Archives de catégorie : e-commerce

L’inhumanité des call centers

Ma connexion Internet était de mauvaise qualité depuis quelques jours. Bon, il faut dire que j’habite en forêt… Pas exactement le lieu pour avoir la fifre.

Mais bon, normalement, je suis autour de 256 Ko par secondes… Et là c’était tombé vers 90 Ko max.

J’appelle donc le service client, de Orange en l’occurence.

C’est une expérience…

Ah il y a eu de l’investissement : c’est extrêmement sophistiqué.

Ca commence par un dialogue avec un robot utilisant la reconnaissance vocale, pour qualifier le problème.

Ensuite, on est mis en relation avec un télé-conseillé.

Là, le dialogue est très bizarre : on sent bien que tout est cadré, la moindre question amène une réponse pré-calibré.

C’est assez vite insupportable je dois dire. Le pire est sans doute la volonté, en fin d’appel, d’avoir une « issue positive » : on sent que les objectifs doivent être liés à ça.

Il y a un film très sympa, Indian Palace, qui traite ce sujet au début du film : une femme vient de perdre son mari se retrouve face à un service « administratif » incapable d’humanité.

Je ne suis pas un pro de ce domaine, mais il doit quand même être possible de développer un service efficace et de qualité, non ?

 

Concours du « meilleur programmeur »

Je suis tombé sur cet évènement : le concours du meilleur programmeur.


Super initiative, qui permet de mettre en valeur le métier de développeur.

Le hic, c’est que le critère pour gagner c’est la vitesse… Et comme le dit fort justement l’un des vainqueurs, ce critère n’est pas le seul à prendre en compte.

Je me mets à la place des organisateurs : l’avantage de cette mesure, c’est qu’elle est objective et facile à mesurer.

Par contre, dans un « vrai » projet, la capacité à comprendre le besoin, à échanger avec ses collègues, a faire du code lisible et réutilisable, et donc à réduire la « dette », tout ces critères sont extrêmement important.

Je me demandais si l’objectif de ce concours ne traduit pas une vision déformé du métier ? Un bon développeur doit développer très vite, point barre.

J’en discutais ce midi avec l’équipe.

Il semble que le modèle Hackathon soit bien plus intéressant : ça prend en compte la créativité, la réponse à un besoin métier, …

Fin d’un mythe : pas de PMD universelle

Je dois le dire : je n’aime pas les promesses bidons.

La « DMP universelle » en est une.

La DMP universelle, c’est une « boite » qui va contenir, monsieur le client, toutes les données sur vos clients et prospects.

En stockant tout, vous pourrez tout faire !

Génial :

Vous allez stocker le parcours des visiteurs sur vos sites, stocker les données CRM, les données issues des magasins, des call centers…

Un peu d’algo par dessus, et vous pourrez « créer de la valeur » en proposant des scénarios futuristes…

Je n’y crois pas, car en fait, c’est justement au niveau des scénarios que ça coince :

Avec les technologies actuelles, on doit au contraire constuire la DMP en fonction de ce qu’on veut en faire.

Je prends un exemple qui concerne Target2Sell : la recommandation temps réel de produits :

On a bien une DMP pour faire ça, avec des données extrêmement variées : Web, magasin, CRM, …

Mais toute la DMP est conçue par rapport à une contrainte très forte : faire des recommandations spécialisées pour chaque visiteur, en 50 ms !

Et je peux vous dire que c’est pas une mince affaire ! 50 ms, c’est pas beaucoup… Alors on doit mettre en oeuvre tout un tas de technologies permettant de gagner du temps.

Résultat, ça marche, plutôt bien même, mais c’est pas universel.

Il ne serait juste pas possible de faire des recommandations de produits personnalisés en temps réel, en s’appuyant sur une DMP… pas conçue pour ça.

Décideur TV spécial e-commerce, 1ère

On a enregistré il y a quelques jours la première vidéo de l’émission décideur TV spécial e-commerce :

Merci à Nicolas pour sa participation 🙂

Alors, ça vous plait ? On va essayé d’en faire une émission régulière, au moins mensuelle.
On cherche des sponsors d’ailleurs 🙂

Livre blanc sur les Moteurs de recommandations personnalisées

Target2Sell vient de publier un livre blanc, sur les moteurs de recommandations personnalisées.

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Avec la participation de :

Merci à tous 🙂

On y parle de :

  • Que peut on attendre d’une telle solution
  • Comment ça marche
  • Comment l’utiliser ?
  • La recommandation personnalisée et l’omni-canal
  • Comment bien choisir sa solution
  • Et bien d’autres choses 🙂

A télécharger ici 🙂

 

 

Le n’importe quoi de la loi sur les Cookies

C’est la fête sur presque tous les sites web européens :

Le festival des cookies

Un bandeau, en haut ou en bas, vous informe que le site utilise des cookies pour son fonctionnement.

Si jamais vous n’avez vraiment rien à faire, vous pouvez cliquer sur le lien « en savoir plus ». Vous arrivez sur une page ou manifestement, quelques juristes se sont fait plaisir

Capture d’écran 2015-06-19 à 18.00.48

A quoi tout cela sert-il ?

Mais à rien, à rien du tout.

Enfin c’est pas tout à fait vrai : ça sert à :

  • Faire peur aux internautes en leur parlant de quelque chose qu’ils ne comprennent pas et qui est plutôt technique
  • Enrichir les juristes qui ont du plancher sur cette lois
  • Enrichir les intégrateurs, qui ont du mettre ça en place

Et impossible de se débarrasser de cette verrue : si vous nettoyez vos cookies, l’avertissement revient 🙁

C’est une directive européenne qui a imposé à tous les pays européens « d’informer les visiteurs de l’usage des cookies ».

Cela n’aide en rien les visiteurs, cela ne donne aucune marge de manœuvre aux internautes. Juste, ça fait ch…

Bon, vous l’aurez compris, ce genre de loi m’énerve. L’intention était louable (respect de la vie privée, limiter les usages abusifs du tracking cross domaine) mais l’application n’a aucun sens…. Mais pourquoi tout le monde applique une loi débile ?

Evènement Target2Sell : « à l’air du cloud »

Etait-il malin de faire un titre avec un tel jeu de mots ? Je ne sais pas mais ça nous a fait rire 😉

En tout cas notre évènement de mardi dernier a été un vrai succès :

Du monde sur le bateau ;)

70 personnes étaient là 🙂

J’animais une table ronde, avec :

Ceux qui me connaissent savent que j’aime les débats animés.

Comme le dit fort justement Olivier : les évènements sont souvent ennuyeux !

Les premiers feed backs semblent confirmer qu’on a évité cet écueil 😉

A vous de juger :

Et puis il y avait une Apple Watch à gagner : symbole de « la folle évolution de notre domaine »

Heureux gagnant pour l'Apple Watch

A suivre 🙂

La dure vie des éditeurs d’applications sur Apple

Vous prenez un produit : le Mac par exemple.

Vous repérez un service pas ou mal couvert : le calendrier, la prise de note, …

Vous sentez l’opportunité et zou, vous développez le service.

Au début, si votre service est bon, et que vous savez faire un minimum de buzz, ça va se développer.

Les exemples sont nombreux, de petits éditeurs malins, développant des services complémentaires

Exemples :

  • SizeUp pour la gestion de l’espace des fenêtres (splitter l’écran en 2 ou 4 fenêtres, bords à bords)
  • QuickSilver pour lancer rapidement une application
  • DropBox pour partager un espace disque entre plusieurs personnes ou plusieurs ordinateurs ou smartphones
  • Evernote pour prendre des notes, sur Mac ou Smartphone
  • iStat menus pour afficher dans la bare de menus l’état de l’ordinateur (CPU, réseau, …)

La vie est difficile car Apple bouge vite

  • Quicksilver n’a plus grand intérêt depuis le développement de SpotLight
  • SizeUp doit se faire du soucis avec l’arrivée de la dernière release, qui semble embarquer un service équivalent
  • Pareil pour Evernote

En fait, c’est une course : une fois qu’un petit éditeur a trouvé une niche, il a intérêt à avancer vite, très vite, pour proposer un service tellement complet / aboutit / … que les utilisateurs restent fidèles.

C’est ce qu’à su faire DropBox, en allant bien au delà de l’espace disque partagé.

Mais sur un qui a su évoluer vite et bien, combien restent sur le carreau ?

PS : je parle d’Apple, ça serait bien sûr la même chose sur les autres plate formes, Microsoft ou Google.

La « webification » des magasins

Première étape : Internet arrive. en quelques années, ce média se révèle être un super outil pour vendre et pour gérer une relation « 1-2-1 » avec les clients.

Les entreprises s’emparent progressivement de ce média et se mettent au e-commerce.

Mais comment vendre en ligne ?

La première idée est d’appliquer ce qu’on sait de la vente « classique » à ce nouveau canal. En filant la métaphore avec le monde physique, le marketing devient e-marketing : on parle de tête de gondole, d’animation des rayons, de parcours client, de mise en scène des produits…

Et puis le e-commerce se développe, et on « apprend en marchant » : le e-marketing se démarque du marketing. L’acquisition client est très spécifique par exemple. Dans le monde physique, la concurrence est géographique. Sur le web, elle est surtout sémantique : quels sont les acteurs qui se positionnent sur tels mots clés, liés à tels produits ?

Avec l’arrivée de pur players, le e-commerce devient un canal à part entière. Pour bien vendre en ligne, les entreprises ont maintenant appris à se battre avec les bonnes armes : analytics, canaux d’acquisitions spécifiques, outils de e-merchandising adaptés (search, filtres, recommandations de produits, …).

Tout ce chemin fait qu’aujourd’hui, pas mal d’entreprises ont développées une culture web.

Aujourd’hui, cette culture irradie l’ensemble de l’entreprise.

Auchan devient Auchan.fr.

La web-culture se développe partout, et entre dans les magasins.

Les clients se baladent dans les rayons avec leurs smartphones.

De plus en plus de magasins sont équipés de bornes wifi, les vendeurs de tablettes.

On voit se développer des caisses connectés, ou des bornes Internet.

Je sais pas vous, mais je trouve cette tendance intéressante… Ou cela va-t-il mener ? Quels sont les prochains usages connectés en magasin ?

On parle de beaucoup de choses pas très réalistes, faites pour faire le buzz.

Pendant ce temps là, de vrais changements s’opèrent, plutôt rapidement en fait.