Mon grain de sel par rapport aux univers 3D

On parle pas mal en ce moment, des univers 3D.
Fred, avec ce billet a en particulier généré pas mal de buzz.

Mon avis est qu’il y a beaucoup de confusion : essayons d’y voir plus clair !

A mon sens, il y a deux cas d’usages : le jeu et l’univers de rencontre.

Le jeu

Pour les jeux, je pense qu’il n’y a pas de débat.

Il existe plusieurs jeux, massivement multi-joueurs, qui utilisent des univers 3D. Ce marché va évidement se développer, avec la généralisation des consoles de jeux connectées.

World Of Warcraft

Il y a un lien entre ces plates-formes de jeux et le business. On peut ainsi faire de la publicité pour sa société à l’intérieur des univers de jeux 3D, via des panneaux publicitaires ou des objets à l’image d’une marque (F1 « brandé » Renault par exemple, un immeuble qui représente une marque, …).

Les plates-formes de rencontre

Ce sont des espaces pour rencontrer d’autres personnes.

Les usages ? La drague évidemment, mais c’est également une forme de relation sociale. Et puis, il commence à y avoir des usages plus professionnels (organiser une réunion virtuelle, pour une entreprise, une association ou un parti politique).

L’icône montante de ces derniers mois, qui représente cette catégorie, c’est évidement Second Life.

Image de second Life

Second Life est assez « capitaliste » : on peut à peu près tout acheter et tout vendre.

Conséquence logique : l’espace a été rapidement envahi par des annonceurs de tous poils.

Dans cet univers, je pense qu’il est important de segmenter trois types de business très différents : 1) le business « à l’intérieur de l’environnement », 2) le business vers l’extérieur et 3) la publicité virtuelle.

1) Le business à l’intérieur de l’environnement », c’est le business purement virtuel : les habitants de Second Life peuvent fabriquer des objets virtuels (meubles, vêtements, …) et les vendre à d’autres habitants. C’est du business virtuel mais qui rapporte des vrais dollars.

C’est un business qui peut très bien marcher, mais il faut vraiment bien comprendre les besoins des habitants du monde virtuel pour bâtir des offres adaptées. Aujourd’hui, ce sont plutôt des particuliers qui se lancent dans ce business.

2) Le business vers l’extérieur, c’est pouvoir acheter depuis le monde virtuel des objets réels. Exemple, j’achète des baskets (bien réelles), dans le magasin virtuel Nike de Second Life.

Ce business est assez délicat. La raison principale est la suivante : quel est l’intérêt pour l’utilisateur d’acheter depuis le monde virtuel ? La question est d’autant plus valable qu’en fait, aujourd’hui, l’acte d’achat se termine dans le navigateur Web…

3) la « publicité virtuelle » : c’est la possibilité d’acheter des espaces de publicité, qui permettront de mettre en avant une marque dans le monde virtuel. Ce modèle (le même donc que celui des jeux) fonctionne, pour peu qu’on ait pris soin de bien qualifier l’environnement de l’annonce : fréquentation du lieu, type de public, …

Pour conclure…

Ce qui rend la situation plus complexe, c’est que les deux cas d’usage ne sont en fait pas bien séparés. Les univers de jeux sont également des espaces de rencontre, de chat, et réciproquement, on peut jouer dans la plupart des espaces de rencontre.

Ma conviction, c’est que ces univers vont se développer, quelques soient les acteurs qui réussiront sur ces marchés (donc pas nécessairement Second Life).

Pour les entreprises, il faut donc se préparer à intégrer ces nouveaux médias.

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