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Business models des applications sous AppStore

On voit tout un tas de stratégies « s’essayer » sur l’appStore pour iPhone…

Tout d’abord, je rappelle qu’Apple prend une commission (30%) et que donc 70% des revenus sont pour l’éditeur.

Modèle éprouvé : iMode, mais surtout Minitel…

Bon, revenons à nos moutons.

Voici ce que j’ai vu :

Application « super chère pour super débile »

Une application, qui ne fait strictement rien, a été en vente quelques jours.

1000 $ pour rien, ça fait cher du rien ;).

Normalement, Apple n’aurait pas du laisser passer ça.

Gratuit puis payant

Certains applications démarrent gratuitement, puis après un démarrage réussi, passent payantes.

Bonne stratégie probablement, mais comme le disent certains, Apple devrait là également veiller au grain. Le changement de prix devrait remettre en cause le classement, et même les commentaires et notes. On est clairement plus indulgent avec une appli gratuite…

Gratuit ET payant

Stratégie plus claire : on fait une application payante, et on développe en même temps une application « light » gratuite.

C’est à mon avis une très bonne stratégie, qui devrait s’inscrire dans la durée.

Autre point remarquable : le prix des jeux, comparé au prix sur les autres plate-forme

Comme le remarque Eric, les jeux sont vendu bien plus chers sur les plate formes type PSP, DS que sur l’iPhone, ou la plupart des jeux sont (pour l’instant) à moins de 10 €.

Pourquoi ces changements de prix ?

Pour plusieurs raisons, mais une des raisons très importante, c’est que sur les autres consoles de jeux mobiles, l’éditeur reverse une commission assez importante au constructeur de la plate-forme. C’est d’ailleur le modèle économique de ces plates-formes : les jeux payent une part de la console, vendue à perte (comme les rasoir jetables, les imprimantes…). Ce n’est pas le cas de l’iPhone (mais on pourrait imaginer que ça soit une évolution possible).

L’autre raison, c’est qu’on est dans du 100% dématérialisé.

La dernière raison est qu’assez rapidement, le prix des applications dans l’appStore a « convergé » vers 10€. C’est devenu le prix attendu pour une application assez complête.

Ce prix à une grande vertue : il facilite l’achat impulsif, encouragé par le téléchargement immédiat après l’achat.

Dommage, oh combien dommage, que les majors de la musique n’aient pas adapté le prix de la musique avec autant d’intelligence et de réactivité…

iPhone : avis d’instabilité !

J’avais été sincèrement étonné par la maturité de l’iPhone à sa sortie.

Pour une V1, j’avais trouvé le résultat vraiment remarquable, surtout si on compare aux version beaucoup plus anciennes (et donc normalement plus matures) de Symbian ou Windows Mobile (V6 et V7 si je ne me trompe pas).

Malheureusement, l’ouverture de l’iPhone sur les applications tierces à bien déstabilisé l’équilibre de l’iPhone.

Aujourd’hui, mon iPhone met une bonne demi-heure pour se synchroniser.

Il n’est plus aussi rapide.

La mise à jour des applications est vraiment très lente.

Enfin, quand tout est bloqué et qu’on doit tout réinstaller, la restauration à partir d’une sauvegarde est très partielle : pas de restauration des préférences, … et surtout, la musique est effacée, on doit donc tout réinstaller.

Pour Apple, il est aujourd’hui plus qu’urgent de corriger ces problèmes, sinon, la réputation du produit risque d’être entamée, et ce serait bien domage de freiner à ce stade le premier produit permettant vraiment le décollage d’applications Internet mobiles en générale, et m-commerce en particulier.

Ne nous y trompons pas, le problème est complexe à résoudre. Mais Apple à de la ressource !

m-commerce sur iPhone : Application versus adaptation du site

Pour faire du m-commerce sur l’iPhone, on a deux options :

1) Faire une version « light » du site, pour que le service soit utilisable sur le mobile.

2) Développer une application native pour l’iPhone.

Soyons clair, le résultat ne sera pas du tout le même pour le client, et c’est un choix stratégique très différent.

Dans le cas de l’application light :

  • Cela ne coute pas très cher à faire (et certaines plate formes proposent des kits pour faire cela très facilement) ;
  • En jouant avec des feuilles de styles, on peut adapter le site à plusieurs terminaux ;
  • Contre partie : on n’est visible qu’au travers l’URL du site. On n’a ainsi pas de place sur le bureau de l’iPhone…

Dans le cas de l’application native :

  • On peut aller beaucoup plus loin dans la personnalisation du service ;
  • On peut en particulier stocker des informations en local, et avoir une application qui fonctionne, avec ou sans connexion ;
  • On peut également utiliser des fonctions avancées : géo-localisation, push (bientôt), …
  • On a droit à son icône sur le bureau de l’iPhone, comme pour toute application ;
  • Contre partie : cela a un coût…

En fait, c’est vraiment une question qui me semble très très proche de la question des RDA pour nos ordinateurs, avec en plus une super plate forme de distribution des applications (iTunes bien entendu).

Alors, vous êtes plutôt service web « light » ou application native ?

Un point important : rien n ’empêche de faire les deux, ce que ne manquera pas de faire les gros acteurs, comme Amazon…

Ce billet est la suite logique du billet précédent, qui parle du e-commerce sur l’iPhone.

Développer une application e-commerce pour l’iPhone ?

Si je parle si souvent de l’iPhone et des applications, c’est bien sûr parce que j’aime ce téléphone, mais c’est également parce que je suis convaincu que, rapidement, le m-commerce va se développer.

La question que je me pose est la suivante : si vous me demandiez mon avis, est-ce que je vous conseillerai de développer une application mobile pour votre site marchand ?

La question est simple, la réponse ne l’est pas (ça serait trop facile sinon 😉 ).

Je vous propose de répondre à la mode « politique » : je vais d’abord essayer de vous convaincre qu’il ne faut pas le faire, puis je prendrais le parti pris inverse, et essayer de vous convaincre qu’il faut le faire !

1) Ne pas développer une application e-commerce pour l’iPhone

La principale raison, qui devrait vous freiner, c’est la cible que vous allez atteindre avec cette application. Vu le nombre de clients équipés de l’iPhone, cette cible est tout simplement ridicule ! Vous allez donc dépenser du temps et de l’argent pour une application qui concerne une poignée de clients potentiels !

Restez focus, et travaillez plutôt sur des axes stratégiques : améliorer le référencement naturel, travailler le parcours du client, … les sujets ne manquent pas !

2) Développer une application e-commerce pour l’iPhone

Demain, dans vraiment pas longtemps maintenant, le m-commerce va se développer, et les clients vont de plus en plus utiliser vos services depuis un mobile.

Seul l’iPhone permet de développer simplement des applications qui illustrent bien ce qu’on pourra faire en mobilité.

L’objet de l’application n’est donc pas d’atteindre pleins de clients ! L’objet, c’est de se préparer au « next big thinks », avec une solution qui permet vraiment de proposer des applications très utilisables.

Quelles applications développer ?

On peut faire comme Chanel, et simplement utiliser cette application mobile comme canal pour informer les clients.

A l’autre extrémité, on pourrait essayer de faire une boutique complète (et certains le feront peut être).

Je pense qu’il peut être très intéressant, pour l’utilisateur comme pour le marchand, de travailler sur des applications plus personnelles. On pourrait par exemple suivre ces commandes depuis le mobile, et en particulier valider l’étape fatidique de la fin de la livraison, depuis le mobile (fini l’angoisse de la livraison !).
J’ai pleins d’autres idées, mais je peux en garder quelques une « pour la route », non ?

Quelques jours avec les applications sur l’iPhone

Cela fait maintenant quelques jours que j’utilise l’appStore, et voici un premier retour d’usage.

Tout d’abord, il faut dire qu’on trouve beaucoup d’applications, malgré la jeunesse du service, et sur a peu près tous les usages : utilitaires, jeux, communication, …

Les applications fragilisent un peu l’iPhone, et c’est normal : on installe pleins de logiciels, plus ou moins bien développés. Apple a beau tester une appli avant de la mettre sur l’AppStore, il ne peuvent pas tout tester, et laisse donc passer des applications buggés.

Les applications, en générale, ont plutôt une interface réussie, ce qui traduit bien le fait que l’environnement de développement proposé par Apple pour son iPhone donne un accès facile aux couches de présentation.

Autre point positif : les applications se mettent à jour automatiquement, via n’importe quel réseau (téléphonique, Wifi ou via iTunes et la synchro avec l’ordinateur).

La synchronisation, qui était très rapide avant, a du « plomb dans l’aile » et dure maintenant de longues minutes (apparemment corrigé depuis la dernière mise à jour du logiciel de l’iphone).

Autre point : aucune application que j’utilise n’exploite le push (le push, c’est recevoir de l’info, et mettre en avant cette info, sans que l’application soit active, et sans action de l’utilisateur. L’exemple le plus simple est le sms), pourtant présenté dans la keynote de Steve Jobs, et c’est bien dommage, car pour une application du type tweeter, facebook, ou encore pour un lecteur RSS, la fonction push est tout à fait fondamentale.
J’ai cru comprendre que cette fonction n’était pas encore disponible pour les développeurs, mais que ça viendrait bien vite maintenant.

Toujours est il que le bilan est très positif, et que j’attends avec impatience les nouvelles applications !

Nokia rachète Symbian : analyse

Vous l’avez surement lu : Nokia rachète Symbian.

Symbian, c’est un OS plutôt orienté pour les mobiles. Pour la petite histoire, Symbian, à l’origine, c’est l’OS des Psion (si je me laisse aller, je vais vous parler de mon Psion 5mx : que c’est énervant que cette boite ait loupé le virage de la convergeance PDA / Mobile…).

Ce que je lis, c’est que Nokia aurait racheté Symbian pour réagir à Android.

Peut être…

Moi, aujourd’hui, celui qui m’impressionne, ce n’est pas Android mais Apple avec son iPhone.

J’entends déjà les objections :

  • Tu es un inconditionnel d’Apple,
  • L’iPhone est un truc de Geek, réservé à une poigné de parisiens branchés,

Sur le premier point, c’est un procès d’intention ( 😉 ).

Sur le deuxième point, on verra, on verra… Quand les centaines d’applications vont débarquées sur l’iPhone, ça va faire mal… J’en fait le pari (qui veut jouer ?).

Android ? android n’est pas encore installé dans un mobile… et l’histoire à montré que c’était complètement différent, de faire un OS indépendamment du hard ou de faire un OS spécialisé pour un matériel donné.

C’est là toute la force d’Apple : ils maîtrise la chaîne complète (hard + soft), et peuvent ainsi avoir un OS plus léger et plus performant, parce que l’OS sait sur quoi il tourne : il ne doit pas avoir dix mille configurations…

Voilà, elle est là mon analyse :

Je pense que Nokia a (enfin) compris que pour augmenter la valeur de ses terminaux, il doit investir plus et mieux dans le logiciel.

Dans ce milieu, le logiciel, c’est le maillon faible, et depuis longtemps.

Motorola gère par exemple plusieurs OS (des terminaux linux, Windows Mobile, Symbian, plus, je crois, un système maison, et se disperse.

Les terminaux de Nokia ont une richesse fonctionnelle incroyable, mais la navigation dans les applications est très loin derrière « l’expérience iPhone ».

Maintenant, être capable de faire ce qu’à fait Apple, au niveau de la qualité de l’interface, ça va demander vraiment du temps à Nokia (et aux autres) : très probablement plus d’un an. Si pendant ce temps apple avance bien, ils peuvent vraiment bousculer ce marché.

Et oui, cette maîtrise du logiciel, à ce niveau de complexité, de richesse, c’est pas un travail qui se fait en 5 minutes.

Nokia a compris ? Peut être. D’autres acteurs devraient également se poser des questions et comprendre : l’avenir passe par la maîtrise du logiciel !

iPhone 2 : bonnes news ou pas ?

Ouriel est un peu deçu par les annonces d’Apple pour l’iPhone :

  • Pas grand chose de plus de ce qui avait été annoncé sur les sites de « rumeurs » ;
  • Il manque des fonctions fondamentales, comme le copier-coller (!) ;
  • Il n’y a pas d’application vraiment killer, et même le GPS, présent dans le nouvel iPhone, n’a pas d’application à la hauteur ;

Peut être, peut être, mais je pense qu’Apple a surtout construit les fondamentaux pour préparer la suite.

D’ailleurs, si l’annonce a eu lieu pendant une conférence qui cible les développeurs n’est à mon avis pas un hasard !

Pour réussir sur les services mobiles, Apple met en place, brique par brique, l’ensemble de l’environnement :

  • Environnement complet de développement : API et outils ;
  • Plate-forme de distribution ;
  • Modèle économique.

La vidéo que j’ai regardé, de la conférence est très explicite : tous les éléments sont en place pour booster les développements.

L’enjeu actuel est bien là : mettre en place l’infrastructure pour que les industriels investissent et développent des applications, et booste ainsi la demande et les usages.

Deux exemples montrés hier :

Démo d'un jeu sur iPhone

Cette copie d’écran montre une démo d’un jeu, développé par Sega.

L’iPhone sera une super console de jeux, cela apparait comme évident quand on voit cette démo : l’écran est très bien, la forme de la console est parfaite (proche de la PSP) et les capteurs intégrés dans l’iPhone (inclinaison, accéléromètres) permettent de développer des jeux ou on interagit « comme avec la Wii » : en bougeant l’iPhone.

Démo d'une application ebay sur iPhone

Deuxième exemple, avec une application ebay. L’utilisateur peut consulter le catalogue, poser des enchères, …

Moi, ça me rappel l’aventure du Minitel…

Internet n’est pas adapté pour la diffusion ! (et news sur Apple au passage)

Surement comme plusieurs d’entre vous, je voulais suivre en direct les annonces de Steve Jobs, au WWDC.

J’avais repéré un flux sur Twitter : TUAW.

Voici la page affichée par Twitter :

Twitter est

Dire que c’est la deuxième fois que ça m’arrive.

Finalement, j’ai pu suivre « quasiment » en direct les annonces, via un bon vieux blog (tuaw).

Fondamentalement, Internet n’est pas adapté au « broadcast » : la diffusion, le one-to-many, ce que fait si bien la télé.

On ne peut pas toujours avoir le beurre et l’argent du beurre : Internet est interactif, mais pas adapté à la diffusion massive.

Bon, sur les annonces de Steve, pas de surprise, tout avait été dit sur les blogs informés : 3G, GPS, 32 Gb, moins cher, le tout avec une nouvelle coque en plastique (a la place du fond métalique donc) dans 22 pays, le 11 juillet.

Autre point, sur les applications, qui devraient débarquer en masse, avec des applications qui utilisent la qualité graphique et ergonomique du mobile, mais également des applications qui utilisent la communication… Surement pleins de choses intéressantes de ce côté là.

D’autres blogs qui parlent des annonces de Steve Jobs :

Orange aurait il roulé Apple dans la farine ?

C’est la question que je me pose en ce moment.

Logos Apple & Orange

Reprenons :

Apple cherche des opérateurs pour distribuer son iPhone.

Orange est la cible privilégiée en France, c’est le plus gros opérateur.

Comme l’iPhone fait « un buzz d’enfer », Orange ne veut pas le laisser passer, et accepte, pour la première fois, de signer un contrat avec partage des revenus sur les services.

Mais Orange a-t-il signé pour vendre l’iPhone ou pour bloquer le marché ?

Pour bloquer le marché ? Oui, signer avec Apple, uniquement pour ne pas que ce soit les concurrents qui signent, mais sans vraiment mettre en oeuvre les actions marketing permettant réellement aux ventes de décoller.

On peut se poser la question, quand on voit à quel point Orange n’a pas poussé les ventes sur l’iPhone.