La valeur de l’immatériel

J’avais été choqué, je dois le dire, lors d’une réunion de « représentants de l’industrie numérique française », d’entendre les bonnes blagues du genre :

Nous, on a de bons business models, on n’est pas comme certains…

ça m’a chauffé, parce que je me dis qu’en France, en europe d’ailleurs, on est plutôt en retard sur cette nouvelle économie numérique.

Ce n’est pas en France qu’aurait pu naître Google, Youtube, Facebook…

Et au lieu de se poser la question, de se demander comment faire pour entrer dans cette course, on est là, a la « ramener » parce que nous, monsieur, on a tout compris, on sait ce que c’est que gagner de l’argent.

J’ai écouté sur France Culture (ok, en fait ma femme a écouté, et m’a dit d’écouter 😉 ) une émission qui parle du rachat d’Instagram par Facebook, et je me suis dit : « ouf, enfin on ne dit pas n’importe quoi ».

Vous pouvez écouter l’émission ici :

Exemple de phrase qui m’a plu :

Mark Zuckerberg est probablement la personne au monde la mieux placée pour avoir une idée de la valeur d’un média social.

Le résultat net de Facebook, c’est un milliard de $ l’année dernière. C’est plus que Bouygues, par exemple.

Zuckerberg c’est battu, au début de Facebook, pour que le modèle économique ne soit pas trop vite mis en place sur Facebook. Et l’histoire lui a donné raison.

Google : les fondateurs pensaient, au début, gagner de l’argent en vendant le moteur de recherche aux entreprises… Heureusement qu’ils ont changé de business model ;).

Bref, certaines boites doivent pouvoir se développer sans avoir une idée claire sur le business model.

Si en France on ne comprend pas ça, et bien c’est simple, ce n’est pas chez nous que ces boites se développeront, tout simplement.

Alors j’espère que le nouveau quinquennat qui va commencer dans quelques semaines verra l’accélération de la France sur ces nouveaux modèles 😉

Bon, je parle de tout ça, mais cela ne me concerne pas directement : j’ai pour ma part toujours fait des boites qui ont un modèle plus classique : vendre un produit ou un service, en B2B. Mais c’est pas une raison 😉

 

2 commentaires

  1. Allez je réagis d’une part pour te dire, que je ne suis pas surpris du tout de ce que tu as entendu. C’est hélas connu, le français descend du brochet (3/4 de gueule, 1/4 de queue) et malgré les nombreux exemples nous n’avons toujours pas appris la modestie ni non plus à nous taire.
    La seconde chose, et nous avons déja évoqué le sujet, ce ne sont pas les politiques, quelque soit leur couleur qui feront évoluer l’économie numérique.

    1- Ils ont toujours un train de retard sur l’évolution de la socièté (il n’y a qu’à écouter FH, il n’arrête pas de citer Jaures (1859-1914)) c’est sur que le numérique il y a 1 siècle c’était pas ce dont on parlait le plus 🙂

    2- la seule chose qui interessent les politiques c’est comment s’en mettre plein les poches le plus rapidement possible car – à cause du numérique – leurs magouilles sont vite connues et ils ne peuvent pas en profiter longtemps.

    3- L’économie numérique représente la vache à lait et le mouton à tondre des politiques vu que c’est un secteur qu’ils n’ont pas encore réussit à mettre à feux et à sang (ce qui n’est pas le cas des autres industries sidérurgie, papeterie, textile, … même les nanos sont à la traine !)

    4- Enfin et c’est le dernier mais le plus grave, nos politiques sont tellemnt vénaux et veules qu’ils preferent augmenter le seuil des poisons dans l’agro-alimentaire plutôt que de lutter sérieusement contre les empoisonneurs et les pollueurs. Ca leur rapportent plus et leur posent moins de problèmes puisque coté conscience, ils en sont dépourvus. Donc avant qu’avec une mentalité pareil, ils parviennent à développer qql chose … le pont neuf aura mille ans ! Ils preferent s’arcbouter sur le passé pour mettre en place ‘La Daube Pis (encore) ou sauver les « financiers » avec l’argent de ceux qui bossent (et ce n’est pas eux), plûtôt que de trouver des business model qui mettent la France, pour une fois sous les projecteurs pour autres choses que des scandales politico financiers

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