Microsoft – Nokia : La fin des pur player software ?

Toute l’intelligence de Microsoft, à ses débuts, ça a été de comprendre avant tout le monde, que

  • le logiciel, c’est un composant clé des ordinateurs,
  • on peut faire du logiciel un business (très) rentable
  • on peut développer du logiciel de manière relativement indépendante des constructeurs d’ordinateurs

(à une époque ou un grand constructeur Français, Thomson pour ne pas le nommer, avait réussi l’exploit de sortir un ordinateur … sans OS 😉 )

D’autres très très grands éditeurs de logiciels ont émergés, soit pour le grand public (Google, Facebook, Adobe) soit pour les pros (SAP, Oracle, Adobe).

 

Les récents mouvements vont dans l’autre sens :

  • Apple s’est développé sur un modèle très intégré soft +hard
  • Google a racheté Motorola
  • Microsoft vient donc de racheter la branche téléphonie de Nokia (bon, c’était une affaire, à 5,4 Md €)

Assiste-on à la fin du modèle séparé éditeur – constructeur ?

Difficile à dire mais ces mouvements, quand on prend du recul, sont étonnant. Il faut bien voir que le moteur principal de tout ça, c’est le modèle économique, qui évolue vers la publicité. Et pour gagner de l’argent avec la pub, il faut maîtriser l’affichage du terminal…

On aurait pu penser que le tout internet allait au contraire renforcer la séparation soft – hard…

A suivre :

  • Facebook va-t-il vraiment se développer avec son propre smartphone ?
  • Microsoft va-t-il réussir à créer de la valeur avec Nokia ?
  • Même question pour Google (la preuve n’est pas encore faite) ?
  • Adobe va-il racheter … HTC ou Lenovo ? 😉
  • Les opérateurs vont ils entrer dans la danse et racheter des constructeurs, afin de remonter dans la chaîne de valeur ?

 

5 commentaires

  1. C’est surtout par principe d’intégration verticale que des sociétés rachètent des fournisseurs ou clients. Ainsi, ils peuvent mieux maîtriser leurs produits finaux.
    Il sera intéressant, dans le cas Microsoft-Nokia, de voir ce que ce rachat aura comme incidente tangible dans les mois avenirs pour les consommateurs finaux.

  2. Je suis un peu surpris que dans les grands éditeurs IBM ne soit pas mentionné alors qu’Oracle l’est. IBM vient du hardware, tout le monde le sait. Très tôt IBM a investit dans le Software – certes en ratant parfois des marches, mais OS2 c’est IBM, AIX aussi, tous les propriétaire d’AS400 vous diront combien cette machine ce fait oublier. Plus récemment (années 90) c’est dans l’applicatif qu’IBM a été (La messagerie Notes, le Groupware DOMINO) je ne parle pas ni de la base de donnée ni du middleware. Bref IBM avec ses 3 piliers (Hard, Soft et Service) a modeler le paysage et beaucoup d’autres – dont Oracle et Microsoft ont suivi.
    Maintenant en ce qui concerne MS et Nokia, Je trouve cela « malin », suiveur (cf Google et Motorola) mais malin. Vont ils réussir la ou ils peinent depuis pas mal de temps … l’histoire va nous le dire, mais ce qui est sure, c’est que garder un capacité à innover (comme Apple avec l’Iphone et iPad – sans rentrer dans le débat un peu stérile de savoir si c’est vraiment de l’innovation ou du plagia – Apple a modifié durablement à la fois rapport des utilisateurs aux équipements informatiques et le marché même de ces équipements – et c’est à cette dimension que je pense -), c’est difficile quand on a la taille d’un mastodonte. Cette taille impose souvent une gestion pilotée par les coûts et rarement un capacité à inventer le marché de demain. Mais qui sait 😉 Affaire à suivre

    1. Hello Jean Michel

      Tu as complètement raison… D’ailleurs, au fil de l’écriture de cet article, j’avais commencé à mettre IBM… Je l’ai retiré car cela m’entraînait dans une réflexion sur le cas particulier d’IBM, et ses évolutions stratégiques. Ton commentaire prouve que j’ai eu tord 😉
      Il faut rappeler qu’IBM a commencé par faire des machines, dès le début.

      François

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