Google, moteur ou frein du web ?

Comme vous pouvez l’imaginer, j’ai un peu de boulot en ce moment, à préparer notre matinée RichCommerce.

C’est en y travaillant que cette réfléxion, sur la situation paradoxale de Google, m’est apparue.

Logo GOOGLE

Donc Google, fantastique moteur, permettant de trouver en 1/10ème de seconde n’importe quelle information, cachée au plus profond du Web.

Aujourd’hui, quand on développe un site marchand, à moins de s’appuyer sur des modèles de type ventes privées, on travaille le référencement. Concrètement, cela veut dire qu’on modifie son site Web de manière à ce que Google s’y retrouve, et indexe correctement nos chers produits.

Mais voilà, le modèle fondamental sur lequel s’appuie Google, c’est la page HTML, remplie de texte.

Hors Internet évolue, vers des services en ligne qui non seulement contiennent de plus en plus de médias, mais qui de plus s’éloignent du modèle de navigation en page, pour aller vers un modèle de navigation qui ressemble plus à une application (comme celles que l’on installe sur son ordinateur).

Que ce soit avec Javascript / Ajax, avec Flash / Flex, avec Sylverlight… Toutes ces solutions ont ceci en commun qu’elles permettent de développer un service qui n’est pas organisé sous forme de page.

Et c’est là que Google devient un frein.

Quand le trafic est un facteur clé de réussite d’un site (comme pour le e-commerce), on ne peut pas se permettre de faire l’impasse sur Google, qui apporte en général largement plus de la moitier des clients.

Et pourtant, les nouvelles interfaces sont des vecteurs d’évolutions, pour enrichir le site, le rendre plus convivial, plus simple à utiliser, plus agréable…

Et surtout, ce courant est irreversible : plus les années vont passer et plus les sites vont s’enrichir et s’éloigner de la navigation par page…

C’est bien pour ça que pour Google, il va devenir hyper important d’apporter de bonnes réponses à ces nouveaux sites.

Indexer le Flash par exemple ?

Oui, sauf que c’est pas si simple, ça remet en cause toute la logique de Google…

Et si Google n’arrivait pas à changer de paradigme, engoncé dans son PageRank, et si c’était ça, la prochaine grosse révolution : la naissance d’un nouvel acteur, qui trouverait un moyen malin pour indexer des applications multimédia ?

9 commentaires

  1. Ce n’est pas si simple que cela. Car le problème ne vient pas du pagerank, ni même de la lecture de flash puisque, comme tu le souligne déjà avec le lien vers yooda, Google indexe déjà le flash.

    Mais Google n’indexe pas des sites, mais des pages. Supposons que je cherche, sur un site dédié aux jeux pour enfants, le dernier bateau pirate playmobil.
    Sur un site en flash dédié aux jeux pour enfant, ce bateau pirate va être dans le catalogue. Mais le site étant en flash, l’article n’a pas d’url propre (ce qui, Google, flash et autre ou pas est tout de même le fondement du web, l’url et les liens hypertexte permettant de naviguer entre elles).
    Le moteur de recherche, même s’il est capable de connaitre cet article, ne pourra emmener que vers la page d’accueil du site. L’utilisateur devra refaire une recherche en interne. Autant dire qu’il va aller voir ailleurs.

    Par ailleurs, nombre d’utilisateurs désactivent javascript ou n’ont pas flash d’installé pour diverses raisons (ça arrive plus souvent qu’on ne le croit). Que faire de ceux-ci ? Les mettre à part du web ?
    Et les utilisateurs aveugles, sourds ou ayant une déficience quelconque et ne pouvant lire un document flash ?

    Non. C’est aux sites e-commerce de réaliser que les utilisateurs n’ayant pas la possibilité d’accéder aux nouvelles fonctionnalités qu’ils proposent d’offrir également une version alternative afin de permettre à 100% des internautes d’accéder de manière égale à la toile.

  2. François,
    Cet article et très intéressant. Pourquoi?
    On observe effectivement une remise en question de la demande de nos clients en fonction du futur référencement.

    Comment expliquer à mon client, que ces belles animations, ce superbe films d’introduction, ne sert à rien, et qu’il faut simplement mettre en valeur un étal de marchand!

    Je pourrais céder à ses envies, à son excitation et sa fascination du média web! Mais cela ne serait pas honnête, en effet, on sait tous deux que le client cherchera bien sur Google et pas ailleurs.

    Alors évidemment, mettre en valeur une animation, un podcast, un film (non indéxé par Google) relève surtout d’une de communication, de la mise en valeur de l’image de marque! Cela s’avèrera de plus en plus important dans l’avenir, certains domaines étant devenus ultra concurrentiels.

    L’ajax, est une solution intéressante avec un drag and drop sur un panier, mais l’expérience montre que l’utilisateur n’a pas encore vraiment intégré cette notion.

    Je pense surtout que Google, tout comme l’internaute, n’évolue pas aussi vite que le web, et le potentiel (gigantesque) des nouveaux langages sera très long à être assimilé.

  3. Si Google n’indexe pas correctement le Flash, c’est avant tout car ce format propriétaire ne lui propose pas de contenu textuel organisé de façon sémantique. Le « bateau playmobil » n’est pas repéré dans le binaire swf comme étant le titre du contenu, mais juste avec des informations de présentation incompréhensible pour un moteur. Prions ensemble mes frères pour que Adobe entende notre supplique ou pour que des standards plus moteur friendly soient vite utilisés en remplacement de flash.
    Un autre frein tient à la manière dont les designers conçoivent leurs animations en cassant systématiquement un paradygme de base du web : 1 page = 1 contenu = 1 sujet. Dans un fichier flash, on peut avoir toute une base de données, sans aucun moyen pour le moteur de recherche de naviguer dans celle-ci.
    Une conception modulaire, adaptée, peut permettre de lier contenus textuels et rich, de faire des pages d’accès direct aux produits, et donc de rétablir le paradygme cité plus haut si important pour les robots, mais aussi pour l’affiliation, les statistiques, etc… et l’utilisateur.
    Finalement l’expérience de googlebot et des utilisateurs ne sont pas si éloignées, et améliorer l’une améliorera l’autre.
    Et Google ne serait un frein que pour le mauvais design.

  4. Les aveugles sont il un frein au développement des téléphones mobiles ? Ou bien est ce l’abandon de tout clavier au profit d’interface dites tactiles ?

    Google est sourd et aveugle. Doit on considérer les personnes dites handicapés comme des freins à l’inexorable course au bling bling 2.0 ? Ou bien comme le dis si justement Philippe Google n’est un frein que pour de mauvais designs applicatifs.

    La pierre n’est pas dans le jardin de google, yahoo et autres, mais bien dans celui des marchands qui doivent non seulement se soucier de la vitrine et de la décoration du magasin mais aussi de la signalisation sans oublier de s’inscrire au bonne endroit dans l’annuaire.

  5. MrO> Ah le raisonnement par analogie… Je m’en méfie…comme de la peste 😉
    « une voiture qu’on laisse dehors se détériore, donc le temps est facteur de destruction » : raisonnement que m’avait tenu une nana d’une secte…
    Donc, je n’achète pas du tout ce raisonnement.
    Le web évolue, d’un mode « Page texte » vers un mode « applicatif mltimédia » et le métier de Google est d’indexer Internet. Google doit s’adapter ou sera remplacé par un autre acteur.

  6. Pour s’orienter, il faut des repères et des liens entre eux. C’est aussi bête que ça. Je vous invite à consulter la définition du mot indexation dans Wikipédia: « L’indexation d’un texte consiste à repérer dans celui-ci certains mots ou expressions particulièrement significatifs (appelés termes) dans un contexte donné, et à créer un lien entre ces termes et le texte original ». Pour les repères, il ne peut y avoir que la sémantique, et pour les liens, il faut des ancres. Qu’il s’agisse juste de pages (unités) ou d’applications (système), il faut bien pouvoir accéder à l’information là où elle se trouve.

    Si l’on parle tant du web sémantique, ce n’est pas pour rien, c’est parce qu’il s’agit de relever un vrai défi: pousser à l’extrême la capacité d’indexation des informations du web pour proposer des réponses plus précises aux attentes des utilisateurs. Même si j’apprécie les interfaces riches, je pense qu’il faut être vigilant sur leur intégration et les concevoir plutôt comme des briques que comme des interfaces complètes pour conserver un minimum de capacité d’indexation.

    Enfin, parmi les nombreuses technos qui s’affrontent pour s’imposer, nulle doute que celle qui triomphera sera celle qui fera la part belle au sémantique et proposera des ancres pour accéder exactement au contenu désiré.

    Quand à ce que Google puisse proposer des réponses pertinentes concernant des sites opaques, lisses et fermés, cela relève … de la consultation d’une boule de cristal 😉

  7. Bonjour à vous !

    Juste pour vous signaler qu’il est possible de faire du full flash (Flex pour ma part) dynamique et indexable par les moteurs, certes ce n’est pas aussi simple qu’un site html…

    Mais le problème n’est pas que l’indexation du contenu, il faut surtout ouvrir le fichier flash à l’endroit désiré de l’internaute.

    Voici des exemples de page HTML qui embarquent un fichier flex :
    http://www.tissage-moutet.com/Nappe_St-Jean-De-Luz_prod_39_52-95-109.html
    http://www.golfez.fr/LeTouessrok_sejour_357.html

    voilà donc une excuse de moins pour produire des sites full Flex 😉

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