La France, c’est (aussi) le pays du luxe : ces marques que le monde entier nous envie, qui vendent des produits avec des prix sans limite… vers le haut.
Ces marques ont su pousser très loin le marketing : l’univers de la marque, son image, et la part du rêve qui y est associée.
Comment ces marques appréhendent-elles le Web ?
Prenons une marque – Dior :
La page d’accueil est incroyable, magnifique.
Essayez, c’est génial : le fond d’écran affiche un film, en fonction de la section qu’on survol. Et c’est fait en HTML5 bien sûr.
entrons dans un rayon e-commerce… Le maquillage par exemple :
On arrive sur une page d’accueil thématique, là encore plutôt réussie et complètement immersive :
Le survol de Maquillage permet de dérouler un menu XXL :
Ce n’est pas le premier menu de ce type qu’on voit, mais là, c’est très bien fait, équilibré…
Allons voir la page catégorie des rouges à lèvres :
C’est bien une page catégorie, avec la liste des produits, mais la partie immersive est importante, et permet à Dior de travailler son image de luxe, et de présenter ses produits… pour les vendre.
Bon, allons voir un produit :
Remarquez que la page est élastique, et s’adapte à la largeur de l’écran. : la taille de la photo s’adapte, les éléments se repositionnent : pas mal !
La suite du processus achat est plus classique et toujours plutôt bien réalisé.
Le SEO n’a pas été complètement oublié, les URL sont travaillées, et, j’ai fait quelques essais, les produits ressortent dans google, même si Sephora s’en sort mieux… ce qui est logique en fait.
en fait, je comptais faire un article pour montrer plusieurs marques, mais ce site m’a impressionné : cela fait pas mal d’années que ces marques cherchent comment conjuguer luxe et e-commerce. Ce site est l’une des plus belle réalisation dans ce domaine.
Quelle clémence,
en ce retour de vacances!
Je suis d’accord avec toi, la refonte graphique est réussie, l’HTML5 est utilisé à bon escient sur la home et le site est parfois responsive.
Mais au niveau de l’ergonomie de grossières erreurs ont été faites.
Par exemple, je t’invite à faire un tour dans Joaillerie/Collections. Une fois la gamme sélectionnée on se retrouve avec une seule image en plein écran, joli effet. Par contre quand on veut regarder les autres produits on accède à un carrousel en bas d’écran où TOUTES les images sont grisées. Il faut passer dessus pour les éclaircir une à une. Pire le plus souvent un texte descriptif, bien venu dans l’absolu, vient se mettre exactement sur l’image du carrousel.
Autre exemple, dans cette même catégorie quand on tente de zoomer sur un produit en cliquant ou double-cliquant sur le produit il ne se passe rien. Il faut passer par le bouton « zoom ». Je t’invite à regarder la qualité des zoom sur les premières bagues Minioui. On est très loin du luxe.
En conclusion, la vitrine est très réussie mais il reste un gros travail à faire coté expérience utilisateur.
Tu devrais leur proposer tes services 🙂
@Antoine> Oui, tu as raison bien sûr !
Je voulais saluer l’effort, le chemin parcouru, depuis les sites full flash.
Il reste du chemin, c’est sûr 😉
Le pb du luxe, c’est l’image, ils veulent / doivent absolument contrôler l’image de la marque. Donc oui le résultat est beau, souvent, mais quid du backend ? Comment le site eCommerce est il intégrer avec le reste de l’entreprise ? du SAV aux boutiques ? Comment se fait une mise à jour du site (douleursssss ?) ? Quelles sont gérés les OPCO sur le sites ? Quid des programmes de fidélité ? etc.
La partie visible de l’Iceberg est belle est franchement c’est le moins que le luxe puisse faire vu les moyens dont ils disposent. Par contre la réalité du quotidien c’est que le site tient souvent plus du patchwork multi agences que d’une vraie architecture orientée services (et je parle même pas de la problématique multilangues, multi devises, …).
Autre point, il ne faut pas oublier, ce sont les « artisans » du luxe qui sont montés au créneau pour imposer un magasin physique pour pouvoir faire du online (en 2008/2009).
Le eCommerce, le luxe ne le vit pas forcément comme une bénédiction … même si certains (Boucheron en est) sont précurseurs, ca reste encore perçu comme une menace …
PS: Les congés n’ont pas aidé mon orthographe, pardon
Oui, pour le luxe, la vente en ligne est un peu un casse tête, mais ça progresse 😉
Bonjour,
Merci pour ce billet (sur lequel je suis tombé par hasard) même si je l’aurais souhaité un peu plus long !
Juste un petit mot pour vous rassurer sur la gestion en back office qui, à mon avis, a été assez bien pensé. : )
Sébastien
Pas toujours utile le zoom sur la joaillerie… http://www.dior.com/couture/fr_fr/joaillerie-horlogerie/joaillerie/haute-joaillerie2/accueil-collection/collection-precieuses
Il est clair que le site a déjà bénéficié de certaines optimisations depuis sa mise en ligne en novembre dernier mais il y a encore pas mal de boulot en termes d’expérience utilisateur et d’ergonomie, sans parler du chargement de certaines pages…mais il faut quand même louer le fait qu’il y a eu un gros effort de rationalisation et d’harmonisation avec cette nouvelle plateforme !!
Bonjour,
Actuellement entrain de concevoir un site e-commerce de luxe automobile, j’ai particulièrement apprécié votre article, merci.
Heureusement, maintenant il existe HTML5, CSS3. A mon sens, il faut oublier le flash qui met 10 plombes à charger.
Moins on en met, et plus cela met en valeur le produit à vendre, il faut limite oublier le prix du produit (qui n’est qu’accessoire pour la clientèle ciblée).
Un point intéressant a été relevé, « la mise à jour du site », notamment les vues 3D des produits… C’est une « bonne approche », quoi que à mon sens inutile (à moins que ce soit un yacht, une montre, ou tout autre produit ayant un design intéressant pour lequel on va être intéressé de l’acquérir) pour la vente de produits tels que des parfums ou rouge à lèvre… Après, ces sites là n’ont pas de souci de trésorerie et se moquent de payer des webmaster pour la mise à jour de leur site, encore faut-il que le SEO soit fait correctement aussi…
Jonathan
d’ici 2015, jusqu’à 20% des achats luxe se feront sur internet, dont 40% en mobile. Les marques de luxe sont-elles prêtes? non…
A suivre donc.
LA