Mon humble réponse à cet article des Echos qui retrace la vie de quelques gros acteurs du ecommerce Français : Pixmania, Rueducommerce, CDiscount, Oscaro et Priceminister
L’analyse du journaliste, pour faire simple, c’est de dire que les finances n’ont pas suivies.
Peut être… Mais je pense qu’il y a une autre raison : la culture technique.
La force d’Amazon, c’est d’avoir monté un système d’information qui est une machine de guerre.
Le e-commerce, c’est du « techno-marketing ». Bien sûr, il faut savoir trouver les bons produits, savoir acheter, et savoir vendre… Il faut également s’approprier toute la culture spécifique du ecommerce, et ça fait un « gros morceau ».
Il faut intégrer les notions d’acquisition de trafic : SEO, SEM.
Il faut de plus développer une culture de la data : mettre en place les outils pour avoir de la donnée, et faire de l’analyse.
Mais il faut également avoir une vrai vision de l’urbanisme de son système d’information ecommerce…
C’est sur ce dernier point que, je pense, on pêche le plus.
La difficulté, c’est le passage à l’échelle.
Bien sûr, quand on démarre, il ne s’agit pas d’urbanisme. On prend des outils open source, quelques développeurs, et zou, on a un site en ligne.
Mais quand on doit traiter 100, 1000 commandes par jour, c’est une autre histoire.
Et si on veut de la croissance et de l’agilité, sans urbanisme, on est mort. Le système d’information devient une pieuvre incontrôlable, qui tient par « miracle » et que personne n’ose bouger.
ça coute de plus en plus cher à maintenir, les pannes sont de plus en plus fréquentes, et difficile à corriger…
Le problème ? Pas de vision ambitieuse de la plate forme. On bricole ce qui marche, à cout réduit. Ce qui a fait la réussite des débuts donne l’assurance qu’il faut continuer comme ça…
Alors oui, ça a bien un rapport avec les moyens financiers, mais pas uniquement.