La fin des marques et des marchés de masses ?

Pour certains, Internet, c’est la fin des marques et des marchés de masse.

Grâce au Web, le petit producteur peut vendre directement à ses clients, aux quatre coins du monde.

Cette analyse est en parti portée par des gars comme Jeff Jarvis, auteur en particulier d’un bouquin sur Google.

La théorie est sans doute intéressante !

Intéressant surtout, je pense, de remettre ça en perspective, sur une période de temps un peu plus longue.

C’est en effet le développement des médias de masse (journaux, télévisions) qui ont poussés au développement de marques mondiales, globales.

Alors, au moment ou ces médias vacillent, il est tentant de se dire que le développement des marques peut être complètement remis en question avec l’avènement d’un média réellement différent.

Certe, mais d’un autre côté, d’autres acteurs ont une théorie presque opposée :

Jacques-Antoine Granjon, patron de Ventes privées par exemple (et bien d’autres) ne jurent que par les marques, et pensent qu’Internet de laissera émerger, en fin de compte, que quelques leaders, qui écraseront le marché

Alors, de quoi sera fait l’avenir ?

4 commentaires

  1. Comme tu le dis très bien les marques ont été longtemps un moyen efficace de prendre des positions et de les conserver longtemps. Elles rassurent, elles permettent d’augmenter les marges et de protéger les fabricants.

    Très logiquement des acteurs comme Ventes Privées surfent sur ce phénomène. Les marques elles aussi doivent déstocker et il est assez intéressant de voir qu’il y a une dizaine d’années elles faisaient cela sous le manteau alors qu’à présent elles scénarisent leurs déstockages et ça c’est un merveilleux travail effectué par les équipes de Jacques Antoine. Les marques pour des acteurs comme Ventes Privées sont à la base de tout puisqu’elles permettent de s’affranchir de la communication qui créée la notoriété et qui coûte cher.

    Ceci étant, ce qui est biaisé dans l’histoire, c’est que Ventes Privées possède une telle position de leader en France qu’il traite en pair avec celles-ci. Si j’étais à la place de Jacques-Antoine j’aurais exactement la même position que lui. En fait Ventes Privées est souvent une marque plus puissante que les marques déstockées !

    Mais à l’opposé il y a le sans marque, le « no-name », toutes les bonnes idées ou les bons produits qui se créent chaque jour. Depuis que je suis dans le Net j’ai appris que l’exécution est plus importante que l’idée (pratiquement plus personne ne tente de protéger une idée, la meilleure protection consistant à l’exécuter plus vite et mieux que les autres). Ce qui est vrai pour les idées est vrai pour les produits et je suis toujours fasciné de voir arriver chaque mois des marchands avec de bonnes idées, de bons produits et une excellente exécution. Tout cela sans marques. Et ils réussissent !

    Reste à savoir si en exécutant correctement ils ne finiront pas par créer une marque … celle de leur fond de commerce en ligne.

    Marc

  2. Difficile à prédire mais clairement, dans l’ecommerce, on peut constater une concentration du trafic autour des plus gros acteurs et clairement les internautes recherchent des marques de (p)référence . Mais comme tu le précises il faut essayer de se projeter dans le long terme et aujourd’hui nous ne sommes qu’au début de l’histoire…

  3. Si l’on s’en tient au modèle américain, il est clair que la tendance du petit producteur local devrait être importante, pour des raisons écologiques avant tout.
    Et puis, rien n’empêche un petit ecommerçant de devenir une marque forte! (exemples : archiduchesse.com, headict.com …)
    Je parie donc pour un futur du ecommerce avec de gros acteurs et des services de niche.

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