable, « vert » et adapté au contexte actuel du web : applicatif, multi-canal. Il y a pas mal de pistes en cours qui peuvent émerger. Suivre par exemple ce qui se passe sous la bannière « No SQL » pour se faire une idée…

Justement, c’est peut être la tendance la plus lourde au fond : l’explosion des cibles pour un site e-commerce : Web, iPhone, Androïd, iPad, … Combien d’application va-t-il faloir développer ?

Et pour l’instant, pas de vrai solution de développement cross plateforme. Une opportunité pour un éditeur malin ? en tant cas, tant qu’il n’y a pas de vrai solution de publication multicanal, cette situation favorise les gros acteurs, qui ont les moyens de développer une application sur chaque terminal… Chose impossible pour les autres, qui font « au mieux ».

Au delà de ces différentes tendances, orienté « tech », ma conviction est que le multi canal, c’est à dire la vente via différents canaux : web, catalogue, magasin, représente encore pour beaucoup un beau challenge.

Beau challenge parce que c’est déjà complexe en soi, et c’est rendu un peu plus difficile par les freins au niveau des « hommes », des processus et des systèmes d’informations, qui ne sont pas, en général, à la hauteur de tels enjeux.

Je pense donc qu’on va voir de beaux projets sur ce thème, en 2011, dans la suite logique de ce qui se passe en 2010 ! C’est un énorme chantier pour encore pas mal d’années !

Bon, difficile de tout couvrir 😉 Il peut se passer des choses également au niveau des moyens de paiement, avec l’arrivée, enfin, du paiement par mobile…

Et vous, que voyez vous venir pour 2011 ?

sur ce, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année 🙂

Interview de Marc Simoncini

Marc Simoncini, fondateur dirigeant de Meetic, parle de son fond d’investissement Jaina Capital.

L’interview n’est pas toute récente, mais toujours d’actualité.

Entretien avec Marc Simoncini, fondateur de Jaina Capital from frenchweb on Vimeo.

Ce que j’en retiens :

100 Millions €, à investir dans les 3 ans.

Le lien avec l’autre fond pour aider les très jeunes boites : Kima Venture : ils se connaissent et peuvent regarder des dossiers ensemble.

Le positionnement : ticket de 1 à 10 M€, donc en concurrence avec les VC traditionnels. Egalement possibilité d’aider les boites très en amont, avec des tous petits tickets.

L’intérêt de Marc : projet en rupture… Mais c’est pas si facile à trouver ;).

Le moteur : l’envie.

Marc insiste sur l’importance de l’humain : si il y a investissement, il devra y avoir une forte proximité. Il faut donc que les personnes aient envie de travailler ensemble.

Sur les BP : marc dit être plus intéressé par une discussion « stratégique » que par un tableau excel.

Ce qui va l’intéressé : la vision du marché, pourquoi c’est pas déjà fait, … Bref, des questions de bon sens.

Marc insiste sur sa capacité d’investissement très rapidement : quelques jours.

La poste lance Digiposte : le « coffre fort » des données importantes

On a tous des documents qu’il ne faut pas perdre, sous aucun prétexte.

Mais, qui d’entre nous met en oeuvre une solution réellement adéquate ?

On stocke ces documents dans des cartons, et voilà.

D’ou l’intérêt de cette nouvelle offre :

La promesse, c’est de permettre de stocker les documents clés, et de garantir :

  • La bonne conservation des documents
  • L’origine du document (tier de confiance)

Digiposte propose également des fonctions de partage, pour échanger un document, par exemple avec un organisme ayant besoin d’une preuve.

Je pense que ce type d’offre répond à un vrai besoin.

Et La poste est une entreprise suffisamment sérieuse pour apporter les garanties nécessaires, même si les conditions d’utilisations restent très prudentes.

Le service est gratuit, du moins pour le 1er GO de données.

Les entreprises pourront utiliser ce service, par exemple pour envoyer à leurs employés leurs feuille de paie. Pour ce type de services, elles devront payer.

On est donc sur un service dissymétrique (comme les offres de rencontre, gratuit pour les filles et payant pour les garçons 😉 ), freemium.

C’est sympa de voir comment une grande entreprise comme La Poste bouge et innove.

A suivre donc !

Apple, en direct live, ce soir ?

Ce soir, 19h, Steve Jobs doit présenter des nouveautés.

C’est toujours un évènement quand Steve Jobs fait son show.

Mais comment suivre l’évènement ici ?

Jusqu’à présent, il fallait se contenté d’infos mises à jours à intervalles réguliers, sur des sites ou blogs. Quelques lignes de textes, et une photo toutes les 5 à 10 minutes… Un peu préhistorique, non ?

Cette fois ci, Apple promet une diffusion en live :

Bon, déjà, ça sera probablement limité aux possesseurs d’un mac.

Et comme cette info n’est pas reprise sur le site d’Apple France, rien ne garanti que la diffusion sera accessible chez nous…

Et oui, le web, et plus généralement Internet est mal adapté à la diffusion en masse. C’est un canal de communication « one to one », qui se plie difficilement au broadcast.

Ceci dit, vous me raconterez, car pour ma part, je serais probablement en voiture à cette heure là 😉

Autre sujet : au petit jeu des devinettes, que pensez vous que Steve Jobs annonce ?

Pour ma part, je penche pour plusieurs annonces autours des iPod : nouvel iPod touch et iPod nano.

Pourquoi ? Principalement à cause de l’image d’Apple sur l’invitation : l’évènement devrait tourner autour de la musique.

On verra 😉

Ultra Violet ou le retour de la revanche des DRM

Vous pensiez que les DRM, c’était fini ?

C’est mal connaitre les majors !

Pour faire simple, le monde est séparé en deux camps : ceux qui veulent mettre des DRM partout, et ceux qui n’en veulent pas.

Ceux qui veulent tout protéger veulent mettre des DRM sur les contenus, mais également mettre des systèmes de protection, un petit peu partout, pour limiter, freiner à l’extrême, la copie sans contrôle des contenus numériques.

Saviez vous qu’il y a des projets, bien avancés d’ailleurs, pour mettre de la sécurité y compris dans les écrans ?

En effet, ça sert à quoi de sécuriser un contenu, si on peut enregistrer le contenu, une fois décodé ?

Donc, pour empêcher ça, certains réfléchissent à pousser un système de codage complet, comme un tube blindé, qui irait jusqu’à l’écran. Si ça se développait, pour copier, il faudrait enregistrer l’écran avec une caméra.

Pour avoir pas mal réfléchi au sujet, ne ne crois pas du tout que de tels systèmes vont se développer. Pourquoi ?

Simplement parce que, pour un fabriquant d’ordinateur, ou d’écran, le piratage n’est pas son problème.

On peut lui imposer un système de sécurité.

Mais si le fabriquant estime que cela va à l’encontre de l’intérêt de ses clients, il s’arrangera pour qu’on puisse « casser » la sécurité… Tout comme le blocage des DVD en zone.

Le monde ou le contenu numérique à une diffusion complètement sous contrôle n’existe pas.

Comme le dit mieux que moi mon ami Serge Soudoplatoff, le partage de la pizza ne réduit pas la taille de chaque part…

La diffusion des contenus est tellement virale qu’elle est inévitable.

Mais les majors, les industries qui vivent sur un modèle de contenu payant ne sont pas prêt d’entendre ça, parce que ça remet en cause tout leur édifice, et que, pour toute entreprise, c’est vraiment très difficile de se remettre en cause.

Ils lutent, pour tenter de bâtir un « barrage contre le pacifique ».

Ultra Violet est la tentative la plus récente pour proposer une « DRM universelle ».

Il y a du beau monde derrière ce projet : Sony, HP, Fox, Paramount, Sony Pictures, Warner Bros, …

La nouveauté, c’est de permettre de lire le contenu protégé sur plusieurs terminaux : pc, tablet, mobile, …

On voit bien l’idée : offrir, avec un contenu protégé, un confort d’utilisation aussi grand que quand on pirate le contenu.

Mais, à mon humble avis, le problème n’est pas là.

Le problème est qu’il y aura toujours quelques gars pour copier le contenu, et ensuite le donner aux amis, puis aux amis d’amis, …

Et copier un contenu, c’est toujours possible après qu’il soit décodé (c’est ce qu’on appelle le « trou analogique de sécurité »).

Une maison en vente via un jeu concours : les dessous de l’affaire

Depuis 24 heures, tout le monde en parle :

01 Net : Une maison mise en jeu sur Internet pour 30 euros

TF1 : Surendettée, une famille met en jeu sa maison sur le Net

« Pendant ses longs mois de galère, il a goûté à la peur de se retrouver à la rue avec ses mômes. Il n’a pas aimé. Aujourd’hui, il goûte à la solidarité des gens. Et savoure. Stephane Iglicki, père de famille de 39 ans, a des sanglots dans la voix quand… »

20 Minutes : Une famille met sa maison en jeu sur Internet pour éponger ses dettes

Le Figaro : Une famille endettée met sa maison en jeu sur Internet

… Il y en a comme ça des dizaines !

Tous ces billets racontent la même histoire :

Le père de famille, qui veut s’en sortir.

L’émotion quand il parle, …

Bref, l’histoire est belle.

Seul Le Post semble être allé un brin plus loin avec l’article :

Il met sa maison en jeu sur Internet: en est-il vraiment à son coup d’essai ?

On y apprend que le gars est un habitué de ce type de jeu concours, avec Concours-etudiants.com, Gagnemonterrain.com, Gagnetamaison.com (déjà !).

Un des gars qui a mis un commentaire sur l’article du post a même retrouvé l’annonce de la maison, ou elle apparait en vente à 350 000 €.

Bon, le jeux, c’est 30 € par joueur, avec un minimum de 20 000 joueurs. Cela fait donc un gain de 600 000 €.

Pas mal comme plus value, non ?

En fait, il s’agit bien d’un système de jeux concours, avec une mise faible et un gain élevé.

En fouillant un peu plus, on arrive sur des sites intéressants, comme jackpot-europe.com, ou l’on peut retrouver les mentions légales du site gagne-ta-maison : la société derrière tout ça est Fonciater Limited, société enregistrée à Gibraltar…), et représenté par un certain Yaakov Kopul Vogel, qui propose également ce type de site :

(j’ai trouvé tout ça grâce aux commentaires du Post)

Bon, c’est pas neuf comme idée : un site relayait déjà une telle opération en 2008 !

Bravo au Post pour son vrai travail de journaliste !

Pour les autres… Hum, ça fait un peu peur, cette capacité à tomber dans le paneau, à ne pas investiguer du tout, et à relayer de manière si moutonnière une info.

Ils ont pourtant une vrai responsabilité, en relayant une telle info, qui va en pousser plus d’un à jouer sur le site, en ayant le sentiment de faire un bon geste pour un « brave père de famille ».

Autre point, enfin : ce cas montre bien la puissance du « crowd sourcing », quand on voit tout ce qu’apporte les commentaires du Post.

Serges Soudoplatov nous donne sa vision du e-commerce

Serge Soudoplatov est venu parler de sa vision du e-commerce, lors de l’AG de la Fevad.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que Serges prend du recul, et c’est bien ça qu’on aime chez lui :
Bon, c’est pris avec mon iphone. Je vous y verrais, vous, pour pas bouger pendant 20 minutes 😉 :

Les diapos :

Vidéo sympa pour décripter les tendances

m-Commerce, réseaux sociaux…

Autre vidéo, vue sur ReadWriteWeb : tous les chiffres mis en perspectives :

JESS3 / The State of The Internet from JESS3 on Vimeo.