Choix d’une plateforme SAAS : LE critère clé à ne pas oublier

Quand on veut se lancer sur le e-commerce, une bonne solution peut être de passer par une solution SAAS.

Il y a le choix : Oxatis, Power Boutique, ePages, RentAShop, sans oublier les solutions open sources avec leur option SAAS : prestabox et magento go

Comment choisir ?

Il y a plusieurs critères à prendre en compte, et il faut prendre son temps pour choisir, parce qu’une fois qu’on est parti avec une solution, on ne change pas si facilement que ça.

Après quelques années, si la boutique c’est bien développée, et qu’on souhaite évoluer, et changer de solution, on va devoir récupérer ses données : catalogue, clients, commandes.

C’est justement LE critère auquel je pense : vérifiez bien que vous pourrez récupérer ces données, dans un format facile à exploiter, pour relancer la nouvelle boutique sans devoir tout refaire.

C’est particulièrement délicat pour la partie catalogue, parce que les données ne sont « pas plates » : produits déclinables, …

Un format exploitable, c’est donc probablement plus un dump SQL qu’un fichier plat.

Il faudra également pouvoir récupérer l’ensemble des médias, les photos associés aux produits.

23 commentaires

  1. Je confirme que ce chois est important et surtout demandez une estimation aux sociétés à qui vous souhaitez déléguer cette tâche de migration.

    Concernant la migration du site et de sa base de données, il est encore plus compliqué (techniquement) qu’il n’y parait.
    Tout dépend de la configuration de la base MySQL (« Simple Query Language », c’est une base de données ou sont stockées toutes les informations de vos produits, etc…) de départ et celle sur laquelle on souhaite migrer, des références vers les objets de votre site, etc…

    Exemple :
    Vous avez stocké des photos de vos produits via l’interface de gestion de votre site web, vous les retrouvez automatiquement, pas de soucis. Néanmoins elles sont stockées physiquement sur un répertoire de votre serveur (hébergeur).
    Or lorsque vous changez de SAAS (Software as a Service : logiciel hébergé en tant que service qui permet de créer votre interface web), ce répertoire peut ne pas être le même.
    Du coup plusieurs solutions :
    1/ Recopier toutes les images dans le nouveau répertoire et modifier dans la base de données tous les liens permettant de les afficher pour qu’ils pointent au bon endroit.
    OU
    2/ Modifier le répertoire « standard » qui est utilisé par défaut par votre SAAS.

    Vous allez me dire « Trop facile, je choisi la solution 2 ! », et bien oui si votre site utilise des modules standards, mais si un module de galerie photo un peu mal développé est utilisé, il est possible qu’il pointe sur le répertoire standard de départ et ne retrouve pas vos photos… il faudra donc soit le configurer soit le modifier, ce qui vous occasionnera peut-être de merveilleuses heures de travail purement techniques 😉

    Pour simplifier, si vous avez délégué le travail technique de votre site web au départ SURTOUT continuez sur cette voie.
    Trop souvent on pense qu’après avoir lu deux ou trois guides qui décrivent brièvement comment migrer d’une solution à une autre, on peut le faire nous même sans connaissances spécifiques. Cela peut être vrai dans certains cas, mais souvent on perd du temps et beaucoup d’énergie dans des manipulations que l’on ne maîtrise pas.

    Sincèrement mieux vaut passer par des professionnels (c’est plus cher mais normalement il y a obligation de résultat).
    Si vous avez été déçu par vos prestataires de service qui ont créé votre site au départ, vous pouvez en changer, mais ne migrez pas votre gagne-pain vous-même (sauf si vous êtes développeur web & SQL de formation, et encore, avec prudence).

    Pour terminer de vous convaincre : imaginez que vous fassiez une fausse manipulation qui entraine sur votre site actuel un blocage… cela serait désastreux (ça arrive rarement mais quand ça arrive cela peut faire mal en terme d’image et de pertes au niveau du CA).

    Si vous avez survécu à ce que vous venez de lire, je vous remercie pour votre patience et j’espère vous avoir convaincu.

    Amicalement.

  2. Tu fais bien de préciser qu’une migration est une opération délicate, bien plus délicate que la création d’un site au final car si la migration n’est pas encadrée les conséquences, notamment au niveau du SEO, peuvent être catastrophiques.

    Une base de données catalogue est effectivement bien plus complexe que ce que le néophyte peut s’imaginer (en gros un tableur Excel… un truc en 2D). Mettre les mains dans le cambouis pour créer son site e-commerce ou pour le migrer, c’est à mon sens une hérésie : ce n’est pas un métier mais bien un ensemble de métiers que l’on doit maîtriser pour y parvenir et le meilleur des programmeur ne peut pas être aussi compétents dans tous ces domaines.

  3. Bonne idée ce billet, c’est ce qui s’appelle voir plus loin que le bout de ses pieds… Car une plateforme SAAS ça semble bien, du moins au début, car au final on ne maitrise pas tout. Et comme signalé plus haut, attention au SEO! C’est valable aussi pour les autres solutions e-commerce car le maniement des BDD n’est pas simple.

  4. @Manu> « Voir plus loin que le bout de ses pieds »… une bonne définition de ce que j’essaye de faire tous les jours 😉

  5. @Manu

    Honnêtement je ne vois pas l’intérêt pour un e-commerçant de manier des BDD : il a autre chose à faire de ses journées (un pilote de formule 1 descend rarement de son bolide pour changer les pneus, il demande à ses techniciens d’optimiser la machine en fonction de ses besoins).

    La technique doit être au service de la stratégie de l’entreprise, donc la solution (SAAS ou autre) se doit de pouvoir s’adapter à la stratégie. C’est sans doute beaucoup moins facile avec la majorité des solutions SAAS, mais il en existe une poignée qui a grosso modo la même flexibilité que de l’open source du point de vue technique.

    Quant au « il faut voir plus loin que le bout de ses pieds (même si on chausse du 46) », c’est une certitude. Quand je vois sur quels critères sont faits les choix des solutions techniques par les propects que je croise, il y a de quoi rire, parfois… un bon entrepreneur, quelqu’un qui sait prendre des décisions qui ne l’enferment pas dans un carcan, qui ne se contente pas de chercher le « moins cher » à court terme, arrivera (presque) toujours à ses fins s’il sait s’entourer de bons spécialistes à commencer par un bon consultant qui sera capable de sélectionner outils et prestataires en fonction du besoin.

  6. @Francois (Rentashop)> je suis d’accord avec sur le fait que manier un BDD n’est pas le travail du e-commerçant mais c’est important qu’il sache que ça existe…au même titre que le référencement, la logistique, la gestion des stocks, la comptabilité, etc… En somme, et c’est juste mon avis, un entrepreneur doit avoir quelques connaissances de base en tout et laisser le travail aux spécialistes.

  7. La 2CV (ma première voiture), il y a deux choses qu’on ne peut pas faire avec :

    1/ doubler une Red Bull Renault (sauf si elle est arrêtée)
    2/ faire des galipettes free style sur les banquettes

    après, pour ce qui est de transporter un paysan + 2 sacs de patates dans un champ labouré, y’a pas mieux, et pour changer une ampoule, pas besoin de sortir le moteur et de connecter l’ordinateur de bord à un serveur 😉

  8. @Francois (Rentashop)> si si, les galipettes tu peux, il suffit d’enlever les banquettes! Pour le reste j’aime trop ma deuche pour être objectif.

  9. Alors, si on se met à parler 2cv, je vais me lacher 😉
    Je suis pour ma part allé jusqu’en Turquie avec la mienne 😉

    Ceci dit, pour revenir au sujet, j’ai parlé de 2CV avec une idée derrière la tête : même les « petits » doivent se poser les bonnes questions.

  10. vive la deuche!
    J’avais bien compris le rapport avec la 2cv et je suis d’accord avec toi. Même les « petits » doivent analyser leurs besoins actuels et à venir. Leur solution doit aussi leur ressembler et pouvoir suivre leur évolution.

  11. oui, le coup des sièges, j’ai tenté, mais c’est cheater ! Je ne sais pas vous, mais moi j’ai à mon actif (en tant que passager) 2 éjections de 2CV au compteur : une par la pore de droite mal fermée (et sans banquette) lors d’un virage penché dont seul ce noble véhicule est capable, l’autre par la porte du coffre, mais c’est parce que je me suis réveillé au petit matin et que je suis sorti par là sans réaliser que le pilote profitait d’une descente au bord de la mer en Bretagne pour tester le système start and stop de sa Diane histoire d’économiser assez d’essence pour atteindre un pâtissier et nous ravitailler en croissants chauds.

    « les petits doivent se poser les bonnes questions » et « leur solution doit pouvoir suivre leur évolution » : on dirait un argumentaire pour une certaine solution que je ne citerai pas

  12. Que de commentaires (qui dévient un peu 😉 mais bon c’est le week-end !).

    Si je reprends ce qui a été dit, néanmoins pour répondre à @Francois (Rentashop) je dirais qu’il existe plusieurs envies qui peuvent germer chez les créateurs d’entreprises.
    Quelques-unes en vrac :
    1/ Je veux de l’argent rapidement : bon ça on oublie, le mur arrive très vite mais c’est nous qui pressons la pédale d’accélération… (Je récupère un peu l’idée de la 2CV, vous voyez que j’ai été attentif aux commentaires !)

    X/ Je veux maîtriser les principes techniques de mon gagne-pain, y’a pas de raison, dans les temps anciens, certains patrons savaient comment fonctionnait leur boutique, la mienne étant en ligne, je dois la maîtriser.
    Ici la pensée fait fausse route, oui ils maîtrisaient leur boutique dans son fonctionnement (ses flux de livraisons etc…), mais ce n’était pas eux les architectes des locaux…
    Pour un site c’est pareil, donner vos idées, envies, restez vigilant sur le design, logo etc… tout ce qui est visible. Laissez la technique aux techniciens ! Comme dit précédemment, à chacun son métier.

    Par contre je rejoins l’idée que savoir ce que signifie BDD, SQL et ce qu’il y a derrière la devanture d’un site web reste un plus pour un ecommerçant. Cela lui donne un poids supplémentaires dans ses discussions avec les prestataires de services. Néanmoins je ne vois pas cela comme une obligation ou une nécessité.

    Bon après il y a bricoleurs, perfectionnistes, touche à tout qui aiment voir ces aspects plus « cachés » de leur solution d’ecommerce (ils sont peu nombreux mais quand même). Ce n’est pas un mal, mais attention à ne pas franchir la limite, vous avez des prestataires, ce sont eux qui définissent quelles technologies sont les plus adaptées à vos demandes et pas vous, vous n’êtes pas un expert dans ce domaine. Cependant si vous avez des doutes sur les solutions proposées, demandez un deuxième avis.
    Petit TIPS & Astuces (plaisir d’offrir) : Si vraiment vous vous sentez l’âme d’un fouineur, et si le site est en construction, intéressez-vous aux commentaires dans le code SQL ou PHP, html, … (S’ils sont bien rédigés et semblent avoir du sens, cela est un gage de professionnalisme).
    En effet si un jour vous changez de prestataire ou de SAAS, ces commentaires seront important pour ceux qui auront cette tâche en charge, surtout si ce n’est pas eux qui étaient à l’origine du site.

    Sur ces quelques lignes, je vous souhaite une bonne nuit !

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