Conférence TEC sur le e-commerce – un panel hétérogène !

Je suis allé hier au Forum TEC sur le e-commerce.

Je ne vous en ai pas parlé plus tôt car cette conférence était passée « sous mes radars »… C’est Fred qui en a parlé ici.

Juste avant la conf sur le Web 2.0, il y avait une conf sur le e-commerce, avec du beau monde :

De bien beaux échanges, avec un panel hétérogène à souhait.

Je trouve ça toujours un peu « fun » quand dans ce genre de débat, tout le monde est très poli, dit être d’accord avec les autres, et explique à peu près le contraire !

Logo Darty

Darty

Pour Darty, le site Web, c’est :

  • Un outil de communication ;
  • Un moyen pour avoir plus d’informations sur les produits ;
  • Un levier pour pousser les utilisateurs à aller dans les magasins physiques ;
  • Un site de vente en ligne.

L’ordre des objectifs n’est pas anodin, la vente en ligne n’est pas une priorité.

Quelques chiffres :

  • 35 Millions de visiteurs par an (uniques ?)
  • 80% de croissance sur les ventes en ligne

Les priorités pour Darty :

  • La logistique ;
  • La logistique ;
  • La logistique…

De l’avis même du DG de Darty.com, ils ne sont pas très Web 2.0 chez Darty !

Ils vont bientôt permettre le retrait en magasin d’un article acheté sur Internet.

Ils pensent à intégrer des moyens de crédit en ligne, maintenant que les offres semblent au point…

Logo Surcouf

Surcouf

Si Darty a plus de 200 points de ventes, Surcouf en a 5.

La vente sur Internet est clairement stratégique pour Surcouf, qui réalise plus de 10% de ses ventes via Internet (30 M€ sur 300), avec une forte progression.

Ils ont également beaucoup travaillé la complémentarité entre les magasins physiques et les sites en ligne. Il est ainsi possible d’acheter en ligne et d’effectuer le retrait en magasin. Ils veulent même améliorer ce processus, en proposant un retrait dans un magasin où l’article n’est pas nécessairement présent (il faut donc dans ce cas livrer le produit du stock central au magasin en moins de 4h).

Cette fonction, de retrait en magasin, est utilisée pour 20% des commandes.

Autant Darty ne répond pas clairement quand on parle de génération de trafic (« avec une marque qui a 50 ans d’existence, on n’a pas besoin de créer du trafic »), autant Surcouf apparait bien au clair avec ces techniques : Google, Guerre des prix, Affiliation, Campagnes Adwords, …

Un petit coup de Google trends pour comparer la notoriété des deux marques sur Internet :

Comparaison de notoriété entre Darty et Surcouf, avec Google Trends : Avantage Darty

Avantage Darty… Mais pas tant que ça, quand on pense à la différence de taille réelle entre les deux entreprises…

Logo Natoora

Natoora

Si les deux acteurs précédents sont des « Brick & Mortar » en cours de conversion vers le « Click & Mortar« , Natoora est un « pur player » Internet : ils font 100% de leurs ventes en ligne.

Le contraste est vraiment intéressant par rapport à ce qui a précédé :

  • Pas de marque connue ;
  • Pas de point de vente physique ;
  • Des produits difficiles à vendre sur Internet, puisqu’il s’agit de produits frais.

En fait, Natoora est plutôt une place de marché, qui met en relation les producteurs et les consommateurs.

Natoora a fait le choix de ne pas stocker les produits.

Le directeur de Natoora explique que l’innovation majeure de Natoora, c’est une chaîne logistique permettant de livrer des produits nécessitant le respect de la chaîne du froid, sans l’utilisation de camions frigorifiques, qui « plombent » le coût de la livraison (+40% par rapport à un camion normal). Le principe repose sur des caissons qui génèrent du froid.

Pour se faire connaitre, Natoora compte plutôt sur le marketing viral.

Son pronostique, c’est que les coûts de de communication sur Internet vont beaucoup augmenter dans les années à venir. Il préconise donc d’être créatif pour se faire connaitre tout en maîtrisant les coûts.

Logo One Direct

One Direct

Encore un cas différent, puisque One Direct vend en B2B.

Emmanuel Stern a surtout insisté sur l’importance de la relation avec le client (ce qui est effectivement encore plus important dans un contexte B2B : peu de clients, il faut donc les « bichonner ».

Il a également expliqué que pour lui, la notoriété sur Internet passe par une grosse activité de type « SEO ». Il a donc une personne dédiée pour alimenter les moteurs de comparaison de prix, une personne pour les mots clés (référencement naturel et adwords si j’ai bien compris), plus d’autres personnes pour emailing, …

Il estime que les coûts sont de 10% pour le site, et 90% pour ce qui est autour (ref, pub, liens, …).

Le « petit conseil » d’Emmanuel Stern à qui veut démarrer un commerce en ligne : ouvrez une boutique sur eBay et essayez de vendre vos produits comme ça. Si vos produits sont bons avec un bon prix, ça devrait marcher.

Cette approche a l’énorme intérêt de permettre de se lancer avec un budget très faible, et de se concentrer sur l’essentiel : le produit, le prix et les clients.

Logo Cofinoga

Cofinoga

Dernier volet de ce long billet. Emmanuelle Jasson nous a présenté les nouveautés proposées par LaSer Cofinoga.

Pour Emmanuelle Jasson, une offre comme celle de Cofinoga porte plusieurs éléments clés pour maximiser les ventes :

  • Les conditions et facilités de paiement ;
  • La marque associée, gage de confiance.

Elle pense que c’est tellement important qu’il faut le mettre en avant dès la page d’accueil (mais bon, elle n’est pas neutre…).
La nouveauté coté Cofinoga, c’est une offre de crédit 100% en ligne : le client peut faire son achat et son crédit dans la foulée. Avant, il s’écoulait environ une semaine entre la demande de crédit en ligne et l’acceptation.

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