Faire ce qu’on dit… ou pas ?

Bon, on est en pleine discussion sur Twitter, avec Tatiana, sur cette question clé : est-on crédible, si on dit quelque chose, qu’on ne s’applique pas à soit même ?

Je vais vous raconter une histoire 😉

Quand j’étais « ado », j’étais passionné d’équitation. J’ai même, pour tout dire, imaginé en faire mon métier.

J’ai donc dévoré tout ce qui existait sur la culture équestre.

J’ai ainsi appris qu’à l’age d’or de l’équitation, les métiers étaient très spécialisés.

Ainsi, un instructeur, de très haut niveau, n’était pas forcément capable de monter sur le cheval.

Il avait nécessairement développer un oeil, incroyablement « affuté » pour voir, très vite, analyser finement le comportement du cheval, du cavalier, et donner le bon conseil.

Cette histoire m’a permit de mettre en perspective le fait qu’on peut savoir analyser, critiquer, et ne pas savoir faire soi même.

Bon, c’est assez subtile dans la réalité.

Maintenant, je sais bien qu’il y a des « disous » comme on dit, qui disent justement n’importe quoi sur tous les sujets…

Mais au delà de cette incompétence, il y a un espace que je trouve intéressant, ou on peut apporter de la valeur, sans forcément savoir se l’appliquer à soi même.

Je pense par exemple qu’on peut donner des cours en organisation, sans être soi même un modèle d’organisation.

Qu’en pensez vous ?

16 commentaires

  1. Salut François,

    je suis tout à fait d’accord avec toi : mon patron actuel donne par exemple de mon avis d’excellents conseils de tous ordres, sans jamais savoir en appliquer un seul à lui-même.
    Par ailleurs, je suis moi-même de mon propre avis très au fait d’un idéal d’organisation dans le développement, etc. que je n’arrive pas à m’appliquer à moi-même, ceci dit à mon poste qui n’est pas un poste de développeur.
    De même, l’idéal de documentation qui est quand même simple à appliquer et à suivre, on est beaucoup à le connaître et à le faire valoir.. mais combien à l’appliquer ?
    Idem au niveau de la communication : tout le monde est d’accord sur le fait que dans un projet, il faut énormément communiquer, faire savoir ce que l’on fait, où on bloque… et pourtant on a TOUS nos « effets tunnel »… non ?

  2. @Rom’s> Merci pour ton commentaire !

    Maintenant, l’exemple de la documentation est intéressant : si personne ne fait de la documentation, dire qu’il faut en faire ne suffit pas 😉

  3. C’est le fameux « fais ce que je dis, pas ce que je fais ». Il est par exemple possible d’être consultant e-commerce, de faire gagner beaucoup d’argent à ses clients sans être soi même e-commerçant…

  4. @François, juste pour info, si tu veux régler l’heure de tes serveurs, va voir sur astucesdewebmaster.com 😉 Après ya un paramètre GMT dans la config de WordPress

  5. Cela s’applique très bien dans le milieu sportif, lorsque j’étais entraineur de Roller, je ne savais pas tout faire, pas fou le mec, mais j’étais capable d’analyser les erreurs commises pour les corriger chez les autres, car cela s’appelle, changer de perspective, ainsi ma vision globale et mon objectif était différent de ce sportif exécutant un mouvement dans un autre but, le réussir.
    Pour les consultant, c’est la même chose, une accumulation d’expériences par le biais de nos clients ou personnelles et une vision globale des projets qui nous sont confiés, donc une vision différente et un objectif plus global aussi.

  6. J’ai bien envie de compléter avec l’architecture :

    je suis très bon pour définir une architecture, voir où sont les fameux POF (Point Of Failure), définir une mécanique de sauvegarde globale, penser à synchroniser l’heure des serveurs (;-)), etc. par contre je suis très mauvais pour la mise en oeuvre

  7. Personnellement je préfère les personnes qui savent faire.

    Ça me fait penser aux cours de sport quand j’étais jeune et quand notre prof bien bedonnant après 30 années de bière foot nous disait ce qu’il fallait faire et comment. Aucune crédibilité !

    J’aime travailler avec des gens qui ont un vécu et une expérience dans leur domaine. Avant de proposer mes services en référencement par exemple, je me suis donné pour objectif de réussir une stratégie de référencement sur mes projets personnels. Je suis comme beaucoup de passionnés du web au courant des grandes lignes à appliquer pour avoir un bon référencement, mais le fait de le mettre en œuvre sur un de mes projets et que cela fonctionne, me donne une légitimité dans ce domaine : oui je peux vous conseiller pour du référencement car j’ai mené à bien des projets de référencement.

    Je prendrais aussi l’exemple des « community managers » thème très à la mode en ce moment. Quand je vois des gars qui connaissent certes très bien Facebook et Twitter, qui l’utilisent à titre personnel de manière intensive et qui se disent community manager, je rigole doucement… Il faudrait déjà qu’une communauté puisse se manager (mais c’est un autre débat). Ensuite je pense que c’est un boulot qui est radicalement différent. Si le gars vient me voir en disant « ok, regarde le dynamisme que j’ai créé autour de ce produit, concept, store… » là j’aurai confiance.

    Je pense très sincèrement (en tout cas c’est comme ça pour moi) que de savoir faire les choses donne réellement plus de crédibilité.

  8. @Benoit> C’est tout le débat !

    Mais dans le métier de conseil en e-commerce, on se retrouve un peu dans la même situation que le maître d’oeuvre dans le batiment : on doit coordonner des métiers très divers : SEO, SEM, Architecture, Sécurité, Réseau, Développement back ou Front, Logistique, CRM… On ne peut pas savoir faire sur tous ces métiers ! C’est juste impossible ! On se doit donc de développer une culture suffisante pour comprendre les enjeux de chaque métiers, pour aider à sélectionner les meilleurs, et être capable de les piloter.

  9. On peut être d’excellents conseils dans un domaine que l’on ne maîtrise pas, beaucoup de grands entraineurs de foot par exemple, n’ont jamais été de bons joueurs.

  10. Je suis d’accord avec toi François, exemple tout con :
    Un architecte (en bâtiment) sait ‘il monter un mur avec des parpaings ? peut être mais rien ne l’y oblige !
    Cela ne l’empêchera pas de faire des beaux buildings/maison de campagnes avec tout plein de murs en parpaings bien monté par un maçon qui lui sais faire ça correctement.

  11. Bonjour tout le monde,

    Je ne suis pas d’accord avec les exemples que vous donnez.

    Si je reprends celui de l’architecte (dernier exemple) : son métier n’est pas celui d’un maçon et qu’il sache, ou non, monter des parpaings n’a aucune importance. Je ne vois pas quel conseil il pourrait donner à un maçon dont c’est le métier et qui connait parfaitement les bonnes pratiques pour faire un mur droit, étanche, etc … L’architecte fait des plans en tenant compte de certaines contraintes liés au métier du maçon : rien de plus. Pour moi il est tout aussi important de différencier le maître d’oeuvre et l’architecte qui peuvent (devraient ?) être des métiers séparés (l’un étant plus technique et l’autre plus créatif).

    De plus, je pense qu’il n’est pas bon de comparer les métiers manuels et les métiers dit « intellectuels ». Je comprends le besoin d’illustrer le propos mais je ne crois pas que cela apporte quelque-chose au débat. Les métiers sont tellement nombreux dans les domaines de l’informatique et de l’internet (de par leur technicité) qu’il parfois très compliqué de suivre certaines discussions ou concepts d’informaticiens (même pour des professionnels dont c’est le travail quotidien).

    D’une manière général (et en geek qui se respecte), je suis partisan de la maxime : « Il y a une différence entre connaître le chemin, et arpenter le chemin. » 😉 Pour moi, celui qui donne le meilleur conseil est celui qui a fait, testé et utilisé la technique ou l’outil qu’il conseil. N’est-ce pas pour cela que l’on parle de plus en plus de formation en apprentissage et que les entreprises recherchent de plus en plus ces cursus lors des recrutements ?

  12. @Vincent> Vincent, un bon architecte est légitime pour donner des conseils à ses clients, mais il peut, il doit également discuter avec le maçon, sur certains aspects techniques. Il s’agit d’un échange, mais oui, l’architecte apporte quelque chose au maçon !

    Maintenant, on peut effectivement demander à un bon maçon de construire une maison !

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