Velib : qui paye ?

C’est pas mal, 20 000 vélos, disposés sur 1500 stations (chiffres pour la fin de l’année).

La ville est plus belle à vélo

Mais qui va payer ?

J’entends régulièrement, aux infos, que ce projet ne va rien coûter au contribuable, et que ça va même rapporter…

Pourtant, les coûts doivent être énormes :

  • Achat des vélos (* 20 000 !) ;
  • Coût de l’installation des stations, matériel et main d’oeuvre (* 1 500 !) ;
  • Coûts liés à l’entretien des vélos ;
  • Coût de la main d’oeuvre, du personnel en charge de la gestion de ce parc (il y a des personnes, avec des camionnettes, pour prendre les vélos là ou il sont en surnombre, et les amener là ou il n’y en a pas) : 400 personnes.

Un calcul « à la louche » me permet d’estimer ce marché à plusieurs milliards d’euros pour l’installation et à probablement plusieurs dizaines de millions d’euros pour le fonctionnement annuel.
Et ce n’est pas les « malheureux » 29 € annuel qui risquent de compenser ces dépenses.

Alors ?

Ce qu’on entend dire, c’est que JC Decaux, qui a obtenu ce marché, payerait tout, en contre partie du marché des affiches à Paris (concession de 1600 panneaux pendant 10 ans).

JC Decaux a fait un chiffre d’affaires de 2 Milliards d’euros en 2006. Comment peuvent ils financer un tel investissement ???

Mr business model, qu’en penses tu ?

Bon, moi, je dis ça, c’est pour comprendre, parce que, sur le fond, je trouve ça très bien qu’on remplace progressivement les voitures par des vélos à Paris…

13 commentaires

  1. Je suis curieux de connaître les détails de ton calcul car à la louche également j’arrive aux alentours de 32 millions d’euros pour l’installation :

    – achat des vélos : 500€ x 20 000
    – installation des parcs : 15 000€ x 1 500

    Concernant le fonctionnement, cela couterait 2 500€ par vélo et par an à Lyon soit environ 50 millions d’euros

  2. @Jean Marc> Ben c’est simple : on n’a pas du tout les mêmes hypothèses pour l’installation des parcs. J’ai beaucoup de mal à croire que ces installations coûtent 15 K€… quand on voit le matériel, et qu’on connait le prix de ce type de matériel… Il faut de plus ajouter les coûts d’installations , qui doivent également être très élevés.
    Je suis convaincu qu’il faut plutôt compter en centaine de milliers d’euros par parc.

  3. Les infos que j’avais eu des gens de Decuax montraient que lme marché étaient quasi-rentable pour eux, et que surtout ils continuaient à monopoliser leur réputation d’annonceurs terrain.
    Et je ne doute pas que on va pouvoir trouver plein d’utilisation au futur utilisateur de ces vélos car on sait qui il est, ou il va, ou il habite… et où sont donc les commerçant qui peuvent essayer de l’accrocher, par la pub par exemple !

  4. Bonjour,
    Mais Jean-Marc, beaucoup de choses sont payées par la communauté. Quand notre argent est bien utilisé on ne va pas se plaindre.
    Tu sais, quand tu es malade ou bien accidenté, c’est aussi la communauté qui paye pour toi, alors il ne faut pas toujours se plaindre. Prends un vélo, ainsi tu n’auras pas l’impression de payer pour les autres.

  5. Jean Marc > D’après ton calcul, on n’arrive pas à 50 M€ mais à 12 M€.

    Avec des hypothèses différentes, j’arrive à un chiffre similaire…

    François > Je suis 100% d’accord avec Yann, JC Decaux est rentable ! Pourquoi voudrais tu que JC Decaux accepte un marché non rentable ? Certes l’installation est couteuse, mais d’après ce que j’ai lu, cela se chiffre en dizaines de milliers d’euros (j’ai compté personnellement 30 k€ ce qui correspond à 2 semaines de travail). Maintenant, à toi de voir mes calculs et me faire tes remarques !

  6. Il faut aussi parler du fait que pour JCDecaux, en plus d’avoir de l’espace publiciatre « gratuit », ils confortent leur image de marque de leader du « mobilier urbain »!

  7. @All> Eh, merci à tous pour vos commentaires !
    J’ai sûrement trop « chargé la barque » mais je ne crois pas que l’investissement se mesure en K€ : plutôt en centaines de millions d’euros…

    @David> Ok, je vais aller voir tes chiffres.

    François

  8. Interviewer Monsieur Jean-Claude Decaux est en réalité beaucoup plus facile à dire qu’à faire. L’homme à la réputation d’être inaccessible et de ne jamais s’adresser à la presse et encore moins aux caméras. Son service de communication est d’ailleurs catégorique PAS D’INTERVIEW… J’ai pourtant réussi à déjouer les vigilances des services de l’entreprise pour m’adresser directement au grand patron qui en l’espace de quelques mois est devenu au niveau national l’opérateur incontournable des vélos en libre service: http://www.velocite-movies.com/index.php?option=com_content&task=view&id=50&Itemid=1

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