Salomon / Amer Sport développe une plate forme e-commerce

J’ai travaillé pour Salomon, et je vous propose un petit billet pour partager cette expérience (avec l’accord, bien sûr, du client).

Déjà, le contexte :

Salomon appartient au groupe Amer Sport, une entreprise spécialisée dans l’équipement sportif, avec de belles marques (en plus de Salomon donc) : Suunto, Atomic, Wilson, …

Amer sport souhaite développer, en complément des canaux de distributions en place, la vente en ligne, pour les différentes marques.

On a commencé à bosser sur le sujet, avec une étude amont, qui a permis de dégrossir le sujet. On a en particulier travaillé sur un business plan à 3-5 ans.

On a également travaillé, dans le cadre de cette étude amont, sur les moyens pour mettre le e-commerce en place.

Il a fallu réfléchir, sur les différents métiers du e-commerce :

  • Logistique
  • Site e-commerce proprement dit
  • Relation Client
  • Lien avec les systèmes d’information d’Amer
  • Acquisition client

Un point a généré pas mal de débats, très intéressants, passionnés :

  • Vaut il mieux avoir un seul site, pour représenter l’ensemble de la marque, et couvrir les enjeux marketing et e-commerce ?
  • Au contraire, vaut il mieux avoir plusieurs sites, chacun spécialisé sur sa mission : un site marketing pour présenter les produits, et un site orienté 100% e-commerce ?

Dans le dernier cas, il faut bien sûr créer des liens entre les sites (naviguer entre les pages marketing des produits et les pages e-commerce).

Ce point est traité différemment, par les marques ayant des stratégies de distribution comparables à celles de Salomon ou autres marques d’Amer :

  • Lacoste a un site spécifique pour la vente en ligne ;
  • The North Face est en cours de déploiement d’une solution, qui intègre le marketing et le e-commerce ;
  • Columbia propose un seul site, très orienté e-commerce.
  • Une marque de luxe, comme Dior, sépare les sites marketing des sites e-commerce.

Les principaux arguments, pour séparer les sites (et donc avoir un site spécialisé e-commerce) :

  • Séparer les sites permet de séparer les métiers : au marketing les activités liées à l’image, au e-commerce les activités liées à la vente.
  • Le site 100% e-commerce a plus de chance de « vendre plus », parce que, sur un tel site, on n’est pas brouillé par différents objectifs.

Les principaux arguments pour regrouper l’ensemble des activités sur un seul site :

  • Cela permet de mutualiser pas mal de choses :
    • les coûts : un seul investissement pour le marketing et la vente.
    • L’IT : une seule plate forme.
    • L’activité back office : une animation plus simple, moins chère (un seul catalogue, …).
  • Cela permet de mieux contrôler l’image de la marque.

Après de bons échanges (;) ), on a donc statué pour une solution intégrée : les marques auront un seul site, regroupant marketing et e-commerce.

Autre point très structurant : le besoin est de proposer une solution e-commerce qui doit se déployer très vite à l’international, sur de nombreux pays.

Enfin, Amer souhaite factoriser au maximum les activités e-commerce, pour les différents pays et les différentes marques.

Cette première étude a permis principalement deux choses :

  • Se convaincre de l’opportunité de marché, et la faisabilité du projet, tant au niveau humain que financier ;
  • Encore plus important : convaincre les chefs.

A partir de là, on a lancé la phase suivante : préparer la réalisation du système e-commerce.

A cette étape, on a posé plusieurs choses :

  • Les activités logistique et relation client seront externalisées, auprès d’un prestataire spécialisé.
  • On va monter une plate forme e-commerce, permettant d’enrichir les sites de marque existants, avec du e-commerce.

Araok a réalisé les deux cahier des charges, et accompagné Amer pendant le processus d’appel d’offre.

La solution imaginée est en fait en deux parties :

  • Quand l’internaute navigue dans la boutique, c’est le CMS de la marque qui bosse, avec des appels, par web services, pour récupérer les infos e-commerce (prix, dispo, panier, …)
  • Quand l’internaute est sur une page e-commerce, on est en fait sur un autre site, et c’est la solution e-commerce qui prend complètement la main.

La partie Logistique et relation client a été remportée par PFS Web. Le facteur différentiant « clé », c’est la « puissance » internationale de PFS Web, ainsi que la capacité à traiter la logistique et la relation client.

Sur la partie plate forme, on a fait un cahier des charges plutôt complet, avec l’hypothèse d’un moteur unique pour gérer l’ensemble des fonctions e-commerce.

La réponse de SQLI a retenu l’attention d’Amer, avec une solution basée sur Magento.

Le site est en ligne pour la première marque : Salomon. Vous pouvez essayer ;).

Une deuxième marque vient de sortir : il s’agit de Suunto :

Je vous conseille d’essayer, c’est sympa de voir la solution en marche, avec les pages du processus achat complètement personnalisées pour chaque marque.

En synthèse, c’est, de l’avis de Salomon et Amer, un projet bien réussi.

Bravo aux équipes, et en particulier à SQLI pour l’investissement et la qualité du travail fait.

8 commentaires

  1. @Julien_C> Merci !

    Pour le budget, je sais, mais je ne dirais rien 😉 Blague à part, ce n’est pas une info que je peux communiqué, désolé.

  2. Bravo pour le site de Salomon.

    Nous nous sommes posés les mêmes questions pour la refonte du site pour la marque (française) de prêt à porter pour laquelle je travaille (en Chine). Et nous avons apporté la même réponse : un site fusionné marketing + e-commerce fait clairement plus sens d’un point de vue user experience autant que maintenance. Nous avons aussi choisi Magento d’ailleurs.

    Par contre, je ne suis pas certain de comprendre l’organisation en 2 CMS ?

  3. @Alexandre> Je ne suis pas sur de comprendre la question 😉

    Quelle organisation en 2 CMS ?

    En l’occurrence, on a un CMS pour Salomon, un CMS pour Suunto, … (autant de CMS que de marque)
    Et une plateforme e-commerce.

  4. Bonjour François,

    Je ne comprends pas bien l’organisation technique. Vous dites que le choix s’est porté sur « une solution intégrée : les marques auront un seul site, regroupant marketing et e-commerce. »

    Or si l’on prend l’exemple de Salomon, je vois :
    – un cms pour le marketing présentant les produits. Réalisé sur une plateforme microsoft : http://www.salomon.com/fr/product/cosmic-4d-gtx.html
    – un site ecommerce en Magento qui ne semble en fait servir uniquement que pour le tunnel d’achat

    Pourquoi ne pas avoir utilisé Magento également pour la partie front-office ?

    Est-ce le même Magento qui gère les commandes Salomon et Suunto ? Faut-il pour le client créer tout de même 2 comptes distincts sur chacun des 2 sites ?

    Petite remarque totalement subjective : les 2 sites ne semblent pas avoir bénéficié de la même qualité de travail en terme de graphisme. Suunto fait bien pro, tout est bien fini, carré, joli. Alors que le site Salomon fait un peu brouillon, y’a des retours à la ligne pas très agréables à l’oeil et des espaces étranges.

  5. @Jovi>

    La vue intégrée est pour les clients et internautes, qui ne voient qu’un seul site, pour l’ensemble markering et e-commerce.

    Effectivement, techniquement, on a bien un CMS (en fait, un CMS par marque) et une plateforme e-commerce, qui devient visible quand on entre dans le processus achat.

    On n’a pas utilisé Magento pour le Front parce que Salomon souhaitait garder le Front en place.

    Oui, c’est le même magento pour toutes les marques, et tous les pays.

    Pour les commentaire sur les aspects graphiques, je te laisse voir ça avec Salomon 😉

  6. François, grâce à ta réponse à ma question et à celle de Jovi, je crois que j’ai compris l’organisation du/des sites maintenant, merci.

    Et je réalise que j’ai pris une habitude « d’abus de langage » d’appeler Magento un CMS, considérant que c’est un Content Management System… dont le content est un catalogue ! 🙂

  7. C’est cool je trouve, moi j’adore Salomon, d’ailleurs en vêtement de ski je n’ai que ça, je trouve que c’est une très bonne marque, je suis un fou de sport, je fais mes études en management du sport à l’ileps, et je suis sur que d’autres personnes que je connais vont acheter en ligne sur ce site, en tout cas je trouve que l’arbo et le concept sont sympa.

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