Archives mensuelles : juin 2011

Apple prend une respiration ?

J’ai suivi les annonces récentes d’Apple.

J’ai trouvé des choses intéressantes, mais pas de révolution.

C’est super d’avoir une nouvelle version d’iOS, avec tout un tas de petites nouveautés sympa.

C’est cool Lion. Exemple : la fonction qui permet de sauvegarder complètement l’application quand on quitte…

C’est une bonne idée : iCloud, avec un prix attractif.

Mais :

Sur les deux premiers sujets, ce ne sont au fond que de petites mises à jours.

Sur le troisième sujet, iCloud, c’est plus fondamental, certe.

Mais sur ce sujet, Apple est suiveur : Androïd a coupé le lien du PC depuis bien plus longtemps.

Alors, Apple serait en panne d’idées ?

Il faut dire que côté innovations, ruptures, Apple nous a habitué à faire très fort :

  • Complet bouleversement du mobile et de l’ergonomie mobile avec l’iPhone ;
  • Création d’un nouvel objet avec l’iPad ;
  • Portable vraiment top avec le nouveau Mac Book Air…

Mon avis est le suivant :

Je pense que le rythme des nouveautés, utile pour le marketing et le commerce, est très difficile à tenir. C’est super qu’Apple arrive à avancer aussi vite. Mais cela n’a rien de choquant qu’ils aient besoin d’un peu plus de temps pour préparer la suite.

Surtout qu’Apple fait un vrai travail de road map, à la différence de beaaucoup d’acteurs.
Road map pour travailler la cohérence de l’offre et des produits.
C’est une contrainte plutôt exigente.

Apple avait déjà pris une telle respiration, juste après la sortie de l’iPhone 1, et avant la sortie de l’iPhone 3. Ils avaient fait une conf, juste sur la préparation de l’environnement de développement des applications… qui a eu le succès que l’on connait.

Pour moi, les dernières annonces me semble un peu du même ordre : pas de révolution, mais la mise en place de pièces, permettant de recentrer la stratégie de l’entreprise. En ce sens, iCloud est clairement l’annonce la plus importante.

Maintenant, je suis près à parier que les dates de sorties des différentes offres annoncées auraient du être le jour de la conf… ça doit donc dérapper un peu.

Enfin, je ne sais pas vous, mais j’ai trouvé Steve Jobs en petite forme. La question qu’on peut se poser est bien de savoir si « Apple respire bien » avec son boss plus distant, moins aux afaires ?

Si Apple bosse bien, ils devraient sortir pas mal de nouveautés dans les mois à venir :

  • Nouvel iPhone, avec peut être une mise à jour mineure en septembre, et une mise à jour majeure en 2012. Peut être commenceront ils à mieux segmenter l’offre, en sortant un iphone low cost ?
  • Mise à jour du MacBook Air. Nouveau processeur, SSD plus gros, et, pour me faire plaisir, une carte 3G intégrée 😉

On parle aussi beaucoup du paiement intégré dans le mobile. Je suis prudent sur ce point là, parce que ça demande l’existance de tout un éco système, pas si simple que ça à mettre en place, ça prendra surement plusieurs années à se mettre en place.

J’ai entendu parler d’une télé Apple. Je n’ai pas d’avis sur ce « truc » : qu’est-ce que ça peut apporter, en plus d’une télé connecté à une box ?

Après, au delà des évolutions classiques (processeur, écran, capteur photo, RAM, …), quelle grosse révolution Apple peut apporter ?

J’ai plusieurs pistes pour ma part :

Apple pourrait décliner l’iPad. Pour moi, l’iPad ouvre la voie à de nouveaux usages. On peut décliner le principe, et diversifier le form factor (vous me voyez venir, avec mon iPad dual screen 😉 ).

Il y a encore beaucoup à faire au niveau des interfaces de saisies : le tactile multi point, c’est très bien… Mais Apple (et beaucoup d’autres) continue de travailler cet axe là.

Enfin, le développement de services, très bien intégrées dans iCloud peuvent changer la façon dont on se sert de ces équipements. C’est un point à suivre de prêt.

Et vous, vous voyez quoi comme prochaine révolution ?

Tealeaf – Pour aller au delà du web analytics et améliorer son taux de conversion

Patrick Chancelier, qui vient de chez Adobe-Omniture, vient de lancer la commercialisation, en France, de Tealeaf.

Mais quelle est l’offre de Tealeaf ?

L’objectif est simple : il s’agit d’aider les e-marchants à vendre plus.

Comment ? En améliorant la compréhension de ce qui ne marche pas bien sur le site.

Tealeaf est une solution logicielle, qui commence par tout enregistrer ce que voient les internautes et ce qu’ils font sur le site.

A partir de cette base d’information, on dispose d’outils pour chercher les « points de ruptures » : vous savez, ces petits détails, qu’on ne voit pas forcément quand on conçoit un site, et qui perturbent les clients.

Une fois les problèmes identifiés, on peut sélectionner les clients ayant butés dessus, et « rejouer le film » : on peut passer, étape par étape, ce qu’on fait les clients, sur le site.

On peut également quantifier l’ampleur du problème, et donc se livrer à une analyse de « manque à gagner ».

Ces différentes analyses permettent de trouver, analyser et corriger les « points durs », en se concentrant sur les points les plus importants : ceux qui vont permettre d’augmenter le plus les ventes.

On est donc bien au delà de ce que propose les outils Analytics classique (d’ailleurs, les sites qui utilisent tealeaf travaillent en parallèle avec une solution d’Analytics classique). Ce domaine s’appelle le CEM : Customer Experience Management.

Autres exemples d’application : la solution peut être utilisée couplée avec un call center. L’idée, c’est de relancer les clients en fonction blocages rencontrés.

Bon, on peut imaginer bien d’autres scénarios d’usages…

La solution est vendue de manière classique : c’est une licence logicielle. La solution devra être installée sur deux serveurs, à côté des serveurs web Front Office.

Tealeaf cible plutôt les gros sites. La licence est vendue à partir de 100 000 €.

La société existe depuis 1999. Elle a été fondée par des anciens de SAP-Us.

Ils ont des références de rêve : Zappos ou Wallmart par exemple !

En europe, Tealeaf a notamment travaillé avec Wehkamp.nl, un site qui fait quand même 560 M€ en Hollande (l’autre pays du e-commerce 😉 ).

Vous trouverez plus d’info ici notamment.

A suivre !

eBay achète Magento

Bon, eBay avait déjà un bon pied dans la place.

Mais maintenant, eBay a donc 100% de Magento.

Quelle va être la suite de l’histoire ? On verra 😉

Bien sûr, au moment de l’acquisition, tout le monde nous dit que ça va continuer comme avant, avec plus de puissance, puissance apportée par eBay.

Mais le risque, c’est que, comme cela arrive parfois après une telle acquisition, l’équipe des fondateurs partent : ils ont gagné de l’argent, et découvrent, après quelques mois, que c’est pas pareil, de bosser pour soi ou pour une plus grosse boite… Ils partent donc, après 1 ou 2 ans (lockup : souvent, pour ce type d’acquisition, l’acheteur met un lockup, les fondateurs doivent rester quelques mois pour récupérer 100% du gain).

Pour ebay, il me semble clair que l’enjeu principal est de développer plutôt vers les « petits – moyens » e-marchants, c’est à dire la Community Edition et Magento Go, la version SAAS.

A suivre, on en parlera bien sûr au prochain Bargento !

Vous pouvez en savoir plus avec cette FAQ (PDF).

En prime, la vidéo ou Roy et Yoav (CEO et CTO) présentent cette acquisition (ils rigolent pas) :

Compatibilité entre navigateurs, le retour de la galère ?

Cet article est écrit par Christophe Davy, dirigeant de Brand Online Commerce, qui est « l’invité permanent » de François sur ce blog.

Il fut un temps pas si éloigné où les concepteurs de sites, e-commerce ou pas, avaient le sourire : le marché des navigateurs évoluait vers plus de compatibilité et le travail consistant à valider l’affichage et l’utilisation d’un site internet sur tous les navigateurs (la recette cross-navigateurs) devenait une formalité.

Tout le monde le sait, historiquement, c’est Internet Explorer qui est le vilain petit canard : de version en version, ce navigateur a connu de multiples refontes, pas toujours en accord avec les standards. Sa popularité chez les développeurs de sites web est inversement proportionnelle à celle des hormones de croissance dans le peloton cycliste…

La perte progressive de parts de marché d’Internet Explorer au profit de navigateurs plus respectueux des standards (Firefox, Safari, Opera,…) laissait présager de jours meilleurs et provoqué un regain de confiance chez les développeurs. Mais malheureusement, il semblerait que Chrome vienne (déjà) tout gâcher !

Le navigateur de Google, qui communique sur sa simplicité, sa rapidité et sur sa dimension je-suis-cool-parce-que-j’utilise-un-produit-Google, réinvente les soucis de compatibilité que l’on croyait réservés à Internet Explorer !

Chez Brand Online Commerce, à l’occasion de la mise en ligne du site e-commerce de la marque Helena Rubinstein, qui incorpore une plateforme Magento couplée à pas mal de flash, de vidéos et autres barres flottantes, nous avons découvert dans la douleur que Chrome était plus que difficile à dompter.

Nous qui pensions surtout à vérifier la compatibilité du site sur les différentes versions d’Internet Explorer, nous avons été surpris de devoir batailler sur certains points d’intégration avec Chrome. Et depuis, à chaque fois que nous partageons cette surprise avec d’autres personnes, nous faisons le constat que Chrome pose des problèmes à pas mal de concepteurs de sites.

Bon, ne soyons pas dupes : pour que Chrome soit le navigateur le plus rapide du marché, c’est bien que Google a dû faire quelques impasses sur les normes, non ?

Les langages de programmation : aujourd’hui et demain ?

J’ai trouvé cette image sur un blog :

Je ne sais pas comment est calculé le graphique ci dessus.

Un autre copain m’a envoyé un lien vers un autre article, qui parle de l’avenir des langages de programmation.

Mon point de vue est le suivant :

Les langages de programmation n’évoluent pas beaucoup ces derniers temps. Il y a des framework qui sortent, mais pas grand chose d’innovant au niveau langages.

La programmation est, et restera encore quelques décennies, un métier. Je ne crois pas du tout que le développement de nouveaux paradigmes de programmation peuvent rendre la programmation tellement simple qu’elle devient accessible à tous. Pourquoi ? Parce que ce qu’on doit faire, quand on programme, c’est prévoir une grande combinaisons de cas, et que, intrinsèquement, c’est complexe.

Je n’ai jamais été fan de la programmation graphique. C’est une idée sympathique, mais je ne crois pas que ça soit une vrai solution industrielle. Ca peut par contre être un bon moyen pour appendre.

Par contre, je crois en l’intérêt d’un « package » complet et cohérent : un framework.

L’enjeu n’est donc pas d’écrire un langage, mais de proposer une solution complète. Ce qu’à plutôt bien fait Microsoft avec .Net.

Ce qui manque, à mon avis aujourd’hui :

  • Un langage résolument orienté Web. Je pense que le web est suffisamment spécifique pour nécessiter un langage, et tout ce qui va avec, spécifique. Considérer que n’importe quel langage peut faire n’importe quoi n’est pas, à mon sens, la bonne approche.
  • Une programmation par couche : c’est une idée qui me trotte dans la tête depuis bien longtemps. L’idée est de découper la programmation en plusieurs couches, en se disant qu’un même programme doit résoudre des aspects différents d’un problème. En fait, quand on programme, on commence par aller très vite pour régler le ‘cas normal’. Ensuite, on passe beaucoup de temps à traiter tout le reste : les cas limites, les cas d’erreurs, … Et tout cela est mélangé ce qui fait, qu’au bout du compte, on ne sait plus ce que fait le programme dans le cas normal. Mon idée, que je n’ai jamais vue mise en oeuvre, est de proposer une programmation « par calques », comme sur Phtotoshop. Chaque calque traite un aspect du problème.
  • Considérer les formats du web (html, css, js) non comme du texte, mais comme un arbre (DOM) dans lequel on peut naviguer. Le langage de programmation pourrait manipuler cet arbre, pour ajouter des bouts, en supprimer d’autres… Le texte ne serait que le résultat final. Avantage : on peut complètement optimiser le flux de sorti, pour avoir des temps de chargement beaucoup plus court. Quand j’étais étudiant en informatique, des chercheurs travaillaient sur un langage dont la structure de base est un arbre (dérivé de l’idée du lisp, ou la structure fondamentale est une liste. Je ne sais pas ce que ça a donné.
  • Considérer que certains aspects doivent être traités par le framework et pas par le programmeur : les sessions et le garbage collector par exemple.
  • Un système intégrant nativement la persistance des données, et pas via un SGBD relationnel, mais plutôt avec une modélisation fondamentalement objet.

Tout cela devrait permettre :

  • Beaucoup moins de ressource côté serveur. Je suis toujours impressionné par les besoins en ressources serveurs avec les solutions actuelles.
  • Une programmation plus facile, plus propre, et donc plus facile à maintenir, plus évolutive.

Si j’avais du temps, je bosserais bien là dessus 😉

 

Bargento 2011 – C’est le 20 Juin !

Le Bargento cuvée 2011, c’est le 20 juin, toujours à cap 15, 3 quai de grenelle, paris, 15ème.

C’est un super évènement, avec pas mal de choses intéressantes cette année.

Horaire ConfÈrenciers Sujet
9h00 Magento Inc & la team Bargento Ouverture de Bargento 2011
9h30 Yohan Ruso Places de marchÈ et stratÈgie multi-canal
10h15 Ilan Benhaim & Gabriel Bouhatous Gestion de grands projets E-commerce
11h20 Zeev Suraski & Philippe Humeau Lancement officiel du Zend Cloud
13h45 Diane Mullenex et Annabelle Richard Marketing online : Attention aux piËges lÈgaux !
14h30 X.Bouteiller & un haut fonctionnaire Lutte contre la fraude et la cybercriminalitÈ
15h40 Emmanuel Haardt & Christophe le Bot B2B : La face cachÈe de Magento
16h25 MM. Gourlet & Croissant (Pictime) RÈussir le cross-canal (digital,magasin,catalogue)

Plusieurs intervenants clés seront présents pour animer cet évènement :

  • Ilan Benhaïm (co-fondateur de Vente Privée),
  • Yoan Ruso (PDG d’Ebay Fr),
  • Zeev Suraski (Co-fondateur de Zend/Php),
  • Roy Rubin, Bob Schwartz et Yoav Kutner (Magento Inc)

Et enfin, bien sûr, pas mal de choses à voir, avec 23 ateliers thématiques. Je dois en animer un d’ailleurs 😉

Alors, on se retrouve le 20 ?

Point rachète Paybox

ça bouge sur le marché des PSP (Paiement Service Provider).

Paybox vient d’annoncer son rachat, par Point.

Point est une solution de paiement électronique européenne.

Paybox, créé en 2000, est une solution de paiement sur Internet, avec 15 000 clients et 10 millions de transactions par mois, via une vingtaine de moyens de paiement.

Concrètement :

  • Paybox reste une entreprise française
  • L’équipe de management reste en place
  • Paybox devient le service e-commerce du groupe Point (présence dans 11 pays)

Cette acquisition va permettre à Paybox d’accélérer son développement européen.