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La guerre fratricide Samsung Apple

Apple maîtrise la chaîne de bout en bout des appareils vendus.

Faux !

Même si apple a une maîtrise assez large de la chaîne verticale, Apple assemble des composants, acheté sur le marché.

Ainsi, les iPhones actuels sont pas mal fournis chez Samsung : écran, mémoire, processeur… Cela fait pas mal !

Mais Samsung a copié Apple, et propose des appareils qui, c’est évident, sont très inspirés par Apple. Il suffit d’avoir en main un produit Samsung pour se rendre compte a quel point la copie est évidente.

Alors les deux boites s’attaquent mutuellement. Apple essaie (et réussi !) de bloquer les ventes du Galaxy Tabs, et Samsung contre attaque en essayant de bloquer les ventes du nouvel iPhone 5 et attaque Apple sur l’usage de brevets, qu’utiliserait Apple dans les iPhones.

C’est étonnant cette situation, et sûrement destructeur pour les deux entreprises.

Au début, on disait que c’est de la « coopétition » : partenaire et concurrent à la fois.

On disait aussi que Samsung est tellement gros que ce ne sont pas les mêmes personnes, les mêmes équipes qui s’occupent de fournir les pièces détachés à Apple et qui conçoivent et vendent les appareils copiés sur Apple.

Mais les choses ont pris une telle ampleur !

Est-ce que Samsung a réellement les moyens d’embêter Apple avec les brevets ? Je n’en suis pas certain. Même si vous allez penser que je ne suis pas neutre, je pense que la situation d’Apple est plus forte.

Aujourd’hui, Apple cherche par tous les moyens à changer de fournisseur. Cela va prendre du temps mais Apple va y arriver.

Pour Samsung, c’est la prévision de revenus en baisse, avec ce client là en tout cas.

Est-ce que cela sera compensé par la vente de smartphones maison ? Peut être, quand on vois les nouveaux terminaux qui sortent…

 

Quelle expérience pour acheter et lire un eBook ?

Comme je suis souvent en déplacement, que j’ai un iPhone, j’ai voulu tester les solutions pour lire des ebooks, sans m’encombrer d’un nouvel équipement.

L’offre d’Apple, intégrée dans iTunes, fonctionne plutôt pas mal, avec une expérience d’achat plutôt simple :

  • On achète les livres, soit depuis l’ordinateur (iTunes) soit depuis l’iPhone.
  • Le livre acheté est chargé. Il vaut mieux avoir du Wifi à ce moment là ;).
  • On peut ensuite lire le livre. Le lecteur intégré est plutôt de bonne qualité.
  • Dommage qu’il n’y ai pas de lecteur sur le Mac, ça donnerait plus de souplesse.
  • Dommage également : le choix est quand même plutôt limité : il vaut mieux choisir parmi les livres de la boutique plutôt que chercher un livre spécifique, qui a peu de chance d’être présent ;).
J’ai voulu tester d’autres systèmes. J’ai donc essayé une autre offre, Numilog en l’occurence.
Donc, sur cette offre, je dois en premier choisir un livre, depuis un site e-commerce relativement classique (sur l’ordinateur donc).
Sur le site, les choses deviennent rapidement plus complexes, puisque le site affiche plusieurs messages d’alertes.
Au moment de l’achat, le site me demande de choisir, entre PDF et ePub. PDF, je me dis que le format sera lisible sur n’importe quel support. Je choisi donc ce support.
Une fois l’achat réalisé, le site me propose un lien pour télécharger le fichier.
Tient ? Le fichier est tout petit, et pas au format PDF ?
En fait, il s’agit d’un format PDF protégé via une DRM. Le fichier chargé doit être ouvert avec un lecteur spécifique,…. On est loin d’un fichier PDF…
Bon, je fais court,
  • J’ai échangé 16 emails avec le support (!)
  • J’ai fini par réussir à lire mon contenu, sur iPhone et Mac, avec un lecteur spécifique sur chaque machine. Mais je ne suis pas sûr qu’une personne « lambda » aurait eu la patience et les connaissances pour réaliser l’ensemble des opérations.
On est très loin de l’expérience d’achat et de lecture d’Apple.
Bien sûr, pour Apple, c’est plus facile, puisque le Reader et la boutique sont pré-installés sur l’iPhone. Mais la différence va bien au delà.
Si les éditeurs ne veulent pas se « laisser manger par la vilaine pomme », comment se fait-il qu’ils ne se soient pas mis d’accord, pour se regrouper et créer une solution digne de ce nom ?
Il reste un sacré chemin à parcourir, et pendant ce temps, les leaders américains, Apple, Amazon, gagnent en puissance !

Le temps des dinosaures

Donc, le web est dominé par de très grosses bestioles.

Google, Facebook, Apple, Amazon.

Google, en premier, qui règne en maître absolu sur la recherche, qui est devenu le passage obligé « avant » votre site.

Google, qui décide qui sera visible et qui ne le sera pas sur son moteur de recherche, et qui change les règles du jeux, sans préparation possible.

Facebook, qui a su attirer tant et tant d’utilisateurs, que c’est devenu un web à lui tout seul, un monde presque autonome, avec la personne, les amis de la personne, l’espace personnel, l’espace partagé, les images, les applications, la messagerie, … Facebook qui décide de fermer un compte sans préavis, sans discussion.

Apple, qui, avec sa politique d’intégration verticale absolue, propose un monde si fermé : as tu branché ton iphone sur ton mac, et récupéré les achats faits sur itunes ? Tu pourras toujours lire le ebook sur l’ipad ;).

Apple qui décide quelle application a droit de vie ou de mort, sans discussion.

Amazon enfin, qui, en plus d’être le leader mondial du e-commerce, s’étend tout azimuth : toujours plus de rayons, toujours plus de marchands sur la place de marché, toujours plus de services… Et maintenant, une intégration verticale avec le Kindle. Amazon, qui a, par exemple, supprimé un ebook à distance, sur tous les Kindle des gens qui avaient téléchargé ce livre…

Vous voyez le point commun : ce sont des acteurs globaux, qui dominent complètement le web, et qui sont dans une situation de pouvoir incroyable. En particulier, ces boites ont toutes un rôle de censure inacceptable et bien trop dangereux.

En parlant de dinosaure, il y a un espoir, espoir que le web évolue différemment, avec une moins grande concentration.

Mais c’est pas gagné !

D’un côté, je pense que ces boites peuvent « rater un virage » et se faire dégager.

Mais cela risque d’être un « remplacement » d’un mastodonte  par un autre…  En sachant que, ce qui est marquant dans notre monde web, c’est la vitesse a laquelle on peut devenir un leader mondial (Facebook est l’exemple le plus frappant), mais ça sera la même vitesse pour la fin !

Qu’en pensez vous ?

(c’est cet article qui m’a inspiré)

Programmer simplement pour iOS : Codify

La meilleure expérience, sur un terminal, reste de développer une application native.

Cela fait longtemps que je me dis qu’il manque une application, pour coder plus simplement sur iOS (iPhone, iPad, …).

C’est bien ce que propose Codify, avec un mélange de code « normal » (du texte) et des outils graphiques.

Le plus simple est de voir la vidéo pour comprendre ce que propose Codify :

Alors, qui sera le premier à utiliser un tel outil pour développer une application e-commerce ?

Le kiosque sur iPhone – Visite guidée

J’ai voulu tester l’une des nouveautés proposé par Apple : le Kiosque.

Le Kiosque, c’est une application qui permet de s’abonner à des revues et de les lire.

Sur le bureau de l’iphone, il apparait comme ça (en haut à droite) :

Un clic sur cette application permet de voir les journaux auxquels je me suis « abonné » :

On peut donc soit naviguer dans la boutique en cliquant sur Store, soit consulter les revues.

Le store se présente comme ça :

Cela permet de naviguer dans la boutique, et d’ajouter le journal qui m’intéresse. Notez que tout est gratuit à ce stade.

Quand on ajoute un journal, il apparait naturellement dans le kiosque.

Prenons l’exemple avec Digital Camera. Quand on l’ouvre, on arrive là :

L’application présente les journaux, que l’on peut acheter au numéro, et les journaux déjà achetés. On peut bien sûr également s’abonner.

Une fois un numéro acheté, il faut attendre qu’il soit téléchargé, puis on peut le lire.

Sur Digital Camera, c’est un simple document type PDF, qu’on peut lire verticalement :

Ou horizontalement :

Le document ne présente aucune interactivité. Il s’agit d’un simple « scan » de la revue d’origine.

On peut quand même zoomer :

Mais le zoom n’est pas, comme sur le Web, intelligent, parce que le document est une image, et que donc l’application ne reconnait pas le contenu, texte ou image.

Bref, vous l’aurez compris, sur iPhone, j’ai trouvé l’expérience plutôt décevante.

On est au coeur du sujet : pour bien faire les choses, il faut adapter le contenu au client, ou plutôt au terminal du client.

L’avenir de Siri passera par les API

Siri, le nouveau service vocal, intégré à l’iPhone, est pour l’instant en beta.

Ce qui limite fortement l’usage, ce sont les services intégrés.

Logiquement, Apple devrait proposer aux développeurs de pouvoir enrichir Siri avec de nouveaux services.

A suivre de très près car alors, cela permettrait d’étendre Siri à … beaucoup de choses, et donc rendre le service bien plus riche, intéressant.

Je ne suis pas certain que cela va arriver car :

  • Il peut y avoir des freins techniques : pour qu’un tel service marche, il faut limiter le nombre d’entrées possible. Sinon, il peut y avoir un risque d’ambiguïté entre les services, et cela pourrait dégrader globalement la qualité des réponses.
  • Pour les développeurs, ça pourrait être un moyen de s’interposer entre Siri et les services d’Apple. Apple prendrait le risque que ces propres applications soient moins utilisées, au profit d’applications tierces.
Le deuxième point est au coeur de la « double contrainte » d’Apple. L’ouverture donne un grand dynamisme, mais en même temps Apple cherche à mettre en avant ses propres applications…
Ces articles abordent le même sujet finalement : comment étendre le service de SIRI :

Premier contact avec l’iPhone 4S et Siri

Je viens de recevoir l’iPhone 4S.

La fonction que je voulais tester est SIRI bien sûr.

Bon, ça fonctionne plutôt bien mais :

  • Les services sont encore très limités. A voir si il sera possible d’étendre ces services, via une API. 
  • Dans bien des cas, il ne comprend pas bien, et l’usage devient vite énervant.
  • Il a besoin d’une connection, et quand on est en Edge, les temps de réponses sont très mauvais.

Moi : Je voudrais acheter un livre à la Fnac

Siri : je ne peux pas vous aider à vendre ou acheter des actions

Moi : Je voudrais prendre le train demain entre Rennes et Paris

Siri : Je ne pense pas pouvoir vous donner le cours de la valeur boursière AU – AngloGold Ashanti pour demain (???)

Moi : Je voudrais prendre l’avion entre Rennes et Marseille, demain

Siri : A bon ? (???)

Bref, sorti des 10 scénarios de bases (envoyer un message, programmer une alarme ou une alerte, la météo, les cours de bourses, recherche sur le web), ça rame pas mal.

A suivre donc, le système est plutôt pas mal au niveau reconnaissance, reste donc à l’enrichir avec beaucoup plus de scénarios.

Le génie va d’échecs en succès

Steve Jobs est l’une des rares personne qui m’a vraiment impressionné.

C’est, à mon sens, un des très rares chefs d’entreprise « visionnaire ».

C’était un vrai créatif.

C’est quoi un visionnaire ?

C’est quelqu’un qui « sait » avant l’heure ce qui va marcher, ce qu’il faut faire.

C’est vrai et c’est faux.

Steve Jobs n’a surement pas eu que des succès !

Le Lisa a été l’un de ses premiers échecs.

Mais tous les ingrédients du Lisa ont permis de créer le Macintosh.

Ensuite, il y en a eu d’autres : le Newton par exemple, ou le Next.

Autre exemple plus récent qui m’a marqué : j’ai revu la vidéo de présentation du premier iPod.

Et bien Steve Jobs insistait à l’époque sur la connexion FireWire. Plein d’avantages évidents par rapport à l’USB, bien trop lent d’après Steve Jobs.

Pourtant, l’iPod changera bien vite pour une connexion USB.

Avantage clé de l’USB : cela permet d’adresser un marché bien plus vaste, au delà des seuls Macs.

Ces exemples sont à mon sens super intéressants. Steve Jobs était humain, avec une démarche d’essai – erreur.

Il avait certains éléments structurant et presque intangibles dans sa vision :
Faire que l’ordinateur quitte son aspect technique pour se transformer en appareils beaux et orientés usage.

Après, le reste est du tâtonnement, une suite d’essais / erreurs.

Tout cela a donné une très belle aventure industrielle, avec ces dernières années d’incroyables succès.

Alors, bien sûr, le gars avait aussi ses côtés sombres.

Mais je pense qu’il a énormément apporté à l’univers digital.

Et je pense que certains domaines seraient beaucoup moins avancés sans lui. Oui, sur certains sujets, il a bien changé le monde.

Alors, qui sera le ou les prochains inventeurs de ce niveau ?

A propos de la présentation d’Apple hier

J’ai pris le temps de voir la vidéo de présentation du nouvel iPhone par Apple.

Au niveau de l’iPhone 4S lui même, je pense qu’Apple a plutôt fait du bon boulot, si le mobile est à la hauteur de ce qui est annoncé. Je suis en particulier très impatient de tester la fonction vocale, et voir si on pourrait en faire des choses pour le e-commerce ;).

Ce qui m’a marqué, c’est le côté un peu « plat » de la présentation.

Oui, ils ont bien employés les mots « numéro 1 », fabuleux, extraordinaire, …

Mais j’ai trouvé qu’il n »y avait pas l’imagination, le fun qu’on avait avec Steve Jobs.

D’ailleurs, j’ai trouvé ça bizarre qu’ils ne fassent aucune allusion à l’ancien patron.

Bref, il y avait tous les ingrédients, mais il manquait le « tour de main ».

Les réactions de la salle étaient d’ailleurs bien terne…

En fait, ils ont fait exactement comme le faisait Steve Jobs. Je pense que ce n’est pas une bonne idée. Chacun doit trouver sa façon de faire.

J’espère qu’ils trouveront leurs marques, et qu’ils sauront faire plus brillant les prochaines fois, sinon, ça va devenir ennuyeux !

UPDATE 6/10, à 6h :

Steve Jobs est mort cette nuit.

Cette Keynote prend une autre couleur avec cette info, c’est sûr.

 

 

Ce que n’ont pas compris les acteurs de la presse

A mon humble avis, les acteurs de la presse qui se regroupent contre Apple n’ont pas bien analysé la situation.

Ces acteurs n’acceptent pas les commissions ponctionnées par Apple sur la vente de contenus et de revues électroniques.

Et pour bien montrer leur indépendance, ils développent des solutions alternatives, permettant de contourner le système d’Apple.

Malin !

Sauf que…

Sauf que ce que n’ont pas compris ces acteurs, c’est qu’Apple est leur plus grand alié.

Apple est le seul à proposer un modèle complètement fermé, un modèle plutôt bien protégé, un modèle sans équivalent, ni sur PC, ni sur androïd.

Ils n’ont pas compris ces acteurs, qu’Apple propose aujourd’hui une incroyable opportunité, ou le contenu peut « encore » être vendu, dans un monde ou l’échange de médias numérique est de plus en plus facile et de plus en plus rapide.