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Les métiers de Fia-Net

Fia-Net, vous connaissez ?

Fia-Net, c’est d’abord une histoire :

Historiquement, l’entreprise était courtier en assurance, et proposait d’assurer les e-commerçants contre la fraude en ligne.

Puis Fia-Net a évolué vers un autre métier, le métier de la détection de fraude en ligne.

Aujourd’hui, Fia-Net propose trois services :

1) Détection de fraude en ligne

Première offre donc.

L’idée est simple : avant d’envoyer la commande au système de paiement, vous faite un rapide contrôle automatique via les serveurs Fia-Net.

Réponse instantanée : ok ou pas ok.

La fraude sur internet, c’est 2,63% des achats (chiffre 2007).

Fia-Net rejette en moyenne 8% des achats.

Le prix de ce service, pour le e-marchand, est de 700 € par an minimum (fonction du chiffre d’affaires).

2) Label

Fia-Net propose un système de questionnaire pour les acheteurs.

Ce questionnaire vise à estimer la qualité du service, au moment de l’achat et au moment de la livraison.

Ces informations permettent d’attribuer une note au marchand, liée à la qualité de ses services.

L’index des e-commerçants, avec leurs notes, est librement accessible ici.

Pour les marchand, cette option est incluse dans la première offre (détection des fraudes).

Mais ce système peut également être mis en oeuvre sans les autres offres. Dans ce cas, le prix plancher est de 500 € par an.

3) Receive & Pay

Enfin, 3ème volet de l’offre Fia-Net, Receive & Pay, qui propose, comme son nom l’indique, de ne payer son achat qu’à la réception.

Pour le e-commerçant, l’achat est payé au moment du passage de la commande.

C’est donc Receive & Pay qui fait l’avance de fonds.

Cette troisième offre est couplée avec la première : détection des fraudes.

Cette offre, de paiement à la livraison, peut être couplée avec des offres de crédit (à partir de 150 €) ou de paiement « trois fois sans frais » (à partir de 300 €).

Pour le site, le cout est une commission, de 1,5% par rapport au montant de la commande.

3Dsecure chez Pêcheur.com

Cela fait un bout de temps qu’on parle de 3DSecure… Sans vraiment en voir « la tête ».

Je viens d’en parler avec Olivier, qui a mis 3DSecure en œuvre, depuis bien longtemps, puisque c’était en place pour les ventes internationales avant même l’ouverture de 3DSecure en France.

Comme j’aime bien voir les choses par moi même (un petit côté saint thomas ?), j’ai fait un achat sur Pêcheur.com.

Surprise, on m’a rien demandé, ni ma date de naissance, ni l’âge du capitaine…

On peut donc faire un achat 3DSecure sans le savoir ;).

En fait, côté Pêcheur.com, le contrat est effectivement 3DSecure. Cela veut dire que s’il y a un problème de paiement, c’est la banque qui gère, pas Pêcheur.

Après, comme la fonction 3DSecure fait intervenir la banque de l’acheteur, ce qui se passe dépend de la banque en question, et de la carte.

Suivant les banques, la fenêtre qui s’ouvre peut être différente, ainsi que les questions posées (date de naissance pour certaines, code spécifique à créer puis à réutiliser pour le Crédit Agricole, question sur le nom de jeune fille de votre mère, …).

Enfin, certaines cartes ne sont pas compatibles 3DSecure. Je devais sans doute rentrer dans ce cas de figure.

Olivier, avec qui on a un peu parlé de tout ça, m’a donné des infos intéressantes :

Pour lui, 3DSecure n’a pas impacté les résultats. Il a bien conscience que ce résultat peut être atypique, pour plusieurs raisons :

  • Les clients de pêcheur.com sont des passionnés. Ils connaissent la marque, font confiance, et vont jusqu’au bout ;
  • pêcheur.com a mis en place deux moyens de paiement par carte bleue. Olivier pense que ça a joué : les clients essayent une banque. S’ils sont troublés par la popup de la banque, ils essayent l’autre.

A ce propos, intéressant l’idée d’Olivier de mettre deux banques CB en ligne !

La raison principale est très simple : c’est un moyen pour être certains que les ventes pourront se poursuivre, même si l’une des plateformes de paiement est « off », ce qui arrive régulièrement est déjà arrivé.

La révolution 3D Secure – quel impact pour le e-commerce ?

Le paiement, un vrai sujet…

Commençons par le début. La situation aujourd’hui.

Un client achète sur votre site e-commerce et paye avec sa carte bleue.

Votre site se connecte sur le site de votre banque (la banque du e-marchand donc) :

Bon, dans la réalité, c’est un poil plus compliqué, parce qu’il faut séparer deux acteurs du paiement : la plate forme de paiement et la banque.

Si la banque valide le paiement, vous allez lancer le processus pour envoyer le colis à votre client.

Le propriétaire de la carte peut poser une réclamation à sa banque (dans les 70 jours !), pour ce paiement.

Cela n’a évidement aucun sens si l’acheteur est le propriétaire de la carte… Mais si la carte a été volée, ou si le voleur a juste copié les infos de la carte pour acheter sur Internet, ça change tout.

Dans ce cas, la banque du marchand rembourse la banque du propriétaire de la carte, et bien évidement, le marchand n’est pas payé.

A lui de prouver que l’acheteur est bien le propriétaire de la carte…

Ce scénario, bien connu des e-marchand, doit changer avec la norme 3D Secure.

3D Secure ajoute un élément de sécurité, puisque dynamiquement, pendant la transaction, la banque du e-marchand va dialoguer avec la banque du propriétaire de la carte, et afficher une pop-up pour demander un mot de passe à l’acheteur :

Là, ça change tout, parce que c’est bien la banque du client qui valide que le porteur de la carte est bien son propriétaire.

Donc, ce processus améliore la sécurité des échanges pour tout le monde, mais en particulier, le e-commerçant ne devrait plus avoir à « financer » les arnaques à la carte volée.

Mais comment le client connait-il le mot de passe de sa carte ?

Si j’ai bien compris, la procédure est la suivante : lors de la première utilisation du service 3DSecure, la banque du client va demander à l’internaute de rentrer un mot de passe (à voir, cette procédure me semble très fragile, parce que si la première utilisation sur un site 3dSecure est faite par un voleur… ).

Je vous raconte tout ça parce que depuis le 1er octobre 2008, toutes les banques doivent être compatible avec cette norme.

Alors ? Pourquoi n’a-t-on rien vu ?

On a rien vu parce que c’est au e-marchand de mettre en place ce système.

Vous êtes e-marchand ? Vous allez mettre ce système en place ?

Normal d’hésiter !

  • Combien va être facturé ce service ?
  • Ce service, pas encore entré dans les mœurs, risque de faire peur à vos clients : l’ouverture de la popup, ou on demande un mot de passe, ça peut effectivement déstabiliser les clients ! (confirmation sur le billet de Daniel, lien en bas de ce billet : en Angleterre, lors de la mise en place du dispositif, augmentation de 40% des abandons de panier… ça fait réfléchir 😉 ).

Je pense que les choses vont « gentiment » se mettre en place. D’ailleurs, ce système est international et déjà bien répandu.

Une stratégie de migration pourrait être, par exemple, de proposer provisoirement les deux modes de paiements : garder la carte bleue classique et ajouter le logo 3dSecure.

Cela permettrait d’habituer les internautes à ce nouveau logo (euh, au fait, c’est quoi le logo ?)

Bien sûr, cette double procédure temporaire ne permettrait pas d’éviter les fraudes. Juste pour « éduquer » les clients donc.

Autres points à voir :

Ce système est bien sûr compatible quand le paiement se fait sur le site de la banque du e-marchand. Mais certains e-commerçants intègrent la procédure de paiement dans le site marchand. Cela sera-t-il possible avec 3dSecure ? Je crois que non, mais c’est à valider.

Bonnes lectures sur le sujet :