Google Analytics serait-il pessimiste ?

Vous avez un site e-commerce.

Vous faites de l’affiliation, et vous publiez votre catalogue sur des moteurs de shopping, comme leguide, ou Kelkoo.

Comme ces moteurs sont rémunérés à la performance, au clic, ils vous envoient tous les mois un petit tableau avec le nombre de clics, et la facture associée.

Sur votre site, vous avez mis Google Analytics, pour suivre l’activité.

Entre le reporting de Google et celui des moteurs, vous constatez une différence : les moteurs de shoppings indiquent 30% de clics en plus que ce que rapporte Google Analytics.

Sûr, l’un des acteurs se trompe !

Et comme vous payez les clics, vous aurez plutôt tendance à considérer que c’est Google qui a raison, et que les moteurs de shoppings trichent pour gagner plus d’argent, vous arnaquer !

La réalité est en fait différente.

Il y a plusieurs pistes pour expliquer les différences :

  1. Il y a des fuites. On peut considérer que 10% des clics sur le moteurs de shopping ne seront pas comptés sur votre site, parce que l’internaute fermera la fenêtre avant que votre site soit complètement affiché (et donc que Google considère le lien entrant).
  2. Il y a des visites qui peuvent être comptabilisées par le moteur de shopping, mais qui seront considérés par Google comme ayant une autre origine… Adwords par exemple ? En effet, si dans lors d’une action passé, l’internaute est venu sur votre site via Adsense, Google peut considérer que la deuxième visite est due à Asdsense.
  3. Je me demande également si Google ne regroupe pas plusieurs visites effectuée par un même internaute sur un intervale de temps trop court.

On peut valider tout ça de plusieurs manières, mais une façon assez simple est d’installer un autre moteur de tracking pour croiser les données (Xiti par exemple).

Euh, n’oubliez pas, ces infos de tracking doivent être placées tout en bas des pages, de manière à ne pas ralentir l’afichage des pages.

6 commentaires

  1. Même observation sur un client dont 99% des visites sont générées par des mots clés sponsorisés… Google indique moins de visiteurs que la somme des clics annoncés par les différents réseaux (Adwords, Yahoo Search et Facebook).

    Quant à savoir si ce sont les réseaux pub ou Analytics qui ont des données fausses, il faudrait arriver à rouver la définition d’un clic sur les différents prestataires.

  2. Il faut également considérer les utilisateurs, dont je suis, qui ont muni leur navigateur d’un « bloqueur » qui, entre autres, inhibe totalement Google Analytics, Xiti, …

    Certes, comme le disait un de mes clients, cette catégorie d’utilisateur n’est pas la plus répandue… mais si l’on considère que j’effectue 80% de mes achats non alimentaires sur le net, je ne penses pas faire parti d’une catégorie négligeable pour le e-commerce 😉

  3. Denis, je ne te félicite pas 😉 Mais sérieusement, j’espère effectivement que tu ne fais pas partie d’une catégorie d’utilisateurs répandue, car ces restrictions mettent en péril sur le long terme le e-business. Et donc par ricochet, les utilisateurs eux-mêmes… Bientôt 80% de tes achats hors web !?
    Mais je voulais surtout dire à François que le diagnostic sur Xiti est exactement le même que sous Google Analytics. Les variations avec les chiffres des régies, comparateurs, etc. peuvent atteindre 30 à 40%.

  4. A Quentin,

    L’idée qu’une entité centrale (google ou autre) stocke que tel jour, je suis passé dans tel magasin pour regarder tel machin, tel truc, que suis passé ensuite dans tel autre magasin pour faire autre chose puis dans une autre, … et que le lendemain je suis retourné dans le deuxième pour acheter un bidule puis je suis allé dans un nouveau,… et que tous les jours je passe 2h dans tel magasin… m’énerve.

    La mise en péril de l’e-business t’y vas fort :-), tant qu’il y aura des choses à vendre… la mise en péril du business des clics et d’une certaine forme de régie publicitaire peut-être… mais il y a tellement d’autres biens à acheter…

  5. Plus généralement, cela montre qu’il n’y a pas de définition juridique du clic.

    Il s’en achète et vend des millions chaque jour et cela représente un énorme marché mais les acheteurs ne savent pas toujours ce qu’ils achètent.

    Il y a le clic sortant et le clic entrant, le double clic, le clic through et autres notions voisines. Il y a les clics automatiques de programmes malveillants et les clics malintentionnés de personnes aussi malintentionnés.

    Les vendeurs de blindent en annonçant en faisant reconnaître lors de l’achat leur dispositif de comptage comme faisant foi.

    Mais il faudra aller au delà au risque de casser un jour ce marché.

    LAurent

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