Navigateur Google Chrome : pourquoi c’est un évènement important ?

Bon, assurément, je ne vous apprendrais rien en vous disant que Google va lancer son propre navigateur.

La question qui me semble intéressante est la suivante :

Quelle peut être la stratégie de Google par rapport à ce navigateur ?

Il semble assez évident que la stratégie est d’augmenter le lien entre la marque Google, les services, et les utilisateurs.

Avoir son navigateur sur le bureau des Internautes, c’est avoir un accès bien plus directe pour pousser les services

Google, qui doit aujourd’hui « se contenter » de sa page d’accueil et de la barre d’outils, pourra alors proposer des options nettement mieux intégrées (menu contextuels, onglets spécifiques, …).

On pourra ainsi avoir Google Maps, GMail, … tous ces services intégrées d’une manière ou d’une autre directement dans le navigateur.

Cela n’a l’air de rien, mais si cette « mayonnaise » prend, c’est une révolution, qui va augmenter considérablement le poids de Google.

14 commentaires

  1. Il est clair que google chrome va être le chainon manquant entre google gears et les services en ligne.
    J’espère également que l’optimisation annoncée (surtout au niveau de l’execution de javascript) permettra de meilleures performances que firefox qui est quand même très gourmand en processeur et mémoire vivre.
    Je voulais partager avec vous une illustration assez marrante dans le style scoobidoo qui détaille les fonctionnalités et l’approche de la conception de google chrome http://blogoscoped.com/google-chrome/
    Maintenant on attend plus que le téléphone google et la boucle sera bouclée !

    Une question qui me semble intéressante, est ce qu’aujourd’hui vous achèteriez des actions Google ?

  2. Ca ne devient pas un peu dangereux par rapport au monopole.La question du rachat d’action Google est intéressante, franchement j’hésiterais beaucoup, peut-on monter plus haut sans revers de bâton ?

  3. @Jean Jacques> Téléphone Google, j’ai un billet dans les cartons 😉

    @All> Sur les actions, j’ai pas d’avis, parce qu’on est de toute façon sur des valeurs complètement spéculatives, ou tout peut arriver…

  4. À la lecture de la bande dessinée (très bien faite) qui est pour l’instant le plus détaillé documents sur Chrome, voilà ce qu’on peut dire :

    * L’équipe de Gears — l’add-on pour travailler hors-ligne, par exemple avec google docs — semblent avoir été un des moteurs principal des choix techniques.

    * Google n’était pas satisfait des comportements des navigateurs : lenteurs, plantages, etc. On imagine qu’ils perçoivent ça comme un frein à l’adoption de leurs outils les plus applicatifs — et je suis assez d’accord avec eux…

    Donc je ne suis pas certain que la présence « sur le bureau » soit le seul objectif, ni même l’objectif principal.

    Google est une société technologique, on peut imaginer que elle ne va pas refaire du AOL — qui a voulu devenir un média.

    Par contre, ils est dit à plusieurs reprises que Chrome est construit « comme les derniers OS ». Ça, ça en dit long sur la volonté de Google de banaliser le système d’exploitation !!

  5. Ce rachat pose décidément plus de questions qu’il n’apporte de réponses quant à la stratégie de Google.

    Quid de la publicité ? ne serait ce pas à un moyen de toujours mieux tracker les internautes pour toujours davantage cibler les messages publicitaires ?

  6. @Julien> Société technologique ? Ah bon. Je pensais que c’était une fantastique agence de publicité. La plus grosse sur Internet. Dis moi, d’ou viennent les revenus de Google ?

  7. Je ne partage pas ton analyse. Le business de google s’est d’afficher des pubs pour que les gens click dessus. Plus il y a de monde sur le net plus il y a de business pour google. Ils veulent que l’internet devienne la plateforme, que le navigateur remplace l’OS mais ça ne va pas assez vite à leur goût. Donc ils se retroussent les manches, pour que le navigateur remplace l’os. La BD dissimule à peine qui est visé.

  8. @Aurélien> C’est bizarre, parce que tu dis que tu ne partages pas mon analyse, alors que je me retrouve pas mal dans tes propos. Oui, développer le navigateur pour banaliser l’OS. Mais en ayant la main sur le navigateur, qui pensera que Google ne privilégiera pas ses propres services ?

  9. >qui pensera que Google ne privilégiera pas ses propres services ?

    Ce serais une erreur, tout le monde craint que Google soit le futur Microsoft. Donc ils font différemment, de l’open source tout d’abord et un système ouvert avec un mécanisme de plugin, comme firefox. Nous aurons le choix des services intégrés dans le navigateur. Et comme les services de google sont aujourd’hui bien meilleurs que la concurrence…

    Chrome va d’abord impacter Firefox (mais on noteras que quelques jours avant cette annonce le contrat liant Google à la Mozilla foundation a été renouvelé, alors que le Gbrowser a été fait par les ex-développeurs de Firefox qui ont été embauché par Google) Mais la cible à long terme est bien entendu Microsoft.

    Google n’a pas droit à l’erreur avec chrome, le challenge est de conquérir les développeurs pour reproduire l’écosystème de plugin de firefox et bien sûr de faire mieux que Firefox en gagnant la confiance non seulement des geek mais aussi de l’utilisateur lamba

  10. @Aurélien> Oui, ils vont le faire de manière subtil… mais ils le feront quand même !
    Oui, c’est open source. Oui, on pourra tout modifier, rien ne sera obligatoire… Mais ça marchera tellement mieux avec l’option map, gmail, googleApp, …
    Qui résistera ?
    On sera captif parce que ça sera objectivement mieux !
    Terrible piège 😉 !

  11. Je souhaiterais apporter apporter à la discussion un éclairage quelque peu différent.

    Rien ne vous a choqué quand vous avez installé ce navigateur de google ? Non ? Pourtant, dans la procédure d’installation, on ne nous demande jamais dans quel répertoire nous voulons installer ce programme. Et pour cause, aucun programme n’est installé sur notre machine! Ce navigateur n’est qu’une application distante, installé sur des serveurs de google à laquelle on se connecte.

    Et c’est là que se repose la problématique des services et applications distantes (SaaS). Pour un navigateur, ça ne choquera pas grand monde, mais lorsqu’il en deviendra de même pour la moindre application bureautique (traitement de texte, etc..), quid de notre vie privée ? Quand je voudrais rédiger un courrier officiel à ma banque, l’imprimer, le signer de ma main et l’envoyer par la poste, en quoi Google (ou un autre) aurait-il le droit d’accéder à mon texte ?

    Car c’est bien là que beaucoup veulent en arriver, réduire le PC à un simple terminal, sans disque dur, qui ne fait qu’accéder à des services distants propriétaires centralisant nos fichiers personnels pour le plus grand plaisir des organismes de renseignement (policiers ou commerciaux). Comme vous le disiez, banaliser l’OS au profit du navigateur va dans ce sens, ainsi que la prolifération de ces micro-portables à prix dérisoire.

    C’est en ce sens que le navigateur Chrome représente un nouvel échelon de franchi dans l’intrusion de nos vies privées.

    A défaut de rejeter ce type de technologie, ayons au moins conscience des dangers qu’elle représente.

  12. @Denis> Je n’ai pas testé Google Chrome n’ayant pas de pc sous la main, mais il est certain que ce que tu dis n’est pas exact. Il y a un logiciel à télécharger, puis à installer. Le navigateur permet d’aller sur internet. Un navigateur SAAS, on boucle 😉

  13. @François « Société technologique ? Ah bon. Je pensais que c’était une fantastique agence de publicité. La plus grosse sur Internet. Dis moi, d’ou viennent les revenus de Google ? »

    Oui, bien sur, les revenus de Google viennent de la pub. Et pour être complet, d’un peu d’autre chose, de manière très minoritaire (>1%) et pour faire plaisir aux actionnaires.

    Cela n’en fait pas une société média pour autant. Les dirigeants le répètent, mais surtout les ingénieurs sont les employés centraux de Google.

    À l’opposé, un chaine de TV en pay per view reste considéré comme un média. Pas de pub pourtant.

    C’est donc un nouveau modèle : une société hautement technologique de milliers d’ingénieur qui se finance par la pub. C’est Google.

    On se rappelle qu’ils ont essayés de vendre des licences de leur moteur, comme toute bonne start-up b2b, mais ont fini presque par dépit par créer adwords.

    En fait je disais donc société de technologie vs société média dans le sens « google ne cherche pas à produire du contenu propre pour attirer son audience, mais à construire des outils de manipulation du contenu des autres ».

    Bien qu’en me relisant je ne vois plus exactement pourquoi j’ai cité AOL dans le fil du commentaire !!! 🙂

    Probablement que Altavista aurait été le contre-exemple le plus approprié, dans sa dérive d’un moteur tout simple pure démo technologique à un portail fournisseur de contenu.

    Bon, j’arrête de chipoter. De toute manière on voit tous bien la différence entre Google et Lagardère… !!! 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *