Un vrai sujet : changer de métier !

C’est un des sujets qui me passionne !

On peut prendre ce sujet sur plusieurs angles, à partir de quelques exemples marquants :

Dans tous les cas, il s’agit de changer de métier !

Bien sûr, c’est important pour une entreprise d’évoluer, de s’adapter en permanence.

D’ailleurs, dans les exemples cités, il y a pas mal de cas plutôt réussis…

Mais bien souvent, ce type d’évolution ne se fait pas facilement, c’est un bouleversement.

En fait, une boite fait ça très régulièrement… Apple bien sûr.

Steve Jobs a révolutionné plusieurs fois sa « petite entreprise » :

  • Mac, en rupture totale par rapport à l’Apple II
  • Newton, pas réussi au niveau commercial, mais aussi en rupture 😉
  • iPod
  • iPhone
  • iPad

Il peut y avoir plusieurs schémas : soit le nouveau métier « remplace » le métier historique, soit c’est « en plus ».

Dans la réalité, on peut imaginer que le nouveau métier remplace le métier historique, mais on ne le sait pas encore ;).

Les règles de bases, pour prendre rapidement un tel virage, c’est :

  • Que la direction de l’entreprise soit consciente de l’importance du sujet. Sans cela, on va bricoler…
  • Isoler la nouvelle activité, pour ne pas être freiné par le « canal historique ». Si possible, aller le plus loin possible dans cette « isolation » : équipe propre, management spécifique, part variables spécifiques, recrutement spécifique… Dans le cas de Microsoft pour la sortie de la XBox, ou d’Apple pour la sortie du Mac, les patrons sont allés jusqu’à mettre l’équipe sur le nouveau métier dans un bâtiment spécifique, isolé !
  • Mettre le lien, entre cette équipe spécifique et la direction au plus haut niveau. Dans les deux exemples précédant, les équipes rapportent directement au patron.

Je ne dis pas que c’est la seule solution, mais c’est certainement la plus efficace.

 

4 commentaires

  1. Petit exemple que j’aime bien citer. Kodak a bien mis en place les règles de bases que tu préconises pour passer de la photo argentique à la photo numérique.
    Résultat? Kodak est depuis des années inscrit dans une descente aux enfers qui risque à moyen terme de faire disparaître cet ancien géant de la photo.
    Le problème? Kodak n’avait pas la bonne culture d’entreprise pour effectuer ce changement. Kodak n’a pas compris qu’il s’agissait d’une révolution et pas une mutation lente. Kodak n’a pas compris que tout se passait maintenant dans les appareils photo et que le développement était « has been ».
    La solution existait? Oui et elle était même assez simple pour un géant comme Kodak. Il suffisait de racheter un des leaders de la fabrication d’appareils photo et de tout miser dessus.
    La leçon : pour changer de métier « vite » il faut parfois acquérir la compétence.

  2. @antoine> Tu as raison, le rachat peut être une option… Encore faut il que le management, au plus haut niveau, est conscience de toutes les implications de la révolution en cours.

    Ce que je veux dire, c’est que si tu rachètes, mais que tu ne prends pas le temps de comprendre la spécificité du « nouveau truc », tu risques de le tuer, post achat.

    ça c’est vu 😉

    François

  3. Changer de métier, souvent un exercice indispensable !

    Mais former une nouvelle équipe très isolée n’est pas forcément la meilleure solution (problème de management entre les équipes ensuite). D’autant plus, si c’est toute une société qui doit prendre un virage en laissant totalement, ou en réduisant fortement, son ancienne activité. Ce qui aurait du être le cas de Kodak, pour rebondir sur Antoine.

    Et alors dans les points essentiels reste la vente de l’idée au premier public qui va compter: ses propres salariés. S’ils n’ont pas adhéré, ça n’est pas le possible enthousiasme du financier (et on connait tous l’enthousiasme débordant de leadership du financier…) qui va changer quelque chose.

    Comme souvent, c’est une affaire de management, et là au plus haut niveau de la boite. La personnalité du patron va beaucoup jouer, je ne sais pas si l’on peut parler de méthode systématique. Chaque boite est unique. C’est de la gestion du changement à une échelle plus grande et plus brutale. Challenge excitant.

    Avant de dire tout ça je voulais rebondir sur deux choses.
    La première, un beau changement que fut celui de Nintendo, une très vieille société qui initialement vendait … des cartes à jouer !
    La deuxième est le cas Apple. Je ne suis pas sûr que cela soit un changement radical de passer du mac à l’iphone. Cela reste la conjonction du hard et du soft autour d’une vision ergonomique. Ce qui était déjà le cas à l’époque du tout premier mac, en rupture avec les OS de l’époque. L’iPod et l’iPhone furent des grands changements pour les consommateurs, mais du point de vue des compétences internes pas tant. Il s’agit toujours de concevoir et de fabriquer des bécanes. En revanche, se mettre à faire de la vente directe (les Apple Store) et proposer une place de marché d’applications mobiles, là c’est quelque chose de fondamentalement différent pour ce qui était une boite d’ingénieurs et de graphistes.

  4. @Guilhem> Oui, je suis bien d’accord avec un point clé de ton commentaire : changer de mode de distribution est probablement l’une des choses les plus challenging.

    Je ne connaissais pas l’origine de Nintendo : bel exemple en effet !

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