Vers un monde ASP

Bon, vous en avez sans doute entendu parler : Google vient de sortir une offre, pour les entreprises, qui regroupe une suite logicielle de type ‘office’ avec, tout un tas d’applications pour chaque utilisateur (GMail, Calandar, Docs & Spreadsheets…) tout cela assorti de 10 Go de stockage par usager plus des API pour lancer un écosystème de partenaires, qui vont pouvoir enrichir l’offre de base et l’adapter à des besoins métiers particuliers.

La vrai nouveauté, c’est bien entendu le fait que ces applications sont en ligne, et donc ne nécessitent aucune installation sur le disque. C’est le mode ASP (Application Service Provider).

Quels sont les avantages de ce modèle ?

  • Pas d’installation sur l’ordinateur. Conséquence : pas de problème de compatibilité, de configuation, …
  • Mobilité : l’utilisateur peut changer d’ordinateur. Il retrouve son environnement quelque soit l’ordinateur sur lequel il travaille ;
  • Evolutivité : les applications en ligne évoluent sans que l’utilisateur n’ait à faire la moindre manipulation ;
  • Partage : comme les données sont gérées par le serveur, elles peuvent facilement être partagées entre plusieurs utilisateurs. Cela facilite donc le travail en groupe ;
  • Pas de frais d’administration : comme les applications ne sont pas installées localement, les entreprises n’ont donc pas de frais pour administrer ces applications.

Quels sont les inconvénients ?

  • Temps de réponse : Il faut disposer d’un réseau suffisamment rapide pour avoir un bon confort d’utilisation, avec des temps de réponse acceptables ;
  • Pas de mode off-line : on n’accède aux applications que quand on est connecté. Impossible donc d’accéder aux services distants quand on n’a pas de réseau ;

Mais surtout, il faut avoir confiance dans la société qui fournit les services :

  • Pour déléguer la gestion des données de l’entreprise ou données personnelles sensibles ;
  • Confiance également car on ne peut plus travailler si le service ne fonctionne pas ;
  • On doit également avoir la garantie qu’on ne sera pas prisonier d’un acteur particulier : on doit donc pouvoir récupérer ses données, dans un format « intelligible », et travailler avec un autre fournisseur de services.

Si on reprend les inconvénients, le problème du dimensionnement du réseau va de plus en plus s’estomper, avec des réseaux de plus en plus gros.

Pour le mode off-line, on voit déjà apparaitre les solutions, avec des applications en ligne, quand même accessible quand il n’y a pas de réseau (voir les technologies type Apollo ou WPF).

Le point clé, c’est donc la confiance. Est-ce un point bloquant ? Je ne crois pas. L’analogie avec la banque me semble bon : personne aujourd’hui ne gèrerait son argent sans une banque. Pourtant, c’est précieux, l’argent. Mais on délègue la gestion de ce bien, parce qu’on a confiance dans la banque.

Vous l’avez compris, je pense qu’à terme, les applications seront de plus en plus souvent gérées dans un mode « ASP évolué », intégrant un mode off-line. C’est le sens de l »histoire.

Bien sûr, le mode ASP est déjà utilisé par plusieurs sociétés, avec notamment Salesforce.com qui se développe plutôt bien depuis les années 2000 :

Croissance de Salesforce.com

La généralisation du modèle ASP va prendre un peu de temps (plusieurs années), le temps que les réseaux soient encore un peu plus « gros », que les technologies mixte on-line et off-line soient plus au point, et que les mentalités évoluent, tant côté fournisseur de services que côté utilisateur.

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