La méthode de Steve Jobs pour franchir les ruptures !

Je regardais l’autre jour dans le train l’excellent film de Guy Kawasaki : The Art Of Start :

Le gars a bossé chez Apple, il était « chief evangelist » pour le mac.

Il explique que, chez Apple, quand il y a travaillé, il y avait deux équipes :

L’équipe Mac : nouvelle, elle avait toute l’attention de Steve Jobs. Ces gars là avaient tous les droits : voyage en première, boissons à volonté, et pleins d’autres privilèges, dont bien entendu l’immense honeur d’être « couvé » par Steve Jobs himself.

L’équipe Apple II : ils étaient dans les « vieux » bâtiments, pas tellement considéré… Ils n’avaient même pas le droit d’entrer dans le batiment des équipes Mac !

Pourtant, comme le dit Guy Kawasaki, ce sont eux qui font tourner la boutique à ce moment là ! Le mac n’est pas encore en vente… Donc, Apple vit entièrement sur les revenus de l’Apple II.

Tout cela est terriblement injuste !

Mais quand on y réfléchi, cela traduit la force de steve Jobs : avec un gars comme ça, la boite ‘ne se prend pas les pieds’ quand il y a une rupture à surmonter.

Pour bien des boites, franchir une rupture est quasiment impossible (voir mon billet sur Kodak par exemple).

Guy Kawasaki nous explique, avec cette anecdote, que Steve Jobs sait gérer ces situations !

2 commentaires

  1. J’aime beaucoup le pragmatisme de Mister Kawasaki, il résume assez bien la pensée d’un entrepreneur, lancez-vous, améliorez ensuite !
    Dans le même esprit que Steve Jobs, j’avais lu un livre d’Andy Grove, le boss d’Intel, sur le principe du point d’inflexion… En gros il expliquait que toute société était confrontée à une rupture technologique à un moment donné et il fallait savoir tout remettre en question pour saisir les bonnes opportunités. Pour être sûr de voir venir ce point d’inflexion de son activité, il avait mis en place au sein d’Intel une cellule où n’importe quel employé pouvait une fois par mois rencontré les 3 plus importants dirigeants d’Intel car selon eux bien souvent ce sont les personnes sur le terrain qui perçoivent avant tout le monde les changements en cours. C’est notamment grâce à la suggestion d’un de ses commerciaux qu’Intel a décidé d’abandonner au début des années 80, la fabrication des mémoires pour basculer sur les microprocesseurs.
    http://www.intel.com/pressroom/kits/bios/grove/paranoid.htm

  2. @fx> Yep, intéressant !
    C’est clair qu’être fabriquant de microproc, c’est savoir gérer les ruptures, même si la position quasi monopolistique d’Intel réduit le risque aujourd’hui.

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