e-commerce : Maîtriser la technique ?

C’est donc la suite logique de ce billet sur les systèmes d’information.

La question est finalement assez ancienne par rapport à l’informatique : doit on maîtriser le système que l’on met en place, ou pas ?

Plus précisément, jusqu’à quel niveau de maîtrise doit on aller ?

Revenons à notre domaine favori : le e-commerce.

Pour les « petits marchands qui démarrent », il y a pas mal de solutions en mode SAAS : Oxatis, Power Boutique, …

Typiquement, pour ces solutions, qui gèrent un front office (le site e-commerce donc) et un back office pour suivre les commandes et gérer le catalogue, la maîtrise technique est « hors sujet ». Il s’agit de solutions pas chères, « clé en main », et avec aucune maîtrise technique.

Vous êtes donc, avec ces solutions, dépendant du fournisseur. Vous avez besoin d’une adaptation spécifique ? Pas le choix : vous demandez à votre fournisseur SAAS le prix de l’adaptation, et quand il pourra la faire…

Ces solutions peuvent être adaptées pour démarrer une activité e-commerce, mais la question que vous devez vous poser est : comment je pourrais « en sortir » ? Proposent-ils des solutions pour migrer vers des solutions plus « lourdes » ? Il s’agit de ne pas perdre, au moment de la migration, tout l’actif du référencement naturel !

A l’opposé, vous pouvez opter pour une solution open source (Prestashop, Magento par exemple).

Là, vous avez le code source du logiciel, donc à priori le contrôle sur la technique…

Mais comment passer du code source à votre boutique ?

Vous pouvez passer par un intégrateur ou une société de service, qui va « capter vos besoins » (avec un cahier des charges ?) et les mettre en œuvre dans le produit open source choisi.

Vous pouvez également monter une équipe technique, pour faire les modifications « en interne ».

Entre les deux solutions, société de service ou équipe interne, le choix n’est pas simple :

  • Aurez vous assez de travail pour l’équipe technique, dans la durée ?
  • Comment recruter l’équipe technique ?
  • Si vous faites faire le travail par une société de service, comment s’assurer que le travail est bien fait, et que vous pourrez ensuite facilement faire évoluer votre solution ?

Un site marchand doit être vivant, et évoluer en continue.

A mon sens, quand on est au delà du démarrage, on doit garder un minimum de maîtrise technique.

Vous pouvez donc tout à fait faire faire les développements par une société externe, mais si vous sous traitez 100% des développements, vous n’avez plus de contrôle sur le travail réalisé.

Les « bonnes pratiques », comme on dit, disent qu’on doit avoir un minimum de 30% de l’équipe technique en interne.

5 commentaires

  1. Etant donné la montée en puissance des solutions SaaS et open source, je ne suis pas convaincu du bien fondé d’avoir sa propre équipe technique.
    Ca coûte très cher, or les solutions nouvelles ou celles à venir semblent largement suffisantes pour des marchands de taille moyenne à grande.

  2. @Tanguy> Merci pour ce commentaire.

    Je suis pas certain de comprendre ce que tu veux dire : tu parles de solutions Saas en open source ? Je prends l’hypothèse que non.

    Les solutions Saas sont aujourd’hui très bien pour se lancer.

    Comme tu le sais sans doute si tu es un fidèle lecteur de ce blog, je crois beaucoup en l’avenir du SAAS, mais il faut reconnaitre qu’on est au début de cette histoire, et que les solutions actuelles ne permettent pas de gérer une boutique moyenne et encore moins une grande…

  3. Personnellement quand j’ai créé ma boutique e-commerce, j’ai pas fait appel au SAAS tout simplement parce que je ne savais pas que ça existait.

    Cependant, je suis peut etre un cas à part parce que finalement la boutique web ne répresente environ que 5% de notre CA… Donc on y accorde pas autant d’importance qu’on le devrait (à tort)

  4. Il est clair que l’animation efficace d’un site e-commerce requiert une équipe interne.

    Mais de mon retour d’expérience, il y a beaucoup d’entrepreneurs qui se lancent dans l’e-commerce en ‘mode test’: c’est à dire qu’ils ne sont pas en mesure de quantifier les revenus que génèrera leur plateforme et n’ont pas de réel business plan. (A ce sujet, penses-tu qu’un business plan soit possible en e-commerce aujourd’hui ?)
    Il définissent donc un budget minimum pour tester ce que l’e-commerce peut leur apporter, sans prendre le risque de trop perdre.

    En conséquent, ils partent généralement avec un budget minimum, oubliant parfois même de réserver un budget pour la communication.

    Donc, pour ce qui est du financement de développements internes, c’est de la science fiction.

  5. @ François
    Comme toi je crois beaucoup au SaaS.
    Effectivement nous sommes au début de l’histoire, attendons la suite 🙂

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