Archives par mot-clé : Amazon

Mais comment ça se passe dans les équipes techniques d’Amazon ?

Je viens de parcourir un long billet, sur Google+, publié par un gars qui a commencé par travailler plus de 6 ans chez Amazon, puis a peu près le même temps chez Google.

C’est passionnant, parce qu’on n’a pas si souvent que ça une telle vision, un peu « brut de décoffrage », sur ce qui se passe en interne chez Amazon et Google.

On y apprend que, du point de vue de ce développeur, Amazon et très loin derrière Google :

« Amazon does everything wrong, and Google does everything right »

On y apprend également des choses intéressantes sur le management de Jeff Bezos, son obsession de « chaque pixel » du site, son incapacité à « lacher », son « micro management », jugé parfois brutal.

On y parle également architecture, pour très grosses plateformes.

Le gars donne son point de vue sur Google+, par rapport à Facebook.

A lire donc. J’en ferais peut être un article un peu plus fouillé ;).

(via pieroxy)

Intégration verticale ou horizontale ?

Olivier a fait un billet que je trouve passionnant, sur les stratégies d’intégrations, verticales ou horizontales.

(re)Prenons les exemples cités par Olivier :

Apple a clairement une stratégie verticale : ils veulent tout maîtriser, depuis le hard jusqu’au soft.

Sauf que, sauf que toute l’intelligence du modèle est d’avoir une dernière couche ouverte : ils auraient pu pousser la logique un cran plus loin, et se garder la main sur les applications… et tout perdre.

Donc, le modèle est vertical, avec une ouverture très très bien faite au dernier niveau. Bien faite car il y a tout ce qu’il faut : rémunération, environnement de développement top, API complète, …

Bon, c’est vrai qu’Apple « déborde » sur la dernière couche. Exemple, les applications les plus mises en avant sur l’App Store, c’est à 90% des applications Apple (Lion, …). C’est dangereux pour Apple de pousser trop loin dans ce sens…

Un autre exemple intéressant en ce moment est bien sûr Google.
Google a certains axes horizontaux : Google se développe sur la recherche, la géolocalisation, « office en ligne », …

Mais Google cherche également à se développer verticalement :

Sur le PC, Google s’étend verticalement en développant son OS, son navigateur, et ses services.
Google essaye même d’aller « presque » jusqu’au Hard, avec les Chromebook.

Sur le mobile, Google se développe clairement verticalement : rachat de Motorola (donc maîtrise du Hard), OS Androïd, Applications mobiles.

Sur le mobile, même si l’intégration verticale peut sembler très proche, entre Apple et Google, elle est en fait très différente, ne serait-ce que par la différence de culture en Apple et Google.

Google, c’est « don’t be evil » alors qu’Apple, ça serait plutôt « keep it secret » 😉

Bon, dans notre monde du e-commerce, il y a aussi des mouvements, verticaux ou horizontaux.

Exemple d’intégration horizontale : IBM, qui achète différentes briques autour du e-commerce, de manière a couvrir le besoin le plus large possible, et être l’unique point d’entrée chez des clients « bleu ».

chez IBM, il y a aussi une intégration verticale : du hard au service, en passant par l’hébergement.

Autre exemple : eBay, avec l’élargissement de l’offre, horizontalement : petites annonces, vente aux enchères, …

eBay est également à suivre au niveau de l’offre pour les e-marchands, avec la future plate forme X-Commerce, dont on doit avoir plus de news bien vite.

Troisème exemple de notre domaine, exemplaire : Amazon bien sûr.
Amazon a clairement une stratégie horizontale en élargissant le catalogue au maximum.
Mais Amazon a aussi une stratégie verticale, en vendant ses propres produits (Kindle), et en ayant une maîtrise complète de pratiquement toutes les couches du système e-commerce (hors hardware et transport).

Pour un site e-commerce, la question se pose, de ce qui doit être maîtrisé par la boite, et ce qui ne doit pas l’être.

La priorité peut être :

  • De développer l’offre, la plus large possible (développement horizontal), c’est bien toute la logique des stratégies actuelles de place de marchés.
  • D’offrir un service le plus complet possible, de l’avant vente jusqu’au service après vente (développement vertical)

Pour offrir son service, le e-marchand doit il complètement maîtriser les « couches du dessous » ?
S’il est évident que le hard et les couches basses (OS, serveur HTTP) n’ont pas grand intérêt, la question est légitime pour les éléments « au dessus ».

Autre question : que doit il maîtriser, au niveau service ? Doit il externaliser la logistique, la relation client ?

Que des bonnes questions, avec des réponses spécifiques, pour chacun ! Pas de recette magique, désolé 😉

En tout cas, déjà, mettre ces questions sur la table, et y réfléchir, c’est déjà pas mal !

Retour sur le bouton « J’aime » d’Amazon

Cet article est écrit par Julien Chaumond, co-fondateur et CEO de Productism, un réseau social centré sur les produits, et auteur du livre Social commerce. Vous pouvez aussi suivre Julien sur Twitter.

En plein milieu de la Guerre des boutons dont parlait François il y a deux semaines (Boutons +1 de Google, Facebook Like, Tweet this, etc.) et qui continue à faire rage, un bouton est passé relativement inaperçu, en tout cas en France, alors même qu’il émane directement, non pas d’un réseau social, mais d’un e-commerçant : c’est le bouton « J’aime » d’Amazon.

Amazon a commencé à tester son bouton Like sur Amazon US vers novembre 2010, mais il n’a été mis en production sur Amazon.fr qu’il y a un mois environ (vers fin mai-début juin).

Ce qu’il y a d’intéressant avec le bouton J’aime d’Amazon, c’est qu’il permet de faire de la recommandation basée sur des signaux explicites (Amazon le dit clairement : « nous vous recommanderons des articles basés sur les produits que vous aimez ») alors que jusqu’à maintenant la recommandation était plutôt basée sur des signaux implicites (par exemple : j’ai consulté cet article, j’ai acheté cet autre article, etc.).

En revanche, le bouton « J’aime » n’est pas — pour l’instant ! — utilisé d’une manière sociale, c’est-à-dire que je peux facilement consulter la liste des produits que j’aime (sur la page « Chez vous« ), mais pas ceux des autres clients, amis, personnes ayant les mêmes centres d’intérêts, etc.  Même sur Amazon.com, où le e-commerçant a expérimenté l’intégration avec Facebook, ce qui a fait beaucoup de bruit (Voir ce bon article en anglais : Amazon’s Facebook Integration Is The Future Of Commerce), son bouton « J’aime » n’est pas relié à Facebook ou aux profils des clients.

Ce qui est très intéressant en termes d’usages, avec ces boutons, c’est qu’ils permettent au client d’exprimer de manière très simple, informelle, un intérêt pour un produit.

Du coup, comme il est beaucoup plus simple et rapide de cliquer sur « J’aime », que d’écrire un avis consommateur par exemple, le volume des données créées (et donc utilisables) est très important : je me suis amusé à faire un échantillonage aléatoire (ou à peu près…) d’une dizaine de produits, et il y a déjà, un mois seulement après la mise en place, souvent plus de « J’aime » que de commentaires clients, et parfois, 5 voire 10 fois plus !

Ainsi par exemple :

Qu’en pensez-vous ? Et pour les marchands plus petits qu’Amazon, cela a-t-il du sens de mettre en place un bouton « J’aime », plus spécifique que le Like de Facebook (où tout peut être Liké, pas seulement les produits) ?

Zoom sur la recherche d’Amazon, suite

Voici la suite de l’exploration de la fonction recherche, pour le site d’Amazon.

Reprenons, après avoir cherché « Canon » :

En haut à droite, je peux choisir une boutique :

Si je choisi ‘image et son’, j’arrive sur une page bien plus structurée :

Regardez, cette page est complètement différence, maintenant qu’on a choisi une recherche limitée à la boutique.

Les filtres sont bien plus nombreux et Amazon propose maintenant des options de tri : par pertinence, meilleures ventes, prix, note des internautes.

Un peu plus bas dans la page, la colonne de gauche est utilisée our faire du push, de bests sellers :

Si j’applique un filtre, via cette colonne de gauche, l’affichage est mis à jour presque instantanément.

Exemple de page, avec pleins de filtres sélectionnés : marque, prix > 500 €, Vendu par Amazon, ayant des notes de 4 ou plus :

Les filtres apparaissent en colonne de gauche, et j’ai la possibilité de compléter ou modifier mes choix.

Notez que la requête est plutôt complexe en fait, puisqu’il s’agit de faire des OU si je sélectionne plusieurs critères d’un même groupe, et des ET entre les groupes.

Exemple : Je recherche un produit de :

  • La marque (Canon OU Tamron)
  • ET vendu par (Amazon OU SmartTech)
  • ET ayant un prix supérieur à 500 €

Cette formule n’est pas explicite, elle est « sous entendue » par la façon dont les choses sont présentées.

L’info sur les filtres actifs est reprise en tête de page, en titre.

Je peux également aller sur une page Marque (encouragé via un bandeau en tête de page) :

Notez que la page est complètement organisée par rapport à la marque. C’est un véritable corner pour la marque.

Notez que si je veux réutiliser le moteur de recherche, il est paramétré par défaut pour recherche dans la boutique ou je suis (Photo, image son et GPS).

Effectuons maintenant une recherche ou je fais une faute de frape :

Je recherche « cannon ». Amazon propose la correction, mais, le catalogue est tellement large qu’il y a des réponses pour « cannon » :

Amazon pousse quand même, on sait jamais, le bandeau pour la boutique de la marque.

Si je fais des fautes n’offrant pas de résultats, amazon propose d’afficher directement quelques résultats de recherche, avec la suggestion de correction :

Pas mal, non ?

Bon, je m’arrête là pour cette deuxième couche.

Tout cela est plutôt riche, non ?

Alors, vous vous dites que seul Amazon à besoin d’un tel moteur de recherche ?

Bien sûr, plus le catalogue est profond, et plus un tel moteur est utile mais je pense que ces fonctions sont utiles, même pour les petites boutiques.

Expédié par Amazon

Amazon est bien plus qu’un site e-commerce.

Parmi tout ce que propose cette entreprise « polymorphe », il y a le service logistique « Expédié par amazon.

Une petite vidéo vaut mieux qu’un long discours 😉 :

Les packs d’Amazon

Amazon propose, sur les fiches produits, des pack.

Exemple : vous êtes sur un appareil photo numérique.

Amazon propose un pack, qui regroupe l’appareil photo, ainsi que quelques accessoires bien adaptés.

L’objectif est évidement d’augmenter le panier moyen, en encourageant l’achat de plus de produits.

Ce que m’a fait remarqué un collègue (hello Serge), c’est une curiosité au niveau du prix.

On pense, quand on voit ce pack, qu’on va faire une bonne affaire.

On a l’idée inconsciente que le prix du pack permet de réaliser une économie.

Et bien en fait, non !

Regardez sur l’exemple ci dessus : le total du pack est simplement la somme des prix des produits du pack !

Après réflexion, je me dis que c’est plutôt pas mal fait : pas de baisse de la marge, et une augmentation du panier moyen !

Amazon rachète les livres d’occasions (et DVD, …)

Amazon propose de racheter les livres d’occasion :

Amazon rachète des livres, et des DVD.

Je ne crois pas que ce service soit ouvert en dehors des US pour l’instant…

Mais c’est très intéressant, pour plusieurs raisons :

Cela montre bien que la frontière entre un acteur comme Amazon et les places de marchés C2C, comme eBay ou PriceMinister est ténue.

Le modèle d’Amazon est différent de ce que propose les autres places de marché, puisque c’est Amazon qui achète le produit, et ce sera donc Amazon qui revendra le produit, en apportant sa garantie sur la qualité du produit.

Autre point : Amazon fait un appel sur les produits qu’ils veulent revendre. Amazon ne propose donc pas d’acheter tout et n’importe quoi.

(via springwise)

L’offre Amazon Premium

Amazon a sorti il y a déjà plusieurs mois son offre Premium.

Mais de quoi s’agit il ?

D’une offre fidélité, bien sûr.

J’ai pu souscrire à cette offre en un clic, pour un mois d’essai.

Au bout d’un mois, l’offre bascule en mode payant pour 49 € par an, et comme amazon stocke mon numéro de CB, Amazon pourra se payer sans rien demander de plus. Encore un avantage pour les acteurs e-commerce qui stockent les numéros de CB de leurs clients.

Quelle est l’offre ?

Le message est clair : un service de livraison premium.

Maintenant, quand je suis sur Amazon, c’est l’espace premium qui est mis en avant :

Au delà du logo qui met en avant que je suis bien sur l’offre premium, tout le bandeau « premium » me propose toutes les offres.

On me propose en particulier de recevoir le produit avec un délai très très court (24h), en soirée, pour un prix très raisonnable.

Bon, il faudrait que je teste cette option (mais pas avec le Canon EOS 550, très bon mais trop cher pour moi 😉 ).

Vous en connaissez beaucoup des marchands qui proposent une telle offre ?

Le retour d’expérience de Jeff Bezos

Ce gars là a monté Amazon, la plus grosse machine e-commerce, loin devant les autres.

Intéressant a écouter donc :

Ses conseils :

  • L’obsession des clients, écouter ses clients ;
  • Inventer les solutions ;
  • Penser long terme ;
  • Considérer que « on est toujours comme au premie jour ».