La confiance, un vrai sujet

Maintenant qu’on est entrée dans une phase « difficile » (la crise économique quoi), la question de la confiance devient un vrai sujet.

Ce sujet vient après la conférence / petit déjeuner de ce matin. C’est une personne qui a posé cette question, en parlant de La Camif.

La question est la suivante :

Si j’achète sur un site, qui fait faillite demain, j’ai payé, je suis pas livré…

Je pense que c’est une vrai bonne question, parce que :

  • Comme je l’ai bien souvent dit, beaucoup de sites ne font pratiquement pas de marge, sans parler de ceux qui perdent carrément de l’argent.
  • Il est donc raisonnable de se poser la question de la pérennité de la boite… surtout dans le contexte actuel ;
  • Cette question est légitime, pour les petites boites, mais également pour les plus gros… La camif n’était pas a proprement parlé un petit acteur….

Le client est donc en droit de se poser cette question.

Que peut on lui apporter comme réponse ?

Un élément de réponse peut venir de solution type Receive&Pay. Cette solution de paiement propose de ne payer qu’à la livraison de l’article.

Une autre solution, moins ‘extrême’, est de n’encaisser le paiement qu’à l’expédition.

Le revers de la médaille, c’est que ces solutions ont un coût, et un impacte sur la trésorerie, et donc peuvent fragiliser les boites…

Au delà de ces solutions « factuelle », on peut également travailler la communication pour rassurer. Je pense qu’il faut le faire, mais je pense que l’exercice a une portée nécessairement limitée.

6 commentaires

  1. La solution de n’encaisser le paiement qu’à la livraison est en effet une bonne idée. Cependant, est-ce techniquement et facilement possible de retarder cet encaissement ? Étant donné que la transaction est gérée directement par la Banque partenaire, il me semble que le débit ne peut qu’être immédiat, non ?

    Où est ce que je me trompe ? 😉

  2. la question n’est plus la confiance dans l’economie numérique (tiens on n’avait pas une loi pour ça ?) mais la confiance dans le commerçant numérique.

    le ticket d’entrée pour être commerçant web est devenu très faible et fait exploser le nombre de boutiques ouvertes (près de 45.000) mais tout acteur n’est pas forcément un pro prêt à assumer !

    Ca me fait sourire quand je repênse qu’on parlait très négativement en 1998-2000 des e-marchands qui ouvraient leur boutique.

    cette multiplication des petites enseignes inquiètent les assos de consommateur
    à lire sur quechoisir.org un article sur le sujet

    http://www.quechoisir.org/Enquete.jsp?id=Ressources:Articles:D0E6F3B7DBF0DAF3C12574BF0029AC28&categorie=NoeudPClassement:6EED705E87D659B0C12573CD0036C5A0&catcss=CMC100

    quant au reglement à l’expédition, je ne vois pas de probleme, c’est le commerçant qui donne l’ordre effectif de paiement selon son tempo.

  3. Le débit à la livraison est un point très crédibilisant.

    En plus le « débit à la juste valeur » de ce qui est livré est encore plus impactant dans le capital confiance de l’acheteur.

    Cette organisation où le commerçant ne débite que ce qui part de son entrepot lui permet également très au clair comptablement.

  4. C’est une vraie bonne question mais je ne suis pas certain qu’elle soit beaucoup plus d’actualité qu’il y a 6 mois. Il y a toujours eu des entreprises qui ont fait faillite, même pendant les très belles années de croissance du e-commerce.

    De plus l’image du e-commerce n’est pas vraiment liée à celle de Camif, qui a l’image d’une vieille entreprise, liée aux profs… Si on demande autour de nous, je suis sûr que beaucoup de gens ne savent même pas qu’ils faisaient du e-commerce.

    Le taux de e-marchands allant déposer le bilan va t il augmenter ? C’est possible, mais je n’en suis pas sûr. Le secteur du e-commerce est toujours en croissance, et affiche même des taux toujours élevés.
    Et même s’il augmentait, augmenterait il de beaucoup ? J’en suis encore moins sûr. Et comme il existe des réponses (paiement à la réception, Receive&Pay) à un éventuel problème de confiance, je crois que ce sera tout au plus un problème mineur.

    Ceci étant, ça n’empêche pas les e-marchands de l’anticiper dès maintenant et de s’intéresser à ces solutions pour être prêt à intervenir si le besoin s’en fait sentir.

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