Alors, viser une valorisation élevée ou pas (partie 2) ?

Ce billet fait suite à ce premier billet, sur le premier tour de table pour une startup.

La question est donc de savoir s’il faut viser la plus grande valorisation possible.

A priori, la réponse semble être « oui » : une très grande valorisation, c’est garder plus de part au capital, avoir donc plus de pouvoir en tant qu’actionnaire, et avoir un potentiel de gain plus important, au moment de la « sortie » (revente, introduction en bourse).

Mais en fait, une valorisation trop élevée peut être un piège :

  • Le premier tour de table est dans la plupart des cas le premier d’une série. Cette valorisation sera corrigée aux tours suivant. La valorisation du premier tour n’auré donc été qu’un leure ;
  • Si le premier tour est accompagné de clauses ‘anti dilution’, alors une baisse de la valorisation dans les futurs tours sera-t-elle encore plus violente ;
  • Valorisation très élevée = promesse très élevée. Si jamais le business plan n’est pas tenu, gare au retour de manivel !

Mais tout le monde ne pense pas ça : j’étais mardi soir à une réunion, ou on parlai de cette question, et l’un des gars ne jurait que ‘valorisation’.

Qui a raison ?

Maintenant, évidement, comme dit Pierre Dac, il vaut mieux être riche, beau et bien portant que pauvre, moche et malade. Autrement dit, il vaut mieux une valorisation élevée avec un investisseur sympa et un pacte d’actionnaire « light » qu’une valorisation faible, avec un investisseur impossible et un pacte d’actionnaire gros comme « la recherche du temps perdu » !

7 commentaires

  1. bonsoir,

    j’ai peu d’expérience en ce domaine, je suis en train de finaliser une levée de fond avec une valo que je trouve « raisonnable » mais que certains juge insuffisante.

    Par contre je crois que mes futurs actionnaires peuvent m’apporter beaucoup en terme de potentiel de développement et d’évolution.

    Depuis le début de notre activité en 2004 nous sommes rentable et en totale auto-financement et donc je pourrais continuer seul.

    Je fais le choix d’une valorisation raisonnable associé à des promesses que je pourrais tenir.

    L’avenir me dira si j’ai fait le bon choix 🙂

  2. La recherche de la valorisation la plus haute n’est le « concern » que des actionnaires existants, qui cherchent a maximiser LEUR valeur, plus que celle de l’entreprise… Cela n’est JAMAIS favorable… au mieux, c’est neutre!

  3. @Julien> Je ne partage pas ton avis, qui est trop tranché.
    Si le patron / fondateur est trop dilué, c’est ni bon pour lui, ni bon pour l’entreprise.

  4. La valorisation n’est qu’une petite partie d’un deal de levée de fond. Il faut analyser le pacte d’actionnaire dans son ensemble. Car vous pouvez très bien avoir une valo très élevée et ensuite dans le pacte d’actionnaire des clauses de ratchet et de double ou triple dip, ça corse sacrément l’affaire.
    Une valo élévée est souvent synonyme d’attentes élevées en terme de résultats. Et si les résultats ne sont pas à la hauteur le retour de baton peut-être violent… (vécu)
    Enfin, il ne faut pas oublier qu’une valo ne s’apparente qu’à une plus value latente.

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