Quelques réflexions sur l’avenir du e-commerce

Demain, je vois une verticalisation du e-commerce

Verticalisation car un spécialiste sur Internet est plus fort qu’un généraliste.

L’acteur vertical fait un site nécessairement mieux référencé, il enchérie sur les bons mots clés.

Il fait un site mieux adapté au produit.

Enfin, comme il vend nécessairement moins d’articles (catalogue plus petit), on y accède beaucoup plus vite, ça transforme donc mieux.

Mais faire un site complet, avec un haut niveau de service, ça coûte chère…

Oui, aujourd’hui, certaines fonctions clés ne sont accessibles qu’à de gros sites, car ces fonctions sont chères.

On peut imaginer deux réponses :

1) Soit cette verticalisation est une apparence, parce qu’en fait, derrière ces sites hyper spécialisés, se cachent des gros acteurs. Ces gros acteurs ont soit compris l’intérêt de la verticalisation du « Front », soit ils l’ont compris trop tard, et ont alors construit ce modèle par acquisition.

2) Les outils s’adaptent, et les solutions aujourd’hui réservées au gros acteurs se démocratisent… C’est tout l’intérêt du modèle SAAS !

La réalité sera sans doute un mélange de ces deux hypothèses…

Les nouveaux « intermédiateurs » se développent

La poche de valeur, entre les client et les e-commerçant, va continuer à croitre.

C’est la position actuelle des Google, Kelkoo, Shopping.com, …

C’est également tout le business de l’affiliation.

Cette poche ne peut que croitre, parce qu’elle contient en elle beaucoup de valeur pour les consommateurs, et cette valeur ne peut pas être directement « gérée » par les marchands ou les fabriquants de produits.

Cette poche va également beaucoup bougé, on est au tout début de cette histoire.

Il ne s’agit pas simplement de comparer les prix, mais d’apporter un service de qualité, indépendant des marchands.

Le problème est que les enjeux sont énormes, et il faudra donc développer des services d’une grande maturité…

5 commentaires

  1. Je suis parfaitement d’accord avec toi sur la verticalisation. J’ajouterai même que l’on va de plus en plus tendre vers vers l « expertisation » : dans le commerce de ville, des généralistes (les hypers) ont réussit à prendre la plus grosse part de marché, parce qu’il propose tout en un seul lieu. Mais sur Internet, il n’y a plus cette problématique, et il n’existe pas d’hypermarché sur le net (à part peut être amazone aux usa).

    C’est bien pour ça que j’ai ouvert 42Stores pour permettre à ces experts métiers : 1° de facilement mettre en vente, 2° de valoriser son expertise.

  2. On va tous venir faire notre pub ?
    A 100 % d’accord, les opportunités marché sont traitées comme des niches, que les « petis » identifient et sutout occupent plus facilement que les hyper-e-commerçants qui nesont pas assez agiles pour ça. C’est exactement la même chose pour le commerce de proximité.
    Sur le web, il est intéressant de noter les mouvements :
    – des petits e-commerçants qui font de l’extension de gamme en ouvrant un 2e ou 3e site pour exploiter un vivier de clientèle qu’ils ont constitué et qui manifeste un intérê pour un domaine proche (« je vou ai vendu des accessoires déco, je vous propose maintenant du mobilierde jardin design »).
    – ges gros qui commencent à « tirer dans les coins » en creusant les niches qu’ils ont pu détecter.
    il ressort que les « petits » ont un atout proximité très fort, un discours personnalisé qui est souvent un fot argument marketing et qui leur permet de lutter.
    Il acquièrent aussi raidement une bonne maturité en terme de stratégie de développement (acquisition de clientèle, fidélisation, etc) et de positionnement prix.
    Du côté d’Oxatis, nous tentons de leur apporter une infra structure solide pour leur permettre de réussir, avec les mêmes armes que les grands. J’en ai parlé ici :
    « Le site de la Redoute our 50€/mois » (http://fr.marcschillaci.com/2006/10/le_site_de_la_r.html)
    il s’avère que ce modèle fonctionne, si l’on n’oublie rien : moyens de paiements variés, connections avec les moteurs marchands, aide et optimisation au référencement, interface avec la logistique, etc…
    La cerise sur le gâteau, c’est de voir agence ou spécialistes web utiliser la plateforme Oxatis pour déployer des sites aussi performants que http://www.gourmeticone.com dont on va beaucoup parler au moment des fêtes !
    Alors l’avenir du e-commerce est bien dans les verticaux !

  3. Je trouve tes réflexions passionnantes François. Par contre j’ai du mal avec des intermédiateurs qui piquent de la valeur sur les vrais commerçants qui vendent sur le web, qui ont du personnel et du stock… Ces intermédiateurs, aussi intéressant que soient leur modèles économiques, viennent ponctionner dans les marges alors qu’ils n’ont aps les problèmatiques de coûts physiques liés au commerce, à la logistique.
    Bravo pour ce blog ent tout cas, j’aurai pu postuler la dernière fois quand tu as passé une annonce pour la recherche d’un collaborateur car je me retrouvais bien dans le profil mais on en peut pas se couper en 4 😉

  4. @Thibault> Je trouve ton commentaire passionnant ;).
    Je comprends le sens de ton message. Si il y a du business entre les marchands et les clients, c’est que les marchands gagnent moins…
    C’est mécaniquement vrai !
    Mais cette valeur a du sens, pour le client. Il y a tout un tas de services qui ne peuvent pas être gérées par les marchands.
    Les bons équilibres doivent être trouvées, mais chaque service doit être payé à sa juste valeur. J’en reparlerais !

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