Comme vous j’imagine, je lis pas mal de choses sur la situation actuelle, son impact en général et sur le e-commerce en particulier :
- Pierre Chappaz : L’Iphone n’existe pas nous explique qu’il faut garder la patate, et ne pas sombrer dans la sinistrose ;
- Dauran : Ainsi parlait Nostradamus nous explique, graphique à l’appuie, que le CAC va descendre jusqu’à 1700 €… On n’a pas fini de rigoler donc. A suivre, d’autant plus que Dauran avait particulièrement vu juste quand il recommandait d’attendre avant d’acheter des actions d’Apple…
- Olivier Ezratty: La crise financière et les startups nous explique quels sont les conséquences, de sont point de vue, sur les startups et la difficulté de lever des fonds dans ce contexte ;
- Olivier : Drôle de drame… nous dit que la presse débloque un peu, en faisant de gros titres sur une sois disant crise pour le e-commerce, alors qu’on a quand même encore une belle croissance (27% sur Q3 2008)…
- Ouriel : La positive attitude: La lecture du lundi matin applique la méthode Coué, et nous demande comment on peut positiver…
- Olivier Marx : Kondratieff, le retour nous explique la théorie de Kondratieff (je connaissais pas moi…) qui, si j’ai bien compris, théorise sur les cycles historiques, fait de creux et de bosses…
La crise ?
A mon sens, la difficulté vient qu’on a pas de réponse aux deux questions suivantes :
- Durée de la crise : verra-t-on le jour fin 2009 ou la recession sera-t-elle plus longue ?
- Profondeur : va-t-on « patauger » et garder un niveau d’activité « stable » (en phase avec le budget du gouvernement par exemple…) ou va-t-on plonger, comme le prévoit Jacques Attali ?
Je pense qu’en fait, personne n’en sait rien, et personne ne peut prévoir, parce que le problème a trop d’inconnus, et que les facteurs humains sont trop importants, trop aléatoires.
Dans quelques mois, quand on en sera sorti, il y aura toujours de malins pour dire : « je l’avais dit ». Je pense simplement que, comme quand on joue au loto, on peut tirer le bon numéro… Cela ne veut pas dire qu’on est plus malin ;).
Donc, on sait pas.
Moi, mes convictions, c’est que l’histoire nous a appris que les sociétés évoluent par saccades, et surement pas de manière linéaire. ça c’est toujours passé comme ça, et je pense qu’il y a une bonne raison : nos sociétés ne savent pas vraiment s’adapter à de nouveaux contextes. Donc, quand le monde a trop changé, l’organisation des sociétés n’est plus adapté, ça fait une « bonne » crise, et hop, ça repars tranquillement…
Il y a je pense une autre raison : les sociétés, les organisations « s’encroutent »… Un peu comme un PC, sur lequel il faut réinstaller le système, parce que sinon, il dépense une bonne partie de son énergie uniquement pour… le système. (heu, peut être que le PS en est là ? mais là, c’est carrément hors sujet…)
Bon, ça, c’est de la philosophie.
Maintenant, ça donne quoi pour le e-commerce ?
J’en ai déjà parlé : je pense que la révolution Internet n’a pas fini de changer le monde, et que la crise économique actuelle ne va pas remettre en cause tout ce programme.
La grosse contrainte est au niveau de la trésorerie : il faut du cash pour passer le gué.
Et puis, bien sûr, chaque période contient, d’une façon ou d’une autre, des opportunités.
Exemple :
Internet n’est pas encore un canal de vente stratégique, pour pas mal d’entreprises.
Dans le contexte actuel, il y a ceux qui vont « reculer » et se recentrer sur les activités « historique ».
Grosse erreur ! Pendant ce temps là, les plus malins prendront des positions clés sur la toile, et seront bien mieux armé quand la croissance reviendra !
Bonnne analyse. J’ai rien à ajouter au fait de dire qu’on ne sait pas où on va…