m-commerce ?

Un sujet dont je n’ai presque pas parlé jusqu’à présent, c’est le m-commerce : m comme Mobile bien sûr.

C’est quoi le m-commerce ?

C’est l’idée qu’on peut utiliser le téléphone mobile pour faire du e-commerce.

Aujourd’hui, cet usage n’existe pratiquement pas…

Mais quels sont les usages que l’on peut imaginer ?

Les achats liés à la mobilité

Réserver sa place de cinéma en se promenant dans la rue : voila un scénario d’usage qui a vraiment du sens ! Les mobiles ont de plus en plus souvent des puces GPS. Donc, le service peut très bien proposer les salles les plus proches, puis il suffit de sélectionner la salle, et hop, le billet est acheté.

Comparer les prix : « je me balade dans un magasin, je vois un produit qui me semble très bien mais avant d’acheter, je voudrais savoir à quel prix je pourrais le trouver chez les concurrents, physiques ou on-line ». Ici, le service est donc un comparateur de prix sur mobile. L’identification du produit peut se faire en prenant en photo le code barre du produit : pas besoin de chercher le produit dans une longue liste !

On peut évidement imaginer tout un tas d’autres usages : Acheter son billet de train, chercher et réserver un hotel, un restaurant…

Le contexte…

Développer un service vraiment utilisable sur le mobile est vraiment un exercice difficile !

Il faut tout d’abord imaginer une interface très simple, très intuitive, avec un petit écran et 9 touches.

Cette interface doit être adaptée aux différents « formats » de mobiles : ceux qui ont un écran large, ceux qui ont un écran tactile, … (Wokup, le retour…).

Ensuite, si le service est parfaitement « basique », on peut alors développer un service WEB « classique », simplement allégé pour s’adapter à la taille du mobile.

Mais dans la plupart des cas (comme dans les exemples ci-dessus), on a besoin de faire plus : d’accéder à une fonction de paiement, de géolocalisation, on souhaite interagir avec la caméra intégrée… Bref, dans ce cas, le Web ne marche plus. Le premier réflexe dans ce cas est de compter sur Java.

C’est un bon réflexe, sauf que dans le monde mobile, ça ne marche pas bien. Les fonctions de base Java sont très réduites, et quand on veut accéder à des fonctions plus avancées, les mobiles compatibles se comptent sur les doigts d’une main…

De plus, quand on installe une application Java, la répétition d’écrans d’alertes rend l’usage de ses services plus difficile.

On se retrouve donc rapidement à devoir faire une application « native », développée pour un système particulier. Sur les mobiles, il y a Symbian et Windows Mobile (ok, il va y avoir également Mac OS mobile). Mais les mobiles qui utilisent ces systèmes ne représentent qu’une toute petite partie des mobiles du marché (moins de 10%).

Au delà de ses aspects techniques, il y a la situation « business ». Concrètement, comment fait on pour créer un service, qui sera accessible simplement depuis le mobile ?

Sur le mobile, encore plus que sur le PC, l’application doit être accessible avec le moins de clics possibles.

Qui décide quelles sont les applications sur le mobile ? Aujourd’hui, ce sont les opérateurs, qui achètent les mobiles, et les « customisent » pour mettre des applications « maison ». Cet équilibre est en train de changer, on le voit bien avec l’iPhone, ou le maître du jeu, pour les applications, c’est le constructeur.

Dans ce contexte, le m-commerce ne décolle pratiquement pas. Il y a quelques exceptions notables, comme les services d’achats de sonneries pour mobile et les services « roses » sur Mobile (en particulier sur Gallery).

Quel avenir pour le m-commerce

A mon sens, le m-commerce est promis à un bel avenir, mais il faut que le contexte change : que la technologie s’armonise et se simplifie, que les équilibres de l’écosystème changent.

Tout cela va arriver, nécessairement. La seule vrai question est : quand ?

C’est une question essentielle !

Update – Jeudi 18 Octobre, 22h

Yann m’a envoyé le lien vers cet article. Intéressant !

12 commentaires

  1. je suis d’accord à 100% avec ce post et j’ai personellement beaucoup travaillé sur le sujet avec ma première société Economiz. Mais, comme le cite françois, l’iphone, encore lui, semble ouvrir la voie avec iTunes wifi. En effet,en seulement 2 clics, on peut acheter tout un album et partie sur les routes avec sa musique. Le mCommerce semble donc promis à un bel avenir mais cela viendra très certainement par les produits dematerialisés que l’on peut immédiatement utiliser sur son appareil mobile: jeux, film, musique, position des radars, localisation d’un bon resto à proximité. Alors la question que je me pose maintenant est : quel est le prochain produit immatériel qui sera consomé sur nos mobiles ?

  2. Bonjour,

    Pour poursuivre sur la comparaison de prix, je ne peux pas m’empêcher de vous inviter à découvrir http://pricemini.mobi.
    C’est la première approche du mobile pour PriceMinister : la possibilité de découvrir en temps réel et sur son mobile les meilleurs prix des vendeurs de PriceMinister pour les CD, DVD, livres et jeux vidéos, en entrant le code barre (13 chiffres sur un clavier de portable, ça se fait) ou un mot clé (titre, artiste, etc.).
    Nous n’allons pas encore jusqu’à l’achat, mais c’est clairement l’étape suivante.

    Au-delà de cette première approche, bien d’autres choses peuvent être vendues via un portable. En fait, tout ce qui ne nécessite pas d’être essayé, mais qui est clairement défini et identifié par son nom (par exemple « Dark Side of the Moon » du Pink Floyd, « Medal of Honor » sur PS2, 4 places pour voir « Ratatouille » mais aussi un « iphone 8GB », voire une « Ferrari 430 Scuderia » -mais ça, ça prendra un peu plus de temps).
    Lors d’un achat, quel qu’il soit, 3 paramètres entrent en compte : le produit, le prix et la disponibilité. A partir du moment où le produit est sorti de l’équation (je suis certain de vouloir acheter MoH sur PS2), les 2 autres paramètres deviennent totalement compatibles avec l’achat sur mobile. Mieux, dans le cas par exemple des ventes privées, le mobile devient l’outil idéal : on peut participer quel que soient l’heure et l’endroit où l’on se trouve…

    Reste encore quelques points à résoudre comme l’ergonomie limitée des portables, qui rend difficile la saisie de coordonnées postales pour la livraison, mais rien qu’un peu de bon sens et de technologie ne puisse résoudre…

    [Disclosure : Pricemini.mobi a été développé par Watisit Publicis Dialog pour PriceMinister.com]

  3. @Pierre> Pour Google, j’attends de voir ! Je suis aujourd’hui surtout imprerssionné par l’iPhone.

    Georges & Romain> Je pense effectivement qu’on peut acheter pleins de choses depuis son mobile, mais pour que ce business se développe, il faut que l’écosystème évolue.

    Pour être plus clair, je suis très positif sur l’avenir du m-commerce, tout est une question de timing !

  4. Fnac.com se met également au mobile en ouvrant une partie de son catalogue dans sa m-boutique !

    Fnac.com, un des plus célèbre web-marchand, a été repensé et simplifié pour un usage spécialement adapté aux téléphones mobiles. La Fnac s’est associée à Mediabilis (groupe Novedia) pour développer son activité mobile.

    Il s’agit ainsi d’un accès à l’essentiel des produits éditoriaux et techniques de la Fnac, un moteur de recherche optimisé pour rechercher dans le catalogue, un parcours d’achat réduit à trois clics, un lieu de partage des avis des internautes et de la Fnac, un compte unique web/mobile pour un suivi des commandes, paiement sécurisé par CB ou chèque-cadeau…

    Il s’agit aujourd’hui, du plus important dispositif multi-canal en France.

    Fnac Spectacle et Fnac Musique arrivent prochainement pour enrichir ce site m-commerce.

  5. Point de vue très intéressant et commentaires très instructifs … le m-commerce avance. Il me semble toutefois qu’il faut avant tout un changement de « paradygme » dans l’utilisation du mobile. Instictivement, pour l’utiliasteur Beta, c’est un encore moyen de communication pour la voix, et éventuellement un appareil photo. Le type d’application qu’on va voir se développer sera beaucoup plus intuitive que ce qu’on imagine maintenant.
    Et pour ça il faudra que la majorité ait accès à des terminaux capables d’amener la communication data à la portée de tous – comme avec l’iPhone, grâce auquel tout un chacun découvre la possibilité d’accéder à Internet avec un mobile.
    Avant le iPod, tout le monde savait ce qu’était un Mp3, mais personne ne savait quoi en faire… peut-être l’iPhone va démocratiser le web mobile. Et ouvrir la voie au m-commerce?

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