Archives par mot-clé : livraison

UPS : le rachat de TNT confirmé !

Cet article est écrit par Augustin GUELDRY, fondateur de COLICOACH Conseil livraison et logistique e-commerce et du blog Livrezfacile.

Conformément aux derniers échos récents dans les médias, UPS vient de confirmer le rachat de TNT.

Je ne reviens pas ici sur les causes de ce mouvement stratégique, ni sur pourquoi UPS avait des chances de réussir.

Maintenant que le deal est confirmé, nous allons plutôt regarder les challenges à venir et les incidences possibles de ce rachat :

LE DEAL TNT – UPS :

Si vous n’êtes pas tout à fait familier du secteur du transport voici quelques éléments :

– UPS est le premier transporteur mondial de colis avec un C.A annuel supérieur à 35 milliards d’Euros.

– Ce deal lui permet d’accroître encore son leadership mondial et surtout de faire jeu égal avec le leader du colis en Europe, DHL, pour atteindre lui aussi environ 17% de parts de marché en Europe.

– L’activité européenne de TNT est de bonne qualité avec un maillage opérationnel performant et une rentabilité sur cette région du monde : + 350 millions d’euros en 2011.

– Pour mieux comprendre l’importance de ce pari : l’acquisition de TNT constitue le plus gros rachat (+ de 5milliards d’euros) de toute l’histoire de UPS depuis sa création en 1907 !

On assiste donc à un mouvement stratégique d’ampleur mondial avec des répercussions qui vont être importantes à de nombreux niveaux. Il est évidemment encore un peu tôt pour bien mesurer toutes les conséquences puisque UPS n’a pas encore communiqué le détail de sa stratégie.

Voici donc mon point de vue :

LES CHALLENGES POUR UPS :

– Quelles vont être les réactions et les stratégies des autres protagonistes FEDEX et DHL en tête ?

Est-ce que cette concentration va inciter des acteurs de 2ème rang à se rassembler pour mieux lutter face à ce géant ?

– En raison de la taille de l’opération et son incidence en Europe, il y aura probablement un regard attentif de Bruxelles à suivre concernant le respect des règles de concurrence.

– UPS pense pouvoir faire jouer des synergies entre les 2 sociétés, notamment en Europe, évaluées à 400 millions d’euros mais en agissant sur quels leviers ?

On peut penser que  les salariés TNT mais aussi ses sous-traitants vont être concernés.

– Comment UPS va intégrer une société de cette taille et notamment sur le plan humain en raison des différences de culture d’entreprise qui sont bien réelles ?

– Quelle sera la stratégie exacte d’UPS dans le B to C sachant que TNT a développé depuis plusieurs années une démarche volontaire dans ce domaine ?

De plus, UPS vient de racheter le réseau européen KIALA spécialisé dans les points relais pour les particuliers. Il y a donc une synergie et une stratégie à faire évoluer pour clarifier la politique à l’égard de la livraison aux particuliers.

On le voit, c’est avant tout une nouvelle étape du transport qui s’ouvre avec encore plusieurs inconnues et des challenges très nombreux à relever pour UPS. Il faudra observer attentivement l’activité des mois et années à venir pour mesurer plus précisément toutes les conséquences de cette énorme opération.

Pour les e-marchands, il est important d’adopter une stratégie prudente afin de ne pas mettre en difficulté leur distribution face à la grande instabilité du secteur du transport qui va encore se poursuivre.

Augustin GUELDRY

UPS va acquérir TNT

Cet article est écrit par Augustin GUELDRY, fondateur de COLICOACH Conseil livraison et logistique e-commerce et du blog Livrezfacile.

 UPS poursuit son action pour prendre possession de TNT avec une nouvelle offre de rachat qui vise à convaincre les actionnaires de l’intérêt de la transaction.

Le calendrier de cette offre n’est pas le fruit du hasard :

– TNT annonce des résultats pour 2011 décevants avec une perte de 270 millions d’Euros pour un C.A global de 7,25 milliards d’Euros.

– Le contexte économique global marque le pas, notamment en Europe avec une baisse du fret, et favorise une concentration des acteurs au niveau mondial.

– TNT est le plus petit des 4 acteurs mondiaux (DHL, Fedex, UPS et TNT) et à ce titre une cible de choix.

Pourquoi UPS a des chances de réussir ce rachat :

– TNT est partiellement affaibli par ses pertes. « Sans compter qu’il est, depuis quelques mois, sous la pression de deux fonds activistes, le gestionnaire de fortune canadien Alberta Investment Management Corporation (AIMCo) et le fonds d’investissement américain, Jana Partners, deux actionnaires minoritaires détenant chacun 5% du capital de l’entreprise ». Source wk-transport-logistique.fr 

– Il n’y a probablement pas de place pour 4 grands acteurs mondiaux sur ce marché.

– Il n’y a pour le moment de contre-offre officielle d’un autre acteur.

Augustin GUELDRY Fondateur COLICOACH

Sernam, vers une liquidation judiciaire ?

Cet article est écrit par Augustin GUELDRY, fondateur de COLICOACH et du blog Livrezfacile.

Le couperet de la Comission Européenne vient de tomber ce matin avec la confirmation de demande de remboursement par Sernam à l’Etat français de + de 600 millions d’Euros d’aides reçues au fil des années et jugées illégales par Bruxelles.

On sait depuis déjà plusieurs mois que le messager français connaissait des difficultés financières importantes. Les causes sont à présent bien connues et ne peuvent rassurer sur les conditions du marché de la livraison aux particuliers pour les e-marchands. En effet, la messagerie n’est pas le premier canal auquel on pense pour les livraisons e-commerce mais il est très important pour de nombreux secteurs de la vente à distance (bricolage, jardinerie, mobilier, décoration, pièces détachées etc…) Il ne faut donc pas se réjouir de cette situation qui est l’illustration d’un dysfonctionnement profond de la profession.  

A quoi faut il s’attendre maintenant :

– Actuellement en redressement judiciaire Sernam se trouve donc à présent dans une situation bien délicate puisque on ne voit pas qui pourrait être intéressé par sa reprise avec une telle ardoise à régler à l’Etat. On ne voit pas réellement l’intérêt pour GEODIS ou un autre acteur de reprendre l’entreprise dans ces conditions. On peut donc craindre que cela passe par une liquidation à moins que la séquence politique actuelle s’infiltre dans ce dossier historiquement très politique (SERNAM a appartenu très longtemps à la SNCF).

– Sur le plan e-commerce, la raréfaction de l’offre de solutions de messagerie incite à la prudence car cela va probablement avoir un impact sur les prix de transport. Les e-marchands ont donc intérêt à prendre des dispositions pour limiter les riques à défaut de pouvoir réellement influencer le cours des bouleversements en marche dans le transport.

Augustin GUELDRY  Fondateur de COLICOACH 

 

 

UPS : Sa stratégie pour Kiala

Cet article est écrit par Augustin GUELDRY, fondateur de COLICOACH et du blog Livrezfacile

Après l’annonce par UPS il y a quelques jours du rachat du réseau KIALA, l’intégrateur américain expose à présent sa stratégie en Europe. UPS indique qu’il souhaite par ce rachat prendre une position forte en Europe sur le marché B to C. Cette acquisition permet évidemment de gagner du temps puisque cela évite de construire un réseau. En effet cette démarche est toujours longue, fastidieuse et pas toujours couronnée de succès :

– recruter des commerçants.

– mettre en place les outils technologiques pour les échanges d’informations.

– créer et imposer la notoriété d’une marque.

En reprenant Kiala, ces étapes sont déjà bien engagées et permettent à UPS de se concentrer sur le déploiement du réseau en Europe. UPS se rapproche ainsi progressivement de l’attente des e-marchands  pour une solution paneuropéenne complète comprenant (livraison à domicile, en point relais, en express etc..)

Les conséquences de ce mouvement stratégique :

– Le marché B to C a pris une telle ampleur que tous les acteurs du transport se doivent aujourd’hui de clarifier leur stratégie : se cantonner uniquement dans le B to B ou aborder le B to C mais avec des moyens et une stratégie appropriée aux spécificités de ce marché.

– L’arrivée d’un acteur comme UPS (C.A + de 5 fois supérieur à celui de GEODIS ou TNT) montre que :

* la crise économique engagée en 2008 puis renouvelée en 2011 a une incidence directe sur le volume de fret à transporter. La guerre tarifaire engagée entre les transporteurs pour conserver des parts de marché se fait souvent au détriment des marges et fragilise fortement de nombreux transporteurs.

* le marché du B to C est en pleine mutation et que le contexte n’est pas encore stabilisé. Il va y avoir de nombreux mouvements de ce type dans les années à venir.

* que les moyens financiers à mobiliser pour être présent sur ce marché sont en train de changer.

Des opportunités à saisir pour les e-marchands :

Comme toute période de bouleversements, cette phase va être appréhendée par les acteurs directement concernés, les e-marchands, de différentes façons. Certains vont probablement essentiellement subir les conséquences et rester des spectateurs sur la défensive cherchant dans l’urgence une solution alternative en cas de difficulté d’un acteur par exemple. D’autres saisiront ce contexte pour accroître la compétitivité de leur offre commerciale.

Je m’explique :

Les e-commerçants vont avoir progressivement moins de choix pour différencier leur offre standard de livraison avec la réduction progressive du nombre de transporteurs. Il reste cependant encore des pans entiers de l’activité B to C à optimiser et donc des opportunités pour les e-marchands de se démarquer de leurs concurrents :

– la livraison aux particuliers restent encore peu exploitées par les grands réseaux de transport sur certains créneaux (produits encombrants, livraison à deux personnes, livraison sur RDV, livraison écologique etc…). Il y a donc encore des moyens de se démarquer de ses concurrents sur ces volets.

– la logistique reste un vrai levier de compétitivité et de différenciation à condition d’être bien conduite.

– les outils de communication avec les transporteurs et les destinataires d’un côté et de pilotage des flux expédiés de l’autre sont encore des gisements importants d’amélioration.

Face à ces bouleversements les e-marchands doivent, pour sécuriser leur distribution, adopter une stratégie de livraison spécifique et adaptée à ce contexte nouveau. En parallèle, une stratégie bien construite pour établir une Supply Chain performante constitue à mes yeux le meilleur gage de réussite dans les années à venir.

Augustin GUELDRY  Fondateur de COLICOACH

So Colissimo – La nouvelle offre de La Poste

La livraison, le le dira jamais assez, est un élément clé du e-commerce.

Et ça bouge sur ce secteur !

So Colissimo est la nouvelle offre de La Poste, et permet une livraison :

  • A domicile
  • A Domicile, sur Rendez vous, et uniquement sur paris, entre 17h et 21h30
  • Dans un Cityssimo : ce sont des lieux de retrait, ouverts 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Il y en a 31 aujourd’hui en France
  • Dans un bureau de poste, au choix
  • Chez un commerçant de proximité

L’offre So Collissimo est déjà disponible sur Ventes Privées et sur les boutiques Oxatis.

Envoyer les colis avec la Poste

Notre bonne vielle poste a créé une entité, toute dédiée à l’expédition de nos joyeux colis : Géopost.

Géopost est (pour faire simple) découpé en deux entités : ColiPoste et Chronopost.

Gros avantages : ces sociétés bénéficient des infrastructures de La poste : maillage pour le transport et surtout points de livraison avec les bureaux de postes et les facteurs.

ColiPoste

C’est la livraison « J+2 », en France et à l’international.
97% des livraisons sont effectuées effectivement à J+2 !

Plusieurs options : soit le colis est simplement remis dans la boite aux lettres, soit le colis est remis avec signature du client.

Si vous vous lancez, vous pouvez démarrer avec Colipost très simplement, avec une interface WEB extranet, pour créer les étiquettes.

Si vous avez suffisemment de volume (1500 € à l’année de frais de livraisons), vous pouvez utiliser un logiciel (Windows) qui permettra d’imprimer les étiquettes de manière plus pro.

Chronopost

C’est la livraison « J+1 »,  en France et à l’international, réussie dans 98% des cas !

Plusieurs options pour la livraison : Garantie avant 8h, 9h, 10h ou 13h (c’est la dernière option la plus courante).

Pour les étiquettes de transport, c’est un peu le même système qu’avec ColiPoste.

Pour aller plus loin…

Vous pouvez interfacer votre système e-commerce avec les logiciels de La Poste.

Avantage : pas besoin de ressaisie manuelle des informations de livraison.

Mais ça, c’est une autre histoire !

Le grand n’importe quoi du suivi des commandes et de la livraison

J’ai donc commandé un écran de projection, sur un de nos très grand site e-commerce.

Le site m’a indiqué, à la commande, que le produit ne serait disponible que d’ici 20 jours. Parfait, je pars en vacances, j’aurai donc mon colis à mon retour.

Pour le transport, je choisi Chronopost. Gros avantage : si je ne suis pas là lors de la livraison, je pourrai aller chercher mon colis au bureau de poste.

Tout est bien…

Hier, je reçois un coup de fil d’un transporteur, qui m’annonce qu’il passe me livrer mon écran chez moi, dans quelques minutes.

Mais je bosse moi ! Donc, évidement, impossible de réceptionner le colis. Je lui demande pour quel transporteur il travaille : il me répond un nom, que je ne connaissais pas, et qui n’est surement pas Chronopost !

Heureusement, le lendemain, ma femme, présente par hasard au moment du deuxième passage règlementaire, a pu réceptionner mon dernier jouet.

Par curiosité, je suis retourné sur le site, dans la rubrique : « suivi de commande ».

Et bien mon produit est toujours en attente pour livraison, avec un délai annoncé d’une vingtaine de jours !

On est dans le grand n’importe quoi :

  • Le transporteur n’est pas celui que j’avais sélectionné
  • La livraison est effectuée sans que je sois prévenu à l’avance, sans que personne ne se soucie que je puisse réceptionner mon colis
  • L’outil de suivi de commande est complètement aux fraises. Si ça se trouve, ils vont m’envoyer mon colis d’ici 20 jours comme ils le disent, et j’aurai deux écrans (vous en voulez un 😉 ?)

Je vous le dis, on a encore du pain sur la planche !